Notes bibliographiques ; n°136 ; vol.41, pg 126-152

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Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1955 - Volume 41 - Numéro 136 - Pages 126-152
27 pages

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• Philosophie et théologie

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• Publié par: REVUE_D-HISTOIRE_DE_L-EGLISE_DE_FRANCE
• Publié le: 01 janvier 1955
• Nombre de lectures: 15
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

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Notes bibliographiques
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 41. N°136, 1955. pp. 126-152.
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Notes bibliographiques. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 41. N°136, 1955. pp. 126-152.
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RÉPERTOIRES ET SCIENCES AUXILIAIRES
— Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique. Doctrine et his
toire. Fondé par M. Viller, F. Cavallera, J. de Guibert, continué ...
sous la direction de Charles Baumgartner, assisté de M. Olphe-Galliard.
Fasc. XVIII-XEX : Dabert-Déréliction (Paris, Beauchesne, 1954. In-4°,
512 col.). — Publiés ensemble comme les précédents, ces deux fascicules
fournissent à la fois des articles sur les auteurs mystiques et sur les
doctrines ou notions de spiritualité. Les personnages étudiés vont,
dans l'ordre alphabétique, de Mgr Dabert à Marie Deprez. Parmi les
Français, citons Mgr Dadolle, le P. Dehon, Dom Delatte, Jeanne
Deleloë, Charles Démia, etc. L'étude de beaucoup la plus importante
est consacrée au Pseudo Dengs l'Aréopagite (col. 244-429). Elle constitue
un traité complet de la question dionysienne, en analysant les écrits
et la doctrine de Denys et en étudiant son influence à travers l'histoire
de la spiritualité, notamment sur les écrivains spirituels postérieurs,
depuis les Victorins du xn* siècle jusqu'aux mystiques du xvii*. De
nombreux auteurs — les plus qualifiés pour chaque période ou même
pour chaque personnage — ont collaboré à cette œuvre remarquable.
articles' qui sont Quant aux notions spirituelles, nous signalerons les
consacrés aux Défauts, au Défi spirituel, au Dégoût spirituel, au Démon
(dans l'Écriture et la littérature ecclésiastique des différentes époques),
au Dépouillement. Les pratiques religieuses elles-mêmes sont l'objet de
quelques articles qui intéresseront plus spécialement l'historien, comme
celui qui traite de la Danse religieuse.
R. L.-L.
— Jean Chelini et Paul Carrère. Six leçons de sociologie religieuse
urbaine (Commission de sociologie et de pastorale du diocèse de Mars
eille, 1954. Ronéotypé, 35 p.). — Ce cahier fournit le texte des leçons
de la Session de sociologie religieuse des 26 et 27 avril 1954, à Mars
eille. Après une leçon inaugurale de Mgr Gros : Comment la pastorale
peut et doit utiliser la sociologie, ces leçons sont les suivantes : II. Les
facteurs généraux d'influence sur la pratique religieuse urbaine (J. Chel
ini) ; III. L'influence du phénomène religieux sur le fait social urbain
(J. Chelini) ; IV. Le problème des unités d'études dans une grande ville
(P. Carrère) ; V. Les sources préexistantes de l'analyse religieuse d'une
grande ville (sur les recherches historiques et leur méthode) (J. Che-
•lini) ; VI. Les enquêtes : méthodes et exploitation (P. Carrère). Une bi
bliographie sommaire suit ces exposés qui constituent l'esquisse d'un
manuel de sociologie religieuse urbaine.
R. L.-L. NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 127
TEXTES ET DOCUMENTS
— Irénée de Lyon. Contre les hérésies, livre III. Texte latin, frag
ments grecs, introduction et notes de F. Sagnard (« Sources chrétien
nes », 34. Paris, Éditions du Cerf, 1953, in-8° de 482 pages). — Lactange.
De la mort des persécuteurs. Introduction, texte critique et traduction de
J. Moreau (ibid., 39, in-8° de 484 pages en deux volumes). — Après
saint Hilaire de Poitiers (cf. Revue, t. XXXVII, 195-1, p. 90), voici dans
la collection « Sources chrétiennes » un théologien gallo-romain en la
personne de saint Irénée. Le R. P. Sagnard, qui a consacré sa thèse de
doctorat à La gnose valentinienne et le témoignage de saint Irénée
(1947), était particulièrement qualifié pour se charger de cette édition.
