Recherches archéologiques à Suse et en Susiane en 1959 et en 1970. - article ; n°1 ; vol.48, pg 21-51
34 pages
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Recherches archéologiques à Suse et en Susiane en 1959 et en 1970. - article ; n°1 ; vol.48, pg 21-51

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Description

Syria - Année 1971 - Volume 48 - Numéro 1 - Pages 21-51
31 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Jean Perrot
Alain Le Brun
Monsieur Audran Labrousse
Recherches archéologiques à Suse et en Susiane en 1959 et en
1970.
In: Syria. Tome 48 fascicule 1-2, 1971. pp. 21-51.
Citer ce document / Cite this document :
Perrot Jean, Le Brun Alain, Labrousse Audran. Recherches archéologiques à Suse et en Susiane en 1959 et en 1970. In: Syria.
Tome 48 fascicule 1-2, 1971. pp. 21-51.
doi : 10.3406/syria.1971.6232
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1971_num_48_1_6232RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES A SUSE ET EN SUSIANE
EN 1969 ET EN 1970
PAR
Jean Perrot
Alain Le Brun et Audran Labrousse^
(PL I-II)
Cerner les problèmes que pose encore l'histoire de Suse et de sa région,
reconnaître les conditions les plus favorables dans lesquelles ces problèmes
pourraient être ensuite abordés, tels sont les objectifs des recherches entre
prises à Suse et en Susiane au cours de l'hiver 1968-1969 et de l'hiver
1969-1970, recherches qui seront poursuivies pendant deux campagnes
encore. L'exploration de Suse, commencée au siècle dernier, n'a guère
connu d'interruptions depuis 1897 que celles imposées par les deux guerres
mondiales. Elle a livré une masse énorme de documents. Leur exploitation
toutefois est souvent rendue difficile par l'imprécision du contexte archéo
logique. Il nous a donc paru souhaitable dans un premier temps, pour
ce qui concerne les recherches sur le terrain : 1° d'essayer d'améliorer la
connaissance de la stratigraphie du site et notamment de celle des niveaux
profonds ; 2° de chercher, parallèlement, à compléter l'information archéo
logique par une étude générale de l'environnement ancien. Cette étude
conduite en coopération avec les missions iranienne et étrangères qui
opèrent au Khuzistan fait appel à des spécialistes de disciplines très
diverses ; elle entraîne une prospection systématique des sites archéolo
giques de cette région. Le site de Suse a été occupé de manière à peu près
continue, semble-t-il, du début du 4e millénaire av. J.-C. au xme siècle
(l) A. Le Brun et A. Labrousse sont à la fouille de l'Acropole et celle du Chaour
l'origine des éléments de ce rapport concernant respectivement (J. P.)- 22 SYRIA [XLViii
de l'ère chrétienne, c'est-à-dire pendant plus de 5 000 ans. Son étude doit
être abordée par des spécialistes des diverses périodes. Tout en préparant
les programmes de demain, il est nécessaire de former et d'entraîner les
équipes qui en assureront l'exécution ^K
Djaffarabad.
L'étude des conditions dans lesquelles Suse fut fondée demande une
exploration aussi étendue que possible de ses couches les plus profondes ;
mais l'image du milieu socio-culturel et techno-économique dans lequel
prit naissance et se développa ce premier centre urbain ne saurait être
complète sans la connaissance des villages alentour. Parmi les tépés qui
jalonnent les rives du Chaour ou la plaine de Dizfoul à Choushtar, nombreux
sont ceux dont les pentes sont couvertes de tessons de la belle poterie
peinte de Suse ; plusieurs d'entre eux (Bouhallan, Bendebal, Djowi, Djaffa
rabad) furent sondés naguère et c'est sur la base du matériel recueilli,
de la céramique peinte notamment, que L. Le Breton fonda la séquence :
« Susiane a » (Djaffarabad, couches inférieures), « Susiane b » (Djowi),
« c » moyennes), « Susiane d » (Bendebal),
« Susiane e » (Djaffarabad, couches supérieures) = Suse A. Djaffarabad
(x) Participèrent à la campagne de 1968-1969, participèrent, outre G. Dollfus, M. Lechev
M. I. Nafici, représentant du Service des allier, A. Le Brun, F. Vallat, D. Ladiray
Antiquités de l'Iran. Mlle G. Dollfus, attachée et A. Labrcusse déjà nommés, ce dernier
conduisant la nouvelle fouille du Chaour, de recherche au CNRS, en charge de la fouille
de Djaffarabad. MUe M. Lechevallier, attachée Mme Myriam Rosen-Ayalon, professeur à
de recherche au CNRS. M. A. le Brun, attaché l'université de Jérusalem, en charge du sondage
de au CNRS, en charge de l'opération dans les niveaux islamiques de la « Ville royale ».
de contrôle stratigraphique de l'Acropole. M. A. Hesse, chargé de recherches au CNRS
M. F. Vallat, épigraphiste. M. A. Labrousse, (prospections magnétiques et métrologie),
architecte DESA, au titre de la coopérat M. R. Boucharlat, lie. es lettres, assistant.
ion. M. Edgardo Pires Ferreira, restaura Mme E. Janet Le Caisne, photographe,
teur. M. D. Ladiray, dessinateur CNRS. M. D. Taylor, dessinateur et, pour des périodes
Mlle M. Mignon, photographe CNRS. Mme Terry de courte durée, M. J. F. Jarrige, attaché de
recherche au CNRS et Mme M. G. Bar- Haass, dessinateur. M. Amnon Assaf, préhis
kay, assistant à l'université de Jérusalem et torien, ainsi que des étudiants iraniens
(Gh. A. Shamlou, E. Yaghmaï), américains M. Mirdanesch de de Téhéran.
(Miss E. Carter) et français (Mlle N. Berset, Le représentant du Service des Antiquités
M. Denis Canal). A la campagne de 1969-1970 fut M. Z. Ramathian. RECHERCHES A SUSE ET EN SUSIANE EN 1969 ET 1970 23 1971]
(fig. 1) nous parut le meilleur choix pour une fouille exhaustive qui per
mettrait de contrôler la séquence Le Breton, de préciser les divers aspects
d'un village contemporain de la première Suse et, éventuellement, le jeu
des relations entre les deux agglomérations. La fouille fut menée par
l -à
Fig. 1. — Djaffarabad. Vue générale du site, au bord du Chaour
Mlle Geneviève Dollfus, attaché de recherche au CNRS ; on trouvera
dans ce même fascicule son rapport préliminaire sur les campagnes de 1969
et 1970.
Acropole.
Suse offre la possibilité d'étudier la phase de formation des organi
sations urbaines. Nous sommes ici, de même qu'en Basse Mésopotamie,
dans une région clef où s'amorce et se développe pour la première fois le
processus qui conduit aux cités. L'apparition de l'écriture indique en
quelque sorte l'aboutissement de cette évolution. La poursuite des recher
ches sur cet horizon a pour préalable, en Mésopotamie et en Élam,
l'établissement d'une stratigraphie rigoureuse. to
0 10 20
Fig. 2. — Situation du chantier Fig. 3. — Situation du chantier de l'Acropole.
de l'Acropole. RECHERCHES A SUSE ET EN SUSIANE EN 1969 ET 1970 25 1971]
En janvier 1969, en consultation avec P. Amiet, conservateur en chef
du Département des Antiquités orientales au musée du Louvre, en mission
à Suse, choix fut fait pour une opération de contrôle stratigraphique d'un
secteur de l'Acropole (fig. 2 à 4) qui paraissait offrir le maximum d'avan
tages : sur la face nord de la grande tranchée (« sondage 2 ») de Mecquenem,
Fig. 4. — Suse. Acropole. Opération de contrôle stratigraphique près du « témoin ♦ de Morgan. Niveaux
moyens et. inférieurs. État de la fouille en 1969.
à proximité d'un sondage effectué en 1954 par R. Dyson, professeur à
l'université de Pennsylvanie (1), au pied du «témoin» de Morgan qui
(l) R. Dyson a obligeamment mis à notre
disposition ses notes et conclusions.
BIBLÏOTHEÇ
TTAPQ 26 SYRIA [XLViii
culmine à 29 m au-dessus des eaux du Chaour (1). Au point choisi, sur
une verticale de plus de 15 mètres, une rectification des parois fît apparaître
27 couches principales ; ces couches se sont souvent trouvées correspondre
elles-mêmes à plusieurs niveaux archéologiques ; numérotées du haut
du témoin de Morgan jusqu'au sol vierge retrouvé au fond de la tranchée
de Mecquenem, elles représentent l'occupation de Suse depuis sa fondation
dans la première moitié du 4e millénaire av. J.-C. jusque vers la fin du
3e millénaire av. J.-C. (fig. 4).
Dès la campagne de 1969, les grands articulations de la séquence
stratigraphique parurent se situer entre les couches 23 et 22 et entre les
couches 17 et 16 <2>. Les niveaux inférieurs (27-33), à belle céramique
peinte, correspondent dans leur ensemble au « Suse A » de Le Breton.
Les niveaux moyens (22-17) sont caractérisés à la fois, dans ce secteur
du moins, par la pauvreté des vestiges architecturaux et par une céramique
commune où dominent bols et « écuelles grossières ». Dans la couche 16,
sur le sol de grandes habitations soigneusement construites, une céram

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