Paléosols et lœss de Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Maritime) - article ; n°2 ; vol.7, pg 145-165
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Description

Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Année 1970 - Volume 7 - Numéro 2 - Pages 145-165
The section of Saint-Pierre-les-Elbeuf (Seine-Maritime), wellknown for its three lœsses attributed to Riss, has in fact four Old Lœsses separated by paleosoils brown leached soils. A comparison between these various paleosoils leads to a requestioning of the stratigraphy of the site.
La coupe de Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), connue pour la présence de trois lœss attribués au Riss, possède en fait quatre limons anciens séparés par des paleosols développés du type sol brun lessivé. La comparaison des différents paléosols amène à reposer le problème de la stratigraphie du gisement.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 39
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean Pierre Lautridou
G. Verron
Paléosols et lœss de Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Maritime)
In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 7 - Numéro 2-3 - 1970. pp. 145-165.
Abstract
The section of Saint-Pierre-les-Elbeuf (Seine-Maritime), wellknown for its three lœsses attributed to Riss, has in fact four Old
Lœsses separated by paleosoils brown leached soils. A comparison between these various paleosoils leads to a requestioning of
the stratigraphy of the site.
Résumé
La coupe de Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), connue pour la présence de trois lœss attribués au Riss, possède en fait
quatre limons anciens séparés par des paleosols développés du type sol brun lessivé. La comparaison des différents paléosols
amène à reposer le problème de la stratigraphie du gisement.
Citer ce document / Cite this document :
Lautridou Jean Pierre, Verron G. Paléosols et lœss de Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Maritime). In: Bulletin de l'Association
française pour l'étude du quaternaire - Volume 7 - Numéro 2-3 - 1970. pp. 145-165.
doi : 10.3406/quate.1970.1156
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quate_0004-5500_1970_num_7_2_1156de V Association française 1970 " 2'3- Paêe 145 Bulletin pour l'étude du Quaternaire.
PALEOSOLS ET LŒSS
DE SAINT-PIERRE-LES-ELBEUF
(Seine-Maritime)
PAR
J.-P. LAUTRIDOU, G. VERRON,
Chargé de recherches, Assistant, Direction régionale
Centre de géomorphologie des Antiquités préhistoriques
du C.N.R S., Caen. de Haute et Basse Normandie, Caen.
Résumé. — La coupe de Satnt-Pierre-lès-Eîbeuf (Seine-Maritime), connue pour la
présence de trois lœss attribues au Riss, possède en fait quatre limons anciens séparés
par des paleosoh développes du type sol brun lessivé. La comparaison des différents
paléosols amène à reposer le problème de la stratigraphie du gisement.
Abstract. — The section of Saint-Pierre-les-Elbeuf (Seine-Maritime), wellknown for
its three lœsses attributed to Riss, has in fact four Old Lœsses separated by paleosoils
brown leached soils. A comparison between these various paleosoils leads to a reques-
tioning of the stratigraphy of the site.
L'un d'entre nous (J.-P. L.) a fait une communication sur les sols fossiles des
lœss du Pays de Caux et de la région rouennaise pendant la réunion de l'A.F.E.Q.
en avril 1969, consacrée aux paléosols. Mais il a semblé préférable de restreindre la
présente note aux limons de Saint-Pierre-lès-Elbeuf sur lesquels des éléments
nouveaux ont été découverts au cours de la préparation des excursions du Congrès
de 1'I.N.Q.U.A. 1969.
Une partie de l'ancienne carrière Chédeville appartient à l'Etat depuis 1967
et dépend aujourd'hui de la Direction régionale des Antiquités préhistoriques. Des
travaux d'aménagement y ont été exécutés sous la direction de M. E. Bonifay
puis de M. J. Dastugue. Ils ont permis de dégager la base de la coupe et de faire
apparaître une stratigraphie plus complète que celle qui avait été vue préc
édemment par M. J. Graindor (1948), F.E. Zeuner (1952), F. Bordes (1954) et
et F. Bourdier (1967).
L'existence de quatre lœss anciens a été mise en évidence, ce qui justifiait une
reprise de l'étude de cette carrière. Avant d'en exposer les résultats, encore
provisoires, il est nécessaire de replacer les limons de Saint-Pierre dans le cadre
des formations lœssiques régionales.
I. — LES LŒSS DU PAYS DE CAUX ET DE LA REGION ROUENNAISE.
Les coupes de Saint-Pierre (SE de Rouen) se situent dans la zone des apports
éoliens majeurs de Normandie. En effet, un manteau lœssique épais en moyenne
de 6 à 8 m recouvre de façon continue les plateaux tertiaires (surface de l'argile
à silex) de part et d'autre de la vallée de la Seine. Ces apports éoliens liés aux
alluvions et aux anciens estuaires de la Seine (Lautridou, 1968) sont surtout import
ants dans l'axe de la rivière entre Le Havre et Rouen ; vers Paris les épaisseurs BULLETIN DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'ÉTUDE DU QUATERNAIRE 146
de lœss diminuent, les gisements se morcellent. Le Pays de Caux constitue donc
par excellence une région de lœss. Nous retiendrons deux points essentiels (Lau-
tridou, 1968 et 1969) : la présence de deux faciès, l'importance des paléosols.
a) Les faciès de lœss.
