Petit écran, grand public : des nouvelles récentes - article ; n°11 ; vol.3, pg 57-75
19 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Petit écran, grand public : des nouvelles récentes - article ; n°11 ; vol.3, pg 57-75

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
19 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Réseaux - Année 1985 - Volume 3 - Numéro 11 - Pages 57-75
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Michel Souchon
Petit écran, grand public : des nouvelles récentes
In: Réseaux, 1985, volume 3 n°11. pp. 57-75.
Citer ce document / Cite this document :
Souchon Michel. Petit écran, grand public : des nouvelles récentes. In: Réseaux, 1985, volume 3 n°11. pp. 57-75.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reso_0751-7971_1985_num_3_11_1161PETIT ECRAN, GRAND PUBLIC :
DES NOUVELLES RÉCENTES
© Michel SOUCHON - - 59
1 . La structure du temps d'antenne
Le tableau 1 compare les programmes diffusés en 1981, 1982 et 1983.
On y lit :
- une baisse de la part de l'information, légère mais continue ;
- une guasi stabilité de la part de la fiction, des documentaires
et des sports ;
- une augmentation régulière et forte de la part des variétés.
Le tableau 3 utilise une nomenclature plus détaillée et porte sur la
période de 18 h à 24 h. Pendant cette tranche d'horaire, on note une
légère augmentation de la part des bulletins quotidiens d'information,
des variétés, des retransmissions sportives et des jeux. A l'inverse,
la part des films et des programmes culturels diminue.
Le tableau 4, basé sur des documents différents (les grilles saison
nières), porte sur une tranche horaire réduite au "prime time" :
19 h à 23 h. Il révèle une forte diminution de la part de la fiction
(de 33 % en 1978 à 26 % en 1984) et, corrélativement, une augmentation
régulière et forte des variétés, des jeux et autres émissions de diver
tissement.
Quelles sont aujourd'hui, les particularités de chaque société de
programmes, en terme de structure des programmes diffusés. Le tableau 2
donne, pour 1983, la des de chacune des trois
sociétés nationales de programmes. La comparaison avec les chiffres de
l'ensemble de la télévision montre que TF 1 a une structure du temps
d'antenne très voisine de la moyenne, avec toutefois un peu plus d'in
formation (+1,1 %) et moins de variétés (- 3 ?ó). A 2 a plus de docu
cette mentaires (- 3,1 société %) . ( + A FR 3,9 diffuse 3, %) la de part par variétés contre de la (+ une fiction 1,7 moindre %) est et proportion de nettement sport (+ plus de 1,4 fiction élevée %) ; que
dans l'ensemble de la télévision (+ 8,3 %) , de même que celle des
variétés (+ 2,4 %) ; à l'inverse, d'autres genres ont une part plus
réduite : l'information (- 2,5 %) , les documentaires (-8,9 %) et les
sports (-3,7 %).
2. La programmation des heures de grande écoute
Le tableau 3 montre que les différences relevées entre novembre 1979
et novembre 1982 dans la structure des programmes diffusés se retrou
vent dans la colonne de la réception potentielle : baisse de la part
tenue par les films et les émissions culturelles, et augmentation des
variétés en particulier. - - 60
A la fin des années 70, j'ai essayé d'analyser, en reprenant des études
antérieures, l'évolution des programmes, de la programmation et des com
portements du public de la télévision française au cours des quinze année?,
précédentes*. En novembre 1979, une enquête internationale permettait de
comparer, à l'aide de quelques indicateurs statistiques, la situation
de la télévision française à celle de six autres pays**.
Où en est-on aujourd'hui ? Je donnerai, dans ce document, des nouvelles
récentes de la télévision : des émissions, des grilles et des spectateurs.
Entre 1980 et 1985, des changements juridiques (loi du 29 juillet 1982)
et organisationnels (renouvellement de la quasi-totalité des états-majors)
sont intervenus. Comment se sont-ils traduits dans la politique des
programmes de la télévision ? Et : quoi de neuf dans les comportements du
public ?
Plus précisément, je vais essayer de répondre à cinq questions.
1 - Comment a évolué dans le passé récent, et où en est aujourd'hui la
structure du temps d'antenne ?
