Bulletin d histoire de la philosophie médiévale en Occident - article ; n°20 ; vol.30, pg 462-480
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Revue néo-scolastique de philosophie - Année 1928 - Volume 30 - Numéro 20 - Pages 462-480
19 pages

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Publié le 01 janvier 1928
Nombre de lectures 25
Langue Français
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Extrait

Fernand Van Steenberghen
Bulletin d'histoire de la philosophie médiévale en Occident
In: Revue néo-scolastique de philosophie. 30° année, Deuxième série, N°20, 1928. pp. 462-480.
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Van Steenberghen Fernand. Bulletin d'histoire de la philosophie médiévale en Occident. In: Revue néo-scolastique de
philosophie. 30° année, Deuxième série, N°20, 1928. pp. 462-480.
doi : 10.3406/phlou.1928.2522
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/phlou_0776-555X_1928_num_30_20_2522XXIII
BULLETIN D'HISTOIRE
DE LA PHILOSOPHIE MÉDIÉVALE
EN OCCIDENT *)
Dans la livraison de cette revue, datée de février 1927, M. M. De
Wulf terminait le précédent bulletin en remarquant qu'il aurait à
être continué bientôt, tant la production littéraire relative au moyen
âge philosophique est abondante.
Après avoir parcouru rapidement le champ des études monograp
hiques, et en nous arrêtant aux principales *), nous analyserons
quelques travaux de synthèse.
I. — Monographies
I. — Avant le xne siècle
Jean Scot Erigène, qui est assurément le premier métaphysicien
remarquable du moyen âge, continue à retenir l'attention des histo
riens. Une étude d'ensemble a paru en anglais : H. Bett, Johannes
*) Sigles employés :
AHDLMA : Archives d'Histoire doctrinale et littéraire du moyen âge (dirigées
par E. Gilson et G. Théry, O P ). Paris, Vrin. Depuis 1926.
BGPM : Beitra'ge zur Geschichte der Philosophie und Théologie des M. A.
(Fondateur : Cl. Baeumker ; directeur : M. Grabtnann). Munster in W.
BT : Bibliothèque thomiste. (Directeur : P. Mandonnet). Le Saulchoir, Kain
(Belgique).
MG : Mittelalterliches Geistesleben de M. Grabmann. (Munich, M. Flueber,
1926, in-8°, xi et 585 pp.). Série d'études sur le moyen âge.
RNS : Revue Néo-Scolastique. (Louvain).
1) Rappelons qu'on trouve une bibliographie complète de la philosophie médiév
ale dans la Revue d'histoire ecclésiastique (Louvain). Voir surtout les chapitres :
Sources littéraires du moyen âge. Histoire du dogme et des hérésies. Histoire
des sciences et des lettres. Bulletin d'histoire de la philosophie en Occident 463
Scotus Erigena (Cambridge, University press, 1925 ; in-8°, 204 pp.) ;
l'auteur n'a d'autre prétention que de présenter au public philoso
phique de langue anglaise un exposé succinct, mais complet, relatif
à Scot : vie et œuvres, doctrine, sources et influence de Scot ; l'ou
vrage se termine par un appendice sur les citations scripturaires
relevées dans l'œuvre d'Erigène, et par quatre tables.
On étudie avec prédilection la dépendance de Scot vis-à-vis du
néo-platonisme : H. Dôrries, Zur Geschichte der Mystik. Erigena
und der Neoplatonismus (Tubingue, Mohr, 1925 ; in-8°, 122 pp.),
conclut qu'Erigène est vraiment original dans l'utilisation qu'il fait
du néo-platonisme. M. Tkchkkt, Le plotinisme dans le système de
Jean Scot Erigène (RNS, XXIX, 1927, pp. 28 à 68) essaie d'autre
part de démontrer — à l'encontre de l'opinion courante — la pro
babilité d'une dépendance directe de Scot vis-à-vis de Plotin.
Signalons une étude d'ensemble sur Lanfranc : A. J. Mac-Donald,
Lanfranc. A study of his life, work and writings (Oxford, University
press, 1926 ; in-8°, ix et 308 pp.).
Sur saint Anselme on consultera l'étude de H. Ostlender : Anselm
von Canterbury , der Vater der Scholastik. Mil deutsch. und lat. Texten
(Religiose Quellenschriften, fasc. 45 ; Dusseldorf, Schwann, 1927 ;
in-8°, 45 pp.).
II. — Le xii* siècle
B. Geyer poursuit l'édition des œuvres philosophiques d'Abélard :
Peter Abaelards philosophische Schnften. I. Die Logica « Ingredien-
tibus ». 3. Die Glossen zu Ilepi'Epjievefa; (BGPM, XXI, 3, 1927, pp. 307
à 503).
La discussion continue au sujet de la provenance de la célèbre
Summa Sententiarum, que plusieurs attribuaient à Hugues de Saint-
