La maladie du Non ! Conte pour le temps de la passion
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LA MALADIE DU "NON ! : Un conte pour le temps de la Passion. Ce document est créé par le site internet chrétien prierenfamille.comme. Sous la forme d'un conte, vous trouverez ici, mis à la portée des enfants, un enseignement d'une grande profondeur sur le mystère de la Rédemption. Il est suivi d'un commentaire sur l'utilisation pédagogique que l'on peut en faire.

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Publié le 16 septembre 2011
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Langue Français

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LA MALADIE DU "NON !"
Un conte pour le temps de la Passion
Sous la forme d'un conte, vous trouverez ici, mis à la portée des enfants, un enseignement d'une grande profondeur sur lemystère de la Rédemption. Il est suivi d'un commentaire sur l'utilisation pédagogique que l'on peut en faire.
"Attention ! l'eau déborde !..." Trop tard... L'eau se répandautour du verre et menace rapidement quelques livres posés là. "Et voilà ! Si tum'avais écoutée,je t'aurais servie moi-même. Maintenant, il y a de l'eau partout et nous allons être grondées ! - Si tu m'avais dit "stop ! " plus tôt, ça ne serait pas arrivé ! Mais tu asfait exprès de me le dire à la dernière seconde, parce que tu nevoulais pas que je me serve moi-même ! - Quand onest aveugle, il y a peut-être des choses qu'il vaut mieux laisser faire aux autres, sinon il arrive des catastrophes !..."
Le ton monte rapidement. Les deuxsoeurs exaspérées cherchent la méchanceté décisive et victorieuse. "Je voudrais, assène la plus jeune, queton accident t'ait rendue paralysée et muette, et tu resterais dans ton coin eton serait tranquille ! - Et moi je voudrais quemon accident m'ait fait mourir et je serais débarrasséede tout le monde !"
Le coeur serré, Papa, sur le seuil de la porte, a entendu les derniers mots de son aînée. Les relations entre les deuxpetites filles se dégradent de jour en jour depuis le terrible accident qui a privé de la vue Claire, l'aînée. La fillette n'accepte pas la nuit danslaquelle elle s'est trouvée brusquement plongée. A force de tendresse, Papaet Maman essaient de guider Claire sur le chemin du "OUI", ce oui qui la délivrerait. Mais jusqu'à maintenant, leurs efforts n'ontparu porter aucun fruit. En un tour de main, Papa épongel'eau, renvoie la cadette, ulcérée et penaudetout à la fois. Il y ades dégâts plus graves à réparer et il se sent si impuissant devantce coeur d'enfant révolté. "Ange de Dieu, murmure-t-il, vous qui avez été chargé de veiller sur elle, je vouse n supplie, venez-nous en aide et mettez sur mes lèvres des paroles qui puissentapaiser et guérir."
Il attrape doucement Claire et l'assied à côté de lui. "Dis-moi, qu'est-ce que tu disais quand je suis entré ? - Je disais que je voulais êtremorte dans mon accident ! ça serait moins pire que d'être aveugle ! - Et si tu était morte, que serait-il arrivé ?" Cette voix qu'elle aime tantapaise la petite fille. "Peut-être... peut-être que... vous auriez eu de la peine... - Oui, nous aurions eu un immense chagrin. Mais à toi, qu'est-ce qui serait arrivé ? - Eh bien... je serais morte... Voilà !... - Oui, mais qu'est-cequi se passe quando n meurt ?"
Bon ! Voilà que Papa se met à poser des questions sérieuses, des questions de grandes personnes. Une chose est vraie : si, depuisl'accident, Claire se sent enfermée dans uneintolérable et obscure prison, Papa et Maman lui parlent maintenant comme à unegrande, et l'enfant s'en trouve profondément réconfortée. La question de Papa est importante. "Si j'étais morte, eh bien ! je serais alléea u ciel. - Sais-tu qu'il faut un coeur sansaucune méchanceté pour aller au ciel ? S'il s'en trouve même une miette, le bon Dieu envoie l'âme à l'hôpital duPurgatoire. C'est un hôpital où l'on souffre beaucoupavant d'être tout à fait guéri et de pouvoir entrer au Paradis." Papa a parlé d'une voix chargée de tendresse. Claire se trouble. Entout cas, si elle mourait maintenant, elle irait peut-être bien à l'hôpitaldu Purgatoireet c'est probablement l'avis de Papa. "Tu sais, si j'ai dit que je voulais êtremorte, c'est parce que j'étais en colère contre Agnès. Mais peut-être que j'aime mieux être vivante. - Ma grande, demandedoucement Papa, essaie de m'expliquer pourquoi, au dedans de toi, tu t'es mise encolère contre ta petite soeur ?" Pourquoi... ? Mais... c'est à la fois évident et inexprimable.
