Jésus : une légende, un gars bien, un menteur, un fou ou le Fils de Dieu ?
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Parmi la ribambelle de visions du monde que l’on peut adopter, voici deux questions-tests qui permettent de déterminer celles qui peuvent correctement remplir les aspirations d’un être humain :
1) Cette vision du monde est-elle intellectuellement crédible ?
2) Cette vision du monde est-elle existentiellement satisfaisante ?
A une époque où l’on ne croit plus vraiment à l’idée de vérité, il est important de souligner pourquoi il faut chercher à adopter une vision du monde intellectuellement crédible. Dans notre XXIème siècle – du moins en occident – on ne se préoccupe que de ce « qui marche pour moi ». Pourtant, il ne faut pas laisser de côté le critère de vérité. Car s’il existe un univers spirituel objectif, alors il faut également que notre vision du monde soit vraie, et non seulement qu’elle « marche pour moi ». Lorsqu’on prend un médicament, il faut qu’il y ait un principe actif pour que nous soyons guéris. S’il n’est pas là, « l’effet placebo » pourra jouer, et les symptômes partiront un temps ; mais lorsque
nous serons atteints d’une véritable maladie, le placebo ne fonctionnera plus. La vision du monde chrétienne est existentiellement satisfaisante, propre à satisfaire nos aspirations les plus profondes : des millions de chrétiens depuis deux mille ans peuvent en témoigner. Mais là où les prétentions du Christianisme commencent à sembler extravagantes, c’est lorsque le Christianisme affirme être pertinent pour l’être humain en raison de sa vérité et que les chrétiens disent qu’il faut venir au Christ parce que le message chrétien est vrai et pas seulement parce que « ça marche pour moi ». Pourquoi le Christianisme prétend-t-il être vrai ? La réponse à cette question est : « à cause de Jésus-Christ ». Ce qui nous amène à la question que nous traiterons ici : qui est Jésus-Christ ?

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Publié le 12 octobre 2011
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Langue Français

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Jésus : une légende, un gars bien, un menteur, un fou ou le Fils de Dieu ? Lecture proposée :Jean 9Parmi la ribambelle de visions du monde que l’on peut adopter, voici deux questions-tests qui permettent de déterminer celles qui peuvent correctement remplir les aspirations d’un être humain : 1)Cette vision du monde est-elle intellectuellement crédible ? 2)Cette vision du monde est-elle existentiellement satisfaisante ? A une époque où l’on ne croit plus vraiment à l’idée de vérité, il est important de souligner pourquoi il faut chercher à adopter une vision du monde intellectuellement crédible. Dans notre XXIème siècle – du moins en occident – on ne se préoccupe que de ce «qui marche pour moi». Pourtant, il ne faut pas laisser de côté le critère de vérité. Car s’il existe un univers spirituel objectif, alors il faut également que notre vision du monde soit vraie, et non seulement qu’elle «marche pour moi». Lorsqu’on prend un médicament, il faut qu’il y ait un principe actif pour que nous soyons guéris. S’il n’est pas là, «l’effet placebo» pourra jouer, et les symptômes partiront un temps; mais lorsque nous serons atteints d’une véritable maladie, le placebo ne fonctionnera plus. La vision du monde chrétienne est existentiellement satisfaisante, propre à satisfaire nos aspirations les plus profondes : des millions de chrétiens depuis deux mille ans peuvent en témoigner. Mais là où les prétentions du Christianisme commencent à sembler extravagantes, c’est lorsque le Christianisme affirme être pertinent pour l’être humain en raison de sa vérité et que les chrétiens disent qu’il faut venir au Christ parce que le message chrétien est vrai et pas seulement parce que « ça marche pour moi ». Pourquoi le