La joie d’un peuple passé des ténèbres à la lumière
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Post tenebras lux… « Après les ténèbres, la lumière ». C’était la devise de la Genève de Calvin et de la Réformation Protestante : « Après les ténèbres, la lumière ». Et c’est aussi le message d’Esaïe dans ce passage : « Après les ténèbres, la lumière ».
Remarquez que le passage que nous avons lu commence avec l’adverbe « toutefois » qui sert à marquer un contraste, une opposition entre ce qui vient d’être dit et ce qui va suivre. Pour bien comprendre notre texte, il nous faut donc revenir quelques versets plus tôt « Consultez ceux qui invoquent les esprits et les spirites, ceux qui chuchotent et murmurent ! Un peuple ne consultera-t-il pas ses dieux ? Ne consultera-t-il pas les morts en faveur des vivants ? » répondez : « Il faut revenir à la loi et au témoignage ! » Si l'on ne parle pas de cette
manière, il n'y aura pas d'aurore pour ce peuple. Il parcourra le pays, accablé et affamé, et, quand il aura faim, il s'irritera, maudira son roi et son Dieu et tournera les yeux en haut ; puis il regardera vers la terre et il n'y verra que détresse, obscurité et sombres angoisses ; il sera repoussé dans
d'épaisses ténèbres. Toutefois, les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses…
Ces versets sont l’occasion de nous rappeler dans quelle situation se trouvait le peuple au moment
où Esaïe a prononcé ces paroles. Les temps sont durs. Le pays est menacé. La puissance assyrienne est affolante. Et chacun se pose la question : « qu’allons-nous devenir ? » Et pour répondre à cette question, voici ce que certains disent d’après le v.19 : « Consultez ceux qui invoquent les esprits et les spirites, ceux qui chuchotent et murmurent ! Voici les voix qui se faisaient entendre en réaction à l’angoisse du peuple, des voix qui encourageaient à l’occultisme et à l’idolâtrie, des voix
qui encourageaient à se détourner du Dieu de l’alliance pour consulter les augures et pour invoquer les morts. Mais agir ainsi, c’est rejeter Dieu lui-même qui avait ordonné à son peuple, par l’intermédiaire de Moïse, qu’on ne trouve chez lui ni devin, ni astrologue, ni augure, ni sorcier, ni magicien, ni personne qui consulte les esprits ou les spirites, ni personne qui interroge les morts.

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Publié le 12 octobre 2011
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Langue Français

Extrait

La joie d’un peuple passé des ténèbres à la lumière Lecture de Esaïe 8.23-9.6 : Toutefois, les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses : si les temps passés ont couvert de mépris le territoire de Zabulon et de Nephthali, les temps à venir couvriront de gloire la région voisine de la mer, la région située de l'autre côté du Jourdain, la Galilée à la population étrangère. Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort une lumière a brillé. Tu rends la nation nombreuse, tu augmentes sa joie ; elle se réjouit devant toi comme on le fait lors de la moisson, comme on jubile au partage du butin. En effet, le fardeau qui pesait sur elle, le gourdin qui frappait son dos, le bâton de celui qui l'opprimait, tu les brises comme tu l'as fait lors de la victoire sur Madian. Oui, toute chaussure portée dans la bataille et tout habit roulé dans le sang seront livrés aux flammes pour être réduits en cendres. En effet, un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et la souveraineté reposera sur son épaule ; on l'appellera merveilleux conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Etendre la souveraineté, donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et pour toujours : voilà ce que fera le zèle de l'Eternel, le maître de l'univers. Introduction :post tenebras lux(8.23-9.2) Post tenebras lux… « Après les ténèbres, la lumière ». C’était la devise de la Genève de Calvin et de la Réformation Protestante: «Après les ténèbres, la lumière». Et c’est aussi le message d’Esaïe dans ce passage : « Après les ténèbres, la lumière ». Remarquez que le passage que nous avons lu commence avec l’adverbe «toutefois »qui sert à marquer un contraste, une opposition entre ce qui vient d’être dit et ce qui va suivre. Pour bien comprendre notre texte, il nous faut donc revenir quelques versets plus tôt. Je vous propose de reprendre la lecture où nous nous en étions arrêtés la semaine dernière, c’est-à-dire au v.19 du chapitre 8 : Si l'on vous dit : « Consultez ceux qui