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Mesure statistique des discriminations : sur quelles caractéristiques des personnes ?

Quantifier les discriminations est une nécessité pour informer le débat public et les politiques
à mettre en œuvre pour les combattre. De fait, on ne peut produire une information statistique
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Mesure statistique des discriminations : sur quelles caractéristiques des personnes ? Quantifier les discriminations est une nécessité pour informer le débat public et les politiques à mettre en œuvre pour les combattre. De fait, on ne peut produire une information statistique en interrogeant les discriminateurs sur leurs critères et leurs pratiques. La statistique doit utiliser une méthode indirecte, et donc plus approximative: la mesure des effets des discriminations au travers de la situation des victimes. Il s’agit donc de faire quelque chose de très difficile : pouvoir séparer les différences qui résultent d’autres raisons (par exemple, âge, niveau d’éducation, …) pour comparer les situations « toutes choses égales par ailleurs ». Pour mesurer statistiquement les différences liées aux discriminations racistes, autant de pays, autant de particularités quand aux catégories créés et utilisées. En France, l’essentiel de l’information produite par la statistique publique depuis une dizaine d’années repose sur des enquêtes par sondages dont les questionnaires sont rendus anonymes (enquêtes sur l’emploi, le logement, la formation professionnelle, …). Pour les discriminations liées à l’origine, les groupes de personnes sont comparés selon le lieu de naissance et la nationalité à la naissance (discrimination vécue par les immigrés) et ceux des parents (discrimination vécue par les enfants d’immigrés). Cela permet de disposer d’une très riche information (voir Insee,les immigrés en France, 2005). Avec ces enquêtes statistiques certaines victimes de discrimination ne sont pas décrites en tant que telles, comme celles au delà la deuxième génération d’immigrés ou les minorités visibles françaises originaires de l’outremer. D’où la proposition de certains chercheurs qui souhaitent introduire des variables comme la couleur de la peau ou une auto définition « ethnique »ou «ethnoraciale ».Le risque de légitimer les descriptions de la société selon les critères des racistes et des discriminateurs est invoqué par d’autres chercheurs qui sont réticents face à la généralisation d’une collecte statistique sur ces bases comparable à celle faite avec la nationalité à la naissance et le lieu de naissance. Au delà de ce débat sur les enquêtes par sondage, il y a heureusement un fort consensus sur le refus d’introduire la couleur de la peau ou un référentiel «ethnique »dans les fichiers de gestion administrative, même en limitant leur utilisation à la seule statistique. La question des statistiques dites «ethniques »est loin d’être stabilisée. Connaître statistiquement les discriminations tout en maintenant une représentation de la société et un fonctionnement des institutions non racistes, conditions premières du vivre ensemble, est l’enjeu sur lequel la LDH sera extrêmement vigilante. Jan Robert Suesser, membre du Comité central de la LDH.
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