Christianisme prétend-t-il être vrai? La réponse à cette question est: «à cause de Jésus-Christ ». Ce qui nous amène à la question que nous traiterons ici : qui est Jésus-Christ ? I. Pourquoi il est important de se poser la question. Dans la lecture proposée au début de ce texte, nous voyons des gens venir à Jésus avec différentes théories : -Jésus est un simple homme (9.11-12). -Jésus est un prophète (9.17). -Jésus est le Messie (9.22), c’est-à-dire le Roi envoyé par Dieu pour délivrer son peuple. -it passer pour un envoyé de Dieu alorsJésus est un pécheur (9.24), un imposteur qui se fa qu’il transgresse ses commandements. -Jésus est le Fils de Dieu (9.36-38) qui mérite qu’on se prosterne devant lui, qu’on l’adore. Le problème que pose ce passage, c’est que l’aveugle de naissance guéri par Jésus finit par se prosterner devant lui pour l’adorer… et que Jésus accepte de bonne grâce ce geste. Mais qui accepterait ce genre d’hommage ? Qui est ce Jésus ? Pour qui se prend-il ? Dans l’histoire du monde, il n’y a eu que deux personnes qui ont mené des vies tellement extraordinaires que des gens autour d’eux leur ont sérieusement demandées : « es-tu Dieu? ». Le premier s’appelait Siddhârta Gautama et était surnomméBouddha, le second s’appelait Jésus et était surnomméleChrist. La réponse de ces deux grands hommes à cette question a été radicalement différente : -Bouddha a refusé toute adoration. Il a explicitement nié être Dieu. Il a expliqué à ses disciples qu’ils ne devaient pas se fixer sur ce qu’il était, mais sur ce qu’il enseignait. Ce qui pouvait les sauver, ce n’était pas sa personne, mais c’était son enseignement, sondharma. -Jésus, lui, a accepté qu’on l’adore. Il a laissé l’aveugle-né se prosterner devant lui (9.38), il a laissé Thomas l’appeler « Mon Seigneur et mon Dieu » (20.28)
2008 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique.vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat Si identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
Ainsi, Jésus fait partie des nombreuses personnes qui ont revendiqué la divinité, qui se sont proclamés Dieu. Mais en même temps, Jésus fait partie des personnes qui ont le plus influencé le cours de l’Histoire. Et si l’on s’arrête un instant, on voit tout de suite que Jésus est la seule personne qui fait à la fois partie du groupe des personnes qui ont influencé l’Histoire du monde et du groupe de ceux qui ont osé prétendre être Dieu. Aucun autre homme n’a réussi à faire partie de ces deux groupes pour la simple raison que ceux qui déclarent être Dieu ne sont en général pas crédibles. Jésus, cependant, a été le seul à dire des choses aussi extraordinaires sur sa propre personne et à avoir été cru. C’est pour cette raison qu’il faut que chacun se demande «Qui est ce Jésus? », à cause de ce qu’il disait de lui-même, et de l’influence qu’il a eu sur l’Histoire. Imaginons la situation suivante :dans le courrier, cette semaine, vous recevez une lettre recommandée avec accusé de réception de Maître Gilbert Collard. Dans celle-ci, le célèbre avocat vous annonce que vous êtes l’héritier du trône britannique!!! Même si ça semble impossible, je pense que vous allez étudier sérieusement la question avant de conclure ou non que c’est une arnaque. Ou si le fisc vous informe que vous avez payé 45000€ d’impôts en trop cette année, je suis sûr que vous n’allez pas jeter cette lettre à la poubelle avant de vérifier si c’est vrai ou faux ! De même, Jésus fait de grandes déclarations à propos de lui-même, il dit par exemple qu’il est le chemin, la vérité et la vie. Mais parce qu’il a montré qu’il était crédible, il faut étudier sérieusement la question. Il ne faut pas se contenter depenserque c’est faux ; il faut en êtresûr et certain! On n’est pas obligé d’étudier la vie de tous les fous qui se sont autoproclamés Dieu. Mais il y a une personne qui a déclaré être