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- 2 -Le sentiment de colère et dedésespoir quiJésus au secours parce qu'onne veut pas l'envahit chaque fois qu'elle se heurte à sonpouvoir." infirmité l'étreint à nouveau. Claire réfléchit profondément. Elle devine Papa a saisi les mains de l'enfant et les serre que ce qu'a dit Papa est important. doucement. Il prie en contemplant le petit Celui-ci suit avec attention l'expression du visage angoissé et durci. visage si mobile. "Je la détesteparce que, maintenant, c'estIl sent quel'enfant est maintenant face à comme si c'était moi la pluspetite et elle laelle-même, et a bien plus besoin de sa prière plus grande.que d'autres paroles. Il l'aide à se coucher, la marque au front d'unepetite croix, selon - Dis-moi, nous sommes aujourd'huila veille l'habitude de chaque soir, et lui chuchote de Noël. Que va-t-il se passer demain ? avant de s'en aller : - Jésus va naître dansla crèche. les bergers vont venir et puis les rois mages et..."Ma grande, je te confie à l'Enfant-Dieu qui -Et qui est Jésus ?va naître cette nuit et à ton ange gardien." - Jésus est Dieu.Avant de sombrer dans le sommeil, Claire - Voilà ; Dieu s'estfait tout petit pour nousmurmure : "Jésus, apprenez-moi àvous apprendre à être petits. Toute notre vie,appeler au secours !" nous devons apprendre à être depetits enfants. Tout ce qui nous arrive, les joies etSoudain, la porte dela chambre s'ouvre, les peines, c'est le bon Dieu quinous sansbruit ; pourtant l'enfant se réveille l'envoie pour apprendre à être petits.aussitôt. Elle devine près d'elle une présence et interroge : Et une grosse peine comme celle qui t'est "Maman, c'est toi ?" arrivée, c'est la même chose. Une voix très douce lui répond : Peut-être que ton âme est atteinte d'une - "N'aies pas peur, petite enfant, jete grave maladie qu'on appelle l'orgueil. connais bien et je t'aime beaucoup. Peut-être que le bon Dieu apris tes yeux - Mais qui êtes-vous ?Je crois que je ne pour guérir ton âme de l'orgueil. vous connais pas ! Vois-tu, lorsqu'on est malade dans son corps, le docteur peut nous soigner de force.- Je suis ton ange gardien. Je suis venute Mais si c'est l'âme qui est malade, on nechercher pour aller à Bethléem voir Jésusqui peut guérir que si l'on dit "oui" auvient de naître. Il m'a donnépour toi des médicament que Dieu nousdonne. Caril ne yeux: ils ne peuvent servir à un petit veut jamais nous forcer."aveugle que la nuit de Noël, pour lui permettre d'aller voir l'Enfant-Dieu dans sa Claire a écouté avec beaucoup d'attention. crèche. Veux-tu venir avec moi ? Les paroles de Papa sont des paroles bien sérieuses, mais elle sent qu'il n'est pas- Oh oui! Je vous en prie, donnez-moi les fâché, au contraire.yeux de Noël !" Sûrement, elle estorgueilleuse, mais leLe coeur deClaire bonditdans sa poitrine. médicament que Dieu lui propose,çà, non,Mais il faut bien le dire, c'est plusà l'idée elle ne peut pas, elle ne veut pas l'avaler.d'avoir des yeux, même pourune nuit, que d'aller à Bethléem... "Tu sais, quand j'entends les autres courir, ou que je sens qu'ils regardent quelqueL'ange prend la petite fille dans ses bras et chose et que moi je ne peux pas le voir,voici qu'elle distingue, tout près du sien, le alors il y a quelque chose en moi... c'estvisage radieux de son céleste visiteur. comme si j'avaistrès envie de pleurer et je - "Oh ! Je vois ! Je vous vois ! Je ne suis plus ne peux pas... aveugle !" Alors je voudrais me battre contre toutle L'ange ne répond rien, et les voilàtous monde et quetout le monde soit aveugle et deux partis vers la crèche. que je ne sois pas la seule à ne rien voir... Nichée dans les bras protecteurs, Claire Tu vois, je crois que je suis méchante".s'émerveille de tout, des étoiles, des lumières Et la petitefille ajouteavec une sorte de dela ville, et surtout, si près d'elle,du tendre désespoir : "il faudra sûrement que j'aille àet chaud regard de son ami du ciel. l'hôpital du Purgatoire, parce queje ne peux - "Est-ce que vous êtes mon ange gardien pas faire autrement. depuis que je suis née ? - Non, ma chérie, tu ne peux pas, c'est vrai.- Je le suis depuis que tuas commencé Mais si tu appellesJésus à l'aide, tu pourrasd'exister. Je ne t'ai pasquittée un seul être bonne et dire oui à tout ce qu'il veut teinstant depuis ce moment-là." demander. Claire se sent un peu honteuse. Je vais te dire unechose un peu difficile à comprendre : quelquefois on n'appellepas
