S. G. F. Brandon. The Saviour God  ; n°2 ; vol.168, pg 177-180
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Revue de l'histoire des religions - Année 1965 - Volume 168 - Numéro 2 - Pages 177-180
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Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 17
Langue Français

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Jacques E. Ménard
S. G. F. Brandon. The Saviour God
In: Revue de l'histoire des religions, tome 168 n°2, 1965. pp. 177-180.
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Ménard Jacques E. S. G. F. Brandon. The Saviour God. In: Revue de l'histoire des religions, tome 168 n°2, 1965. pp. 177-180.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1965_num_168_2_8250ANALYSES ET COMPTES RENDl'S 177
phétie classique avec d'autres moyens, en assimilant par exemple
des motifs venus d'ailleurs. On notera l'attitude de Ringgren sur cette
question des influences extérieures dans une paire consacrée à la foi
en la résurrection : citant Isaïe 26/19, il écarte l'hypothèse longtemps
soutenue de l'origine iranienne, mais c'est pour y discerner un relent
de » l'antique syncrétisme cananéen » (p. 295), ce qui n'est guère plus
plausible. Une hypothèse religionsgeschichtlich, dans le style «le
« l'école ď Upsal » ou dans celui de W. Bousset, ne peut rendre compte
de la «renèse d'un tel motif dans la pensée israélite ; c'est le cri d'espoir
en une perpétuation d'Israël poussé par un penseur religieux qui a
fait, passer à la limite le désarroi de sa communauté.
La présentation matérielle est impeccable, je n'ai relevé que
quelques fautes d'impression. Le livre d'Helmer Ringgren fait honneur
à l'excellente collection des éditions Kohlhammer.
A. Caquot.
S. Cr. F. Brandon. The Saviour God. Comparative Studies in the
Concept of Salvation presented to Edwin Oliver James, 241 p.,
14 X 22 cm, 37 s. 6 d., Manchester University Press, 1963.
Cette Festschrift groupe les contributions de quelques éminents
spécialistes de l'histoire des religions. Comme l'idée de salut, ou,
mieux, de rédemption est, à proprement parler, chrétienne (p. 67,
1 15, 161, 218), elle ne peut être prise ici qu'en un sens très large (p. 18).
Les trois premières études portent sur la notion égyptienne de salut.
C. .1. Bleeker, [sis as Saviour Goddess (p. 1-16), se base surtout sur le
térnoiirnaire de Plutarque, De iside et (Jsiride, 27, 28, 35, 79, pour
montrer en Isis la déesse réconfortant par son exemple les fidèles
encore plongés dans leur état de détresse. Elle peut les racheter, parce
qu'elle a obtenu elle-même le salut grâce au courage avec lequel elle a
enduré ses souffrances (p. 12). Osiris, lui, est le guide de ceux qui ont
été rachetés et qui, à sa suite, passent à la sphère éternelle et invisible
de ràvaTra'jcnç. -— S. G. F. Brandon, The Ritual Technique of Salvation
in the Ancient Near East (p. 17-36), insiste davantage sur la résurrection
de> morts à l'exemple de celle d'Osiris, dont les os furent rassemblés,
cf. Pur., 2097 a (p. 22), bien que cette mort et cette
d'Osiris ne fussent pas regardées comme sotériologiques (p. 23). Cet
élément du rituel égyptien présenterait (p. 30-33) un parallèle phé
noménologique intéressant avec l'explication du baptême chrétien en
saint Paul (Rm., VI, 3-9). — Mais, comme le souligne à nouveau
A. Brelich. Polileismo e soteriologia (p. 37-50), l'osirisme est beaucoup
plus une cosmogonie qu'une sotériologie : Osiris ne ressuscite pas,
sinon dans un au-delà, devenant par sa mort le prototype, des âmes
délivrées de la prison du corps. — La quatrième contribution est celle
de F. F. Bruce, « Our God and Saviour » ; A Recurring Biblical Pattern
(p. 51-66). L'idée biblique du salut est, avant tout, celle de, la libéra- REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS 178
tion de Г Exode. L'< rouvre rédemptrice du Christ, i. e. de seduqah et de
Uesu'nh, apparaît en maintes couches littéraires du N.T., et elle y
est décrite dans les termes de l'Exode ; elle appartiendrait au kérygme
primitif (p. 63-64). — Si le judaïsme et le christianisme n'admettent
qu'un Sauveur, le bouddhisme en admet plusieurs, ainsi que l'illustre
E. Conze, Buddhist Saviours (p. 67-82). Les trois grands Sauveurs
parmi les innombrables Bouddhas et Bodhisattvas sont Avalokites vara,
