Politique économique et négociations commerciales du gouvernment de la République française pendant les années 1871, 1872 et 1873

Butenval Charles Adrien His Comte De 1809-1883

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• France
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Extrait

POLITIQUE ECONOMIQUE
ET
NÉGOCIATIONS COMMERCIALES
DU GOUVERNEMENT
DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE
Pendant les Années 1871, 1872 et 1873l'OLITlQUE ÉCONOMIQUE
ET
ISÉGOCIATIONS COMMERCIALES
DU GOUVERNEMENT
DE LA RÉPUBLIQUE FRANgAlSE
Pendant les Années 1871, 1872 et 1873
i.e Comte dePar BUTENVAL
« Quelque incertitude et quel(iue variété qui
« paraisse dans le monde, on remarque ncan-y
« moins un certain enchaînement secret et un
« ordre réglé jiar la Providence, qui fait que
« chaque chose marche en son rang et suit le
« cours de sa destinée. »
La Rochefoucauld,
(pe Edition des Maximes.)
PARIS
GUILLAUMIN ET C'% ÉDITEURS
JoDroal des EcoDomhtes, de la Collection des principaui Economisles, du Dictioanaire uoiv
OD CoMerce et de la NavijatioD, da DictioaDaire derSconooiie politique, etc.
14, RUH: HtCHELIBU, 14
1874AYANT-PROPOS
que nous nous décidons à réunir n'étaientLes pages
devenir un livre.point, d'abord, destinées à
in-Écrites un peu à la hâte et au fur et à mesure des
économiques et politiques, dont se préoccupaitcidents
elles n'avaient, au début, pour objet, quealors l'opinion,
du recueil périodique qui voulaitde mettre les lecteurs
courant des actes insolitesbien les accueillir au(1)
chaque jour; et aussi de rappeler, en toute occasion,de
se heurtant aux lois de la science,comment ces actes,
permanents du pays, devaient, danscomme aux intérêts
un temps plus ou moins prochain, rencontrer d'inévi-
et aboutir à un échec définitif.tables démentis
bienplusvoisinquenousnel'avionsOr, lemoment était
deenprenant la plume, où la vertu ces lois éco-supposé
force des intérêts qu'elles régissent,nomiques et la
triompher de efforts con-allaient prévaloir et tous les
traires.
réaction, tout espérée, tout indiquée qn'elle fût,Cette
produite d'une façon tellement inopinée et tellements'est
lacomplète, qu'elle a rendu discussion inutile. Le fait
(l) Le Journal des Economistes,a pris brusquement la place du raisonnement. Les évé-
nements nous ont coupé la parole en la rendant super-
flue.
Mais ils nous ont, en même temps, paru donner à nos
travaux une sorte d'à-propos et de sens d'ensemble,
dontla portée n'avait pas été primitivement devinée par
nous. Ils ont fait, de ces études mensuelles, comme les
sommaires des actes successifs d'une sorte de drame,
dont le Coryphée antique eût pu produire, à prèspeu
en ces termes, le sommaire, ou «l'Argument : »
« L'héroïne est, non pas la Liberté du Commerce elle-
même c'en est comme une fille adoptive, qui, en butte;
aux persécutions dès son berceau, a grandi à travers les
attaques des ennemis de sa mère, et à qui le destin con-
traire donne, inopinément, pour tuteur et pour maître,
adversaires.le plus redoutable de ses
c< Lascène s'ouvre sur le sombre etmenaçant message
du mois de janvier 1872. Les traités de 1860 sont dé-
noncés à la vindicte publique, et leur condamnation est
prononcée. Le chœur de l'Industrie et duà l'avance
ilconjureCommerce exprime ses doléances et sesalarmes;
l'Assemblée d'intercéder pour lui et d'apaiser les dieux.
sur lesmatières premières tente, sans réussir,uneLa loi y
entrée. L'Assemblée, indécise et désireuse à lapremière
désarmer le tyran, lui livre lesfois de ménager et de
d'un pan de sa toge, latraités, en cherchant à couvrir,
plans encorejeune Liberté. Le rideau tombe sur ces
incertains et confus.
du second acte, le temps et lesfaits ont«A l'ouverture
nouvelles négo-Les traités sont dénoncés. Demarché.