Quelles perspectives pour l économie française jusqu en 1988 ? - article ; n°1 ; vol.7, pg 55-94
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Quelles perspectives pour l'économie française jusqu'en 1988 ? - article ; n°1 ; vol.7, pg 55-94

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Description

Revue de l'OFCE - Année 1984 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 55-94
This article presents the evolution of the french economy, quantified by the annual OFCE model (up to 1988) according to three alternative scenarios. The upturn recently observed in OECD countries can hardly be considered a return to expansion. The growth of GDP in OECD countries and that of world trade will be relatively slow, whatever the case considered. Activity in France will be largely determined by world growth and the objective of a balanced current account in the short term. Relative to that of main competitors, growth will be slow at first but should later be comparable and even slightly stronger should a world recession occur in the mid-1 980's. Inflation will slow down as early as the end of the year and remain around 5 % in 1985 but might rise again at the end of the period. Growth will be insufficient, ceteris paribus, for the solvency of the national insurance system. The objective of lower tax rates could only be attained in the most favorable scenario. The increase of the labor force, checked by employment policy over recent years, is already being felt ; unemployment will reach 2,7-2,85 million by 1988.
Le présent article présente l'évolution de l'économie française, quantifiée à l'aide du modèle OFCE-annuel, dans le cadre de trois scénarios de l'économie mondiale jusqu'en 1988. La phase de reprise dans laquelle les pays occidentaux sont engagés depuis quelques trimestres ne peut guère être considérée comme la fin de la crise. La croissance du PIB des pays de l'OCDE et celle des échanges mondiaux seront relativement lentes, quel que soit le scénario envisagé. La croissance française sera largement conditionnée par la croissance mondiale et l'objectif de rétablissement rapide de l'équilibre extérieur : plus faible que la moyenne de nos principaux partenaires en début de période, elle redeviendrait du même ordre de grandeur ensuite, voire légèrement supérieure, dans l'hypothèse où s'amorcerait une nouvelle récession mondiale en milieu de période. L'inflation ralentirait dès la fin de cette année pour avoisiner 5 % en 1985, mais risquerait d'augmenter à nouveau en fin de période. La croissance resterait insuffisante pour assurer, sans mesures nouvelles, un équilibre des comptes sociaux. Quant à l'objectif de diminution des prélèvements obligatoires, il ne serait réalisable que dans le scénario le plus favorable. La progression des ressources en main-d'œuvre, interrompue ces dernières années par la politique de l'emploi, aggravera le chômage, qui pourrait atteindre de 2,7 à 2,85 millions de personnes en 1988.
40 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Alain Fonteneau
Monique Fouet
Pierre-Alain Muet
Quelles perspectives pour l'économie française jusqu'en 1988 ?
In: Revue de l'OFCE. N°7, 1984. pp. 55-94.
Citer ce document / Cite this document :
Fonteneau Alain, Fouet Monique, Muet Pierre-Alain. Quelles perspectives pour l'économie française jusqu'en 1988 ?. In: Revue
de l'OFCE. N°7, 1984. pp. 55-94.
doi : 10.3406/ofce.1984.978
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1984_num_7_1_978Abstract
This article presents the evolution of the french economy, quantified by the annual OFCE model (up to
1988) according to three alternative scenarios. The upturn recently observed in OECD countries can
hardly be considered a return to expansion. The growth of GDP in OECD countries and that of world
trade will be relatively slow, whatever the case considered. Activity in France will be largely determined
by world growth and the objective of a balanced current account in the short term. Relative to that of
main competitors, growth will be slow at first but should later be comparable and even slightly stronger
should a world recession occur in the mid-1 980's. Inflation will slow down as early as the end of the
year and remain around 5 % in 1985 but might rise again at the end of the period. Growth will be
insufficient, ceteris paribus, for the solvency of the national insurance system. The objective of lower tax
rates could only be attained in the most favorable scenario. The increase of the labor force, checked by
employment policy over recent years, is already being felt ; unemployment will reach 2,7-2,85 million by
1988.
Résumé
Le présent article présente l'évolution de l'économie française, quantifiée à l'aide du modèle OFCE-
annuel, dans le cadre de trois scénarios de mondiale jusqu'en 1988. La phase de reprise
dans laquelle les pays occidentaux sont engagés depuis quelques trimestres ne peut guère être
considérée comme la fin de la crise. La croissance du PIB des pays de l'OCDE et celle des échanges
mondiaux seront relativement lentes, quel que soit le scénario envisagé. La croissance française sera
largement conditionnée par la croissance mondiale et l'objectif de rétablissement rapide de l'équilibre
extérieur : plus faible que la moyenne de nos principaux partenaires en début de période, elle
redeviendrait du même ordre de grandeur ensuite, voire légèrement supérieure, dans l'hypothèse où
s'amorcerait une nouvelle récession mondiale en milieu de période. L'inflation ralentirait dès la fin de