Victor, et que M.Chossat avait mise sous le nom de de Mor-
tagne. Dans son article : La Summa Sententiarum est-elle postérieure
aux Sentences de P. Lombard ? (RNS, XXVIII, 1926, pp. 284 à 302),
O. Lottin écarte comme Chossat le nom de Hugues de Saint- Victor,
en démontrant que l'ouvrage date au plus tôt de 1141. F. Pklster
appuie également Chossat (Scholastik, Valkenburg, 1927). D'autre
part, B. Geyer soutient que l'auteur de la Summa serait un certain
Magister Otto, Evêque de Lucques et protecteur de P. Lombard
(Verfasser und Abfasiungszeit der sog. Summa Sententiarum. Theol.
Quartalschrift, CVII, 1926, pp. 89 à 107).
Cl. Baeumker a édité, peu de temps avant sa mort, un écrit polé- 464 F. Van Steenberghen
mique dirigé contre le panthéiste Amaury de Bène et son école :
Contra Amaurianos. Ein anonymer Traklal gegen die Amalrikaner
aus dem Anfang des XIII. Jahrh. (BGPM, XXIV, 5, 6 ; 1926, lx et
52 pp.). Baeumker pense que le traité est dû à la plume de Garnier
de Kochefort, dont il signale d'autres œuvres inédites.
III. — Le xme siècle
Le xfiie siècle demeure à juste titre le principal objet d'étude des
médiévistes, et l'émulation qui s'affirma dès l'origine entre les deux
grands Ordres mendiants est aujourd'hui encore un des facteurs du
développement sans cesse croissant des recherches relatives aux
courants d'idées du xme siècle.
On trouve un bon exposé de l'état de la question dans l'article
du Gard. F. Ehrle, S. J. : L'agostinismo e l'aristotelismo nella sco-
lastica del secolo XIII (Xenia thomistica, III ; Rome, 1925), dans
lequel l'éminent auteur reprend et précise ses études antérieures
sur le même sujet.
L'événement capital, qui est le point de départ des luttes doctri
nales désormais incessantes, est l'introduction des œuvres d'Aristote
et des Arabes en Occident. On a accueilli avec grande faveur les
pages magistrales que Mgr A. Pelzer a écrites sur ce sujet dans la
dernière édition de V Histoire de la Philosophie médiévale de M. De
Wulf (Louvain, tome I, 4924, pp. 223 à 237). On consultera aussi
la dernière édition d'Oeberweg (voir plus loin), ainsi que : M. Grab-
mann, Mittelalterliche lateinische Aristotelesùbersetzungen und Aris-
toteleskommentare in Handschriften Spanischer Bibliotheken (Sit-
zungsberichte der Bayer. Akad. der Wissensch., Munich, 1928 ;
in-8°, 120 pp.).
1° L'ancienne scolastique ou l'augustinisme.
Tout en reconnaissant le bien fondé des critiques formulées
contre le terme augustinisme, la plupart l) des médiévistes main
tiennent cette appellation pour désigner la scolastique préthomiste
en général et celle qui, après saint Thomas, reste réfractaire à
l'aristotélisme et fidèle aux anciennes idées. Après l'avènement du
thomisme et de l'averroïsme latin, l'augustinisme est surtout repré
senté par l'école franciscaine.
1) J. Sostili adopte résolument l'appellation ancienne scolastique proposée par
M. De Wulf. (J. Sostili, Thomae Aquinatis cum Augustino de illuminatione
concordia. Divus Thomas de Plaisance, XXXI, 1928, p. 51 en note ; tiré à part,
p. 4 en note). Bulletin d'histoire de la philosophie en Occident 465
G. Lacombe a entrepris la publication des œuvres de Prévostin :
il vient de consacrer un premier volume à une introduction qui est
la première étude d'ensemble sur la personnalité du Chancelier de
Paris : Praepositini Cancellarii Parisiensis opera omnia. I. Etude
critique sur la vie et les œuvres de Prévostin (BT, XI, 1927 ; x et
221 pp.). Personnage de transition, il paraît à l'aube du grand
siècle et est un des principaux summistes de l'époque.
Signalons deux petites monographies intéressantes : E. Longpré,
0. F. M., Fr. Thomas d'York, 0. F. M. La première Somme méta
physique du XIIIe siècle (Archivum francise, histor., XIX, 1926,
58 pp.) et A. Calleb^ut, 0. F. M., Jean Pecham, 0. F. M., et l'au-
gustinisme. Aperçus historiques : 1263-1285 (Ibidem, XVIII, 1925,
52 pp.). Dans la première, le P. Longpré met en lumière la vie et
l'œuvre de Thomas d'York, qui joua un rôle important et trop peu
connu dans l'histoire des origines de l'école franciscaine et dans
celle des grandes systématisations scientifiques du xme siècle. La
seconde est une critique adressée aux historiens dominicains, que <

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