Notes sur des rapports métrologiques : un système monétaire en Gaule de 43 à 23 av. J.-C.  - article ; n°28 ; vol.6, pg 83-93
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Notes sur des rapports métrologiques : un système monétaire en Gaule de 43 à 23 av. J.-C. - article ; n°28 ; vol.6, pg 83-93

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue numismatique - Année 1986 - Volume 6 - Numéro 28 - Pages 83-93
Résumé. — Des découvertes récentes permettent de mieux cerner le monnayage d'Antibes : lecture, interprétation et datation des diverses émissions de cette ville. Les monnayages de Transalpine sont également attribués à cette période 43-23 avant J.-C. et regroupés selon un système argent («oboles») bronze (deux dénominations), alors que d'autres bronzes plus lourds semblent utilisés en Gaule chevelue.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 22
Langue Français

Extrait

George B. Rogers
Notes sur des rapports métrologiques : un système monétaire
en Gaule de 43 à 23 av. J.-C.
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 28, année 1986 pp. 83-93.
Résumé
Résumé. — Des découvertes récentes permettent de mieux cerner le monnayage d'Antibes : lecture, interprétation et datation
des diverses émissions de cette ville. Les monnayages de Transalpine sont également attribués à cette période 43-23 avant J.-
C. et regroupés selon un système argent («oboles») bronze (deux dénominations), alors que d'autres bronzes plus lourds
semblent utilisés en Gaule chevelue.
Citer ce document / Cite this document :
Rogers George B. Notes sur des rapports métrologiques : un système monétaire en Gaule de 43 à 23 av. J.-C. In: Revue
numismatique, 6e série - Tome 28, année 1986 pp. 83-93.
doi : 10.3406/numi.1986.1887
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1986_num_6_28_1887В. ROGERS* George
NOTES SUR DES RAPPORTS MÉTROLOGIQUES
UN SYSTÈME MONÉTAIRE EN GAULE
DE 43 À 23 AV. J.-G.
monnayages et d'Antibes d'autres regroupés Résumé. bronzes : lecture, — selon de Des Transalpine plus un interprétation découvertes système lourds sont semblent argent récentes également et («oboles») datation utilisés permettent attribués des en bronze diverses Gaule à de (deux cette chevelue. mieux émissions dénominations), période cerner de 43-23 cette le monnayage avant ville. alors J.-C. que Les
La découverte récente à Fréjus d'une quantité considérable de
monnaies d'Antibes, en même temps que l'identification d'une
monnaie frappée par la colonie de Fréjus même1, nous a amené à
examiner de très près les diverses séries de petites monnaies en bronze
émises à cette époque. Nous étudierons successivement : les monnaies
d'Antibes, le système monétaire en Transalpine à l'époque trium-
virale, et les retombées possibles dans les domaines voisins.
Les monnaies d'antibes
Les récoltes faites récemment sur le site de l'Argentière à Fréjus, et
les fouilles récentes sur le site sous-jacent des Aiguières2 ont produit
un nombre considérable de monnaies d'Antibes. Ces monnaies ne sont
pas toujours bien conservées, et il est rare de trouver une pièce où les
légendes d'avers et de revers soient toutes les deux lisibles.
* 243, avenue du Général-Leclerc, 06700 Saint-Laurent-du-Var.
1. G. B. Rogers et D. Brentchaloff, Une frappe coloniale à Forum lulii, BSFN
34, 7 (juillet 1979), p. 560-2.
2. D. Brentchaloff et G.B. Rogers, Fréjus hors-les-murs : une abondante
moisson, Archeologia (Dijon) 133 (août 1979), p. 26-31.
Revue Numismatique, 1986, 6' série, XXVIII, p. 83-93. GEORGE B. ROGERS 84
Néanmoins, les lectures que nous donnons ci-après sont absolument
certaines. Nous avons ajouté les légendes de monnaies provenant
d'autres sites et publications quand les lectures nous semblent sûres.
Les légendes de l'avers.
Nous avons reconnu les légendes suivantes :
— Al. MAI (Argentière).
— ANTI (Vaugrenier, p. 192, fig. 53, et aussi BN 2206)3.
— [ЕП1.А.КОР] - voir TI.A.KOP.
— НАЕМ (Musées d'Antibes et de Grasse, BN 2179-2184).
— ПАК (Argentière; BN 2203).
— ТЕР. AIM (Argentière, plusieurs pièces).
— TI.A.KOP (Argentière — la pièce figurée par de La Saussaye4,
pi. XIV, 5, avec EPI.A.KOP n'est qu'une mauvaise lecture de cette
légende).
Les légendes du revers.
Nous avons reconnu les légendes suivantes :
— ANT (ou ANTI) - ЛЕП (ou ЛЕП1).
— ЛЕП1 - ANT.
— ANTI (pas de légende du tout entre le trophée et le cercle de
