Revue des périodiques  ; n°91 ; vol.21, pg 301-315
16 pages
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Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1935 - Volume 21 - Numéro 91 - Pages 301-315
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Publié le 01 janvier 1935
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Langue Français
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Revue des périodiques
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 21. N°91, 1935. pp. 301-315.
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Revue des périodiques. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 21. N°91, 1935. pp. 301-315.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1935_num_21_91_2743REVUE DES PÉRIODIQUES
59e année, tome Revue CLXXHI, historique. 1934. Paris, Alcan.
Augustin Fliche : la Primatie des Gaules depuis l'époque carolingienne
jusqu'à la fin de la Querelle des Investitures (876-1121), p. 329-342. Ar
ticle destiné à éclairer le problème de la primatie sénonaise et lyonnaise.
Le terme de primatie des Gaules apparaît la première fois au concile
«le Pontion du 21 juin 876, connu d'après deux versions quelque peu
différentes. La version sénonaise d*Odoran, du xie siècle, fait attribuer
par le pape Jean VIII, la primatie des Gaules et de Germanie à Anségise,
archevêque de Sens, et à ses successeurs. D'après les Annales de Saint-
Bertin, dues à l'archevêque de Reims Hincmar, membre du Concile, les
évêques, après avoir en vain demandé communication de la bulle de
Jean VIII, auraient refusé, sauf un, d'adhérer à la primatie d'Anségise,
malgré l'empereur Charles le Chauve. Malgré leurs divergences, les deux
sources s'accordent pour reconnaître que le pape avait désigné Anségise
comme primat des Gaules et de Germanie. Or la lettre de Jean VIII que
nous avons conservée, institue Anségise « vicaire apostolique » et non
primat. La primatie des Gaules n'aurait-elle jamais existé ? Il semble
bien que de l'étude des sources et aussi de la critique à l'égard de leurs
auteurs, la conclusion soit la suivante : pour Odoran comme pour Hinc
mar vicariat apostolique et primatie sont synonymes. Pourquoi Jean VIII
a-t-il donc évité de prononcer le mot de primat ? Par usage de la no
menclature traditionnelle qui ne fait pas mention du mot de primat; par
•crainte aussi de voir la primatie devenir, par transmission, le point de
départ d'une église nationale; pour ne point blesser au vif Hincmar. Le
but de Jean VIII était, non de constituer un titre nouveau, mais de con
trebalancer l'autorité d'Hincmar par celle d'un représentant permanent
du Saint-Siège, chargé d'affermir la centralisation pontificale. Cette vue
4tait partagée par Charles le Chauve, désireux de restaurer l'unité im
périale, que la primatie des Gaules et de la Germanie favorisait. Aussi
l'empereur, au lieu du terme de vicaire contenu dans la bulle, a-t-il usé
de celui de primat, qui servait mieux ses projets.
La papauté d'ailleurs, n'entendait pas attribuer à un siège déterminé
les prérogatives accordées à Anségise. Dès 878, c'est Rostaing, archevê
que d'Arles, qui est revêtu du titre de primat. La crise terrible qui s'ou
vre après Jean VIII, explique que pendant le cours du xe siècle les bulles
pontificales ne parlent plus de la primatie. Celle-ci cependant suivit :
il la fin du xe siècle, Seguin, archevêque de ■ Sens, porte le titre de pr
imat — des Gaules seulement et non plus de Germanie. Loin d'être dis
cuté par les évêques, le primat Seguin a une autorité sans conteste, parce
que chef de l'Église des Gaules. Seraient-ce les premières annonces de
tendances gallicanes ? Sans doute Grégoire VII sentit le danger : sa
réforme de l'Église comporte, en Gaule, une transformation de la pri
matie. Les bulles du 19 avril 1099 décernent à l'archevêque de Lyon,
Gebuin le titre de primat, mais sur quatre provinces seulement, et sans
lui conférer la présidence des conciles nationaux qui appartient au lé
gat pontifical. Le déplacement de la primatie a été inspirée à Gré
goire VII par la crainte de l'archevêque de Sens qu'il redoutait comme
métropolitain du domaine royal, alors que l'archevêque de Lyon rési
dait dans une ville quasi-autonome. REVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANCE 302
La décision de Grégoire VII ne rencontra aucune opposition senonaise.
Ce n'est qu'en 1097 que Richer de Sens protestera, à l'instigation de
Philippe Ier, excommunié depuis octobre 1094 pour son mariage adulté
rin avec Bertrade de Montfort.En 1121, Louis le Gros, après une apparente
soumission de Sens qui durait depuis 1098, renouvelle le débat, protes
tant contre la primatie des Gaules exercée par « Lyon, ville d'Empire,
c'est-à-dire d'un royaume étranger ». Le roi d'ailleurs ne présentait pas
les anciennes prétentions de Sens. Nous ne possédons pas la réponse de
Calixte II, mais nous constatons que, sagement, la papauté ne rouvrit
pas la lutte. La centralisation ecclésiastique fit le reste — en réduisant la
primatie à une dignité honorifique. Le débat n'était pas tranché. Et c'est
ainsi que de nos jours, l'archevêque de Sens et celui de Lyon peuvent
s'honorer tous deux du titre de primat des Gaules.
Cécile Roudil.
Revue d'histoire moderne. Paris, 1934.
R. Durand : le Monopole universitaire et la concurrence ecclésiastique
dans les C6tes-du-Nord sous le premier Empire, p. 16-47. Reproduit, d'a
près la série Ft 8345 des Archives nationales, quatre lettres adressées
par le préfet des Côtes-du-Nord au ministre de la Police générale (26
oct. et 22 déc. 1810) et au comte Real, directeur du 1er arrondissement de
Police (11 janv. et 20 déc. 1811). Elles prouvent, mieux que n'avait pit
le faire le résumé de Ch. Schmidt (la Réforme de l'Université impériale
en 1811, Paris, 1905), l'âpreté de la lutte engagée dès cette époque, sur
tout en Bretagne, entre l'enseignement de l'Église et celui de l'État (les
premiers champions de la liberté d'enseignement seront précisément deux
Bretons, Jean-Marie et Félicité de Lamennais, « sans compter que l'un
d'entre eux, Jean-Marie, a été à partir de 1812 le secrétaire et le confl-^
dent de l'évêque de Saint-Brieuc, Mgr Caffarelli »).
R. Schnir : Un épisode du ralliement : contribution à l'étude des
rapports de l'Église et de l'État sous la troisième République, p. 193-226
et 317-339. Étude critique de la déclaration des cinq cardinaux de France
au président de la République (16 janvier 1892) telle qu'elle fut rédigée
par Mgr d'Hulst et- publiée dans la Croix du 27 janvier). Elle comprend
deux grandes parties : — 1° la liste des griefs de l'Église à l'égard de la
République (laïcisation de l'État, articles organiques et réductions bud
gétaires, religieux expulsés, neutralité scolaire, loi militaire (15 juillet
1889) « impie », divorce rétabli (loi Naquet, 17 juillet 1884),laïcisation
de la bienfaisance (21 mai 1873 et 5 août 1879), mesures diverses, sou
vent « exorbitantes » et toujours vexatoires), et cette enumeration, que
M. Schnir qualifie de « virulente », est appréciée par lui avec âpreté ;:
— 2° une acceptation, qui n'est ni « franche » ni « loyale », des insti
tutions politiques, car si l'épiscopat français voulait adhérer à la Répub
lique, c'était « pour mieux l'accaparer » : il s'agissait d' « engager une
lutte électorale sur le terrain constitutionnel, le principe du gouverne
ment étant admis ». Mais le pape Léon XIII désavoua la déclaration des
cardinaux (encyclique de février 1892) et le gouvernement s'orienta vers-
une politique anticléricale qui devait trouver sa conclusion quelques,
années plus tard avec la loi de 1905. « Ainsi la séparation, réclamée par
les radicaux, souhaitée par les républicains qui n'osaient s'y résoudre,,
a été l'œuvre du clergé qui ne le désirait pas. »
Louis Villat. DES PERIODIQUES 303> REVUE
Revue d'histoire littéraire. Paris, 1934.
J. Pommier : les Lectures de Renan au séminaire d'après un « Re
cueil » inédit, p. 87-105. D'après un manuscrit déposé à la Bibliothèque
nationale. Beaucoup de Pères de l'Église et une forte prédominance des
écrivains religieux, l'Imitation de Jésus-Christ, le Lycée de La Harpe,.
Montesquieu, Cyprien Desmarais (dont deux écrits

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