invoquent les esprits et les spirites, ceux qui chuchotent et murmurent ! Un peuple ne consultera-t-il pas ses dieux ? Ne consultera-t-il pas les morts en faveur des vivants ? » répondez : « Il faut revenir à la loi et au témoignage ! » Si l'on ne parle pas de cette manière, il n'y aura pas d'aurore pour ce peuple. Il parcourra le pays, accablé et affamé, et, quand il aura faim, il s'irritera, maudira son roi et son Dieu et tournera les yeux en haut ; puis il regardera vers la terre et il n'y verra que détresse, obscurité et sombres angoisses ; il sera repoussé dans d'épaisses ténèbres. Toutefois, les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses… Ces versets sont l’occasion de nous rappeler dans quelle situation se trouvait le peuple au moment où Esaïe a prononcé ces paroles. Les temps sont durs. Le pays est menacé. La puissance assyrienne est affolante. Et chacun se pose la question : « qu’allons-nous devenir ? » Et pour répondre à cette question, voici ce que certains disent d’après le v.19 : «Consultez ceux qui invoquent les esprits et les spirites, ceux qui chuchotent et murmurent ! Un peuple ne consultera-t-il pas ses dieux? Ne consultera-t-il pas les morts en faveur des vivants ?» Voiciles voix qui se faisaient entendre en réaction à l’angoisse du peuple, des voix qui encourageaient à l’occultisme et à l’idolâtrie, des voix qui encourageaient à se détourner du Dieu de l’alliance pour consulter les augures et pour invoquer les morts. Mais agir ainsi, c’est rejeter Dieu lui-même qui avait ordonné à son peuple, par l’intermédiaire de Moïse, qu’on ne trouve chez lui ni devin, ni astrologue, ni augure, ni sorcier, ni magicien, ni personne qui consulte les esprits ou les spirites, ni personne qui interroge les morts. Et rejeter Dieu, c’est rejeter celui qui est la «lumière d’Israël». Et pourtant, le peuple était bel et bien tenté d’échanger la Parole du Dieu vivant contre quelques paroles des morts.Les ténèbres qu’Esaïe a en vue dans notre passage sont donc d’abord des ténèbres spirituelles. Au lieu de vivre à la lumière de la Parole de Dieu, dans la présence même du Dieu de lumière, le peuple est tenté de fuir la lumière de Dieu pour se réfugier dans les ténèbres,
2010 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique. Sivous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
pour substituer à la Parole de Dieu des paroles vaines, et à la foi au Dieu vivant la foi en ce qui ne peut pas sauver l’homme. Comment le peuple aurait dû-t-il réagir? Le début du v.20 l’indique: ils auraient dû répondre en s’écriant : «Il faut revenir à la loi et au témoignage !? La fin du verset nous le dit:» Pourquoi parce que «si l'on ne parle pas de cette manière, il n'y aura pas d'aurore pour ce peuple». «La loi et le témoignage» est une expression qui sert ici à désigner le document central du traité d’alliance conclu par Dieu avec son peuple. Il fallait que le peuple revienne à la Loi donnée par l’intermédiaire de Moïse, qu’il respecte l’alliance établie par Dieu. Si ce n’était pas le cas, alors les terribles clauses de malédictions prévues dans le traité d’alliance devraient être appliquées. Dieu ferait venir l’affliction et le malheur sur le pays et disperserait son peuple parmi les nations. Sans retour à son Dieu, «il n'y aura pas d'aurore pour ce peuple» mais il sera plongé dans les affres et tourments d’une nuit apparemment sans fin, sans aucune lueur d’espoir. Les v.21-22 précisent ce que vivra alors le peuple: «Il parcourra le pays, accablé et affamé, et, quand il aura faim, il s'irritera, maudira son roi et son Dieu et tournera les yeux en haut ; puis il regardera vers la terre et il n'y verra que détresse, obscurité et sombres angoisses ; il sera repoussé dans d'épaisses ténèbres». Les ténèbres spirituelles du peuple auront donc pour conséquences concrètes d’autres ténèbres, celles de l’occupation du pays par l’ennemi, de l’oppression par un peuple cruel, de la famine, et, du sein de ces ténèbres circonstanciels, le peuple s’endurcira, s’irritera et maudira son roi et son Dieu, et pour cette raison il sera repoussé, comme dans une spirale infernale, dans des ténèbres encore plus épaisses de détresse, d’obscurité et de sombres angoisses… «Toutefois»… Nous sommes maintenant en mesure de saisir la force, la splendeur de ce merveilleux «toutefois». V.23 : Toutefois, les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses : si les temps passés ont couvert de mépris le territoire de Zabulon et de Nephthali, les temps à venir couvriront de gloire la région voisine de la mer, la région située de l'autre côté du Jourdain, la Galilée à la population étrangère. Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort une lumière a brillé. « Après les ténèbres, la lumière »… Le territoire de Zabulon et de Nephtali était situé tout au nord du pays de Canaan, à l’ouest et au nord-ouest de la mer de Galilée. Alors qu’Esaïe a prononcé ces paroles en 735 ou 734 avant J.-C., on sait que la région dont il parle ici a été annexée par les Assyriens entre 734 et 732 lors de son intervention contre la coalition entre le roi de Syrie et le roi d’Israël (c’est-à-dire du royaume du nord, qu’il ne faut pas confondre avec le royaume de Juda au sud), et que les Assyriens ont ensuite déporté la population de cette région. Esaïe a donc parlé de la situation terrible de ce territoire juste avant ou juste après l’invasion assyrienne. C’est pour cette raison qu’il appelle ce territoire au v.1 du chapitre 9 «le pays de l’ombre de la mort», parce que tout n’allait être bientôt que dévastation, ou l’était même déjà en partie. «Toutefois, les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses». Après les ténèbres, la lumière ! Après le mépris, la gloire ! Et ce sera non seulement le territoire de Zabulon et de Nephtali qui connaîtront une telle aurore, mais la lumière s’étendra même à la région qui «est située de l'autre côté du Jourdain, la Galilée à la population étrangère», la Galilée des païens. Esaïe et ses deux fils étaient des signes, des présages en Israël de la part de l’Eternel. Le nom Esaïe veut dire « l’Eternel sauve », celui de son premier fils Shear-Jashub signifie « un reste reviendra » et celui de son deuxième fils Meher-Shalal-Chash-Baz «Proche pillage, imminent butin». Les temps
2010 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique.vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat Si identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
sont durs, temps de pillage et de butin, les ténèbres sont là, mais il y a une grande lumière: l’Eternel sauve, un reste reviendra, mais un reste tout de même. Et cela ne veut pas dire que Dieu a renié les promesses faites à Abraham d’un peuple plus nombreux que les étoiles du ciel et que le sable de la mer. Car voici ce que le prophète dit de l’œuvre de Dieu au v.2: «Tu rends la nation nombreuse? Le». Et comment la nation deviendra-t-elle nombreuse prophète en a donné un indice au v.1: «la lumière jaillira aussi sur la Galilée à la population étrangère». Des étrangers verront la lumière de Dieu ! Ils seront inclus dans le peuple de Dieu de sorte qu’on pourra dire à nouveau que Dieu a rendu sa nation nombreuse. Mais ce n’est pas tout, non seulement le prophète dit de Dieu qu’il rend la nation nombreuse, mais aussi dans la deuxième partie du verset : «tu augmentes sa joie ; elle se réjouit devant toi comme on le fait lors de la moisson, comme on jubile au partage du butin». Cette grande joie a trois causes que le prophète nous donne au v.3, au v.4 et aux v.5-6. Chacun de ces versets est introduit par la même préposition en hébreu et qui est traduit dans notre version par « eneffet »et par «oui »,ce qui montre bien que chacun de ces versets révèle une ou plusieurs cause de la joie de ce peuple. Après cette très longue introduction, nous allons donc voir brièvement maintenant quelles sont ces trois choses qui font la joie d’un peuple qui est passé des ténèbres à la lumière. La première raison de la joie future du peuple nombre de Dieu est : I. Une grande victoire (v.3) Nous le voyons au v.3 : «En effet, le fardeau qui pesait sur[la nation], le gourdin qui frappait son dos, le bâton de celui qui l'opprimait, tu les brises comme tu l'as fait lors de la victoire sur Madian». Le fardeau qui pèse sur la nation, le gourdin qui frappe son dos, le bâton de celui qui l’opprimait et qui sera brisé comme lors de la victoire sur Madian est très clairement identifié au chapitre 10 au royaume assyrien. Nous lisons en effet aux v.24-27 de ce chapitre la promesse suivante : Toi, mon peuple qui habites en Sion, n'aie pas peur de l'Assyrien! Il te frappe à coups de bâton, il lève son gourdin contre toi comme le faisaient les Egyptiens, mais encore un peu, très peu de temps, et ma fureur contre toi prendra fin : ma colère se dirigera contre lui pour le détruire.» L'Eternel, le maître de l'univers, brandira le fouet contre lui tout comme il a frappé Madian au