Ni Dieu, ni maître ! Si on aime la liberté, pourquoi se donner à Dieu ?
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Nous sommes en 1879. Le libertaire socialiste Louis-Auguste Blanqui est détenu en prison depuis bientôt 9 ans à cause de son implication dans le groupe insurrectionnel qui occupa pendant quelques heures l’Hôtel de Ville de Paris le 31 octobre 1870. Le 11 juin 1879, il bénéficie d’une amnistie générale par laquelle il est libéré et gracié. Il fonde alors un journal dans lequel il va diffuser ses idées anarchistes et révolutionnaires. Le nom de ce journal ? Ni Dieu, ni maître ! Depuis, l’expression Ni Dieu, ni maître est devenu le slogan de la plupart des anarchistes et d’une manière générale de tous ceux qui contestent l’idée de soumission à des autorités supérieures indiscutables. N’avoir ni Dieu, ni maître, c’est être libre de penser, de bouger et de vivre sans aucune contrainte. En théorie, l’expression ni Dieu ni maître ne veut pas dire « qu’il faut insulter les croyances spirituelles des individus ou des groupes mais plutôt qu’il faut combattre tous ceux qui utilisent la religion pour contrôler la pensée et les actes des croyants et non croyants ». Et c’est bien là, ce qui est au coeur de la question qui tue que nous étudions aujourd’hui : « Ni Dieu, ni maître : si on aime la liberté, pourquoi se donner à Dieu ? ». Il n’y a pas besoin d’être anarchiste pour faire cette objection au christianisme. Voici comment on peut la reformuler pour qu’elle soit la plus convaincante possible.

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Publié le 06 octobre 2011
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Langue Français

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Ni Dieu, ni maître ! Si on aime la liberté, pourquoi se donner à Dieu ? Lecture de l’Evangile selon Jean, chapitre 8, versets 31 à 36: Alors il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres ». Ils lui répondirent : « Nous sommes la descendance d'Abraham et nous n'avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire: 'Vous deviendrez libres' ? ». « En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, toute personne qui commet le péché est esclave du péché. Or, l'esclave ne reste pas pour toujours dans la famille; c'est le fils qui y reste 1 pour toujours. Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres ». Introduction Nous sommes en 1879. Le libertaire socialiste Louis-Auguste Blanqui est détenu en prison depuis bientôt 9 ans à cause de son implication dans le groupe insurrectionnel qui occupa pendant quelques heures l’Hôtel de Ville de Paris le 31 octobre 1870. Le 11 juin 1879, il bénéficie d’une amnistie générale par laquelle il est libéré et gracié. Il fonde alors un journal dans lequel il va diffuser ses idées anarchistes et révolutionnaires. Le nom de ce journal ?Ni Dieu, ni maître !Depuis, l’expressionNi Dieu, ni maîtreest devenu le slogan de la plupart des anarchistes et d’une manière générale de tous ceux qui contestent l’idée de soumission à des autorités supérieures indiscutables.N’avoir ni Dieu, ni maîtresans, c’est être libre de penser, de bouger et de vivre aucune contrainte. En théorie, l’expressionni Dieu ni maîtrene veut pas dire « qu’il faut insulter les croyances spirituelles des individus ou des groupes mais plutôt qu’il faut combattre tous ceux qui 2 utilisent la religion pour contrôler la pensée et les actes des croyants et non croyants » . Et c’est bien là, ce qui est au cœur de la question qui tue que nous étudions aujourd’hui : «Ni Dieu, ni maître : si on aime la liberté, pourquoi se donner à Dieu ?». Il n’y a pas besoin d’être anarchiste pour faire cette objection au christianisme. Voici comment on peut la reformuler pour qu’elle soit la plus convaincante possible : Ce qui me gêne dans le Christianisme, c’est queles chrétiens croient qu’ils détiennent la vérité absolue. Ils pensent que, ce qu’ils croient, tout le monde devrait le croire. Le problème, c’est que lorsqu’on croit qu’on possède la vérité, alors on a tendance à saper le fondement de toute liberté. Parce que, premièrement, lorsqu’on pense détenir la vérité, on a tendance à vouloir l’imposer aux autres, ce qui est un moyen