grènetis à droite).
Typologie des flans.
Deux types de flans ont été utilisés pour les monnaies d'Antipolis :
1. Flan coulé en chapelets, comme dans les petits bronzes de
Marseille au taureau (sauf les toutes dernières émissions, qui, elles,
sont frappées sur des flans de notre deuxième type).
2. Flan formé par découpage dans des cylindres de bronze. En
effet, ce type de flan montre très souvent un trou au milieu,
provenant sans doute du retrait du bronze dans la partie supérieure,
lors de la fabrication des cylindres.
Typologie des émissions.
Nous distinguons actuellement trois émissions, en nous basant sur
les légendes et les types de flans :
3. A. Olivier et G.B. Rogers, Le monument de Vaugrenier (Alpes-Maritimes),
Revue archéologique de Narbonnaise, 11 (1978), p. 143-194. Cité Vaugrenier.
4. L. de La Saussaye, Numismatique de la Gaule Narbonnaise, 1841 ; H. de La
Tour, Atlas de monnaies gauloises, Paris, 1892 et E. Muret et A. Chabouillet,
Catalogue des Gauloises de la Bibliothèque nationale, Paris, 1889, cités
désormais La Saussaye, La Tour, BN. UN SYSTÈME MONÉTAIRE EN GAULE 85
1. Première émission.
Il s'agit des monnaies à la légende d'avers НАЕМ. A notre
connaissance, les émissions avec cette légende sont toujours frappées
sur des flans du type 1. Le type de flan, coulé d'après le modèle
massaliote, laisse supposer qu'il s'agit de la première émission.
2. Deuxième émission.
Les monnaies de la deuxième émission sont toutes frappées sur des
flans du second type, et ont des légendes d'avers très diversifiées,
comme nous l'avons déjà vu. La légende de revers est toujours ANTI
ЛЕП1, ou ЛЕП1 ANTI, ou une variante mineure d'une de celles-ci.
3. Troisième émission.
Nous avons hésité assez longuement avant de créer ce troisième
groupe, car il ne s'agit peut-être que d'une variante de la deuxième.
En effet, nous ne la connaissons qu'à un seul exemplaire, la légende en
est pourtant très claire. Elle a toutes les caractéristiques de la
deuxième émission, sauf que la légende de revers, ne comporte pas la
mention de Lepidus. S'agit-il d'une pièce frappée après que Lépide fut
tombé en disgrâce? Nous sommes tenté de le croire.
La signification des légendes.
La légende d'avers la mieux connue est НАЕМ. Elle est mentionnée
par tous les auteurs ayant traité cette émission, et jusqu'aux
découvertes de Fréjus mentionnées plus haut, elle était aussi
considérée comme la plus abondante. Grant est allé jusqu'à nier
l'existence même des autres légendes, les considérant toutes comme
des erreurs de lecture5. Les récentes découvertes confirmant ou
corrigeant plusieurs des autres légendes, il n'est plus possible
aujourd'hui de les ignorer6.
La légende de revers comporte deux éléments, dont le premier (sauf
dans les cas où les deux éléments sont inversés) est écrit ANT, ANTI,
ou ANTin. Ici, pas d'hésitation : il s'agit du nom de la ville
d'ANTIPOLIS. Nous avons nous-mêrne trouvé dans le sous-sol
d'Antibes quelques-unes de ces petites monnaies, et il n'y a aucun
doute que cette attribution soit la bonne. Le deuxième élément de
cette légende, ЛЕП (ou ЛЕП1), se rapporte, sans le moindre doute, à
Marcus Aemilius Lepidus, gouverneur de la Transalpine en 43-42 av.
J.-C. Pourtant, le sens précis à donner à ce nom propre n'est pas clair.
5. M. Grant, From Impérium to Audoritas, Cambridge, 1946 (Réimp. Cambridge,
1969), p. 390-1. Ci-après : Grant, FIT A.
6. Beaucoup de ces noms semblent être plutôt romains que grecs : AIM(ilius);
ANT(onius) ; KOP(nelius) ; TEP(entius) ; Tl(berius); etc. Nous pensons qu'il s'agit de
citoyens romains, étant donné qu'une pièce, au moins, donne les tria nomina :
TI.Á.KOP, et que les autres noms sont plutôt romains que grecs. 86 GEORGE B. ROGERS
Mais nous pensons que ces doutes proviennent du fait qu'on a
toujours essayé de faire de ce nom propre un élément d'une phrase
complète.
Ainsi, Head7 lisait II AEM(ov) ANTiri(oXiTov) AEfl(tSoç), ce qui se
traduit «Lépide, en l'honneur du peuple d'Antibes». Mais cette lecture
présente le grave inconvénient qu'on voit mal Lépide honorant ainsi
les Antipolitains. Cela devrait plutôt être l'inverse : «Le peuple
d'Antibes en l'honneur de Lépide».
Un autre essai de restitution a été proposé par Grant8, qui suppose
que la légende primitive était [KT]I2 ÁEM ANTIfl ЛЕП1, et voit ainsi
l'acte de fondation

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents