Godefroid de Fontaines. Les manuscrits de ses Quolibets conservés à la Vaticane et dans quelques autres bibliothèques - article ; n°79 ; vol.20, pg 365-388
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Godefroid de Fontaines. Les manuscrits de ses Quolibets conservés à la Vaticane et dans quelques autres bibliothèques - article ; n°79 ; vol.20, pg 365-388

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Revue néo-scolastique de philosophie - Année 1913 - Volume 20 - Numéro 79 - Pages 365-388
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Publié le 01 janvier 1913
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Langue Français
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Auguste Pelzer
Godefroid de Fontaines. Les manuscrits de ses Quolibets
conservés à la Vaticane et dans quelques autres bibliothèques
In: Revue néo-scolastique de philosophie. 20° année, N°79, 1913. pp. 365-388.
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Pelzer Auguste. Godefroid de Fontaines. Les manuscrits de ses Quolibets conservés à la Vaticane et dans quelques autres
bibliothèques. In: Revue néo-scolastique de philosophie. 20° année, N°79, 1913. pp. 365-388.
doi : 10.3406/phlou.1913.2068
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/phlou_0776-555X_1913_num_20_79_2068de Fontaines et ses manuscrits 365 Godefroid
Pour reprendre le mot de Papini, que nous citions plus haut, le
pragmatisme est une merveilleuse méthode pour se passer pratique
ment de principes moraux, et Kant serait fort scandalisé s'il voyait
aboutir à ce maigre résultat l'austère sévérité qui avait inspiré
toute sa Critique de la Raison pratique.
F. Palhoriès
Docteur es Lettres.
Paris, juillet 1913.
XIX.
GODEFROID DE FONTAINES.
LES MANUSCRITS DE SES QUOLIBETS CONSERVÉS
A LA VATICANE
ET DANS QUELQUES AUTRES BIBLIOTHÈQUES.
I. — Introduction.
Dans la période de la scolastique qui va de s. Thomas d'Aquin
à Jean Duns Scot, Godefroid de Fontaines, surnommé plus tard le
Docteur vénérable (doctor venerandus), occupe une place impor
tante qu'on commence à reconnaître. Etudié par F. Lajard dans
Y Histoire littéraire de la France1), et par le baron Wittert
une monographie 2), il a fait l'objet d'un nouvel examen de la part
de M. De Wulf 3) qui a rectifié et complété les renseignements de
ses devanciers et fait connaître pour la première fois les principales
doctrines philosophiques du maître liégeois. Confondu avec des
poètes latins du nom de Godefroid 4), avec Godefroid de Fontaines,
évêque de Cambrai mort en 1237 ou 1238, avec le franciscain
Godefroid (de Brie ?), gardien (custos) à Paris, dont le nom se lit au
l) T. XXI, pp. 647-565, Paris 1847.
8) Godefroi de Fontaines, le docteur vénérable., chancelier de l'Université de
Paris, chanoine de Saint-Lambert à Liège, 1225-1506, Liège 1873.
8) Un théologien-philosophe du Xllle siècle. — Etude sur la vie, les œuvres et
l'influence de Godefroid de Fontaines (Extrait des Mémoires publiés par la
Classe des lettres et des sciences mor. et pol. de l'Acad. roy. de
Belgique, Nouv. série, Collection in-8», t. 1, Bruxelles 1904).
4) Le mi, 8196, du XV» siècle, de la bibl. de Ste-Geneviève, rempli de fragments
de poésies latines de l'antiquité et du moyen âge, en contient (fol. 88 et 118) de
8 A. Peher 366
début de Vexpositio quattuor (quinque ?) magistrorum, rédigée
en 4242, de la règle de s. François, avec le canoniste italien
Godefroid de Trani (Goffredus de Trano), mort cardinal à Lyon
en 1245 x), avec le carme anglais Godefroid de Cornouailles (Gode-
fridus Cornubiensis) qu'on fait vivre dans la première moitié du
xive siècle 2), Godefroid de Fontaines reprend maintenant sa figure
à lui et rentre en possession de ses titres authentiques : de la
famille seigneuriale de Fontaine-Hozémont, chanoine de Liège,
de Tournai, de Paris, prévôt de la collégiale Saint-Séverin à
Cologne 3), il mourut vers 1306 après avoir été un des professeurs
« Geoffroi de Fontaines », d'après M. Ch. Kohler (Catal. S'en. d< mss. d. bibl. publ.
de France. Paris, Bibliothèque Ste-Geneviève, t. II, Paris, 1896, p. 626). Il s'agit
sans doute d'un des auteurs suivants: Godefroid de Winchester (f 1107), Godef
roid de Monmouth (f 1154), Godefroid de Viterbe (f 1191), Godefroid de Vinsauf
(XHIe siècle), Godefroid Chaucer (f 1400).
1) Cf. M. Sarti, De Claris archigymnasii Bononiensis professoribus, t. I,
pars 1, Bononiae 1769, pp. 341 sq. Denis le Chartreux cite ce canoniste dans plu
sieurs passages que les index analytiques de la nouvelle édition de ses œuvres
(t. 86, 37, 39, v. Gaufridus, Tournai 1908, 1909, 1910) rapportent erronément à Godef
roid de Fontaines.
S) Bandini (Catal. codd. lat. Bibl. Mediceae Laurentianae, Florentiae 1777, t. 4,
col. 701) se demande s'il faut attribuer au carme l'ouvrage qui commence à la
page 111 du ms. 3, plut. XXXI, dexter., de la bibl. Ste-Croix, et qu'il intitule :
Gothefridi Anglici Quaestionum liber primus et pars secundi (Inc. Queritur
utrum ex concept» creature possimus devenire in conceptum proprium Deo.
Expl. guod si Me locus alius applicarelur... Le ms. est mutilé). Le nom de Godef
roid l'Anglais, fait-il remarquer, est de la main ancienne qui a inscrit des titres
au commencement de presque tous les mss. de la bibliothèque.
Des données relatives au franciscain et au carme (notamment à l'époque où vécut
ce dernier) sont combinées dans la notice suivante, extraite du Compendium
chronicarum fratrum minorum du Père Mariani de Florence (f 1623), qui con
stitue une des principales sources de l'annaliste Wadding: Gotfridus de J?on-
tibus, qui Doctor venerandus appellatur, custos Parisiensis, scripsit solempniter
super Sententiarum libros, et pre ceteris doctoribus multa quotlibeta (Archiv.
francis canum, III, 1910, p. 296). C'est sous l'année 1331, que le maître liégeois
est ainsi cité comme un franciscain célèbre. Voir également M. De Wulf, op. cit.,
pp. 12 sq. de l'extrait.
3) On a publié, en regeste ou dans leur texte, quelques-unes des pièces relatives
i cette prévôté que Godefroid reçut en 1287 (Cf. M. De Wulf, op. cit., pp. 29 sq.
de l'extrait).
A la date du 26 août de cette même année, il atteste que le doyen et le chapitre
de la collégiale lui ont accordé de plein gré, en dehors de ses autres revenus et
pour la durée de ses fonctions, une rente annuelle de quinze marcs sans qu'il y pût
prétendre de droit (Cf. H. Schaefer, Regesten zu den Kôlner Pfarrarchiven,
1. Bd., S. 82, Nr. 33; Annales d. histor. Vereins fur d. Niederrhein,
Heft 71, 1901).
Au commencement de l'année 1300, Godefroid se trouve comme prévôt en con
testation au sujet de l'église paroissiale de Saint-Jean-Baptiste â Cologne dont le
titulaire, Henri de Gluelle, venait de mourir après avoir librement réhigné ses fonc
tions de recteur. Fort de l'appui des paroissiens qui l'avaient présenté, un clerc
de Cologne, Hermann Clenegedanch, se donnait comme le recteur ou pléban de
l'église. De son côté, le prévôt de S.-Séverin y affirmait son droit de présentation
et d'investiture. Le 18 janvier, le conflit s'arrangea définitivement dans la salle du Godefroid de Fontaines et ses manuscrits 367
les plus célèbres de l'Université de Paris dans le dernier quart du
xiii* siècle et après avoir renoncé personnellement à Rome, en 1301,
aux droits qu'il pouvait avoir comme évèque élu de Tournai 1).
En attendant que, dans les monographies relatives aux doctrines
scolastiques, on suive l'exemple de M. E. Krebs qui a fait une
part aux théories de Godefroid, en son ouvrage : Théologie u.
Wissenschaft nach d. Lehre d. HochscJiolastik 2), il faut souhaiter
aux auteurs qui parlent du maître liégeois, de prendre connaissance
des résultats de la critique et d'en tenir compte au lieu de répéter
des assertions erronées. A cet égard, des progrès sont à faire.
Sans doute, que nous sachions, on ne place plus le berceau de
Godefroid en France ou au pays de Trêves, à Siebenborn (Sept-
Fontaines) près de Bernkastel-Cues, comme le fait une vieille notice
que nous avons trouvée aux archives de la ville de Cologne. Mais
de-ci de-là, on le range encore à tort parmi les chanceliers de
l'Université de Paris, c'est-à-dire de l'Eglise Notre-Dame 3), quand
on n'en fait pas un recteur de la célèbre Université 4).
chapitre des frères mineurs à Cologne, en présence d'un grand nombre de témoins
et de Godefroid lui-même qui fît rédiger deux actes notariés. Dans l'un, Hermann
résigne librement l'église de Saint-Jean-Baptiste entre les mains du prévôt et
renonce absolument à tous les droits qu'il avait revendiqués à ce sujet. Dans
l'autre, Godefroid se rend aux instances du clergé et des séculiers et donne charge
d'âmes à Hermann en l'investissant, par un livre, de l'église en question (L. Ennen,
Quellenbuch ». Geschichte d. Stadt Koln, 3. Bd, Koln 1867, n. 490 et 491, pp. 471-478).
1) Sur cette élect

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