d’oppression, et ce qui restreint ma liberté. Et deuxièmement, les gens qui pensent posséder la vérité ne sont eux-mêmes pas libres car ils doivent se plier devant les règles que leur impose leur religion. Le christianisme est donc un ennemi de la liberté, parce qu’il cherche à imposer aux autres une vision du monde qui n’est pas laleur et parce qu’il enferme ses adeptes dans des dogmes et dans une morale. Mais pour être vraiment libre, il faudrait au contraire que chacun soit capable de créer ses propres vérités, de déciderpour soi-même ce qui est bon ou mauvais. Alors, si on aime la liberté, pourquoi se donner à Dieu ? Pourquoi croire en Jésus-Christ ? C’est une objection au Christianisme qui est très sérieuse, qui rencontre beaucoup d’échos dans notre société, et que nous devons écouter avec attention. Cela étant, que pouvons-nous répondre 3 face àcettequestion qui tue? Je vous propose de voir ensemble trois principes que donne la Bible pour répondre à cette objection et qui se trouvent tous les trois dans le passage reproduit au début de ce document : (I) la vérité est bien plus importante que ce qu’on croit ; (II) la liberté est bien plus complexe que ce qu’on croit ; (III) Jésus est bien plus libérateur que ce qu’on croit. I. La vérité est bien plus importante que ce qu’on croit. C’est ce que nous dit Jésus au v.31-32: «i vous: ‘SAlors, il dit aux Juifs qui avaient cru en lui demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres». La vérité vous rendra libres ! Pour Jésus, la liberté vient de la vérité !
1 La Bible, versionSegond 21, Société Biblique de Genève, 2007, Jean 8.31-36. 2 Fédération des communistes libertaires du Nord-Est, 2006, « Dieu et l’Etat »,Cause commune,no9(mars-avril), p.3. 3 Le titre de la série de messages dans lequel s’insère cette prédication et qui traitent des grandes objections à la foi chrétienne est :Les questions qui tuent.
2008 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique.vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat Si identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
Et c’est exactement le contraire de ce que pense notre culture. Nous avons plutôt tendance à penser qu’obéir à la vérité, c’est un manque de liberté, et que pour être libre, il faut au contraire créer ses propres ‘vérités’, qu’il faut devenir grand, être son propre maître, son propre Dieu ; qu’il faut décider enfin par soi-même ce qui est bon pour nous. Comment répondre à cela ? Si on parle de la manière avec laquelle il faut répondre à cette objection, je dirais qu’il nous faut beaucoup de respect et de douceur. Notre société a raison de soupçonner les gens qui prétendent détenir la vérité. Notre société a raison de penser que ceux qui disent posséder la vérité essaient souvent d’imposer aux autres leur vision de choses. Notre société a raison de penser que ce sont souvent des gens dangereux. Il faut que nous écoutions attentivement cette critique, pour la simple et bonne raison que Jésus lui-même faisait cette critique aux Pharisiens, aux religieux de son époque. Lorsque Jésus parlait aux Pharisiens, il leur faisait de sérieux reproches. Il leur disait que la ‘vérité’ (toutes leurs règles) qu’ils essayaient d’imposer aux autres, c’était seulement une manière de se justifier soi-même, de prendre le pouvoir sur les autres êtres humains et de contrôler Dieu, de l’obliger à les sauver. Jésus est donc globalement d’accord avec la critique de notre société : lorsque quelqu’un prétend détenir la vérité c’est souvent pour contrôler, pour prendre le pouvoir, pour oppresser. Mais ce qu’il faut bien comprendre, et c’est là où nous nous trompons souvent, c’est qu’on ne peut pas absolutiser cette idée. Si on commence à dire qu’à chaque fois que quelqu’un prétend détenir la vérité, c’est qu’il est en train d’essayer de détruire notre liberté, alors on se trompe. Parce que, qu’est-ce que c’est de dire «Toutes les fois que quelqu’un prétend énoncer une vérité absolue, il détruit la liberté»? C’est énoncer une vérité absolue !Donc si on dit que «toutes les fois que quelqu’un prétend énoncer une vérité absolue, on détruit la liberté, et donc qu’il faut renoncer à l’idée de vérité », alors on est soi-même en train d’énoncer une vérité absolue, on est soi-même en train d’obliger les autres à penser comme nous, on est soi-même en train de restreindre leur liberté. Ainsi, lorsqu’on dit qu’on devrait abandonner l’idée de vérité pour être libre, on est en train de s’auto-contredire, et on est en train d’imposer brutalement notre vision des choses à ceux qui ne pensent pas comme nous. Le véritable problème, ce n’est donc pas de dire qu’on détient la vérité. Tout le monde énonce des ‘vérités’, même ceux qui disent qu’il n’y a pas d’autre vérité que la vérité qu’il n’y a pas de vérité… Si on réfléchit une minute à cela, et si on pense à ce que Jésus a enseigné et accompli, alors on se rend compte que ce n’est pas le fait decroire à la véritéqui conduit à l’oppression et qui restreint notre liberté, mais c’est lecontenu de ce qu’on considère comme la vérité. C’est pourquoi il nous faut trouver non une vérité factice qui oppressera, mais la véritable vérité qui nous rendra libres. La vérité au centre du christianisme, c’est un homme qui priait pour ses ennemis, qui sur sa Croix a demandé à Dieu «Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font». Si on comprend ça, alors on commence à voir que ce n’est pas le fait de croire à la vérité qui détruit la liberté, mais le contenu de ce qu’on considère comme la vérité. Bien sûr, on peut très bien prétendre détenir la vérité dans le but d’opprimer les autres. Mais ça ne doit pas nous conduire à chercher la liberté au dépend de la vérité. Au contraire, il faut admettre qu’il ne peut y avoir de liberté sans vérité. C’est pour ça que Jésus dit: «La vérité vous rendra libres». Pour être libre, il faut vivre selon la vérité. Être sincère, ça ne suffit pas ! Imaginons un capitaine qui dirige son navire sans aucune vérité objective : il s’est créé pour lui-même un système de cartes marines qui lui sert de «vérité »subjective. Le problème, c’est que sur ces cartes, les endroits dangereux à éviter ne sont pas indiqués. La conséquence, c’est que ce capitaine qui suit sa « vérité » subjective est à chaque instant en train de mettre en danger son navire, son équipage et sa cargaison. Et un jour il fera naufrage. Il a complètement perdu le contact avec la vérité, et à cause de cela, il va perdre sa liberté. Pour être libre, il ne faut donc pas s’éloigner de toute idée de vérité. Au contraire, c’est la vérité qui peut nous rendre libres. Et c’est pareil avec notre vie. Si, par exemple, on ne vit que pour l’argent, le sexe et lepouvoir, alors on détruira notre âme, nos relations, notre santé peut-être. Pourquoi? Parce qu’on aura fait naufrage en décidant pour nous-mêmes de ce qui est bon pour nous ; parce qu’on aura perdu tout contact avec la vérité morale et spirituelle de ce qui est bon pour l’homme. La vérité est plus importante qu’on ne le croit, parce que
2008 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique. Sivous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
seule la vérité peut nous rendre libres. La liberté ne se trouve donc que lorsqu’on se soumet à la vérité, et non lorsqu’on la fuit. Tout ceci peut nous paraître étonnant. On peut donc être tenté douter de ce que l’on vient de souligner en se faisant la remarque suivante : « J’ai toujours pensé qu’être libre c’était pouvoir créer ses propres vérités. Mais je lis ici qu’au contraire il faut se soumettre à la vérité pour être libre. Comment est-ce possible ? ». C’est parce que : II. La liberté est bien plus complexe que ce qu’on croit On le voit dans notre texte. Jésus le dit clairement : «Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres». Il ajoute au v.34 :«En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque commet le péché est esclave du péché» et il poursuit au v.36: «Si donc le Fils vous libère, vous êtes réellement libres». Ici, Jésus est très clair: il dit à la fois que c’est par lui seul que nous pouvons être libres, et en même temps, il nous montre que cette liberté n’est possible que dans le cadre de certaines normes éthiques. Si vous voulez être libres, dit Jésus, il faut que vous demeuriez dans mes paroles. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ca veut dire que la liberté que Jésus nous propose n’est pas une liberté sans restriction… D’après Jésus, c’est toujours mal d’essayer d’écraser les autres, de commettre l’adultère ou de s’adonner à la soif de possession. En fait, nous dit Jésus, si on s’adonne à ce genre de choses, si on commet le péché, on montre par là même qu’on n’est pas libre, mais qu’on est au contraire on est esclave du péché, que la recherche de pouvoir, de sexe ou d’argent contrôle notre vie. Si c’est ainsi qu’on vit, alors on n’est pas du tout libre ! La liberté est bien plus complexe que ce qu’on croit. On croit souvent qu’être libre, c’est faire tout ce qu’on veut. Mais Jésus nous explique au contraire que faire tout ce qu’on veut, n’avoir ni Dieu ni maître, être son propre seigneur, ce n’est en fait qu’être l’esclave de ses propres désirs. Ce n’est pas ça la liberté ! La liberté est bien plus complexe que ce qu’on croit : ce n’est pas l’absence de restriction, comme on le pense souvent. Imaginez par exemple qu’on vous découvre un diabète. Pour que votre état de santé ne s’aggrave pas, vous allez devoir contrôler la consommation de certains aliments et bannir les aliments les plus sucrés comme la banane, les sucreries ou la bière. Si vous voulez profiter librement d’une santé convenable, il vous faut respecter votre régime, sinon votre maladie va s’aggraver et vous ne serez plus du tout libres. Ou considérez le cas des musiciens. Pour que quelqu’un qui a du talent devienne un grand musicien, il faut qu’il se discipline : en fait, il va probablement lui falloir consacrer la majorité de son temps libre à la pratique de son instrument; il va devoir se discipliner sévèrement pour acquérir les techniques qui lui permettront d’être un musicien libre de jouer toutes sortes de morceaux. Ainsi, la liberté, ce n’est pas l’absence de restriction. Cela étant, ça ne veut pas dire que la liberté, c’est simplement le résultat de la discipline, que c’est la conséquence de restrictions qu’on place dans notre vie. Par exemple, imaginez un instant quelqu’un qui souhaite devenir musicien professionnel alorsqu’il n’a aucune capacité musicale… Dans ce cas-là, peu importe l’acharnement qu’y mettra cette personne: avec toute la meilleure volonté du monde, elle ne deviendra pas un grand musicien, et tout ce à quoi elle arrivera, c’est se détruire en essayant d’atteindre ce qui est tout à fait hors de sa capacité. Ainsi, la liberté n’est pas l’absence de restriction comme on le croit trop souvent, mais ce n’est pas non plus la seule présence de restriction. Alors, la liberté, c’est quoi? La liberté, c’est la présence des bonnes restrictions qui nous sont posées selon la vérité de notre nature. C’est pour ça que Jésus dit que la vérité nous rendra libres de l’esclavage du péché. Si on aime la liberté, alors on va s’intéresser à la vérité de la nature humaine, on va vouloir découvrir quelles sont les bonnes restrictions qui font prospérer notre être.
2008 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique. Sivous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
Les poissons ne sont libres que lorsqu’ils évoluent dans un environnement qui est conforme à leur nature : lorsqu’ils sont dans l’herbe, ils ne sont pas libres, mais ils s’étouffent. Mais lorsqu’ils sont dans l’eau, ils sont libres… comme un poisson dans l’eau ! La liberté, pour un poisson, ce n’est pas l’absence absolue de toute restriction, mais c’est la présence des bonnes restrictions selon la vérité de sa nature. Et c’est pareil pour l’homme : selon la Bible, l’homme a été fait à l’image de Dieu, et la conséquence, c’est qu’il est vraiment libre lorsqu’il se comporte à l’image de Dieu. Le problème, c’est que l’homme s’est révolté contre Dieu, et la conséquence c’est qu’il est désormais incapable de vivre selon cette image. C’est pourquoi Jésus explique que «tout homme qui commet le péché est esclave du péché ». Le péché, c’est le fait de vivre en rébellion contre Dieu. Et nous sommes tous ainsi – en rébellion contre notre créateur – alors que la vraie liberté, c’est de vivre selon l’image de Dieu. Si nous sommes tous ainsi, alors comment accéderons-nous à nouveau à une vraie liberté? C’est en venant à Jésus, parce que… III. Jésus est bien plus libérateur que ce qu’on croit. Lorsqu’on