Fiché par LUDCIA Agrégation externe d'histoire 2011-2012 Histoire ...

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• Philosophie et théologie

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• Publié par: ynuhabeh
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• Langue: Français

Extrait

Schmitt, J.-C., "Une histoire religieuse du Moyen Age est-elle possible?"

Fiché par

LUDCIA

Agrégation externe d'histoire 2011-2012

Histoire médievale: Structures et dynamiques religieuses dans les sociétés de l'Occident latin

du troisième concile de Latran (1179) à la fin du concile de Bâle (1449).

Schmitt, J.-C.,

"Une histoire religieuse du Moyen Age est-elle possible?

"in LEPORI, F., SANTI,

F., (ed.),

Il mestiere di storico del medioevo

, Spolete, Centro italiano di studi sull'alto medioevo

1994, pp. 73-83; puis repris dans SCHMITT, J.-C.,

Le corps, les rites, les rêves, le temps. Essais

d'anthropologie médiévale

, Paris éd. nrf Gallimard, coll. "Bibliothèque des Histoires", 2001, pp.

31-41.

L'on peut tracer l'axe suivant pour le présent travail de Jean-Claude Schmitt :

une opération de distanciation de l'historien de la religion chrétienne médiévale par

l'anthropologie : d'une distance critique vis-à-vis du vocabulaire chrétien à la "déchristianistion"

de son sujet

.

Le titre cette communication, de l'avis de Jean-Claude Schmitt, peut étonner ou provoquer.

La mise en doute de la possibilité d'une histoire religieuse du Moyen Age semble être une gageure

face aux grand nombre d'ouvrages sur la religion médiévale et des siècles de la période, interprétés

comme des "siècles de foi".

Un double effort critique est nécessaire à l'historien de la "religion médiévale". Le concept

de "religion" est-il le plus approprié pour comprendre le christianisme médiéval? La démarche

anthropologique affranchit des catégories de pensées héritées de la culture chrétienne et est

nécessaire à l'historien,

1

pour rendre compte de l'histoire de cette même culture, à laquelle il

appartient.

Le concept du mot "religion" est récent et remonte aux Lumières, lorsque le chritianisme fut

remis en cause dans son statut d'idéologie toute-puissante et qu'il devint l'objet d'une réflexion

critique et démystifiante. La religion est donc conçue comme une sphère autonome résultant d'un

libre choix de la conscience individuelle. Cette mutation structurelle est à placer dans le cadre des

changements sociaux et politiques de la fin de l'Ancien Régime

2

.

Au XIX

e

va donc naître en s'inspirant de cette mutation, non sans polémique, "la science des

réligions". Conçue comme une arme contre l'Eglise, cette science lui fait perdre son statut de

référente au profit d'une approche de l'universalité du fait religieux. En France cette évolution est

particulière du fait des relations entre l'Eglise et l'Etat. En 1867, Renan publie sa

Vie de Jésus

qui

1

DETIENNE, M., "Les Grecs ne sont pas comme les autres" in

Critique

, 1975, XXXI, 332, pp.3-24, cf. Plus

récemment,

Les Grecs et nous

, 2005 qui reprenait en partie son polémique

Comparer l'incomparable

, 2000.

2

GUERREAU, A., "Fief, féodalité, féodalisme. Enjeux sociaux et réflexion historienne" in

Annales E.S.C

, 1990, I,

pp.137-166, ici:

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1990_num_45_1_278827

1

http://www.capes-hist-geo.fr/