Fragments de l original grec du « De Intellectu » de Philopon dans une compilation de Sophonias - article ; n°77 ; vol.63, pg 5-40
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Revue Philosophique de Louvain - Année 1965 - Volume 63 - Numéro 77 - Pages 5-40
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Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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Simone Van Riet
Fragments de l'original grec du « De Intellectu » de Philopon
dans une compilation de Sophonias
In: Revue Philosophique de Louvain. Troisième série, Tome 63, N°77, 1965. pp. 5-40.
Citer ce document / Cite this document :
Van Riet Simone. Fragments de l'original grec du « De Intellectu » de Philopon dans une compilation de Sophonias. In: Revue
Philosophique de Louvain. Troisième série, Tome 63, N°77, 1965. pp. 5-40.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/phlou_0035-3841_1965_num_63_77_5290Fragments de l'original grec
du « De Intellectu » de Philopon
dans une compilation de Sophonias
Jean Philopon est l'auteur bien connu d'un commentaire sur le
Péri Psuchès d'Aristote. Les livres I et II de ce ont
été publiés en 1897, dans la collection des Commentaria in Aristo-
telem Oraeca, volume XV. Ce volume contient aussi un livre III,
mais qui n'est pas attribué à Philopon 1) : le livre III authentique
est considéré comme perdu*).
A défaut de l'original grec, on se réfère actuellement, pour
connaître l'interprétation donnée par Philopon au Péri Psuchès,
livre III, à une version latine exécutée par Guillaume de Moerbeke.
En 1268, Moerbeke traduisit une partie du commentaire de Philopon
sur le Péri Psuchès III (chapitres 4 à 9, 429 a 10 à 432 a 17) con
cernant l'intelligence, et semble avoir limité à cette partie sa tra
duction du commentaire sur le livre III 8) . On peut, en raccourci,
appeler la version qu'il a exécutée, le De Intellectu de Philopon4).
On admet communément aujourd'hui que le De Intellectu, bien
qu'il soit une traduction et se limite au commentaire de quelques
chapitres seulement, constitue l'unique texte, dûment identifié, qui
nous soit accessible du commentaire de Philopon sur le Péri Psuchès,
livre III. Faute de texte original, le De Intellectu a dû jusqu'à pré-
1) Ioanmis PkUoponi im AristoteUs de Anima Ubroë Commentaria, èd«
M. Hàydttck, (Commentaria in Aristotelem Graeca édita consilio et auctoritate
Aoademiae Litterarum Begiae Borussicae, vol. XV), Berlin, 1897, p. v.
2) Cfr M. De Oobte, Le Commentaire de Jean Fhilopon sur le Troisième
Livre du « Traité de l'Ame > d'Arlttote, Bibliothèque de la Faculté de Philo
sophie et Lettres de l'Université de Liège, Liège-Pari», 1934, p. xvm.
s) Ibidem, p. xvr et p. 85.
*) Cfr A. Mansion, Le texte du De Intellectu de Philopon corrigé H
l'aide de la coUation de Monseigneur Pelser, dans Mélanges Auguste Peleer,
Louvain, 1947, pp. 825-846. 6 Simons Van Riet
sent être étudié et édité sans qu'on puisse éclairer la traduction
latine par le vocabulaire grec dont elle est issue.
Nous croyons avoir retrouvé quelques fragments de l'original
grec du De Intellectu. Nous avons constaté en effet, que plusieurs
passages du De Intellectu sont la traduction littérale, quasi photo
graphique, de phrases ou de parties de phrases insérées dans la
trame d'une compilation due à l'auteur byzantin Sophonias.
Dans sa Paraphrase du Péri Psuchès (Commentaria in Aristo-
telem Graeca, volume XXIII, 1), Sophonias nomme Philopon parmi
ses sources principales5). Sur la base de cette affirmation, nous
avons comparé systématiquement le De Intellectu et la section de
la Paraphrase concernant les mêmes chapitres du Péri Psuchès
que le De Intellectu, c'est-à-dire III, 4-9.