s’exclame «?n aime la liberté! Pourquoi se donner à Dieu si oNi Dieu, ni maître» et qu’on rejette le Christianisme pour cette raison, on est en train de rejeter le Christianisme à cause de ce que les religions ont fait de Dieu. Ce que proposent les religions à l’homme, c’est essayer de se sauver soi-même en respectant un ensemble de règles. Pour aller au ciel, il faut sesoumettre à Dieu, il faut abandonner notre indépendance, il faut se sacrifier pour lui, et si jamais on a assez bien réussi, alors Dieu sera obligé de nous sauver. Autrement dit, la vision qu’on a de la religion, c’est le rapport du maître à l’esclave : Dieu est essentiellement en train de nous exploiter, de nous oppresser, de nous déshumaniser. Mais la Bible propose tout autre chose. Le Christianisme ne présente pas un Dieu qui exploite, qui oppresse, qui déshumanise l’homme, qui cherche à asservir sa liberté. Au contraire, elle nous présente un Dieu qui s’est fait homme, qui a perdu sa liberté, qui s’est donné en sacrifice, qui a été oppressé, qui a été crucifié, qui n’a pas été considéré comme digne de vivre. En Jésus-Christ, Dieu a perdu sa liberté afin que nous soyons libres. C’est pour ça que Jésus dit au v.36 à propos de lui-même et nous : «Si donc le Fils vous libère, vous êtes réellement libres». Jésus-Christ a vécu la vie que nous devrions tous vivre, il a souffert la mort que nous devrions tous souffrir, et il est ressuscité pour que la vérité de sa vie, de sa mort et de sa résurrection nous rende libres. Voyez ce qu’il a fait pour nous ! Voyez comment il a perdu sa liberté pour nous afin que nous soyons sûrs et certains que nous pouvons lui faire confiance : Lui qui est de condition divine, il n’a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver, mais il s’est dépouillé lui-même en prenant une condition de serviteur, en devenant semblable aux êtres humains. Reconnu comme un simple homme, il s’esthumilié lui-même en faisant preuve 4 d’obéissance jusqu’à la mort, même la mort sur la croix. Il a perdu sa liberté afin que nous soyons libres. Il est mort pour nous délivrer de notre rébellion contre Dieu. La conséquence, c’est que l’image de Dieu est restaurée en ceux qui se savent au bénéfice de son sacrifice. Ainsi, si on aime la liberté, alors on se donnera à Jésus-Christ… Dans les autres religions, c’est un système de règles à respecter qui nous sauve, mais avec Jésus-Christ, Dieu vient personnellement jusqu’à nous. Et c’est pour ça que Jésus est bien plus libérateur que ce qu’on croit. Que le lecteur s’arrête ici un instant pour réfléchir à sa propre vie! Tout ce que nous faisons de notre vie, n’est-ce pas d’essayer d’être notre propre libérateur ? Ce que nous essayons de faire de notre vie, c’est nous libérer nous-mêmes, soit en rejetant l’autorité de Dieu (mais alors nous devenons l’esclave de nos désirs), soit en essayant de respecter les commandements de Dieu (mais en en faisant un ensemble de règles qui nous oppressent et nous
4 La Bible, versionSegond 21, Société Biblique de Genève, 2007, Phillipiens 2.6-8.
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maintiennent dans la culpabilité ou dans la propre justice). Mais croire dans le Dieu de la Bible, 5 reconnaître que Jésus-Christ est celui qui dit qu’il est («le chemin, la vérité et la vie »), qu’il a vécu la vie que nous devrions vivre et qu’il a souffert la mort que nous devrions souffrir pour que nous soyons libre; admettre cela, et venir à Jésus avec foi, c’est la seule chose qui puisse nous rend libres ; non pas une liberté sans aucune restriction, mais une liberté qui dit : "L’amour de Christ nous presse". La vérité est une personne, elle s’appelle Jésus-Christ et c’est cette vérité qui nous rendra libres.
5 La Bible, versionSegond 21, Société Biblique de Genève, 2007, Jean 14.6.
2008 Pierre-Sovann CHAUNY (www.chaunyps.fr) : ce texte est mis à disposition sous la licence libreCreative Commons-BY-SABY : Paternité.Vous devez citer le nom de l'auteur original. SA : Partage des Conditions Initiales à l'Identique. Sivous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci. En outre, à chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.
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