Rapport public annuel 2001 : remise du rapport à l Assemblée Nationale
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Rapport public annuel 2001 : remise du rapport à l'Assemblée Nationale

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Rapport public annuel 2001 : remise du rapport à l'Assemblée Nationale

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Langue Français

Extrait

Dépôt du rapport annuel de la Cour des comptes devant l'Assemblée
Nationale
par M. François Logerot, Premier président
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
J’ai l’honneur de déposer sur le bureau de l'Assemblée Nationale, conformément aux dispositions
du Code des juridictions financières, le rapport annuel de la Cour des comptes pour l’année 2001,
que j’ai remis auparavant à M. le Président de la République.
Je vous présente ce rapport, Monsieur le Président, en précisant que comme de coutume le
document sera mis à la disposition de chacun des membres de l'Assemblée, accompagné d’une
synthèse des observations destinée à en faciliter l’accès ; il sera également consultable par voie
électronique, dès demain, sur le site internet de la Cour.
Comme mon prédécesseur l’avait fait ces dernières années, et avec votre autorisation, je
commenterai brièvement le rapport lui-même, avant de rappeler les modalités de l’assistance que
la Cour apporte au Parlement dans son rôle éminent de contrôle des fonds publics.
Le rapport public comporte cette année encore deux parties, les observations proprement dites
étant précédées d’un rapport d’activité faisant l’objet d’un fascicule distinct pour mieux faire
apparaître son objet propre.
Cette première partie a pour fonction de présenter les éléments marquants des travaux de
l’ensemble des juridictions financières, c’est-à-dire la Cour elle-même et les chambres régionales
et territoriales des comptes, puisque la loi a prévu qu’il est rendu compte du fonctionnement de
ces dernières dans le cadre du rapport annuel. Sont successivement abordées l’évolution des
missions et des moyens et la politique de contrôle, celle-ci étant traitée sous l’angle des
programmes, mais aussi des méthodes et des outils mis en oeuvre. L’accent est mis en particulier
sur les enquêtes transversales, qui mobilisent le plus souvent plusieurs chambres de la Cour ainsi
que, selon les sujets traités, les chambres régionales. Les enquêtes en cours ou en voie
d’achèvement sur la politique de la ville, le système éducatif, les fonctions publiques, la gestion
des crédits européens ou encore les services déconcentrés de l’État, sont l’illustration de cette
orientation majeure de nos travaux ; ces thèmes ont fait ou feront l’objet de communications
publiques de la Cour, notamment sous la forme de rapports publics particuliers.
Le rapport d’activité donne ensuite des indications chiffrées sur les différentes activités des
juridictions financières, et sur les thèmes, regroupés par grands domaines d’intervention de
l’État, des principaux contrôles effectués ou engagés par la Cour en 2001. Sont également
analysées les activités internationales, en constante expansion notamment en raison des missions
de commissariat aux comptes d’organisations internationales, en particulier les Nations Unies,
qui nous sont confiées. Il nous paraît d'autant plus utile de décrire ce panorama, à l'intention des
pouvoirs publics comme à celle des médias, que, comme les parlementaires le savent bien, les
rapports publics ne donnent qu’une vue très partielle de l’ensemble des travaux des juridictions
financières : la Cour ne retient en effet que les constats et les analyses les plus riches
d’enseignement ou ceux qu’elle estime, dans un souci d’information et d’exemplarité, devoir
porter devant l’opinion publique.
Enfin, nous sommes attachés plus que jamais à suivre les résultats et les suites de nos contrôles.
S’agissant de ceux des chambres régionales, une section particulière du rapport d’activité expose
les conclusions d’une étude sur les effets de leurs interventions, illustrés par de nombreux
exemples ; la Cour, pour sa part, rend compte des suites données à ses observations dans le corps
même du rapport public, c’est-à-dire dans la deuxième partie, car c’est principalement en
procédant à des enquêtes dites de suivi qu’elle peut les apprécier avec le plus de précision : cette
année, elle a ainsi évalué les résultats souvent positifs de ses travaux antérieurs sur divers sujets
comme la lutte contre la toxicomanie, l’amélioration des conditions de travail ou la gestion des
crédits de coopération et d’action culturelle.
Je ne saurais exposer en détail, dans le cadre de cette brève intervention, le contenu des vingt-six
insertions publiées cette année, ni en mettre en exergue certaines, alors que les commentateurs en
privilégieront probablement quelques-unes. Présentées par grandes catégories (emploi et action
sociale ; interventions économiques et financières ; recherche, culture, jeunesse et sports ;
