Nationalisme, Etat, et religions à la fin du IVe siècle - article ; n°1 ; vol.18, pg 3-20
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Description

Archives des sciences sociales des religions - Année 1964 - Volume 18 - Numéro 1 - Pages 3-20
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Michel Meslin
Nationalisme, Etat, et religions à la fin du IVe siècle
In: Archives des sciences sociales des religions. N. 18, 1964. pp. 3-20.
Citer ce document / Cite this document :
Meslin Michel. Nationalisme, Etat, et religions à la fin du IVe siècle. In: Archives des sciences sociales des religions. N. 18,
1964. pp. 3-20.
doi : 10.3406/assr.1964.1763
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/assr_0003-9659_1964_num_18_1_1763NATIONALISME TAT ET RELIGIONS
LA FIN DU IVe SI CLE
LES
avait domaine du exhaustive conséquences tien mène de religieuse fondées proscription disparaissant états Dieu Ce nationaux Empire peuvent le logue point traités pouvoir triomphe christianisme Le unité nationaux sous montré complètement quelques vingt-cinq fait sur fortement unir est confus culminant théoriques était le civil ne majeur des de examen définitive un joug société devant politiques en combien cesse foi unique et faits pour interrogations ce antique nouveau dernières servir de restauré est sens rarissimes de religieuse mais la Rome du proscrire existence cet cette poser la providentiel conduites fin religion christianisation du un la paganisme type empire souhaitent réalisation années depuis monarchie jour de avait alliance monothéisme et alors de fondamentales toute et historien pouvoir chrétienne une occasionnelles devenu permis religion du ruiner les élaboration ne sous que entre quatrième histoire apporter de prétendent réformes double impériale unification civil le officielle expansion unité les officiellement des Eglise chrétien règne vocation comme formes unité Les religions quant un humaine draconiennes une plutôt siècle politique de Auguste certes réflexions et de peu la Théodose universelle unité Eusèbe antiques religieuse Etat aux sociologie ont Empire poly que comme pas ordre chrétien le politique vu et relations archie sur polythéisme qui voulue une de des se Tirant marquant du examen au dans utilisant générale suivent romain oïkou- analyse Cesaree réaliser Diode- unité et cultes socio chris- un par qui les la
Comment in s. XIX 18
Démonstr éoang. III 35 et ailleurs Empire romain et Eglise sont deux fleurs
du bien écloses îï sur un signe de Dieu Theoph syr. III DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS ARCHIVES
tianisme Dès lors le pouvoir de Empereur recevait un nouveau
caractère sacré qui relayait en réalité sans aucun hiatus la théologie
païenne du culte impérial Empereur chrétien est pas seulement le
serviteur de Dieu un héraut envoyé pour être instrument de sa puis
sance et de sa gloire il est avant tout image du Logos et son apparition
dans histoire fait partie intégrante de économie divine un seul Dieu
Tout Puissant correspond un seul Empereur au roi unique sur la terre
correspond le Dieu unique le roi unique dans le ciel Nomos et
Logos royal Ainsi les deux royaumes coïncident exactement et les
limites de VEcclèsia chrétienne sont celles-mêmes de Rome Toute atteinte
une apparaît inéluctablement comme une trahison envers autre 4)
Or est précisément ce blocage entre les destinées un empire
terrestre et celles une Eglise qui affirme que son royaume est pas de
ce monde que les événements du dernier quart du ive siècle vont révéler
nettement La menace des barbares extérieur et existence intérieur
de Empire de noyaux païens réfractaires hérésies et de schismes
propres Eglise provoquent apparition un certain réflexe patriotique
un durcissement idéologique qui semblent remettre en question uni-
versalisme chrétien Devant les dangers qui affectent intégrité politique
et religieuse de Empire idéal de la mission chrétienne se rétracte
des dimensions humaines un libre rassemblement des hommes autour
de la Parole on tend faire un enrégimentement pour une société où se
confondent Etat et Religion La coercitio devient la conséquence normale
du maintien de la double unité politique et de foi Bien plus la dialec
tique vécue par chaque chrétien de Empire une double citoyenneté
de Rome et de Eglise se résout en un sentiment devenu soudain plus