cette année pour avoisiner 5 % en 1985, mais risquerait d'augmenter à nouveau en fin de période. La
croissance resterait insuffisante pour assurer, sans mesures nouvelles, un équilibre des comptes
sociaux. Quant à l'objectif de diminution des prélèvements obligatoires, il ne serait réalisable que dans
le scénario le plus favorable. La progression des ressources en main-d'œuvre, interrompue ces
dernières années par la politique de l'emploi, aggravera le chômage, qui pourrait atteindre de 2,7 à 2,85
millions de personnes en 1988.Quelles perspectives
pour l'économie française
jusqu'en 1988 ?
Projections selon trois scénarios internationaux
Alain Fonteneau, Monique Fouet, Pierre-Alain Muet,
OFCE
Le présent article présente l'évolution de l'économie française,
quantifiée à l'aide du modèle OFCE-annuel, dans le cadre de trois
scénarios de l'économie mondiale jusqu'en 1988.
La phase de reprise dans laquelle les pays occidentaux sont
engagés depuis quelques trimestres ne peut guère être considérée
comme la fin de la crise. La croissance du PIB des pays de l'OCDE
et celle des échanges mondiaux seront relativement lentes, quel que
soit le scénario envisagé.
La croissance française sera largement conditionnée par la croi
ssance mondiale et l'objectif de rétablissement rapide de l'équilibre
extérieur : plus faible que la moyenne de nos principaux partenaires
en début de période, elle redeviendrait du même ordre de grandeur
ensuite, voire légèrement supérieure, dans l'hypothèse où s'amorcer
ait une nouvelle récession mondiale en milieu de période. L'inflation
ralentirait dès la fin de cette année pour avoisiner 5 % en 1985,
mais risquerait d'augmenter à nouveau en fin de période.
La croissance resterait insuffisante pour assurer, sans mesures
nouvelles, un équilibre des comptes sociaux. Quant à l'objectif de
diminution des prélèvements obligatoires, il ne serait réalisable que
dans le scénario le plus favorable.
La progression des ressources en main-d'œuvre, interrompue ces
dernières années par la politique de l'emploi, aggravera le chômage,
qui pourrait atteindre de 2,7 à 2,85 millions de personnes en 1988.
Plusieurs réflexions sur les avenirs envisageables à moyen terme ont été
publiées au cours des mois récents, dans des optiques assez différentes.
Les travaux du CEPII [1] visent à déceler les configurations prospectives
dynamiques de l'économie mondiale en construisant des scénarios contras
tés à l'horizon des dix prochaines années mais non indépendants. Ils ont
pour but d'expliciter des raisonnements sur les transformations du système,
non de fournir une description chiffrée de différents états du monde.
Observations et diagnostics économiques n° 7 1 avril 1984 55 Fonteneau, Monique Fouet, Pierre-Alain Muet Alain
L'INSEE [5] a présenté une projection chiffrée de l'économie française
qui ne veut « ni prédire l'avenir, ni proposer un projet de société, mais quant
ifier les défis que l'économie française aura à relever ». Il se fonde pour cela
sur un scénario d'environnement international intermédiaire entre une réces
sion prolongée et une expansion vigoureuse.
Le présent article est le produit de travaux qui tentent de combiner ces
deux types d'approche. Il présente l'évolution de l'économie française, quant
ifiée à l'aide du modèle OFCE-annuel, dans le cadre de scénarios qui des
sinent divers cheminements possibles de l'économie mondiale de 1984 à
1988. Il fait une large place à la présentation des hypothèses concernant
l'économie mondiale pour deux raisons principales. Tout d'abord parce que
les choix que les pays étrangers feront en matière de politique économique
et les configurations mondiales qui en résulteront constitueront un déterminant
majeur pour l'économie française. Ensuite parce que les incertitudes concer
nant l'évolution mondiale au cours des prochaines années sont très larg
ement supérieures à celles qui sont susceptibles d'affecter les comportements
internes.
L'ouverture croissante des frontières au cours des vingt dernières années
a rendu l'économie française très dépendante de son environnement internat
ional. Il en est résulté une perte d'efficacité des politiques budgétaires (le
multiplicateur de dépenses publiques décroît avec l'ouverture des frontières
et l'incidence sur le déficit extérieur croît) ainsi qu'une diminution de l'aut
onomie des politiques monétaires (le taux d'intérêt ne peut s'écarter des taux
étrangers sans engendrer d'importants mouvements de capitaux). De plus
les changements structurels intervenus à la suite des deux chocs pétroliers
ont profondément bouleversé les données de la politique économique en
limitant considérablement l'efficacité des dévaluations et, par conséquent,
les possibilités d'une politique autonome.
L'expérience récente a montré les limites que rencontrent aujourd'hui les
politiques de relance nationale appuyées par des dévaluations, alors même
qu'elles ont largement contribué dans le passé au succès de la croissance
française. La France a connu en effet au cours des trente dernières années,
en raison notamment d'une politique volontairement expansionniste, une
croissance durablement supérieure à celle de ses principaux partenaires
commerciaux. Il en est résulté une tendance systématique au déficit extér
ieur, qui fut presque toujours résorbé par le recours aux dévaluations (à
l'exception du plan de stabilisation de 1963). Les chocs pétroliers successifs
en ont enrayé le méca

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