Le « Commentaire des Psaumes » de Diodore de Tarse et l exégèse antique du Psaume 109/110 (dernier article) - article ; n°2 ; vol.176, pg 153-188
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Le « Commentaire des Psaumes » de Diodore de Tarse et l'exégèse antique du Psaume 109/110 (dernier article) - article ; n°2 ; vol.176, pg 153-188

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Description

Revue de l'histoire des religions - Année 1969 - Volume 176 - Numéro 2 - Pages 153-188
36 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 42
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

M.-J. Rondeau
Le « Commentaire des Psaumes » de Diodore de Tarse et
l'exégèse antique du Psaume 109/110 (dernier article)
In: Revue de l'histoire des religions, tome 176 n°2, 1969. pp. 153-188.
Citer ce document / Cite this document :
Rondeau M.-J. Le « Commentaire des Psaumes » de Diodore de Tarse et l'exégèse antique du Psaume 109/110 (dernier
article). In: Revue de l'histoire des religions, tome 176 n°2, 1969. pp. 153-188.
doi : 10.3406/rhr.1969.9581
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1969_num_176_2_9581« Commentaire des Psaumes » Le
de Diodore de Tarse
et l'exégèse antique du Psaume 109/110
(suite)1
Le Psaume 109 chez Ecsèbe première manière
Dans sa Démonstration évangélique, c'est-à-dire avant la
crise arienne, Eusèbe nous donne une longue exégèse du
Psaume 109 :
Le Sauveur Nôtre-Seigneur, le Verbe de Dieu premier-né de
loule la création (Col. l, 15), Sagesse antérieure à l'histoire (тгро
aîôivoç), principe des voies de Dieu (cf. Prov. 8, 22), rejeton premier-né
et unique du Père, honoré du titre de Christ, le Psaume 109 l'appelle
aussi Seigneur, et il nous enseigne qu'il partage le trône (eïvoa
aúvOpovov) en même temps qu'il est le Fils du Dieu de toutes choses
et du Seigneur de l'univers, et le prêtre éternel du Père. D'abord,
tu remarqueras comment est appelé maintenant ce rejeton de Dieu
qui vient en second (touto «kÚTspov yaw/j^a ©eoù) et, puisque nous
croyons cpie les paroles de la prophétie nous ont été dites par l'Esprit
de Dieu, vois s'il n'est pas vrai que cet Esprit Saint qui est dans le
prophète l'appelle son Seigneur en second (еаитои Kúpiov Ssûtegov...
àvayopsoc!.), après le de l'univers. Le Seigneur, dit-il, a dit
à mon Seigneur : siège à ma droite. Le premier qui est tel
comme maître de tout l'univers, les Hébreux l'appelaient du nom
indicible constitué par le tétra<rramme ; mais il n'en allait pas ainsi
du second, qu'ils nommaient Seigneur de son nom propre.
[C'est donc à juste titre, poursuit Eusèbe, que Notre Sauveur
et Seigneur Jésus lui-même, le Christ de Dieu, discutant ce verset
avec les Pharisiens (Mat. 22, 42-44), l'a presque interprété comme
appelant ce Seigneur non seulement Seigneur de David, mais aussi
Seigneur de l'Esprit qui est en David]. Si l'Esprit prophétique, dont
nous croyons qu'il est l'Esprit Saint, confesse (pie celui dont il
1) Voir RIIR, juillet-septembre. 19 fi'.), p. f>-.*5.r5. Un résumé de l'ensemble de
cet. article est donné en tele de la première partie.
11 •

:

1Г)4 REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS
enseigne qu'il partage le trône du Père est Seigneur, et pas simple
ment Seigneur, mais aussi son Seigneur, combien plus peuvent le dire-
les puissances rationnelles qui viennent après l'Esprit Saint, et toute
la création, celle qui est visible dans les corps et celle qui est constituée
dans les incorporels, toute cette création-; dont on pourrait à juste
titre montrer qu'il est le Seigneur, lui qui seul partage le trône du
Père, par qui tout est venu à l'existence, car, selon le mot admirable
de l'Apôtre, en lui tout a été créé, ce qui est dans les deux et sur la terre,
les choses visibles et invisibles (Col. I, 16). Il est donc juste que lui
seul ait' la seigneurie qui- est"- la ••marque, de la similitude avec, -le Père
i/r9)ç той Построс ó^loicócsíoc ë/etv то xûpoç), . attendu qu'il est le seul
dont il est montré qu'il partage le trône du Père. Il est donc clair
qu'à aucun de ceux qui sont venus à l'existence (tôôv yev/jTOivj, il n'est
permis d'obtenir la place à la droite du principát et de la. royauté
du. Tout-Puissant (t&v -, Ss^tœv Xoc/elv xr^q TravToxparopixîjç àp^ç те
xal fiaaiXeiaç), sinon à celui seul dont nous avons dit la divinité
(êvl [Lowoi TÔi беоХоуои^со) de ■ façon variée dans le présent ouvrage.
Remarque donc que c'est à un unique et même <( interlocuteur >
(ттро; eva xal tov aÙTOv) que le Seigneur suprême (ávcoTtrrco) et souverain
accorde : Siège à ma droite, ainsi que Avant Vaurore je Vai engendré
et, avec la solidité que confère un serment, remet, inébranlable et
inviolable, l'honneur du sacerdoce qui durera. dans les siècles sans
limite : Le Seigneur Va juré et il ne se repentira pas : tu es prêtre à .
jamais selon V ordre de Melchisèdech. De qui doit-on comprendre
qu'il s'agit .'! certainement pas d'un homme mortel, ni de quelque
être appartenant à la nature angélique, venu à l'existence par l'œuvre
de Dieu et consacré à jamais, mais de celui-là seul qui dit dans un
texte que nous avons étudié auparavant : Le Seigneur m'a créé,
principe de ses voies, pour faire ses œuvres. Avant V histoire, il m'a
fondé, au début, avant que les montagnes fussent établies ;. avant les
collines il m'engendre (Prov. 8, 22.23.25). Fais bien attention à ce
psaume et aux expressions parallèles du psaume que nous avons
expliqué avant lui (scil. Ps. 44). Dans ce psaume-ci, le Dieu suprême
(àvcoTaTco) établit le second Seigneur, qui est aussi Notre-Seigneur,
dans le partage de ■ son trône (oûvOpovov tôv SsÛTepov . xal -rjjjuôv Kúptov
сайтов xaOíaTTjai) en lui disant : Siège à ma droite, mais dans le psaume
précédent, le texte disait que le trône subsiste pour les siècles des
siècles, en même temps qu'il appelait celui-ci (scil. le second Seigneur;
Dieu : Ton trône, Dieu, dans les siècles des siècles (Ps. 44, 7 a). [De
même, continue Eusèbe, il faut rapprocher "Psaume 109, 2 «de
Psaume 44, 7 6 et Psaume 109, 1.2 b de Psaume 44, 6 : ce qui est
dit de part et d'autre des ennemis, c'est ce que nous voyons s'accomp
lir, puisque Notre Sauveur, dans les Eglises florissantes, exerce sa
seigneurie sur des peuples innombrables, qui sont eux-mêmes encerclés
de tous côtés par les ennemis, visibles et invisibles. Et si le Psaume 44,
H dit qu'il a été oint de l'huile d'allégresse, le Psaume 109, 4 l'annonce « COMMENTAIRE DES PSAUMES » 1Г)Г) LE
plus clairement comme prêtre en nous enseignant que lui seul, parmi
les prêtres qui ont jamais existé, est un prêtre éternel, ce qui ne
peut convenir à aucune nature d'homme [оъгр oùSsjaia áv9pcÓ7rou
cpúaet. Uovoctôv èçap^o^Eiv). Le psaume dit qu'il sera prêtre selon
l'ordre de Melchisédech, par opposition au prêtre selon l'ordonnance
de Moïse, c'est-à-dire à Aaron ou à l'un de ceux qui descendent de
lui. Le sacerdoce aaronique, en effet, est caractérisé par diverses
contingences : on devient prêtre alors qu'on ne l'était pas auparavant,
on est choisi par des hommes, on est oint d'un onguent fabriqué,
on n'est prêtre que temporairement, et seulement pour le peuple
juif, on doit être de la tribu sacerdotale, on sert la divinité par un
culte sanglant et corporel. Le sacerdoce de Melchisédech, au contraire,
n'est affecté par aucune de ces limites.] A bon droit, puisque au Christ
Notre Sauveur non plus rien ne devait arriver qui rappelât Aaron.
En effet, il n'est pas vrai qu'il est un beau jour présenté comme
prêtre sans l'avoir été auparavant ; il ne devient pas prêtre, il l'est
(ours y*P 11Ь ^v TrpÓTepov 'jcrrepóv тсотг ispeùç àvaSéSsix.Tat, xal ispeùç
où Y£vo[xsvoç dcXXà a>v). Il faut faire bien attention à l'expression tu es
prêtre à jamais. Ce n'est pas à dire : tu le seras, toi qui ne l'étais pas
jadis, ni non plus : tu l'étais jadis, et maintenant non ; mais confo
rmément à celui qui a dit : Je suis celui qui est (Ex. 3, 14), tu es et
tu demeures prêtre à jamais. Par conséquent, puisque le Christ n'a
pas entamé son sacerdoce à un point du temps, qu'il n'est pas issu
de la tribu sacerdotale, qu'il n'a pas été oint d'une huile fabriquée
et corporelle, qu'il ne devait pas voir de terme à son sacerdoce, ni
être établi prêtre seulement pour les juifs, mais aussi pour toutes
les nations, pour toutes ces r

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