Notes bibliographiques  ; n°134 ; vol.40, pg 143-165
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Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1954 - Volume 40 - Numéro 134 - Pages 143-165
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Publié le 01 janvier 1954
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Langue Français
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Notes bibliographiques
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 40. N°134, 1954. pp. 143-165.
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Notes bibliographiques. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 40. N°134, 1954. pp. 143-165.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1954_num_40_134_3155NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
RÉPERTOIRES
— Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie des RR. PP.
dom F. Cabrol et dom H. Leclercq, publié sous la direction de Henri
Marrou. Fasc. CLXXV et CLXXVI : Tropacum Trajani-Zraïa (Paris, Le-
touzey et Ané, 1952-1953. 2 vol. in-8°, fig. et pi., chaque fascicule :
850 fr.). — Voici la fin de cette importante publication, commencée il
y a de longues années et qui, avec ses 176 fascicules en 15 volumes,
représente un instrument de travail aujourd'hui classique, que possè
dent toutes les bibliothèques. Dom H. Leclercq qui, après dom Cabrol,
a consacré la majeure partie de sa vie à cette publication, est mort
avant l'achèvement du Dictionnaire, mais il avait laissé à peu près te
rminé le manuscrit des derniers volumes. M. Henri Marrou, professeur
d'histoire ancienne du Christianisme à la Faculté des lettres de l'Uni
versité de Paris, a repris, corrigé et complété le manuscrit. Il a rédigé
lui-même ou confié à des spécialistes les notices qui manquaient, ainsi
l'article sur Vaison, son histoire, ses monuments, ses inscriptions, et
celui qu'il a publié avec M. Carcopino sur les fouilles du Vatican, la
nécropole romaine sous les confessions, les restes du monument funé
raire élevé sur le tombeau de saint Pierre, au-dessus duquel Constantin
a dressé le grandiose Martyrium qu'est la basilique vaticane. On a dû
attendre la publication officielle des résultats des fouilles de 1940 à
1949 pour en résumer ici les résultats.
Nous noterons, parmi les articles rédigés par Dom H. Leclercq, les
notices sur Troyes, Uzès, Valcabrère, Valence, Vénasque, Vienne-en-Dau-
phiné, Vouillé, sur les Wisigoths (armes, fibules et boucles, parures),
sur le verre (verre incrusté, verre gravé, verre à fond d'or, verre coloré,
vitrail de Séry-lés-Mézières), le vêtement liturgique chez les Latins et
les Grecs, les voûtes.
Nous ne voulons pas terminer le compte rendu du dernier fascicule
du Dictionnaire, sans rappeler le souvenir de ceux qui ont secondé les
auteurs au cours de cet immense travail, et, particulièrement, le bon
dessinateur Riolet, et des éditeurs qui en ont assuré la réalisation,
M. V. Letouzey, ses fils et neveu, qui ont mené à bien l'œuvre du grand-
père, si fier, et à juste titre, de son Dictionnaire d'archéologie chré
tienne.
'Marcel Aubert.
— Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, doctrine et his
toire, fondé par M. Viller, F. Cavallera, J. de Guibert, continué... fous
la direction de Charles Baumgartner, assisté de M. Olphe-Galliard (Par
is, Beauchesne, 1953. Fasc. XVI-XVII : Cor-Cyrille de Scythopolis, col.
2289-2708). — Ces deux fascicules, publiés ensemble, terminent le
tome H du Dictionnaire. L'historien trouvera beaucoup à prendre dans
les articles qui traitent des doctrines spirituelles ou des dévotions :
Cor et cordis affectus, chez les auteurs spirituels du Moyen Age, par ' NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 144
Jean Chatillon, et chez ceux du xvne siècle, par Louis Cognet; Corps
mystique et Spiritualité, par Emile Mersch et Robert Brunet; Crèche
(Dévotion à la), par C. Van Hulst; Croix (chemin de), par J. Picard, etc.
Quelques articles traitent de sujets plus particulièrement historiques :
Coutumiers monastiques et religieux, par M. Alamo; Croisiers, par M.
Vinken. Enfin, de nombreuses notices, biographiques et doctrinales,
sont consacrées à des auteurs spirituels, depuis saint Cyprien, jusqu'à
des personnages modernes ou contemporains, comme le P. Coton, le
P. Coudrin, le P. Cormier, M. Coste, etc. R. L.-L.
ANTIQUITÉ CHRÉTIENNE
— Johannes Quasten. Patrology. Vol. II : The ante-nicene Literature
after Irenaeus (Utrecht-Anvers, Spectrum, 1953, in-8° de xh-450 pages).
— Le second volume de cette Patrologie, dont nous avons loué ici-même
le premier (Revue, t. XXXVTII, 1952, p. 133), paraît peu de temps après
celui-ci et ne lui est pas inférieur. La présentation est toujours excel
lente et pratique : pour chaque auteur important, résumé de sa biogra
phie, analyse des œuvres, bibliographie très complète; même les auteurs
mineurs et œuvres anonymes sont signalés et caractérisés. Ce volume,
qui recouvre tout le nie siècle, ne contiendrait rien d'ailleurs sur la
Gaule si le dernier article (p. 413-4) n'était consacré à Réticius d'Autun
(début du ive s.). J. R. Palanque.
— Jean Pourrière. Saint Mitre d'Aix et saint Démétrius de Périn-
the. Étude critique d'hagiographie (Paris, 1953, in-8° de 80 pages). —
L'auteur d'importantes Recherches sur la première cathédrale d'Aix-en-
Provence dont nous avons longuement parlé ici (Revue, tome XXVII,
1941, p. 26-45) consacre un intéressant opuscule au saint patron de la
ville d'Aix pour discuter la théorie de G. de Manteyer qui, il y a
trente ans, a voulu nier l'existence de Mitre d'Aix en l'identifiant à
Démétrius de Périnthe, dont Saturnin d'Arles aurait apporté les rel
iques en Gaule vers 360. Avec une méthode rigoureuse, J. Pourrière
reprend l'étude des textes : le Liber in gloria confessorum de Grégoire
de Tours, la Vita S. Mytriae anonyme qu'il date du vme s., le martyrologe
d'Adon; et il en conclut que Mitre est un esclave converti, simple
« confesseur », probablement du début du v* siècle. Par contre l'exis
tence de Démétrius de Périnthe, prêtre et martyr, lui paraît beaucoup
moins assurée. Les seules concordances résideraient dans les noms des
personnages et la proximité de leurs fêtes (13 et 14 novembre) : elles
sont assez fragiles ; et J. Pourrière n'a pas de peine à réfuter, à la suite
du P. Delehaye, la conjecture du transport des reliques de saint Genès
et de saint Démétrius par Saturnin d'Arles; il reprend aussi point par
point l'argumentation d'H. Duprat qui prétendait appuyer cette hypot
hèse. La démonstration paraît pleinement concluante. Il conviendra de
réviser les conclusions empruntées par bien des érudits à l'aventureux
Manteyer. J. R. Palanque.
MOYEN AGE
— Henri Focillon. L'An mil (Paris, A. Colin, 1952. In-4° de 156 pages
illustré de 20 pi. [Collection Henri Focillon]. Prix : 1.200 francs). —
La piété filiale prolonge le lumineux enseignement du maître disparu,
en recueillant des textes demeurés inédits et en les publiant avee le
concours de la Société Focillon. NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 145
C'est ainsi qu'après la monographie de Piero délia Francesca, a paru
L'An Mil, qui avait fait l'objet d'un des derniers cours de Focillon au
Collège de France. En effet, l'auteur de L'Art d'Occident se passionnait
pour une grande enquête archéologique sur le mouvement architectural
dont Raoul Gaber avait été le témoin.
De cette enquête, Focillon n'a laissé que la vivante et magnifique
introduction qui fait précisément l'objet du livre que nous analysons.
Ses anciens élèves publieront ensuite dans la même collection une série
d'études concernant les problèmes architecturaux et artistiques de cette
époque.
Avec l'ampleur de vues qui était la marque de son enseignement
magistral, avec cette éloquence pressante et ce vocabulaire si riche et
si nuancé qui caractérisaient son style, Focillon commence par dessiner
les contours de l'Europe d'alors et aborde ensuite le problème des ter
reurs qu'il résume ainsi : « Nous ne pouvons absolument affirmer qu'il
[l'an mil] fut agité par des terreurs collectives que nous constatons
trente années plus tôt et que nous ne retrouvons plus après, mais nous
en demeurons surpris »i.
Avant d'étudier les principaux épisodes de « la région chronologique »
de l'an mil, Focillon examine d'abord les conditions de la vie à cette
époque, villes et fondations religieuses, l'état de la chrétienté, le milieu
clunisien et le milieu catalan, les principaux événements qui marquèr
ent cette

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