Tara et Amitâbha. Pour les vénérer, il faut se rassembler en soi-même,
cf. Lotus de la Grande Loi, c. 68 (p. 68-71). C'est ainsi que l'on atteint
au Nirvana, qui est le [janz Andere. Le salut bouddhique (mokshu)
est, en fait, la délivrance de l'homme des liens qui le retenaient captif
dans le monde p. 77-78). Quand on compare le bouddhisme et le
christianisme ip. 79-SO), on a l'impression qu'ils convergent l'un vers
l'autre, sans pourtant jamais se rejoindre. C'est qu'ils sont inspirés
de la même vision de la véritable nature originelle de l'homme. Et
il n'y a pas lieu de s'étonner, si certains mouvements de pensée
chrétienne, comme les différentes gnoses des premiers siècles de notre
ère, ont voulu les réunir dans une vaine tentative de synthèse. —
Certains de ces rapprochements entre religions orientales et gnosti
cisme sont repris par .1. Duchesne-Guillemin, Sorne Aspects of Anthro
pomorphism (p. 83-96). Les religions primitives se préoccupaient de
la relation : Dieu-monde-homme ; le microcosme, i. e. l'homme,
était uni au soleil et à la droite, tandis que la femme était liée à la
lune et à la gauche. En Inde, on assiste à une simplification de la
relation : il n'y a plus que Dieu et l'homme (purusa), ce qui expli
querait l'identification dans le Corpus hippocratique du Dieu-Univers
au Grand Homme, dont l'âme est le Logos. Et cet Homme parfait
qui a la forme sphérique du feu (p. 89) est Gayômart, mais — ■ et c'est
la distinction fondamentale entre mazdéisme et christianisme, même
gnostique — Gayômart, l'Homme primitif, n'est pas le Saošyant, le
Sauveur eschatologique. Déjà, cependant, apparaît la tendance de
présenter l'eschatologie comme étant un retour aux origines. — Pour
H. D. Lewis, The Idea of Creation and Conceptions of Salvation {p. 97-
116), la notion de création est intimement unie à celle de la trans
cendance de Dieu. Cette création est absolue, elle ne dépend de rien
au-delà d'elle-même, elle est une production totale, et c'est pourquoi la
Bible ne se soucie pas de décrire son processus. Le récit biblique ne
nous offre pas une cosmologie ou des spéculations sur la forme et la
matière, il n'a pour Objet que la Parole divine, attribuant toute
existence à la puissance transcendentale et incompréhensible de
Dieu. L'idée de la transcendance de Dieu et son corollaire, c'est-à-dire
notre état d'êtres créés, sont à l'opposé de l'idéalisme hégélien. Selon
l'idéalisme rationaliste, l'Univers est un Tout où chaque chose est
soumise à une mécanique intangible. La Bible, elle, soutient l'exi
stence du péché ; et l'ambiance mauvaise, dans laquelle l'homme
s'étiole, le replie de plus en plus sur lui-même et l'éloigné de Dieu ANALYSES ET COMPTES RENDUS 170
(p. 113). — E. G. Parrinder étudie, dans An African Saviour (Ind
(p. 117-128], les mythes des Yorubas du Nigeria occidental. L'Être
Suprême est ici Olorim ou Olodumarè. Au Panthéon yoruba ont pris
place non seulement les dieux de l'orage et de la maladie, mais aussi
Oruňmila, « le ciel connaît le salut ». Parce que son culte est mêlé
à de la divination, il est le dieu qui a le plus de chances de survie.
■ - Malgré le caractère parfois non islamique du soufisme, Shah La^ïf
est pour Annemarie Schimmel, The Veneration of Ihe Prophet Muhamm
ad, as Reflected in Sindhi Poetry .p. 129-143), l'un des principaux
représentants du mysticisme islamique. -- - Les Remarques sur la
solériologie du Nouveau Testament de M. Simon (p. 144-159) sont
d'abord un exposé de la différence profonde qui sépare le Christ des
sauveurs mythiques : le Sauveur chrétien est un personnage de
l'histoire (p. 145). Toutefois, vouloir opposer trop brutalement l'hell
énisme et le christianisme, c'est ignorer l'existence d'un messianisme
païen et la réalité présente du « ciel >• dans le christianisme. Si la
réponse au bon larron [Le., XXIII, 43) laisse entendre que le passade
du Christ dans la tombe n'est pas un moment d'annihilation totale,
elle rend, cependant, la Résurrection difficilement explicable. La
solution apportée par l'Église primitive à ce dilemme est la « Descente
aux Enfers » (Ml., XXVII, 52-53). — (lomme celle de Conze, l'étude
de N. Smart, The Work of the Ruddha and the Work of Christ ;p. Ш)-
173), tend à montrer que l'œuvre libératrice du Bouddha est de
c

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