On observe aeux faciès : le lœss lité, non calcaire, à l'W et le lœss calcaire
homogène typique à l'E. Le changement latéral de fac.'ès s'effectue à l'E de Rouen,
brutalement dans la vallée de la Seine et plus progressivement sur les plateaux.
Cette remarque est valable pour les lœss wurmiens seulement, avec des nuances
selon les cycles. Les limons anciens s'avèrent toujours non calcaires et le plus
souvent lités (ou à traînées grises). Saint-Pierre se trouve près de Rouen dans la
zone de changement de faciès : les lœss wiirmiens sont calcaires ; en revanche, les
limons anciens demeurent non calcaires et souvent lités.
Fig. 1. — Croquis de situation.
b) Les paléosols.
Ils constituent un critère stratigraphique très important. Il faut cependant
rappeler que la stratigraphie des lœss doit être fondée d'abord sur la présence
de grands glacis d'érosion (jalonnés parfois par des cailloutis) qui forment les
coupures essentielles. Ainsi, la dernière discontinuité, le « niveau de Kesselt »,
correspondant à Paudorf-Stillfried B-Denekamp en Normandie, en Belgique (Paepe
et Van Hoorne, 1967) et en France du Nord (Somme, 1968), est une surface de denu
dation jalonnée de fentes de gel déformées par congélifluxion. Il n'y a pas, dans
ce cas, de paléosol très développé, mais simplement un petit sol de toundra. PALÉOSOLS ET LŒSS DE SAINT-PIERRE-LÈS-ELBEUF 147
Par contre, les autres surfaces érodent des sols importants ; ces derniers devien
nent souvent le critère stratigraphique fondamental, car les affleurements trop
restreints ne permettent plus d'établir avec certitude l'importance des glacis
d'érosion comme pour le niveau de Kesselt. Les paléosols sont de la famille des
sols lessivés (Saint-Romain, Mesnil-Esnard, Goderville), excepté lorsque l'existence
d'un plancher imperméable (substrat d'argile à silex, horizon Bt très argileux d'un
paléosol) provoque engorgement et hydromorphie dans le profil (pseudo-gley de
Goderville et de Mesnil-Esnard). Les surfaces de denudation tronquent ces paléo
sols dont il ne reste que l'horizon B. De plus, après la formation de ce glacis
d'érosion en roche tendre, la congélifluxion étire, comme pour le « niveau de
Kesselt », le sommet de l'horizon B vers le bas du versant. Mais cette déformation
en masse est très restreinte et n'altère pas complètement les structures du
paléosol. Ce phénomène n'est d'ailleurs visible que dans le cas de marbrures
d'hydromorphie ou de tubulures ferro-manganiques légèrement déviées dans le
sens de la pente. Nous allons retrouver les mêmes structures à Saint-Pierre-lès-
Elbeuf.
II. — SAINT-PIERRE-LES-ELBEUF:
DONNEES MORPHOLOGIQUES, GEOLOGIQUES ET PEDOLOGIQUES.
a) Situation des carrières.
Les carrières sont situées dans le méandre d'Elbeuf, à la confluence de la
Seine et de l'Oison (fig. 1). Les lœss, localisés au pied du versant exposé à l'E,
reposent sur une terrasse de la Seine dont le plancher crayeux se trouve entre
30 et 31 m (Chédeville, 1896 a) et le sommet à 35 m N.G.F., soit à plus de 30 m
au-dessus de la plaine alluviale actuelle (4 m N.G.F.). Cette nappe se place en
Fig. 2. — Emplacement des carrières
et des coupes étudiées. BULLETIN DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'ÉTUDE DU QUATERNAIRE 148
arrière de deux autres terrasses dominant la plaine actuelle : celles de 20-22 m
et de 10-14 m N.G.F. (sommet des nappes) '.
Il a existé plusieurs carrières à Saint-Pierre-lès-Elbeuf (fig. 2) : la carrière I,
ou « grande briqueterie », ou « briqueterie Chédeville », dont une fraction a été
donnée à l'Etat par la Société chimique elbeuvienne ; la carrière II, ou « petite
briqueterie », ou « briqueterie Bigot » ; la carrière III, exploitée le plus tard
ivement ; la carrière IV, abandonnée à la fin du xixa siècle.
Nous avons surtout étudié les profils

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