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- 3 -Depuis qu'elle existe, il y après d'elle- Mais bien sûr, il est là pour cela." quelqu'un de si beau et qui a l'air de Marie fait asseoir lapetite fille, prend tellement l'aimer ! délicatement le poupon et le posedans les Elle doit bien s'avouer qu'elle ararement bras de l'enfant, la tête bien calée au creux pensé à ce fidèle compagnon. du coude fluet. - "Est-ce queje verrai aussi la Sainte ViergeClaire, émerveillée, ne croit pas qu'il soit et saint Joseph ?possible de ressentir un bonheur plus grand - Mais oui ! Jamais ils ne quittent Jésus."que celui qui est le sien en ce moment. Les voici arrivés au piedd'un gros rocher, "Claire, ma petite fille, sais-tu pourquoi ce presque une falaise. Quelques pierres ont petit enfant est né ?" interroge Marie. transformé une ouverture informe en un Ça, c'est une question de catéchisme. vague rectangle que ferme uneporte en A la Sainte Vierge, il faut répondre le mieux planches à peine équarries. possible ! Claire réfléchit un instant. Cette porte s'ouvre, l'ange s'effacedevant la "Il est né pour sauver tous les hommes. petite fille qu'il a déposéeà terre. Il entre - Tu as bien répondu. Et comment va-t-il faire derrière elle, la poussant doucement par les pour les sauver ?" épaules. Claire est stupéfaite : c'est une vraie étable, Claire réfléchit à nouveau. une étable qui sent vraiment le foin et le C'est encore du catéchisme, mais la réponse fumier ! se trouve du côté de la leçon dePâques. Son regard se dirige vers le fond dela grotte Exactement le jour du Vendredi-Saint. qu'éclaire faiblement un petit lumignon : Justement, Claire n'aime pas beaucoup le deux silhouettes se détachent dans l'ombre. Vendredi-Saint... surtout le jour le Noël ! L'enfant est plongée dans un intense Quand Monsieur le Curé parle du mystère de étonnement. Des étables, elle en a déjà vu. la Croix, Claire voudrait bien avoir lebon Chez sa grand-mère, on l'a souvent Dieu devant elle pour lui expliquer sa emmenée voir les vachesau moment de la manière de voir. Elle necomprend pas, non, traite. Elle se souvient du lait mousseux, elle ne comprend pas que le Père de Jésus giclant dans les seaux. Mais une étable, ait voulu que son Fils meure sur la Croix. En c'est bon pour les vaches ! cherchant bien, il aurait certainement pu Et s'il ne s'y trouve qu'elles, c'est très trouver une autre solution. amusant d'aller leur rendre visite. Voilà ce que Claire dirait au bon Dieu si elle se trouvait devant lui. Claire savait que Jésus étaitné dans une étable. Elle lesavaitn'avait pas, mais elle Justement, le nourrisson dans ses bras n'est-vraimentcompris. il pas Jésus ? Et Jésus est Dieu ! Son coeur se serre envoyant le tout-petit Si seulement il était plus grand, elle pourrait couché dans une mangeoire, celle d'un gros lui dire ce qu'elle a sur le coeur. boeuf couché là et qui rumine tranquillement. Mais il est tout petit... et il dort ! L'enfant a cet air profondément paisible des La Vierge Marie a posé une question. nourrissons endormis, comme enclosdans La fillette va répondre mais elle va dire en leur mystère. même temps ce qu'elle pense : la maman de - "Approche, Claire, nous t'attendions", dit Jésus a eu tant de chagrin le Vendredi-Saint une voix fraîche. qu'elle sera sûrement de son avis. Le visage tournévers la fillette est si limpide et si jeune..."Jésus, lui dit-elle, va sauverles hommes en Un grand jeune homme d'unevingtaine mourantsur la Croix, mais peut-être...peut-d'années, le