rocher d'Oreb, et il lèvera encore son bâton sur la mer comme il l'a fait en Egypte. Ce jour-là, le fardeau qu'il faisait peser sur toi sera retiré, la domination qu'il exerçait sera écartée ; brisée, elle laissera place à la bénédiction. Ainsi, même si les Assyriens envahiront Israël, au final, le peuple de Dieu obtiendra une grande victoire, une victoire semblable à celle sur Madian. La victoire sur Madian est l’une des grandes victoires d’Israël, elle est rapportée dans le livre des Juges, chapitre 6-8, et a eu lieu sous la direction de Gédéon et grâce à l’intervention miraculeuse de Dieu. L’oppression madianite était particulièrement douloureuse et la victoire acquise sous Gédéon était donc particulièrement bienfaisante. De la même manière, le joug assyrien serait terrible, et la victoire sur l’envahisseur serait d’autant plus heureuse. Mais ce n’est pas tout ! La deuxième raison de la joie future du peuple nombreux de Dieu, c’est… II. Une grande paix (v.4) Nous le voyons au v.4: «Oui, toute chaussure portée dans la bataille et tout habit roulé dans le sang seront livrés aux flammes pour être réduits en cendres». L’idée de ce verset, c’est que la victoire si totale, si définitive qu’on pourra se débarrasser des instruments qui ont permis d’obtenir la victoire. C’est la même idée que nous avions déjà trouvé au chapitre 2, au v.4 où il est dit : «l’Eternel sera le juge des nations, l'arbitre d'un grand nombre de peuples. Ceux-ci mettront en pièces leurs épées pour en faire des socs de charrue, et leurs lances pour en faire des serpes. Aucune nation ne prendra plus les armes contre une autre et l'on n'apprendra plus à faire la guerre».
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C’est la deuxième raison pour laquelle le peuple peut se réjouir, c’est qu’il connaîtra un jour une paix sans fin, lorsque la guerre ne sera plus et que les nations ne prendront plus les armes les unes contre les autres. Mais d’où peut venir une telle victoire qui résulte en une telle paix ? La réponse à cette question constitue la troisième raison de la joie future du peuple nombreux de Dieu, à savoir parce qu’il aura… III. Un grand roi (v.5-6) C’est ce que nous trouvons aux v.5-6 : En effet, un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et la souveraineté reposera sur son épaule ; on l'appellera merveilleux conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Etendre la souveraineté, donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et pour toujours : voilà ce que fera le zèle de l'Eternel, le maître de l'univers. C’est là le quatrième enfant que nous rencontrons en trois dimanche. D’abord, il y avait « un reste reviendra »,le premier fils d’Esaïe, au chapitre 7. Ensuite, il y avait au chapitre 7 et 8 « Dieu est avec nous», le fils de la vierge et dont Israël était le territoire. Puis il y avait «Proche pillage-Imminent butin», le deuxième fils d’Esaïe. Et maintenant, il y a «Merveilleux conseiller-Dieu puissant-Père éternel-Prince de la paix ». Qui est cet enfant ? Pour ma part, je crois qu’il faut identifier l’enfant des chapitres 7-8 dont Israël est le territoire, Emmanuel, avec cet enfant du chapitre 9 sur l’épaule duquel la souveraineté reposera. Dans les deux cas, on a en effet a faire à un fils de David, puisque il faut comprendre, j’en suis convaincu, que l’un possède le pays alors que l’autre règne sur ce même pays. Et je crois qu’il s’agit d’un seul et même enfant. Et non seulement il s’agit d’un fils de David, mais bien plus que cela, il s’agit du Fils de David, c’est-à-dire du Messie attendu. Dans le nom qui lui est donné ici, il y a une référence très appuyé à Salomon, le premier des fils de David qui a régné sur son trône. La première partie de son nom est en effet «Merveilleux Conseiller». Comme Salomon, l’enfant à naître disposera d’une sagesse extraordinaire pour l’exercice de la royauté, il sera semblable à lui, mais en plus glorieux encore. La dernière partie de son nom est «Prince de la Paix». Ici encore, l’enfant est présenté comme un nouveau Salomon qui sous son règne a assuré une grande à son peuple. L’enfant sera donc un roi qui instaurera une paix durable durant son règne. Mais il y a là plus que Salomon. Les deux appellations qui font référence à Salomon encadrent en effet deux autres titres. Ce nouveau Salomon est d’abord appelé «Dieu puissant». Il est intéressant de noter que le mot traduit ici par « puissant » est également utilisé par l’Ange de l’Eternel lorsqu’il