environnement, équipement et aménagement du territoire ; secteur public local enfin), elles
relèvent en fait de typologies diverses, même si elles combinent le plus souvent des observations
touchant des irrégularités et d’autres concernant la qualité de la gestion. Ainsi, certaines des
observations ont trait à la mise en oeuvre de certaines politiques publiques, ce qui est de notre
point de vue une contribution à leur évaluation, - telles que l’insertion des bénéficiaires du RMI
ou les emplois-jeunes ; d’autres analysent la gestion technique de certains dispositifs
d’intervention comme les aides européennes à l’agriculture ; d’autres encore rendent compte de
contrôles organiques, tels ceux effectués sur le CNRS et l'établissement public du Musée du
Louvre. Enfin, les insertions relatives au secteur public local sont le résultat de contrôles
coordonnés sur des thèmes communs - les relations entre les collectivités publiques et les
casinos, la gestion des opérations d’aménagement urbain - qui paraissent avoir mieux leur place
dans le rapport public que des observations ponctuelles qui ne feraient que reprendre des
observations déjà communiquées par les chambres régionales des comptes.
Les observations du rapport public sont, plus fréquemment que par le passé, conclues par des
recommandations adressées aux pouvoirs publics et, comme il est de règle, accompagnées des
réponses apportées par les ministres et les responsables des collectivités et organismes intéressés.
Les rapports publics, annuels ou particuliers, sont les vecteurs susceptibles de contribuer au
mieux à l’information du Parlement, avec les deux rapports annuels sur l’exécution des lois de
finances et sur l’application de la loi de financement de la sécurité sociale. Cependant, je
voudrais souligner que la Cour communique aux assemblées une part croissante des résultats de
ses travaux : en effet, en dehors des rapports sur les comptes et la gestion des entreprises
publiques, au nombre d’une quarantaine en moyenne chaque année, la loi prévoit que sont
transmis désormais aux présidents des commissions des finances la totalité des référés adressés
aux ministres ainsi que les réponses reçues, et ils peuvent l’être aussi, à leur demande, aux
commissions d’enquête parlementaires. Cette disposition a commencé de s'appliquer en 2001 et
je veille à ce qu'elle soit exactement respectée.
En outre, la mission d’assistance au Parlement est maintenant précisée mais aussi élargie par les
dispositions de l’article 58 de la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances, et je
peux vous donner l’assurance que la Cour met au premier rang de ses priorités l’objectif d’y faire
face, sous tous ses aspects. Elle le fera dans le cadre de l’ensemble de ses tâches et dans toute la
mesure de ses moyens qui, vous le savez, sont malheureusement limités et plutôt en légère
diminution dans la dernière période.
Je n'aurai garde d'oublier la participation que la Cour s'est efforcée d'apporter, pour la troisième
année consécutive, aux travaux de la mission d'évaluation et de contrôle créée par votre
commission des finances en son sein. Ils ont porté en 2001 sur le logement social, l'emploi des
moyens de la Justice et la gestion de l'eau. En livrant les résultats de leurs travaux les plus récents
et en contribuant à l'organisation du dialogue avec les responsables ministériels, nos collègues se
situaient, là aussi, dans le droit fil de la mission d'assistance que la Cour se doit d'apporter à la
représentation nationale.
Enfin, il est clair que les conditions entièrement nouvelles d’élaboration, de présentation, de
justification, de vote et d’utilisation des autorisations budgétaires, comme la tâche inédite et qui
reste à définir de certification des comptes de l’État confiée à la Cour, vont renforcer encore les
liens entre elle et le Parlement, dans le cadre défini par le Conseil constitutionnel dans sa
décision du 25 juillet dernier. D’ores et déjà, nous avons entamé l’étude de toutes les incidences
qu’aura la loi organique sur l’orientation, le contenu et le calendrier de nos travaux relatifs à
l’exécution du budget, et les premières applications en seront traduites dans notre rapport relatif
aux lois de finances pour 2001.
Mesdames et Messieurs les députés, je voudrais en terminant être devant vous l’interprète de
l’ensemble des membres des juridictions financières en exprimant notre satisfaction à la suite de
la promulgation de la loi du 21 décembre 2001 relative à la Cour des comptes et aux chambres
régionales des comptes, dont le vote très attendu a pu intervenir en consensus entre les deux
assemblées.
Soyez assurés que, confortés dans leur statut et dans leurs missions par l’oeuvre législative
récente, les magistrats financiers poursuivront leurs tâches dans la sérénité et avec détermination,
au seul service de l’intérêt général.
Je vous remercie pour votre attention.
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