Dieu et qui en même temps à eu une influence considérable sur l’Histoire. Et c’est pour ça qu’il faut étudier sérieusement la vie et l’œuvre de Jésus. II. Qu’apprendra-t-on en étudiant la vie de Jésus ? En lisant la Bible, on découvre cinq faits incontestables à propos de Jésus : 1)e Dieu sur la terre; il s’est présentéJésus a déclaré être celui qui amenait le royaume d comme le Fils de Dieu descendu du ciel ; il a accepté qu’on le considère comme le Messie ; et en fin de compte, il a revendiqué être Dieu lui-même. 2)Les personnes qui l’ont vu annoncer ce genre de choses l’ont vu faire ce qui ressemble à des miracles : il anourri une foule d’affamés en multipliant quelques pains, il a marchésur les eaux, il a guéri des malades (comme dans le passage proposé en lecture au début de ce texte) et il a même ressuscité des morts. On n’est pas obligé de croire que Jésus a vraiment fait ces miracles, mais en tous cas c’est ce qu’ont rapporté des témoins oculaires. 3)Jésus a convaincu ceux qui vivaient avec lui qu’il était Dieu, alors même que c’était des Juifs, c’est-à-dire les personnes les moins à même de croire qu’un homme pouvait être Dieu puisque, pour eux, Dieu était tellement différent des hommes qu’on ne devait même pas prononcer son nom. Et, surtout, Jésus a convaincu ses disciples de sa propre divinité alors qu’ils avaient vécu avec lui en permanence pendant au moins trois années. Lorsqu’on vit avec quelqu’un qu’on admire, on se rend compte rapidement de ses défauts. Mais pour que les disciples de Jésus aient pu croire qu’il était Dieu, ils n’ont dû voir en lui ni cruauté, ni égoïsme, ni duplicité, ni hypocrisie apparente. 4)des centaines de personnes ont dit que Jésus était revenu à la vie, qu’il était àAprès sa mort, nouveau vivant, qu’il était ressuscité. 5)ur rencontre avec Jésus qu’elles sontCes personnes ont été tellement transformées par le parties dans la monde pour annoncer qui il était, et elles en étaient tellement convaincues que plusieurs d’entre elles sont mortes en martyrs à cause de cette conviction. III. Comment expliquer ces faits ? Il y a cinq manières possibles d’expliquer ces données : les deux premières sont intenables, les deux suivantes sont très improbables, la dernière est inévitable. Examinons ces cinq thèses : 1)Ces faits sont légendaires. C’est ce que répondent la plupart des gens lorsqu’on leur demande d’expliquer les faits que nous venons d’exposer. Leur raisonnement est le suivant : «On ne sait rien du Jésus historique. On ne
2008 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique.vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat Si identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
peut pas savoir s’il a vraiment dit les paroles que les Evangiles rapportent qu’il a dit. Et bien sûr, on ne peut pas croire qu’il a fait les miracles que les Evangiles rapportent qu’il a fait, parce que nous savons bien que les miracles n’existent pas. Alors pourquoi la Bible nous dit ces choses sur Jésus ? C’est parce que les disciples ont arrangé la réalité : ils ont inventé un Jésus légendaire qui n’a pas grand-chose à voir avec le véritable Jésus, celui qui a vraiment existé dans l’histoire, et qui était un simple homme. Ainsi, c’est l’Eglise qui a inventé toutes ces choses sur Jésus, ce sont ceux qui dirigeaient le parti des chrétiens qui ont refait l’histoire comme ça les arrangeait le mieux. Et donc, on ne sait pas ce que Jésus a vraiment dit et vraiment fait, et on ne pourra jamais le savoir, parce que le Jésus historique est à tout jamais caché derrière le Jésus légendaire inventé par l’Eglise. Ces faits sont légendaires ». Bien que cette opinion soit respectable, il y a au moins trois raisons pour lesquelles cette thèse est intenable : a.es mais comme des documentsLes Evangiles n’ont pas été écrits comme des légend historiques : L’introduction de l’Evangile