Il le fait avec une érudition exhaustive qui comblera les exigences des
spécialistes et qui permet de porter sur la page de titre du volume la
mention exceptionnelle « Édition critique ». Nous n'avons ici encore
que le livre IIP de YAdversus haereses, où Irénée, après avoir réfuté
les gnostiques, expose l'Écriture, définit et justifie la Tradition. Malgré
les explications données dans l'Introduction (p. 16), on ne voit pas très
bien pourquoi le R. P. Sagnard a voulu commencer par cette « section
positive » au lieu de suivre l'ordre de l'ouvrage. Peu importe d'ailleurs :
le travail est de premier ordre, tant pour l'établissement du texte (ver
sion latine et fragments grecs juxtaposés) que pour la traduction et
pour le commentaire (notes, références scripituraires, appendices). L'on
comprend que d'éminentes personnalités lyonnaises aient prêté leur
concours pour permettre cette édition de l'œuvre du grand docteur lyon
nais, dont on attend la suite avec impatience.
L'histoire de l'Église gallo-romaine est intéressée par un autre vo
lume de cette collection dont il faut aussi louer l'excellence : le De
mortibus persecutorum de Lactance. J. Moreau, professeur à l'Université
de la Sarre et disciple du byzantiniste belge Henri Grégoire, présente
de ce petit pamphlet une édition également définitive : le texte du
Corpus de Vienne est encore amélioré, et surtout à une traduction très
soignée sont ajoutés des commentaires très abondants (longue intro
duction qui remplit une partie du tome I, p. 13-75; notes qui consti
tuent la totalité du tome II, p. 187-473). C'est dire qu'aucun aspect des
problèmes historiques (ou littéraires) soulevés par le texte de Lactance
n'est négligé. Les plus délicats, comme celui de la conversion de Cons
tantin, sont traités avec une érudition parfaite et une objectivité loua
ble; même si l'on n'adopte pas les mêmes positions que l'auteur, il faut
rendre hommage à sa science et à sa loyauté.
Jean-Remy Palanque.
— Dom R.-J. Hesbert. Les Manuscrits musicaux de Jumièges, Collec
tion Monumenta Musicae Sacrae n° 11 (Mâcon, Protat, 1954. Grand in-4°,
104? pages, 100 phototypies sur registre Navarre, 5.000 frs). — A l'occa
sion du XIIIe centenaire de la fondation de Jumièges et du remarquab
le congrès scientifique qui l'illustrait, Dom Hesbert s'est appliqué à
étudier un à un, du point de vue musical, les quelque quatre cents
manuscrits qui constituent le fonds de Jumièges à la Bibliothèque de
Rouen.
Œuvre immense, travail excessivement délicat et que seul un spécial
iste qualifié de la paléographie musicale pouvait entreprendre et mener
à bien. L'ouvrage que publie Dom Hesbert témoigne à la fois d'une 128 NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
science précise et sûre, d'une méthode rigoureuse et d'un sens artist
ique indéniable. On ne sait ce qu'il faut souligner le plus de la docu
mentation riche et variée, de la netteté des commentaires comme de
l'étude d'ensemble, de la concision d'un inventaire pourtant exhaustif,
ou du choix des planches caractéristiques et bien venues.
Ce beau volume présente les différents types de notations musicales,
connus à Jumièges du x* au xv* siècle : notation normande en neumes
ou sur lignes, notation carrée, notation française, notation insulaire
enfin. Et cette histoire de la musique en abrégé est comme un pano
rama de l'histoire tout court. On y retrouve le destin de l'abbaye nor
mande, florissant sur le continent et si étroitement mêlée à la culture
d'Outre-Manche; on y découvre aussi les preuves d'un rayonnement
exceptionnel.
Passionnant pour les musicologues, ce volume évocateur pourrait
ouvrir aux historiens do nouvelles perspectives.
M. M. Dubois.
HISTOIRE GÉNÉRALE
— Histoire de France. Ouvrage publié sous la direction de Marcel
Reinhard (Paris, Larousse, s. d. (1954). Deux vol. gr. in-4° de 516 et 510
pages). — Cette nouvelle Histoire de France est une belle réussite. Au
point de vue matériel d'aliord : sur papier glacé, d'innombrables cartes
et photographies illustrent le texte de façon saisissante; il y en a litt
éralement à chaque page, sans compter quarante-quatre hors-texte en
couleurs et les grandes reproductions de monuments en pages de garde.
Mais l'on aurait tort de ne considérer que cette « imagerie &#