MONDIALISATION ET ÉDUCATION SUPÉRIEURE CATHOLIQUE. À la recherche ...

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MONDIALISATION ET ÉDUCATION SUPÉRIEURE CATHOLIQUE. À la recherche ...

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• Philosophie et théologie

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• Publié par: azybynif
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STUDIA UNIVERSITATIS BABE Ş -BOLYAI, THEOLOGIA CATHOLICA LATINA, XLVIII, 1, 2003     MONDIALISATION ET ÉDUCATION SUPÉRIEURE CATHOLIQUE. À la recherche de critères de discernement MARC GIRARD 1   A globalizáció és a katolikus fels ő oktatás.   A megítélés kritériumai.   A tanulmány célja rámutatni racionális és teológiai-biblikus kritériumokra, amelyek hozzájárulhatnak a katolikus fels ő oktatást érint ő  globalizáció helyesebb értékeléséhez. Az értelmi ismérvek antropológiai, társadalmi, tér- és id ő beli, gazdasági, kulturális és nevelési szempontból közelíti meg a kérdéskört. A teológiai perspektíva bibliai példák által rávilágít az egyén és a közösség viszonyára, a helyi és az egyetemes szempont összhangjára, a gazdasági er ő források helyes felhasználására, az etikai síkon jelentkez ő   kísértés legy ő zésére, a politikai modellek sokféleségére, a kulturális kapcsolatok jelent ő ségére. E szempontok áttekintése után a szerz ő levonja a katolikus fels ő oktatásra vonatkozó konklúziókat. Antropológiai síkon a nevelés nem mell ő zheti sem az öntudat, sem a közösségi tudat kialakítását. Társadalmi téren az autonómia nem nélkülözheti az együttm ű ködést. Tér- id ő beli síkon a hagyomány helyi értékesítése nem tekinthet el a világhoz és a világegyetemhez való tartozástól. Gazdasági szempontból a nyereség, a növekedés, a fejl ő dés el ő mozdítása mellett fontos az önkéntes megosztás és a források meg ő rzése. Politikai téren a hazafias nevelés nem szoríthatja háttérbe a népek és intézményeik növekv ő  interdependenciáját. Erkölcsi szempontból a globalizáció kísértéseire való figyelmeztetést ki kell egészíteni az átalakító felel ő sségre való neveléssel. Kulturális síkon az önazonosság értékelése nem mell ő zheti a sokféleséget, a pluralizmust és a kölcsönös gazdagítást. A nevelésnek, a tudományos és m ű szaki képzés mellett figyelnie kell a személyiség kibontakoztatására, beleértve a lelki-szellemi dimenziót is.   1. INTRODUCTION Comme son équivalent anglais « globalization », le terme « mondialisation » traduit un concept quelque peu élastique 2 . À linstar dun caméléon, il prend les couleurs du champ disciplinaire ou même de loption idéologique de celui qui lemploie.   1.1. Une réaction pré-critique : la mondialisation, un progrès Préalablement à tout regard critique, ce sont surtout les avantages de la mondialisation qui sautent aux yeux. On me permettra de prélever, à tout hasard, trois exemples de perception favorable : lun dans lordre économique et commercial, lautre, dans le domaine de la pédagogie, et le dernier, dans la vie de lÉglise.

                                                      1  Marc Girard a biblikus teológia doktora. 1970-t ő l a Québec-i Egyetem tanára, 1996-tól a Pápai ta a. 2  « B   i A b   li P k ro u t s e   a B n i   z c o o tt n s c á e g  pt » g , j  selon The Editors, « Globalization : A New Paradigm for Higher Education  Policy », UNESCO-CEPES Quarterly Review  26/1 (2001). Cf.  aussi Groupe détudes et de recherches sur les mondialisations, Dictionnaire critique de la mondialisation , Paris (Le Pré aux Clercs) 2002, pp. 171173.

MARC GIRARD     1.1.1. Un premier exemple : économique et commercial Je suis né et je travaille au Saguenay-Lac-Saint-Jean, une région périphérique du Québec au Canada, toute parsemée de lacs et de rivières et couverte dune forêt boréale. Les incendies dévastateurs allumés par la foudre, de même que la coupe industrielle du bois, ont pour effet de favoriser à large échelle la pousse des myrtilles, une baie sauvage quon appelle chez nous des bleuets et qui ont un goût tout particulièrement recherché, en raison du climat frais et de la composition naturelle du sol. Partout au Québec, on applique même familièrement le sobriquet de « bleuets » aux habitants de la région. Avec le développement des transports rapides et la mondialisation des marchés, ce qui était naguère un produit de consommation locale peut, depuis quelques années, se retrouver, le lendemain même de la cueillette, à Singapour, en Australie ou au Japon.   1.1.2. Un deuxième exemple : pédagogique Je passe plus rapidement sur les autres exemples, plus près de notre expérience commune. Dans une université en région, comme celle où jenseigne, qui na pas plus de trente ans dâge, les étudiants ont, par la magie de lInternet, un accès immédiat aux mêmes banques de bibliothèques virtuelles que tous les étudiants du monde.   1.1.3. Un troisième exemple : ecclésial Il nest pas jusquà lÉglise, katholik ē  par définition, qui ne vit beaucoup plus concrètement son universalité depuis que laéronautique moderne facilite les déplacements et les rend, pour ainsi dire, routiniers. Ainsi, la Commission Biblique Pontificale, dont je fais partie, réunit régulièrement ses membres, qui proviennent dun peu partout sur la planète, pour discuter et produire des documents.   1.2. Observation sommaire de lopinion publique: une alternative trop absolue On le sait trop bien, la mondialisation trouve ses avocats de la défense et aussi ses pourfendeurs. Les premiers voient lavenir en rose : accessibilité des biens et services à léchelle de la planète, croissance économique rapide, développement dune conscience dappartenance à toute lhumanité; bref, une chance unique, à ne pas rater. Les opposants, souvent dans le cadre de manifestations fortement publicisées, font ressortir, eux, le côté noir : labsolutisation des intérêts économiques, la concentration du pouvoir dans les mains des plus forts, lassujettissement des États-nations, laccentuation du paupérisme, la déstabilisation des emplois, la tendance à privatiser certains services publics, le nivellement des cultures, la détérioration de lenvironnement De là lespèce de mantra qui sest répandu après les protestations massives à Seattle en 1999 : « Local good, global bad 3 . »                                                       3  À cela, E. SWYNGEDOUW rétorque : « Neither Global nor Local » : K.R. COX (Ed.), Spaces of Globalization. Reasserting the Power of the Local , New YorkLondon (Gilford Press) 1997, pp. 137166. 4