Revue des périodiques  ; n°39 ; vol.8, pg 264-276
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Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1922 - Volume 8 - Numéro 39 - Pages 264-276
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Publié le 01 janvier 1922
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Langue Français
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Revue des périodiques
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 8. N°39, 1922. pp. 264-276.
Citer ce document / Cite this document :
Revue des périodiques. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 8. N°39, 1922. pp. 264-276.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1922_num_8_39_2234■
DÈS PÉRIODIQUES REVUE
Revue historique. •
tomes CXXXVI-CXXXVIII, année 1921. Paris, Alcan.
Charles Bost : Les « Prophètes » du Languedoc en 1701 et 1702
Le predicant prophète Jean Astruc, dit Mandagout (t. CXXXVJ,
p. 1-36 ; t. CXXXVII, p. 1-31). Ces « prophètes » qui préparèrent
les Camisards, en attendant que plusieurs d'entre eux prissent
place dans leurs rang®, étaient-ils dans l'ensemble des hommes de
sens rassis, mais pervers, soudoyés par l'étranger, et se servant
comme d1un masque de ces manifestations insolites pour mieux
cacher leurs desseins ? Plusieurs des contemporains l'ont pensé, à
commencer par l'intendant de Baville. Le maréchal de Villars,
qui les vit de bien près, les prit tout simplement pour « des fous )>..
M. Ch. Bost pense comme Villars. S'il nous arrête longuement, et
dans deux articles, très intéressants d'ailleurs sur ces manifesta
tions morbides, c'est qu'elles ont eu leur répercussion sur des
événements importants, préliminaires de la guerre des Céve-nnes,
notamment sur le martyre de l'abbé du Chayla, le massacre de
plusieurs prêtres et gentilshommes catholiques, et l'incendie des
églises. Le maçon Jean Astruc, dit Mandagout, qui fuit pendu à
Alâis, et se réconcilia avec l'Eglise avant de mourir, eut sa part de
responsabilité dans plusieurs de ces crimes. L'abbé du Chayla eut
pu sauver sa vie en se faisant « Ministre de l'Eternel» ; il le refusa
avec fermeté, et sa fin fut celle d'un martyr. Il n'en est pas moins
• assez discuté pour ce qui précède. M. Charles Bost serait plutôt
sévère pour lui. Son récit de la mort de l'archiprêtre, d'ailleurs
très impartial, met bien en lumière la raison pour laquelle deux
versions de l'événement, un peu différentes l'une de l'autre, furent
envoyées à la Cour. Ce travail documenté et judicieux a surtout le
mérite de faire mieux saisir le « mouvement prophétique » et de
jeter une plus grande lumière sur l'affaire du Pont de Montvert.
Pierre de Labriolle : Le « mariage spirituel » dans l'antiquité
chrétienne (t. CXXXVII, p. 204-225). Le « mariage spirituel » dont
il est ici question n'est pas l'état d'âme ainsi dénommé par les mys
tiques qui traitent de l'oraison passive. Il n'est pas davantage l'état
de deux époux unissant, comme saint Elzear et la bienheureuse
Delphine, la virginité avec le mariage. C'est un état que deux rê
veurs allemands Achelis et Julicher ont cru trouver dans les pre
miers âges du christianisme. Suivant eux, des chrétiens non mar
iés, soit pour affermir leur chasteté par un combat perpétuel,
soit pour préserver des vierges de la mi#ère ou (je graves dan-
. gars, les auraient recueillie© chez eux, auraient vécu avec elles de
longs mois, de longues années, toute leur.' vie peut-être, dans la
plus intime familiarité, et la primitive Eglise aurait vu de bon œil DES PE*RIODÏQTTES 265 REVUE
uri état si plein de périls ! Elle n'aurait pas compris ou elle n'au-
xait pas su dire que la chasteté ne s'affermit pas de cette façon là,
mais dune manière toute opposée, qui est la fuite !
Ces messieurs ont cru trouver dans saint Paul (l* aux Corin
thiens, ch. vn, v. 29-31) la charte de ce soi-disant mariage spiri
tuel. Le t^xte ne dit rien de semblable : il suffît de le lire pour
s'en assurer, et les Pères de l'Eglise l'ont interprété d'une façon
toute différente. Un passage du Pasteur d'Hermas, où il n'y a en
somme qu'une- sorte d'allégorie apocalyptique a été invoqué à l'ap
pui de ce sentiment ; il ne dit pas cela.