2 - Comment a évolué dans le passé récent, et où en est aujourd'hui la pro
grammation des heures de grande écoute ?
3 - En début de soirée, la télévision dans son ensemble a-t-elle plus de
spectateurs en présentant trois programmes complémentaires ou trois pro
grammes concurrents ?
4 - Comment a -évolué dans le passé récent, et où en est aujourd'hui la
structure du temps que les Français consacrent au petit écran ?
5 - Les comportements et attitudes à l'égard de la télévision varient-ils
selon l'âge, le sexe et le niveau socio-culturel des spectateurs ?
Pour répondre à ces questions, j'utiliserai essentiellement un outillage
statistique mis au point pour des études antérieures. On voudra bien se montre' reporter aux documents publiés dans lesquels j'ai assez longuement
l'intérêt et signalé les limites de ces instruments. Plus sommairement,
une page en annexe rappelle la définition de quatre indicateurs.
* Petit écran grand public, INA - Documentation Française 1980
** Trois semaines de télévision, une comparaison internationale, UNESCO
1982. - - 61
Le tableau 4 montre que la concurrence en terme de genres, qui avait
augmenté fortement de 1973 à 1978, a diminué en 1982 et remonté en
1984 : l'"indice de complémentarité"* s'élève à 60 en 1973, à 44 en
1978, à 55 en 1982 et à 51 en 1984. En 1984, la concurrence est
maximale le dimanche (1С = 81) ; elle est moyenne les autres soirs.
On constate une stabilité sur le long terme des émissions d'infor
mation. La diminution régulière de la part du temps de télévision
que l'on peut consacrer à la fiction, due dans un premier temps à
une forte montée de la concurrence à la suite de l'éclatement de
l'ORTF (entre 1973 et 1978, la fiction passe de 27 % à 33 % dans les
programmes diffusés, alors que le pourcentage de disponibilité passe
de 58 % à 54 ?ó), s'expliqye ensuite essentiellement par la diminution
des programmes diffusés. Les émissions de "culture et connaissance",
programmées de manière plus complémentaires en 1982, ont à peu près
retrouvé en 1984 leur situation de 1978. Pour les variétés, jeux et
autres divertissements, on découvre entre 1982 et 1984 un phénomène
analogue à celui de la fiction entre 1973 et 1978 : élévation du
pourcentage du temps d'antenne et diminution du pourcentage de
disponibilité.
3. Succès de la concurrence ou de la complémentarité
Dans un texte de 1981, j'avais écrit : "II n'y a pas de coïncidence entre
la politique de programmes visant à "maximiser" l'audience de chacun des
trois programmes et celle qui cherche à de l'ensem
ble des trois chaines. Si, par exemple, les trois chaines programment
simultanément une émission de fiction, elles se partageront la partie
(sans doute très importante) du public qui recherche les émissions de
fiction. Par contre, la partie (sans doute minoritaire) du public qui
souhaiterait une émission d'information ou un documentaire ne trouvera
rien qui le satisfasse. En d'autres termes, une politique de complémenta
rité des programmes conduit à des chiffres d'audience plus élevés pour
l'ensemble de la télévision qu'une politique que concurrence qui cherche
à accroître l'audience de chaque chaine prise isolément" (Dix thèses
sur l'évolution des programmes et des publics de la télévision, INA,
avril 1981).
Des amis m'ont fait remarquer que cette proposition leur semblait in
firmée par certains résultats, ou au moins demandait à être vérifiée et non
pas seulement affirmée comme une vérité d'évidence s 'imposant a priori.
D'autant plus qu'une telle vérification expérimentale, même si elle con
firmait dans ses grandes lignes l'hypothèse avancée, permettrait sans doute
de nuancer les termes et de distinguer différentes configurations de pro
grammation aboutissant à divers résultats en terme de volume d'écoute.
* L'indice varie entre 0 (cas de "concurrence" maximale : à tout moment,
les chaines diffusent le même type de programme) et 100 (cas de "com-
plimentarité" maximale : à aucun moment deux chaines ne diffusent le
même type de programme) : Indice de complimentarité = (T - 100)/2
(T = somme des pourcentages

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents