Éléments de sigillographie ecclésiastique française - article ; n°78 ; vol.18, pg 30-59
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Description

Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1932 - Volume 18 - Numéro 78 - Pages 30-59
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1932
Nombre de lectures 44
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Auguste Coulon
Éléments de sigillographie ecclésiastique française
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 18. N°78, 1932. pp. 30-59.
Citer ce document / Cite this document :
Coulon Auguste. Éléments de sigillographie ecclésiastique française. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 18. N°78,
1932. pp. 30-59.
doi : 10.3406/rhef.1932.2604
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1932_num_18_78_2604DE SIGILLOGRAPHIE ÉLÉPHTS
EGGIiÉSIflSTIQUE
INTRODUCTION
Objet de la Sigillographie. — Du Sceau en général. — Son importance
jusqu'au xvie siècle. — Le Sceau matrice et les empreintes. — Com
ment distinguer les Sceaux ecclésiastiques ou religieux. — Comment les
classer ?
Tous ceux qui ont vu ou étudié des titres originaux du
Moyen Age ont remarqué les sceaux qui s'y trouvent fixés.
Il est bon de donner, à la suite de ces pièces d'archives,
lorsqu'on les publie ou qu'on les analyse, la description,
même sommaire, de ces sceaux qui les authentiquent et per
mettent parfois! d'en compléter le texte; il est utile de les
grouper pour en dresser des catalogues généraux ou spé
ciaux, comme la Sigillographie de l'ordre des Chartreux1, la
Sigillographie de TouV, ou bien encore la Sigillographie des
évêques de Marseille", et c'est pourquoi il a paru nécessaire
d'exposer ici quelques notions élémentaires de sigillographie
religieuse ou ecclésiastique, et plus spécialement pour les
sceaux français*.
1. G. Vallier, Sigillographie de l'ordre des Chartreux et numismatique
de Saint-Bruno. Montreuil-sur-Mer, 1891, in-8
2. P.-Ch. Robert, des évêques, des monastères, des juri
dictions et de la cité de Toul. Paris et Metz, 1868, in-4.
3. Abbé J.-H. Albanès, Armoriai et sigillographie des évêques de Mars
eille, avec des notices historiques sur chacun de ces prélats. Marseille,
1884, in-4.
4. La distinction établie par les Bénédictins entre les sceaux laïques et.
les sceaux ecclésiastiques (V. p. 31, n. 6 et 7) a été conservée jusqu'à nos
jours. Il suffirait donc, semble-t-il, de résumer ici ce qui a été dit de ces
derniers pour donner les principales notions de Sigillographie religieuse,
mais la différence est loin d'être aussi nettement marquée. Il est d'a
bord des principes généraux concernant la nlatière, la forme, le mode
d'apposition, et l'emploi des sceaux, qui s'appliquent à tous, quels qu'ils
soient. Ce serait dépasser le cadre qui nous est fixé que de les répéter
ici. On les trouvera développés dans les ouvrages qui traitent de cette
science et tout d'abord dans les pages magistrales dont Douët d'Arcq a
fait précéder son inventaire des sceaux des archives de l'Empire. Voir
L. Cl. Douet d'Arcq, Inventaires et documents publiés par ordre de
l'Empereur sous la direction de M. le comte de Laborde. Collection de
sceaux (Paris, 1863-1868-[1872], 3 vol. in-4°). Les Éléments de Sigill
ographie se trouvent aux pages i à cix du premier volume. L'ouvrage
-devait être accompagné d'un atlas de reproductions. Les désastres de DE SIGILLOGRAPHIE ECCLÉSIASTIQUE FRANÇAISE 31 ÉLÉMENTS
Objet de la Sigillographie.
La Sigillographie, dite aussi Sphragistique5 (du grec c^ayi?),.
a pour objet l'étude des sceaux. Dom Jean Mabillon, dans
son De re diplomatica", après lui Toustain et dom Tas-
sin dans leur Nouveau traité de Diplomatique1, leur ont con
sacré de longues pages, mais ils ne les envisageaient que
comme signes de validation et, suivant le titre de leurs ou
vrages, comme une des formes de la Diplomatique. C'est
plus tard seulement, au xvme siècle, que, comprenant l'i
mportance et l'intérêt multiple de ces frêles empreintes, on
songea à étudier les sceaux eux-mêmes et que, dotée d'un
nom qui lui fut propre, la sigillographie ainsi émancipée vint
prendre place, à côté de la numismatique et de l'art héral
dique, parmi les sciences auxiliaires de l'Histoire. L'impor
tance et l'intérêt qu'elle présente par le ( nombre, la variété
et la précision des renseignements qu'elle peut fournir à
l'archéologie, aussi bien pour l'histoire du costume, du mob
ilier et des monuments même que pour l'histoire de l'art,
est incontestable. On ne peut le nier quand on saura que le
sceau, étant personnel, a, par lui-même et par l'acte auquel il
est fixé, une date authentique, une origine certaine, une loca
lité précise et qu'il constitue ainsi un instrument de critique
d'inestimable valeur.