s’adresse à Gédéon. Ce nouveau Salomon sera donc le chef et le représentant de son peuple pour le mener à la victoire. On peut aussi voir dans ce verset une indication de l’origine divine de cet enfant, mais il y a débat là-dessus, étant donné que le titre de «dieu »était parfois accordé aux rois, comme dans le psaume 82. Quoi qu’il en soit, cette appellation signifie au minimum que l’enfant sera un grand roi, vainqueur de tous, à la manière du grand conquérant qu’était le roi David. Au minimum. Il est également appelé «Père éternel». L’idée de paternité est liée à celle de descendance. Et l’idée de descendance est bibliquement liée à trois personnages principaux : Adam, le père des humains, dont la descendance devait écraser la tête du serpent, Abraham, le père des israélites, dont la descendance devait posséder le pays et être nombreuse comme le sable de la mer, et David, le père de la dynastie issue de lui et dont la descendance devait construire une maison à l’Eternel et qui serait établi pour toujours sur son trône. Mais alors que ces trois pères étaient mortels, cet enfant, lui sera sans fin de vie, éternel. Il y a là plus qu’Adam, qu’Abraham et que David réunis. Par lui, en effet, c’est Dieu qui agira, et c’est même, nous dit le v.6, le zèle de l’Eternel qui sera ainsi pleinement manifesté. Car voici ce que fera le maître de l’univers avec cet enfant: «Etendre la
2010 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique.vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat Si identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
souveraineté, donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et pour toujours». Par une grande victoire, ce grand roi assurera une grande paix à son peuple. C’est pourquoi le peuple de Dieu peut se réjouir ! Conclusion : Quelle pertinence pour nous ? Nous ne vivons pas au temps d’Esaïe, nous ne sommes pas le peuple qui habitait le territoire de Nephtali et de Zabulon au moment de l’invasion et de la déportation assyrienne. On pourrait donc se demander en quoi ce texte nous concerne. La première chose, c’est que nous vivons dans une époque semblable à celle d’Esaïe. Comme les rois, tentés par des alliances avec les nations païennes, comme le peuple tenté de chercher des réponses en dehors de la parole de Dieu, nous sommes tentés, nous aussi, de mettre notre confiance partout sauf en Dieu. Nous aussi, nous sommes tentés de remplacer sa sûre Parole par d’autres fondements, qui en réalité n’en sont pas. Notre époque est caractérisée par le désir de définir par nous-mêmes ce qui est bon pour nous. Ce faisant, comme le peuple de Zabulon et de Nephtali, nous remplaçons la Loi de Dieu par nos propres valeurs. Si nous fonctionnons ainsi, alors il faut que nous le sachions : nous demeurons dans des ténèbres spirituelles et nous sommes sous le terrible jugement de Dieu qui ajoutera à nos ténèbres spirituelles des malheurs temporels et éternels nous repoussant, comme dans une spirale infernale, dans des ténèbres encore plus épaisses, des ténèbres de détresse, d’obscurité et de sombres angoisses. Même si nous vivons après ce qu’on a appelé le siècle des lumières, nous vivons toujours dans un monde de détresse, d’obscurité et de sombres angoisses, et nous devons nous demander comment échapper non seulement à la détresse, à l’obscurité et aux sombres angoisses de ce monde, mais aussi comment échapper à la détresse, à l’obscurité et aux sombres angoisses éternelles dans lesquelles nous méritons d’être jetées parce que nous fuyons la lumière de Dieu et de sa Parole, que tout ce que nous voulons c’est n’en faire qu’à notre propre tête, être notre propre maître, notre propre roi, notre propre dieu. «Toutefois… » Toutefois, il y a une lueur d’espoir. Et même plus qu’une lueur : une grande lumière est apparue. Esaïe annonçait trois raisons de la joie future du peuple de Dieu – une grande victoire, une grande paix et un grand roi. Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la seule de ses promesses qui a été accomplie rapidement, c’est celle de la grande victoire contre l’Assyrie qui aura lieu en 701 sous le roi Ezéchias. Mais ça n’a pas réglé tous les problèmes, loin de là, et cette victoire n’a pas pu instaurer la grande paix prophétisée par Esaïe. Ezéchias a certes été un bon roi, mais il n’a pas été le grand roi attendu, plus grand que Salomon, qu’Adam, qu’Abraham ou que David. Et la raison est la suivante: c’est que la victoire sur les assyriens décrite au v.3 ne pouvait pas à elle seule résulter en une paix totale, absolue telle qu’elle est décrite au v.4. Pour qu’on puisse se débarrasser définitivement de ce qui sert à faire la guerre, il ne suffit pas de vaincre l’Assyrie une fois. Ce qu’il faut, c’est venir à bout de la corruption qui est dans l’homme et qui résulte en convoitise, jalousie, haine et guerre. Le véritable ennemi qu’il faut abattre pour assurer une paix définitive, ce n’est pas une armée humaine, aussi puissante soit-elle. Le véritable ennemi qu’il faut abattre, c’est la tendance au péché qui est bien présente en nous, et c’est le diable qui est en-dehors de nous et qui se sert de notre tendance au péché pour nous tenter. Il faut se rappeler ici du verdict que Jésus a prononcé sur la nature humaine déchue: «c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie». Ce sont toutes ces choses qui condamnent les hommes à s’entredéchirer et qui les séparent de la communion avec Dieu qui est pourtant la source de leur vie. C’est pourquoi la victoire de 701 sur l’Assyrie n’était que la préfiguration d’une victoire infiniment plus grande, acquise par un roi infiniment plus grand qu’Ezéchias et résultant en une paix infiniment plus grande que celle qui a suivi la victoire d’Ezéchias. Il fallait libérer les hommes de la puissance du péché et du diable. Esaïe en a rêvé… Jésus l’a fait ! Il est lui-même la grande lumière qui vient éclairer le pays de l’ombre de la mort. Lorsque Jésus apprit que Jean-Baptiste avait été arrêté, lui le précurseur qui devait préparer le chemin de Jésus, il sut
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que le temps de son ministère public était venu. Matthieu nous dit alors dans son Evangile, au chapitre 4, qu’il… … quitta Nazareth et vint habiter à Capernaüm, ville située près du lac, dans le territoire de Zabulon et de Nephthali, afin que s'accomplisse ce qu'avait annoncé le prophète Esaïe : Territoire de Zabulon et de Nephthali, route de la mer, région située de l'autre côté du Jourdain, Galilée à la population étrangère! Le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière, et sur ceux qui se trouvaient dans le pays de l'ombre de la mort une lumière s'est levée. Dès ce moment, Jésus commença à prêcher et à dire : « Changez d'attitude, car le royaume des cieux est proche ! » En accomplissant ainsi consciemment la prophétie d’Esaïe, Jésus voulait signifier qu’il était celui qui allait assurer une grande victoire et une grande paix à ceux qui se repentiraient, car il était lui-même le grand roi annoncé, rempli de la sagesse divine, roi vaillant guerrier, nouvel Adam et nouveau David, et prince de la paix. Jésus est le Messie, le Christ, le grand roi tant attendu que décrit notre passage. En vivant la vie que nous devrions tous vivre, en souffrant la mort que nous devrions tous souffrir, il a vaincu la puissance du péché de sorte que ceux qui sont en lui peuvent se réjouir de sa grande victoire sur le péché et le diable, de la grande paix en laquelle résulte cette victoire, et de leur grand roi qu’ils peuvent contempler pour l’éternité. Une dernière chose: lors de sa première venue, Jésus a inauguré son royaume. La victoire qu’il a acquise est une victoire de principe, c’est-à-dire que le péché et le diable sont pleinement vaincus même si tous les effets ne se font pas encore sentir. C’est pourquoi les chrétiens sont encore sujets à la tentation et au péché, même s’ils progressent nécessairement dans leur lutte contre le mal qui est en eux, parce qu’ils sont unis au Christ et que son règne s’étend progressivement sur eux. Mais un jour, Jésus viendra du ciel une seconde fois, dans la gloire, pour juger les vivants et les morts. Alors, la victoire et la paix de principe trouveront leur plein accomplissement, et il n’y aura plus de mort, de guerres, de deuils, de larmes, de péché. La justice et le droit caractériseront de manière absolue son règne. D’ici là, le peuple de Dieu, c’est-à-dire l’Eglise composée de juifs et de païens qui mettent leur confiance dans le grand roi, est rendu nombreux par Dieu, et celui-ci augmente sa joie. Réjouissons-nous donc aujourd’hui, cette semaine et toute notre vie, de ce que nous avons en Jésus un grand roi qui nous a acquis une grande victoire et une grande paix. Veuille le Seigneur faire passer des ténèbres à son admirable lumière ceux d’entre nous qui marche encore dans le pays de l’ombre de la mort. Amen.
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