selon Luc revendique explicitement l’historicité des faits relatés: « Plusieursont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui ont été témoins oculaires dès le commencement et qui sont devenus des serviteurs de la parole. Il m’a donc paru bon à moi aussi, qui me suis soigneusement informé sur toutes ces choses dès l’origine, de te les exposer par écrit d’une manière suivie, excellent Théophile» (Luc 1.1-3). Luc affirme ici que d’autres ont entrepris de raconter de manière historique la vie de Jésus, et il explique qu’il a lui-même collecté, à la manière d’un journaliste d’investigation, les déclarations de témoins oculaires afin d’écrire son histoire de la vie de Jésus. Les Evangiles ne prétendent pas seulement être des documents historiques : ils sont aussiécritscomme des documents historiques. Si les auteurs des Evangiles relatent de manière réaliste des faits qui n’ont jamais eu lieu, alors ça veut dire qu’ils inventent un genre littéraire qui ne verra le jour que dix-huit siècle plus tard : lanouvelle quin’apparaîtra qu’au XIXème siècle. Les récits que l’on trouve à propos de Jésus comprennent très souvent des détails qui n’apportent rien si ces récits sont légendaires. Par exemple, en Jean 8, il est rapporté que Jésus « se baissa et se mit à écrire avec le doigt sur le sol ». L’auteur de l’évangile ne nous dit pas ce que Jésus a écrit, ce détail n’apporte rien au récit et n’a aucun intérêt s’il n’est pas historique, si ce n’est pas ce que Jésus a fait. Etant donné que le genre de lanouvelle, de la fiction d’apparence historique n’existait pas, il faut soit supposer que les auteurs des Evangiles ont volontairement cherché à nous tromper, soit admettre que ces documents sont bel et bien des documents historiques. b.Les Evangiles ont été écrits trop tôt pour pouvoir avoir été des récits inventés : Du siècle des Lumières jusqu’au début du XXème siècle, beaucoup de théologiens pensaient que les Evangiles avaient été écrits à des dates très tardives. Mais la recherche universitaire sur les sources extrabibliques et sur l’archéologie ont progressivement démontré au cours du XXème siècle que les Evangiles ont tous été écrits un peu avant ou un peu après la destruction de Jérusalem en 70 ap. Jésus-Christ. De plus, il y a un consensus pour dire que les lettres de Paul ont été écrite moins de vingt ans après la crucifixion de Jésus-Christ. Or, si on veut inventer des histoires, on ne peut le faire que lorsque les témoins oculaires, qui seuls peuvent dire ce qui s’est réellement passé, sont morts. Par exemple, lors des grèves de 1998, il y a eu un mouvement lycéen de grande envergure. Si je décide d’arranger la réalité et que je publie un livre dans lequel je raconte les violentes émeutes qui ont eu lieu devant mon lycée qui ont fait vingt-cinq morts alors qu’en fait il n’y a pas eu un seul blessé, il y aura forcément quelqu’un qui était présent sur les lieux qui contestera ma version des faits et qui prouvera que je suis un menteur. De même, si les faits présentés par le Nouveau Testament avait été inventés, les personnes hostiles à la foi chrétienne vivant à cette époque (et il y en avait) aurait certainement tout fait pour prouver qu’ils n’étaient pas véridiques. Mais s’ils ne l’ont pas fait, c’est tout simplement parce qu’ils n’ont jamais pu trouver d’erreurs ou de mensonges
2008 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique. Sivous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