aigu et plus clair en un patriotisme qui se sentant agressé demande
la foi religieuse des assurances de pérennité pour la patrie et se sublime en
une volonté unitaire tout autant nationaliste que religieuse Nationaliste
non pas certes au sens qui serait anachronique de histoire occidentale
des xixe et xx siècles mais en tant elle est prise de conscience
collective du caractère spécifique de Empire romain chrétien face aux
barbares aux païens aux hérétiques
Cet unitarisme se révèle alors par apparition du mot Roman
dans des textes latins hagiographie tant hérétique orthodoxe de
chronique historique apologétique Dans tous ces textes le concept
Triakontaeterikos III
Sur cette théologie politique de Empire chrétien que Occident jamais formulée
en des termes aussi explicites la littérature est abondante En dehors du mémoire PETERSON
Der Monotheismus als politisches Problem Leipzig 1935 rééd Theologische Traktate 1951
on consultera pour époque constantinienne analyse de SESTON dans son rapport au
Xe C.I.S.H. Rome 1955 Atti vol VI 794 et sv
Cf. pour Afrique analyse de P.R.L BROWN Religious coerdsion in the later roman
empire the case of North Africa History XLVIII 1963 283-305
Lettre Auxence sur Wulfila Dissertatie Maximini f0 307 et 307 POSSIDIUS Vita
Augustini XXX Consularia constantinopolitana Chr min M.G.H A.a. IX 242-3 OR SE
Adversus paganos III 20 VII 43 Le relevé de ces textes été esquissé avec certaines inexacti
tudes et omissions par ZEILLER R.E.L. VII 1929 194-98 NATIONALISME ETAT ET RELIGION
nouveau de Romania désigne la totalité présente de Empire et de sa
civilisation ainsi que leur originalité propre en face une Barbarite
mena ante est là certainement indice un sentiment collectif peut-
être même populaire origine 7) en tous cas le témoignage un repli
sur soi pour préserver les valeurs nationales et religieuses qui ont fait la
grandeur de Rome Même après la prise de Rome de 410 Or se reconnais
sait explicitement cette securitas offerte par Empire aux chrétiens
ils sentent aise chez eux Dès lors quelle place peut être consentie
ceux qui refusent cette double unité politique et religieuse Quelles
conditions sont mises entrée dans la communauté politique et dans la
communauté de foi En autres termes il convient de chercher si ce
blocage idéologique Empire-Eglise renforcé par un patriotisme alarmé
se manifeste concrètement dans les faits
On doit abord se demander si devant ce sentiment unité cosmique
réalisé par Empire chrétien Eglise éprouvé le besoin étendre sa
mission au-delà des frontières de la Roman de porter en terre
barbare son message spirituel par fidélité sa vocation cuménique
Et si en ce qui concerne les barbares déjà christianisés la communauté
de foi créé des liens supérieurs ceux de la communauté nationale
Ambroise de Milan affirme en théorie cet universalisme religieux de
Eglise Ton frère prêche-t-il vers 385 ton frère est abord quiconque
est de ta foi ensuite seulement quiconque est du peuple romain
Pour lui la société chrétienne doit ignorer tout privilège racial en quoi
elle oppose ancienne alliance de la Synagogue la religion ethnique
Israël Eglise du Christ écrit-il rassemble les fidèles de toutes les
nations et la qualité de chrétien transcende toute appartenance une
quelconque nation terrestre 10 Mais en réalité la conversion au
christianisme est presque toujours con ue comme un moyen accès des
barbares la romanisation par un processus complexe où le religieux et
le politique se mêlent étroitement on 396 Fritigil reine des
Marcomans désire se convertir au christianisme Ambroise lui adresse
un résumé de la doctrine epistula in modùm catechismi et lui conseille
dans cette même lettre de persuader son mari entrer dans orbite de
Rome dans la paix romaine 11 Souci de patriote allié au zèle épis-
Si on croit Or se qui dit propos de emploi du terme Roman ..ut vulgariter
loquar op cit. VII vi 43
Où que aille dans Empire même si je ne connais personne je suis tranquille
je suis un Romain parmi les Romains un chrétien parmi autres chrétiens un homme parmi les
hommes les mêmes lois une même foi un même sang me protègent je suis partout chez moi
Adv pag 14
De Tobia LI La date après la chronologie de J.R PALANQUE Saint Ambroise et
Empire romain 1933 528
10 Enarr in ps. 36 47 17 48
11 De fait sa conversion entraîna son peuple dans

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