L'Eglise n'a jamais approuvé de pareilles unions. Saint Irénée
les reprochait aux gnostiques et en dénonçait les scandales. Saint
Cyprien nous montre même de quelle sévérité l'Ecrlise s'armait
pour les proscrire et punir les scandales qui en étaient la consé
quence. Nous n'avons pas d'ailleurs à nier que certains chré
tiens n'aient agi ainsi, mais tout à rencontre de l'esprit de
l'Eglise, qui les avertissait et les condamnait, et dont la psycholog
ie, dès ce temps-là, était la même que celle dT aujourd'hui.
E. Waldner ; LeAtre de Charles Marchand, abhé de Munster en
Alsace, à un confrère (1662) (t. CXXXVIÏÏ, p. 53-57). Cette lettre
du premier abbé français de l'abbaye de Munster en Alsace décèle
chez celui qui l'écrit un vrai sens politique et une vraie entente des
affaires. Placé entre la France, dont il est le sujet, et l'Empire dont
il est un dignitaire temporal, l'abbé pour le bien même de son pavs
cherche à retenir le "plus qu'il peut des privilèges qu'il tient de
l'Empire. Invité aux diètes, bien que français pour y donner ses
« avis et conseils », il y siège immédiatement après les princes.
Ainsi, il a l'occasion de servir le Roi. A son avis, on a fait fausse
route, quand,, aux traités de Westphalie, on a demandé et obtenu
que l'Alsace donnée au Roi. fut affranchie de tout lien avec l'Em
pire ; c'était fermer au Roi la porte des diètes, et lui enlever le •
moyen d'être élu empereur. Les Suédois ont été bien plus avisés. -
Louis Ratiffol ; Richelieu et la question à" Alsace ft. fiXXXVIII,
p. 161-200). M. Batiffol établit dans un savant et brillant article,
que Richelieu n'a jamais songé à incorporer l'Alsace à la France,
que c'est d'elle-même et spontanément que cette belle province s'est
donnée à nous. I. Richelieu, 1°, n'a pas pu songer à annexer l'Al
sace à la France ; les idées du t°mps et ses propres besoins s'y
opposaient ; ses alliés protestants pas plus que ses adversaires ca~ '
tholiques n<> supportaient l'idée d'une Alsace française. Lui-même, :
surtout au fort de la crise, en 1635, avait besoin de la paix, la ré-
clamait partout. Or la mainmise sur l'Alsace eût été un invincible
obstacle à la paix. Richelieu, 2°, serré de près par des alliés ja
loux, écroï«tes, toujours prêts à trahir, et qui voulaient bien se
servir de la France, mais non pas contribuer à sa grandeur, a dû
sugges-' répondre négativement et dès le premier jour, à toutes les
tions qu'on aurait pu lui faire an sujet de l'Alsace. Ici, nous sa
vons gré à M. Batiffol d'avoir montré sous leur vrai jour ces bons REVUE D'HISTOIRE DE L^GLISE DE FRANCE 266
alliés du Cardinal, et surtout le chancelier Oxenstieni, si. loué
dans tous les manuels. Richelieu, 3°, dans d'innombrables pièces,
secrètes et publiques, a dit toute sa pensée, et a précisé « ses buts
de guerre »• jamais il n'y est question de l'Alsace française. Le Car
dinal la voulait donner et l'avait promise au duc de Saxel Weimar,
quand cet aventurier mourut. C'est sur la Lorraine, et sur elle
seule, que Richelieu avait jeté son dévolu. Jamais il ne se départit
de cette pensée. IL L'Alsace, qui en avait assez des Suédois, et qui
au contraire avait confiance dans le roi de France, s'est mise d'elle-
même sous sa protection. Ça été un mouvement spontané, partant
généralement des villes, de ce qu'on appelait alors « le magis
trat ». Haguenau, Saverne, Colmar surtout, se distinguent dans
ce grand mouvement auquel les commandants de place* demeurent
plutôt étrangers. L'inclination vers la France est si sincère, si
spontanée, que beaucoup d'Alsaciens demandent d'eux-mêmes à
s'enrôler dans nos troupes; il y a quatre cents demandes à Haguen
au.
Commandant Weil : Saint Jean de Latran. La chapelle de
1 Sainte-Pétronille et les privilèges de la France (t. CXXXVÏÏÏ,
p. 214-223). Cette étude est empruntée presque toute entière à des
dépêches de l'ambassadeur Latour-Maub

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