visage illuminé par la joie, seêtre qu'il aurait pu faire autrement..." tient tout près de la Vierge. La Vierge la regarde, pensive et si grave L'étonnement de Claire redouble etelle soudain. s'exclame en contemplant Marie : Elle explique lentement pour que l'enfant - "Je croyais quevous étiez une grandepuisse comprendre : personne ! Et vous, je croyais que vous étiez"Vois-tu, le Père de Jésus lui a demandé un vieux monsieur !", achève-t-elle en quelquechose de très difficile ; ilne pouvait regardant Joseph.rien lui demander de plus difficile. Tous deux rient et la petite Vierge ditSais-tu ce que Jésus a répondu ? doucement en montrant le nourrisson : - Oui, Monsieur leCuré nous l'a expliqué. "Il n'y a ici qu'une seule grandepersonne... Jésusa eu très peuret il a fait cette prière : et c'est ce tout-petit."Papa, si c'est possible, je préférerais nepas - Est-ce que je peux le prendredans mesmourir sur la Croix. Mais si vous voulez que je bras ? hasarde Claire.le fasse, alors c'estOUI."
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- 4 -"Tu es née, comme tousles hommes, avec - Tu vois, Jésus a réponduO U In'y a. Il une très grave maladie qui pouvait te faire jamais eu et il n'y aura jamais rien de plus mourir. C'est la maladie du péché originel : beau que ceO U I. CeO U Itellement est l'âme atteinte de cette maladie dit toujours " beau, tellement grand, que personne ne NON, non et non !" Elle dit NON à Dieu, elle peut le comprendre,sauf Dieu. C'est ceOUI dit NON aux autres. de Jésus qui sauve tous les hommes. A force de dire NON, elle finit parne plus Mais pour qu'il y ait ceOUIpersonne, même pas le bon Dieu.la aimer, il faut qu'il y ait Croix. On ne peut pas avoir l'un sans l'autre.Aussi, quand elle meurt et qu'elle arrive à la porte du Paradis et quele bon Dieu lui Le bon Dieu cherche des " OUI". demande : Il y ena de toutes sortes : les petitsOUI d e " Veux-tu venir avec moi ?", cette pauvre tous les jours qui sont comme les petites âme répond " NON !" et elle va enenfer, fleurs des champs dont onfait un gros pour être avec le diable qui est le prince de bouquet ; il y a d'autresO U I quisont plus tous ceux qui disent " NON !" difficiles à dire... : ils ressemblentaux roses Et c'est tellement triste que c'est comme si ou aux tulipes. Mais le bonDieu les trouve elle était morte." tous ravissants et il les cueilledans les âmes avec une immense joie. La Sainte Vierge a pris un air désolée n Est-ce que tu comprends cela ? prononçant ces derniers mots. Claire en a le Claire a écouté attentivement.coeur serré. Etpuis, cette maladie, cette En entendant la Sainte Vierge, elle s'estmaladie du "Non", elle sent bien qu'elle l'a... souvenue d'une histoire que lui a racontéeCombien de fois a-t-elle dit " NON !"à sa sa maman. C'est une histoire vraie, etmême, petitesoeur, ou même "Va-t-en ! Laisse-moi maman connaît le petit garçon à qui elle esttranquille !..." et même deschoses encore arrivée. Peut-être qu'elle pourrait la raconterplus méchantes. à Marie et Joseph ? Papa et Maman, peut-être qu'elle neleur a - "Il y a un petitgarçon, je croisqu'il a dit un jamaisdit vraiment NON. très beauOUIsouvent elle a fait semblant de ne pas..." Mais Les deux regards poséssur elle lui montrententendre quand on lui demandait un service qu'elle peut continuer. Marie et Joseph,c'est ;et si on réfléchit bien, c'est la même chose certain, ont envie de connaître l'histoire.que de dire non. - "C'est un garçon qui s'appelle Jean,et saEt puis... il y a eu l'accident ; et Claire ne maman connaît ma maman.peut se cacher à elle-même la vérité : elle a Sa petite soeur était très malade. Son paparefusé de toutes ses forces ce qui lui arrivait. et sa maman lui ont dit :"Ta petite soeurPeut-être même, elle croit s'en souvenir, a-t-risque de retourner chez le bonDieu. Pourelle dit des sottises au bon Dieu dans son rester avec nous, elle aurait besoin de coeur. quelque chose qu'on ne peut trouver queAtterrée soudain, Claire avoue : "Cette