La conclusion de notre étude, la voici. Le texte de Sophonias
contient une série de passages qui se prêtent à une superposition
de la traduction latine, dans le détail du vocabulaire et de la syn
taxe. La coïncidence totale que l'on remarque entre certaines parties
du De Intellectu et de la Paraphrase III, 4-9, est bien celle d'une
traduction fidèle par rapport au texte original sur lequel elle
cherche à se modeler, et cette fidélité correspond à ce qu'on sait
des traductions de Guillaume de Moerbeke 6) . Les passages du texte
grec auxquels la traduction latine peut être ajustée, appartiennent
nécessairement à l'original traduit. Insérés dans la compilation de
Sophonias, conservés et transmis par elle, ils sont donc des frag
ments du commentaire de Philopon sur le Péri Psuchès III.
Pour justifier notre conclusion et situer les résultats de la
comparaison faite entre Philopon et Sophonias, nous mettrons
d'abord en parallèle des passages de la Paraphrase III, 4-9, et du
De Intellectu, pour constater le fait de la traduction littérale du
grec par le latin.
Nous étudierons ensuite les garanties d'exactitude que Sophonias
s) Sophoniae in libros Aristotelis de Anima Paraphrasii, éd. M. Hatduck,
OJLG., vol. XXTH, pars I, p. 3.
«) Cfr G. Vbbbeke, Thêmisthu, Commentaire sw le Traité de l'Ame
" d'Aristote. Traduction de Guillaume de Moerbeke, pp. lxxtv-lxxv; voir aussi
(ibidem, p. lxiv, notes 4 et 5) les références aux études faites sur les traduc
tions de Moerbeke par L. Minïo-Paltjello, C. Vansteenkiste, B. Klibansky
et 0. Labowskt. grée du *De InteUectu* 7 L'original
peut offrir. S'il est vrai que Philopon est, parmi ses sources, l'une
des plus importantes, il doit être possible de juger la méthode
habituelle du compilateur en recourant aux parties du commentaire
de Philopon sur le Péri Psuchès dont le texte grec n'est pas perdu,
c'est-à-dire aux livres I et II, qui sont dès lors aisément comparables
aux livres I et II de la Paraphrase.
Puis nous montrerons l'intérêt que les fragments de Philopon
identifiables dans la Paraphrase de Sophonias, peuvent avoir pour
une édition du De InteUectu et comment, en retour, le De InteUectu
peut compléter certaines lacunes de l'édition de Sophonias.
En annexe, on trouvera les textes de Sophonias qui, dans la
Paraphrase III, 4-9, correspondent littéralement à des phrases ou
des parties de phrases du De InteUectu et doivent être considérés
comme des fragments de l'original grec de celui-ci.
Nous donnons enfin une table analytique des sources de la
Paraphrase III, 4-9, que nous avons pu identifier; elle permet de
situer dans leur contexte les fragments grecs correspondant litt
éralement au De InteUectu. Ce contexte consiste en des citations
d'Âristote, des résumés et des paraphrases de Philopon, des emprunte
a d'autres auteurs que Philopon et Aristote.
Les passages reproduits ci-après donnent une idée de la re
ssemblance existant entre le De InteUectu et la Paraphrase : on peut
superposer, mot à mot, des phrases entières du De InteUectu et de
la Paraphrase. Pour le De InteUectu, les références indiquées sont
celles de l'édition De Corte. Mais comme une nouvelle édition du
De InteUectu, corrigeant l'édition De Corte et tenant compte de
tous les progrès acquis en la matière7), est préparée actuellement
à Louvain par M. G. Verbeke et paraîtra d'ici quelques mois,
nous avons préféré citer déjà le texte de cette édition dont les
f) Cfr A. Mansion, Le texte..., qui a corrigé l'édition De Corte en de nom
breux points, à l'aide de la collation que Mgr Pelzer a faite du cod. Vat. lot.
' en y ajoutant ses corrections personnelles; cfr aussi C. M. E. Maolbod, 2438,
Jean Philopon, Commentaire au De InteUectu. Traduction latine de Guillaume
âe Moerhéke. Étude critique précédée d'une introduction à la vie et la pensé*
de l'auteur (dissertation dactylographiée), Lourain, 1964. Simone Van Eiet • 8
épreuves d'imprimerie nous ont été communiquées. Pour Sophonias,
le texte et les références sont cités d'après le volume XXIII, 1, des
Commentaria in Aristotelem Oraeca, publié par M. Hayduck.
, TH inteUeetu, p. 68, 21-26 : Sophonus, Paraphrase, p. 187, 6-10.
quando quidem <••> simplicem typum videt sensibilis, simplicem ipsius habet
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