dans ce que les écrits chrétiens rapportaient. Par ailleurs, les différents écrivains du Nouveau Testament mettent en scène beaucoup de personnages(croyants ou incroyants) dans les documents qu’ils produisent. N’importe qui aurait pu aller vérifier auprès de ces personnes si les choses s’étaient réellement passées ainsi. Mais personne n’a réussi à cette époque à prouver la fausseté de ces documents. Ces récits ont été écrits trop tôt, durant la vie de témoins oculaires, pour être des légendes. c.Si les faits du Nouveau Testament concernant Jésus étaient une légende, alors des gens seraient morts pour un hoax qu’ils auraient créés eux-mêmes : C’est une chose de créer des documents en transformant complètement la réalité. C’en est une autre d’être prêt à mourir pour quelque chose qu’on sait ne pas avoir eu lieu. La plupart des premiers disciples de Jésus sont morts en martyrs. Les persécutions contre les chrétiens ont duré pendant plusieurs décennies. Si on veut maintenir que l’Eglise a inventé un Jésus légendaire, il faut alors en conclure qu’ils étaient assez manipulateurs pour créer de toute pièce un Jésus qui n’avait jamais existé, mais qu’en plus ils étaient assez fous pour être prêts à mourir pour un Jésus qu’ils savaient n’avoir jamais existé. Si on ajoute à cela que les documents ont été écrits à une époque où des témoins oculaires auraient pu réfuter ces textes, il devient franchement impossible que des chrétiens soient morts en martyrs si ces faits sont légendaires. Puisque cette thèse est intenable, pourquoi tant d’érudits maintiennent-ils qu’on ne connaîtra jamais le Jésus historique car nous n’avons dans la Biblequ’un Jésus légendaire? Après tout, on a beaucoup plus de preuve pour croire que ce que le Nouveau Testament est véridique que ce qu’on a pour croire véridique ce que Jules César a écrit à propos de lui-même dans laGuerre des Gaules! C’est que, lorsqu’on en vient à Jésus-Christ, personne ne traite la question de manière objective. On n’est pas neutre devant Jésus. Lorsqu’on lit César, ça n’a pas beaucoup d’importance de savoir si ce qu’il dit est vrai ou non : ça ne changera rien à notre vie s’il se trouve que César nous a menti. Mais ce n’est pas du tout la même chose avec Jésus. Si ce qu’on dit de lui est vrai, alors ça doit forcément changer notre vie. C’est pour cette raison qu’il y aura toujours des érudits qui clameront que les faits rapportés par le Nouveau Testament sont légendaires, parce qu’ils savent très bien ce que ça impliquerait d’admettre leur historicité : ils devraient changer de manière de vivre, cesser de vivre comme il leur semble bon, sans Dieu ni maître. Lorsqu’on juge de l’historicité des documents du Nouveau Testament, il y a un conflit d’intérêt. C’est comme lorsqu’un juge doit juger une société dans laquelle il a des actions : il aura beaucoup de mal à être objectif. Il en va ainsi de la question de l’historicité du Nouveau Testament : on n’a pas du tout intérêt à y croire parce que ça remettrait en cause toute notre vie. Et donc, on n’est pas du tout objectif pour traiter de cette question. C’est pour ça que certains d’érudits contestent encore l’historicité du Nouveau Testament, et c’est pour ça que nous ne pouvons pas nous contenter de douter de l’historicité du Nouveau Testament mais que nous devons savoir de façon certaine si le Nouveau Testament est légendaire ou non. 2)Jésus était juste un gars bien, un sage, un prophète peut-être. Cette thèse est encore plus problématique. Jésus ne peut pas être juste un bon gars, ou juste un sage, ou juste un prophète. Ses paroles sont bien trop extravagantes pour cela. Jugez-en par vous-mêmes : -« C’est moi qui suis le chemin, la vérité, et la vie. On ne vient au Père que par moi » (Jean 14.6). -« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple » (Luc 14.26). -« Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de ma croix, et qu’il me suive ! » (Marc 8.34). -« Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28.18). Ces paroles sont extraordinaires : Jésus prétend ici être la réalité ultime, celui pour qui on doit tout sacrifier, qu’on doit aimer infiniment. Quel bon gars, quel sage, quel prophète a parlé de cette manière ?Jésus ne peut pas être simplement un bon gars, un sage ou un prophète. Soit il est encore beaucoup plus qu’un simple homme, soit c’est un grand malade mental, soit c’est un grand manipulateur. Ce qui nous amène à examiner ensemble les deux prochaines explications :