dans un seul endroit : à l'intérieur de tonmaladie, je crois bien que je l'ai !" corps à toi.La Sainte Vierge regarde tendrement Est-ce que tu veux bien qu'un docteur tel'enfant. fasse une opération et prenne ce petit bout"C'est vrai, tu es née ainsi ; tousles hommes de toi pour le donner à ta petite soeur ? Celanaissent ainsi. te fera mal, mais si tuacceptes, ta petiteMais Jésus, voyant que tu avais cette soeur pourra vivre."maladie si grave, adit à Dieu son Père : Jean a réfléchi et il a dit "Oui ! je veux bien.""Père, si vous le voulez bien,opérez-moi et Maintenant sa petite soeur est guérie, et sonprenez mon Coeur qui ne sait que direOUI, papa et sa maman l'aiment dix fois pluspour le donnerà cette petite fille afin qu'elle qu'avant, parce qu'il a bien voulu."aussi puisse vous aimer." Le bon Dieu a dit alors à Jésus : "Oui,nous Et Claire ajoute, songeuse : allons faire cette opération,sinon, Claire va "Si j'avais un grand frère comme ça, je crois mourir." Cela s'est passé le Vendredi-Saint, que je l'aimerais plus que tout le monde. sur la Croix. Mais ce n'est pas possible parce que c'est moi la plus grande de la famille.Tu comprends maintenant pourquoije t'ai dit que Jésus a fait pour sa petitesoeur Claire - Mais si, ma chérie,tu as un grand frère qui plus encore que Jean donttu m'as raconté a fait pour toi ce que Jean afait pour sa la belle histoire : Jésus a sauvé ton âme de petite soeur, et même beaucoup plus." la mort." Tout étonnée, Claire interroge du regard. Claire est bouleversée.
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- 5 -Elle croyait que le bon Dieu avaitété un peu"Petit Enfant, je vous promets de direOUI à et même très méchant avec Jésus enlui toutce que me demandera votre Maman." demandant de mourir sur la Croix. - Les yeux quetu as reçus, reprend Marie, Elle n'osait pas se l'avouer à elle-même, mais les yeux de Noël que l'ange t'a apportés c'est bien cela qu'elle pensait. cette nuit pour venir voir l'Enfant-Dieu, tu Elle comprend maintenant que Jésus et sonn'es pas obligée de les rendre. Père ont voulu ensemble la grande etSeulement, si tu les gardes, à force devoir douloureuse opération dela Croixparce d'autreschoses, tu oublieras petit à petit ce qu'ils l'aimaient, elle, et ne voulaient pasque tu as vu cette nuit ; et l'an prochain, il ne qu'elle meure. Elle balbutie :sera possible à aucun petit enfant aveugle de venir voir Jésus, puisque tuauras gardé "Est-ce que c'est comme s'il était mort pour les yeux. moi toute seule ? Mais si tu acceptes deles rendre, les - Oui ! Il est mort pour tous les hommes,pour merveilles que tu ascontemplées cette nuit les guérir tous, et par sa Croix, il peutles resteront dans ton cœur, aussi neuveset guérir tous. Mais s'il n'y enavait eu qu'un aussi belles qu'elles le sont ce soir. seul de malade, toi par exemple, il aurait Et l'année prochaine, un autre enfantpourra accepté l'opération duVendredi-Saint pour recevoir le même bonheur que toi. te guérir et te sauver." Claire, acceptes-tu de rendre les yeuxd e Claire se sent plongée dansun abîme de Noël ?" reconnaissance. Elle serre letout petit Enfant dans ses bras. Claire regarde la Vierge, saint Joseph. Comme elle val'aimer maintenant! Elle Le poupon dans ses bras s'est éveillé voudrait... elle voudrait...! Elle n'avait pas soudain, le regard tout neuf a croisé le sien compris qu'elle était à ce point aimée. Son et lui a souri. coeur déborde de joie et d'amour. Elle ferme alors les yeux ettout simplement dit : "OUI !" Le silence s'est établi dans la grotte. Tous les regards contemplentl'Enfant-Dieu L'ange l'a reprise dans ses bras. Ils sont tous endormi. Alors, la Vierge reprend : deux sortis sans bruit. "Claire, ma petite fille, nous avons quelque Une joie inexprimable a envahi le coeur dela chose à te demander." petite fille, car il s'estpassé quelque chose La tendre voix s'est faite presque suppliante. d'extraordinaire : l'Enfant, l'Enfant qu'elle Surprise, la petite fille lève les yeuxvers avait dans les bras, l'Enfant n'y est plus. Marie et Joseph. Vraiment, ils ontune chose Pourtant, Claire ne l'a pas rendu. LaVierge grave et importante à lui dire, cela se voit sur ne l'a pas repris. leur visage. Et ils craignent un refus. Et Claire sait que l'Enfant-Dieuest entré dans son coeur pour y rester toujours. Le coeur de Claire se met à battretrès fort : en regardant Jésus dans ses bras, elle Lui murmure :
