Jean Baptiste et Jésus
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Jean Baptiste et Jésus

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Eglise de Drancy – Alain Le Négratele 10 décembre 2008 Parcours de Formation – Approfondissement de la foi2008 – 2009 Jean Baptiste et JésusRencontre du mercredi 10 décembre 2008 A) Méthode Pour sa méthode de travail, John P. Meier a imaginé un conclave « nonpapal » dans la bibliothèque de l’université de la Har vard Divinity School, condamné à élaborer un document consensuel sur Jésus de Nazareth, avec 4 historiens : un catholique, un protestant, un juif et un agnostique. Le résultat, tenant compte des travaux sur les Evangiles depuis 3 siècles, doit dégager ce que l’on peut dire du Jésus historique, i.e. le Jésus qu’on peut reconstruire à l’aide des outils de la recherche moderne. Le Jésus historique n’est pas le Jésus théologique, et il ne coïncide que partiellement avec le Jésus réel, désormais inatteignable. Ainsi par exemple, on sait que Jésus a bien existé. Son nom est totalement absent de la Mishna (vers 200) et du Talmud ; ces documents juifs combattent les ‘hérésies’ en les ignorant tout simplement. Par contre on a au moins deux sources externes qui attestent l’existence de Jésus : d’une part Flavius Josèphe (37100) et Tacite (56118). Pour son travail John P. Meier a défini une méthodologie basée sur 5 critères, afin d’éviter que l’historien ne trouve dans les données du Nouveau Testament que ce qu’il a décidé d’y voir.1) le critère d’embarras. Ce sont les matériaux que l’Eglise primitive aurait difficilement inventé. Par exemple les femmes non accompagnées de leur mari qui suive Jésus célibataire et des disciples hommes en Galilée.2) le critère de discontinuité. Ce sont les paroles et actions qui ne viennent ni du judaïsme ni de l’Eglise primitive Par exemple dans la controverse de Jésus avec les Sadducéens à propos de la résurrection, quand Jésus argumente que Dieu est le Dieu des vivants en précisant qu’il est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.3) le critère d’attestations multiples. Ce sont les paroles et actions retrouvées dans plus d’une source littéraire, dans plus d’une forme ou d’un genre littéraire. Par exemple l’interdiction du divorce. 4) le critère de cohérence. Les paroles et actions isolées par les 3 critères précédents entrent en cohérence entre eux. Par exemple la création d’un groupe de 12 évoquant les 12 patriarches d’Israël.5) enfin le critère de rejet. Les paroles et actions qui expliquent son procès et sa crucifixion. Par exemple l’attraction des foules nombreuse et enthousiastes à Jérusalem. B) Jean le Baptiste 1) son existence DansAntiquités juives, Flavius Josèphe parle de Jean, surnommé le Baptiste, dans une relation élogieuse. On y apprend qu’il a été emprisonné à Machéronte avant d’être tué sur ordre d’Hérode Antipas. Mais dans son texte Josèphe ne fait aucun lien entre JBaptiste etJésus. Le Baptiste devient un philosophe moral populaire grécoromain. Toute l’affaire d’un baptême spécial, administré une fois pour toutes comme il le fait, devient inintelligible dans Flavius Josèphe. Cette description s’accorde pour tant assez bien avec Lc 10,1314 quand le Baptiste donne des instructions pratiques de justice sociale aux foules, aux soldats et aux collecteurs d’impôts. On comprend mieux pourquoi JBaptiste inquiète le roi Antipas puisque ses subordonnés vont prendre leurs ordres chez un autre chef. 2) Paroles et actes de Jean Baptiste Dans Mt 3,712 et Lc 3,79.1518, JeanBaptiste est un prophète sinistre qui annonce l’imminence d’un jugement par le feu. Des menaces de malheurs pèsent sur Israël qui ne serait plus protégé par son élection : «Ne dites pas ‘Nous avons pour père Abraham’Dans son message il apparaît que le prophète eschatologique n’envisage pas un médiateur humain du… » (Mt 3,9). jugement final ; il n’annonce pas Jésus. Quand il proclame «Celui qui est plus fort que moi» (Mt 3,11), il parle peutêtre de Dieu ou de quelqu’un qu’il ne connaît pas. Plus tard les chrétiens y verront Jésus. Dans un proche avenir, ceux qui viennent à JeanBaptiste feront l’expérience de l’effusion de l’EspritSaint qui apporte la vie au lieu de la destruction. Ce prophète a des disciples (cf. Mc 2,18). Si l’on en croit le long récit de Luc ce fils unique de prêtre a tourné le dos au sacerdoce de Jérusalem et vit au désert, dans le désert de Judée (Mt 11,1). On ne sait pas localiser Ænon, près de Salim (Jn 3,23), il peut exercer son ministère sur les deux rives du Jourdain. On a souvent dit que JeanBaptiste est un ‘nazir’ comme Samson et Samuel, mais un nazir ne se coupe pas les cheveux ni la barbe. Il est vêtu de poil de chameau et d’une ceinture de cuir autour des reins, ce qui correspond à une description d’Elie le Tishbite dans l’Ancien Testament (1R 1,8), à ceci près qu’il n’est fait mention ni de cape ni de manteau. 3) son baptême Le baptême de Jean est un baptême de repentir. Ce n’est plus simplement les ablutions prescrites (Lv 14,56,5052) ni même un rite d’initiation pratiqué par les Esséniens. Si JBaptiste a été formé par les Esséniens – ce qu’on ne sait pas vraiment – il s’en différencie nettement en ce qu’il est un prophète solitaire. Il a des disciples mais pas de communauté structurée. Il reven dique pour luimême un rôle central et indispensable dans l’administration d’un baptême non renouvelable, une fois pour toutes.
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