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3)Jésus était un menteur. 4)Jésus était un fou. Avec ces deux thèses, on affirme que Jésus a trompé ceux qui l’ont suivi. Le problème, c’est que lorsqu’on regarde la qualité de son enseignement et de sa vie, on ne peut pas croire qu’il ne va pas bien dans sa tête (trompant consciemment ou inconsciemment son entourage). Il suffit de lire les Evangiles pour s’en convaincre : non seulement son enseignement à un caractère universel, mais en plus sa vie nous frappe par la combinaison des qualités qu’il possédait et de la grande cohérence avec laquelle il a mené son existence. 5)Jésus est ce qu’il dit qu’il est : Dieu. C’est ce qu’ont cru les disciples de Jésus. Pourtant, ils étaient Juifs : c’étaient les derniers à pouvoir croire qu’un homme pouvait être un même temps vrai Dieu. Mais cette conclusion était inévitable : à travers cet homme qu’ils avaient côtoyé pendant plusieurs mois, ils avaient vu le Dieu vivant. Après avoir été crucifié, il était ressuscité, il leur était apparu, et cette rencontre avec le Christ ressuscité les a tellement transformés qu’ils ont pour la plupart été mis à mort à cause de leur zèle à vouloir annoncer que Jésus-Christ était vrai homme et vrai Dieu. Refuser cette explication, c’est admettre un miracle encore plus grandque la divinité et la résurrection de Jésus-Christ : la moitié de l’Empire Romain se serait converti, aurait été transformé et aurait atteint en certains endroits et certains moments des sommets de sainteté… par le plus grand mensonge de l’Histoire ! Conclusion Si on se soustrait à nos préjugés contre le surnaturel, contre l’idée de miracle, alors la conclusion inévitable de notre recherche, c’est qu’il est difficile (existentiellement) d’admettre que Jésus est celui qu’il prétend être, mais qu’il est encore plus difficile (intellectuellement) de ne pas le croire parce que les théories de remplacement qu’on devra mettre en œuvre seront encore plus bizarres. Ainsi, Jésus est celui qu’il dit qu’il est. Si c’est vrai, alors : 1)i notre réaction envers lui n’est pasOn peut être sûr qu’on n’a jamais rencontré Jésus s extrême. Si Jésus est réellement ce qu’il dit qu’il est, alors nous devons le haïr de toute notre force et l’attaquer pour nous soustraire à ses prétentions de Seigneurie sur nous ; ou alors nous devons le craindre et le fuir en espérant qu’il ne s’intéressera pas à notre cas ; ou alors nous devons l’adorer et l’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre pensée et de toute notre force. 2)C’est une très bonne nouvelle ! Pourquoi ? Parce que Jésus nous apprend que ce n’est pas en étant quelqu’un de bien qu’on s’en sortira. Son enseignement est l’inverse de celui de Bouddha qui voulait nous apprendre à vivre une bonne vie. Mais le fait même que Jésus soit entré dans l’Histoire nous montre qu’il fallait que Dieu vienne à nous, précisément parce que nous ne sommes pas capables d’aller vers Dieu, que nous ne serons jamais assez bons pour lui plaire. C’est pourquoi en la personne de Jésus, Dieu est venir vivre la vie que nous devrions vivre et souffrir la mort que nous devrions souffrir. En réponse à ce qu’il a accompli à notre place, il faut que nous venions à Jésus. Bouddha voulait nous montrer le chemin. Mais Jésusestle chemin. Alors, malgré le conflit d’intérêt que nous avons dans l’examen de ces faits, explorons la possibilité que Jésus est bien celui qu’il dit qu’il est. Et peut-être qu’en cours de route nous découvrirons que jusqu’à présent nous étions aveugles alors que nous croyions voir, mais que Jésus se propose de nous guérir, de nous ouvrir les yeux.
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