Commentaire pédagogique de ce conte
La scène se passe la nuit de Noël, mais le thème de ce récit est essentiellement celui dusacrifice, consenti par amour, en regardant Jésus. Ce récit peut contribuer à aider les enfants à monter vers Pâques, en disant à leur tour tous les "oui" que Dieu attend d'eux... Il peut faire la base d'uneformation spirituelle étaléesur plusieurs semaines avant Pâques. Il serait dommage de se contenter dune seule première lecture. Il est conseillé den reprendre ensuite chaque passage lun après lautre : partir des réflexions spontanées des enfants et, de là, approfondir en ajoutant tous les commentaires nécessaires que vous adapterez à votre auditoire. Il permettra notamment l'application à la vie personnelle de chaque enfant. Et, peut-être bien aussi... celle des “grandes personnes” ! Vous y trouverez tous les points fondamentaux dunenseignement complet sur le salut :
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- 6 -Le lien entre Incarnation et Rédemption : Jésus est venu sur terre pour nous sauver, Il nous sauve par sa mort sur la Croix. Le mystère pascal,passage de la mort à la Résurrection, est illustré ici par le passage, chez Claire, du "non" au "oui", de la révolte à l'acceptation par amour : il en résulte, dès qu'elle dit "OUI", qu'elle consent au très gros sacrifice qui lui est demandé, cette JOIE qui inonde son coeur. Cette joie est réellement le DON de Dieu à l'âme qui s'abandonne à Lui avec amour et en toute confiance. Un sacrifice, quel qu'il soit, ne peutêtre librement consentiquepar amour. C'est toute la notion deliberté : "Dieu ne veut jamais nous forcer". D'où la nécessité de notre adhésion libre... Dieu veutnotre participation personnelle à ce salutque Jésus nous a obtenu. Cette participation va se faire au fil des jours par nos sacrifices, tous nos renoncements petits ou grands, représentés ici par les petites fleurs du chemin, et, pour les plus difficiles, par les roses et les tulipes. Ils constituent notre réponse à l'Amour infini de Jésus. C'est ainsi qu'ils deviennent agréables à Dieu qui"les trouve tous ravissants et les cueille dans les âmes avec une immense joie." Le mystère de la Rédemptionest bien situé dans tout l'ensemble de la doctrine du salut : - Le péché originel,cette maladie très grave où l'âme dit toujours "Non, non et non !"... - Les fins dernières: ciel, purgatoire, enfer. L'aspect "liberté"est très bien mis en relief à propos de l'enfer : c'est l'âme elle-même qui refuse l'amour de Dieu. "Sais-tu qu'il faut un coeur sans aucune méchanceté pour aller au ciel ? S'il s'en trouve même une miette, le bon Dieu envoie l'âme à l'hôpital du Purgatoire. C'est un hôpital où l'on souffre beaucoup avant d'être tout à fait guéri et de pouvoir entrer au Paradis." - Le plan d'amour de Dieu pour sauver les hommes. "Elle comprend maintenant que Jésus et son Père ont voulu ensemble la grande et douloureuse opération de la Croix parce qu'ils l'aimaient, elle, et ne voulaient pas qu'elle meure." La comparaison du sacrifice du Vendredi-Saint avec une opération chirurgicale pour sauver un enfant malade rend cette notion, en soi bien délicate, trèsaccessiblemêmeà de jeunes enfants. - Jésus est mort pour sauver tous les hommes "Est-ce que c'est comme s'il était mort pour moi toute seule ? - Oui ! Il est mort pour tous les hommes, pour les guérir tous, et par sa Croix, il peut les guérir tous. Mais s'il n'y en avait qu'un seul de malade, toi par exemple, il aurait accepté l'opération du Vendredi-Saint pour te guérir et te sauver."