Du Sceau en général. Son importance jusqu'au xvie siècle.
Le sceau est l'empreinte, sur une matière plastique, géné-
1870 en arrêtèrent la publication. Nous désignerons désormais cet in
ventaire, que nous aurons souvent à citer, par le seul nom de l'auteur
en renvoyant au n° du sceau. — Voir aussi l'excellente bibliographie qu'a
publiée M. Adrien Blanchet, Sigillographie française, dans la Biblio
thèque des Bibliographies critiques (1902, 53 p.). — Mlle Mariette
Nicodème*, archiviste aux archives royales de Belgique a publié, dans
le Bibliographe moderne (t. XXII, an. 1924-1925, p. 130 à 161 et 203 à
221) une Bibliographie générale de la Sigillographie dont la fin doit
bientôt paraître. — A. de Bouard, Manuel de diplomatique française et
pontificale (Paris, 1929), p. 333-365, et planches XLI, XLII, XLIII de
l'album. — S. Roman, Manuel de Sigillographie française, Paris, 1912.
— A. Giry, Manuel de diplomatique (Paris, 1894), chap. IX, p. 622-657.
— Lecoy de La Marche, Les Sceaux, Paris [1889]. — Nous avons nous-
mêmes donné quelques principes généraux de sigillographie dans notre
notice sur Le Service sigillographique et les collections d'empreintes, de
sceaux des Archives nationales (Paris, 1916, 156 pages, 8 planches).
C'est principalement parmi les sceaux inventoriés par Douët d'Arcq
et Demay que nous choisirons nos exemples. Ces collections se trou
vent aux archives nationales et il sera facile d'y vérifier nos assertions.
5. Ce dernier terme est peu employé en France.
6. Paris, 1709-1714, 2 in-fol. Livre II, ch. XIV-XIX, p. 126-152.
7. Paris,, 1750-1765, 6 vol. in-4°. Tome IV, 1759, p. 1-443. revue d'histoire de l'église de France 32
ralement la cire, d'images ou de caractères gravés sur un
corps dur, métal ou pierre, plus spécialement désigné sous,
le nom de matrice et généralement employée comme signe
personnel d'autorité et de propriété.
Répondant à des sentiments si éminemment humains, le
sceau fut utilisé dès la plus haute antiquité; il en est fait
maintes fois mention dans l'Écriture sainte et les nombreux
cylindres babyloniens conservés dans nos musées ne sont
pas autre chose que des matrices de sceaux. Tels étaient en
core ces anneaux sigillaires de l'époque mérovingienne dont
le chaton gravé servait de cachet.
Le sceau est désigné par le mot : annulus jusque sous le
règne de Robert Je Pieux où le remplace le terme sigillum.
Au Moyen Age il tient lieu de signature et son usage se mult
iplie parmi les grands personnages, les corps importants,
voire les particuliers. Chacun veut posséder le sien, un acte
écrit n'étant valable que s'il est scellé. Le sceau disparaissait-
il, l'empreinte était-elle mutilée ou illisible, l'acte était con
sidéré comme nul. Si Ton n'avait pas de sceau, on emprunt
ait celui d'un autre, en le mentionnant expressément. En
core n'attribuait-on pas à tous la même valeur juridique :
elle était infiniment variable « suivant qu'ils émanaient de
personnages investis d'une juridiction plus ou moins éten
due, ou de simples particuliers. Ils offraient, dans le premier
cas, une garantie publique, validant les, actes la mesure
de la puissance ou l'étendue du ressort de leurs titulaires ;
privé8 ils ne ». valaient, dans le second cas, rien de plus qu'un seing
Rien de plus fréquent, jusqu'à la fin du xme siècle, que de
voir des particuliers demander, pour la -garantie d'un acte
même scellé par eux, l'apposition du sceau d'un évêque ou
d'un abbé. Aussi ces empreintes sont-elles singulièrement
nombreuses pour cette époque9; et c'est p

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