Carême, 40 jours de bonheur !

Yolande

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Carême, 40 jours de bonheur !

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• Philosophie et théologie

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• Publié par: afubyzow
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• Langue: Français

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EDITO Carême, 40 jours de bonheur ! Le Carême doit-il nous inciter à avoir des «faces de Carême» ?Cette expression risque de nous induire en erreur, car elle laisse supposer que pendant le Carême, les chrétiens devraient avoir pâle figure et triste mine ! Et pour quelle raison ? Ne serait-ce pas contradictoire avec les Béatitudes (que nous sommes en train d’apprendrepar cœur, chacun de son côté …)? Le Carême, qui est la préparation intérieure et communautaire à la fête de Pâques, ne peut pas conduire à la tristesse, mais plutôt à la joie, car on ne se prépare pas à une grande joie comme Pâques, dans la tristesse. Ce constat nous invite à redécouvrir le sens des efforts du Carême, y compris de la « pénitence » : le jeûne, que l’on peut vivre ensemble par exemple dans le cadre de « Prière-Pain-Pomme» chaque vendredi midi (voir à la page « Carême »), permet, en se privant de quelque chose qui est bon pour nous (la nourriture), de se décentrer de soi-même pour découvrir que nous ne sommes pas nous-mêmes la source de la joie, mais qu’elle est un don de Dieu. Le partage («aumône») n’a pas pour but de nous déposséder, mais de redécouvrir qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir (et que tout garder pour soi nous incite à nous refermer sur nous-mêmes). La prière est peut-être la voie royale pour ceux qui veulent vivre dans la joie, car elle n’est rien d’autre que

Mars 2011-N° 4

l’ouverture à Dieu, qui nous donne, comme fruit de son Esprit Saint, la joie du Ciel. Ces ingrédients pour un bon Carême, chacun peut les vivre à sa manière, à son rythme, mais ils gagneront à avoir une dimension communautaire (que ce soit en mettant simplement en évidence le jour du vendredi, en communion avec toute l’Eglise, ou en rejoignant une des propositions paroissiales ou plus larges encore, pour s’entraider). Ce ne sont pas nos efforts seulement qui porteront du fruit : Dieu est avide de nous donner gratuitement. Et ce qu’il peut typiquement nous donner pour nous préparer à Pâques, c’est son pardon, dans le sacrement de la réconciliation. Même s’il est toujours possible de le demander individuellement aux prêtres, il a aussi sa dimension communautaire, et celle-ci sera vécue lors des récollections du samedi matin (voir la page concernée): si rien ne remplace la confession individuelle pour recevoir le sacrement, il est recommandé de vivre cette joyeuse renaissance au sein d’une célébration commune. Ce sera une belle introduction à la fête de Pâques, au cours de laquelle plusieurs jeunes vivront cette régénérescence au milieu de nous.  JoyeuxCarême à tous ! Père Matthieu THOUVENOT