Sur le plan spirituel,nous trouvons les principalesattitudes d'âmeà développer :
Humilité et contrition : "Claire ne peut se cacher à elle-même la vérité : elle a refusé de toutes ses forces ce qui lui arrivait" ("le médicament que Dieu lui propose, çà, non, elle ne peut pas, elle ne veut pas l'avaler" : révolte). ..."Atterrée soudain, Claire avoue : "Cette maladie, je crois bien que je l'ai !"
Demander à Dieu sa grâce: - Non, ma chérie, tu ne peux pas (faire autrement que d'être méchante), c'est vrai. Mais si tu appelles Jésus à l'aide, tu pourras être bonne et dire oui à tout ce qu'il veut te demander". "Jésus, apprenez-moi à vous appeler au secours !"...
Apprenons ànous laisser regarder et prendre par Jésus: "Le poupon dans ses bras s'est éveillé soudain, le regard tout neuf a croisé le sien et lui a souri. Elle ferme alors les yeux et tout simplement dit : "OUI !"
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- 7 -L'esprit d'enfance et d'abandon : "Dieu s'est fait tout petit pour nous apprendre à être petits. Toute notre vie, nous devons apprendre à être de petits enfants. Tout ce qui nous arrive, les joies et les peines, c'est le bon Dieu qui nous l'envoie pour apprendre à être petits."
L'esprit de pauvreté :description de l'étable...
L'acceptation par amour : "Petit Enfant, je vous promets de dire OUI à tout ce que me demandera votre Maman."
Le vrai bonheur: "Claire tient l'Enfant-Jésus dans ses bras. Emerveillée, elle ne croit pas qu'il soit possible de ressentir un bonheur plus grand que celui qui est le sien en ce moment."
La joiequ'elle ressent tout à la fin, alors que, par amour pour ce petit Enfant, elle a dit "OUI " à Dieu.
Nous y trouvons encore : Le rôle des parents: A force de tendresse, Papa et Maman essaient de guider Claire sur le chemin du "oui", ce oui qui la délivrerait. Mais jusqu'à maintenant, leurs efforts n'ont paru porter aucun fruit.
L'importance de la prière, même si on n'en perçoit pas tout de suite l'efficacité. Avant de parler à Claire, Papa prie intérieurement son bon ange : "venez-nous en aide et mettez sur mes lèvres des paroles qui puissent apaiser et guérir."
Le rôle de l'ange gardien: - la prière de Papa à l'ange de Claire :"Ma grande, je te confie... à ton ange gardien." - La conduite à la crèche de Bethléem... - Et nous, pensons-nous souvent à notre bon ange ? "Claire se sent un peu honteuse. Elle doit bien s'avouer qu'elle a rarement pensé à ce fidèle compagnon." Le rôle de Marie: Médiatrice, elle donne l'Enfant Jésus à Claire, et la conduit tout doucement vers l'acceptation.
L'amour dont Claire est entouréeest le facteur déterminant de son évolution intérieure jusqu'à son consentement : - la voix chargée de tendresse de Papa - le tendre et chaud regard de son ami du ciel (son bon ange) - l'accueil de la Sainte Vierge :"Approche, Claire, nous t'attendions"... "Elle n'avait pas compris qu'elle était à ce point aimée. Son coeur déborde de joie et d'amour."
Enfin,la joie de l'état de grâce: "Claire sait que l'Enfant-Dieu est entré dans son coeur pour y rester toujours."
Après le conte, une histoire vraie...
"Un enfant qui disait toujours OUI à Dieu : Guy de Fontgalland (1913-1925)". http://www/prierenfamille.com- Doc. N°523(Générosité des enfants dans le sacrifice :exemple n° 3).
http://www.prierenfamille.com- Document 522
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