Le Parpaillot Beaujolais

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Le Parpaillot Beaujolais

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• Philosophie et théologie

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• Publié par: emivyces
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• Langue: Français

Extrait

E gl ise Réformée de F ranc e,pa roissedeV il le f ranch es u rS a ône Le Parpai llo tBeau j o lais N °83 M I  MAI2 0 10–MIJUILL E T2010 Temple de Villefranche17, rue Auguste Aucour à Villefranche Pasteur Luc Serranotel. / fax[phone], rue Auguste Aucour 69400 Villefranche Internet : http://www.erfvillefranche.fr : E[e-mail] Notre Mère la terre… Les chrétiens ont reçu en partage cette Prière qui résume toutes les prières, cette Prière qui dit notre Confiance et notre Espérance au Créateur, Père de toute vie: Le« NotrePère ». Mais la Bible, surtout lePsautier etJob, nous présente un autre visage de Dieu, moins habituel ou oublié par les trois monothéismes, un «Dieu Mère». En effet, dans le premier Testament, Dieu est à la fois le Père et la Mère de tout ce qui vit!prépare au corbeau sa pâture, quand ses petits« Qui crient vers Dieu, quand ils sont errants et affamés ?», dit Dieu àJob(Jb 39, 3). Dieu est ici un parent corbeau qui porte sa nourriture aux oisillons… comme il étanchera la soif de la Samaritaine. Dans ce magnifique Livre, on nous décrit un Dieu qui veille sur le cycle dela vie dans le monde animal, qui sait quand les chèvres sauvages ou les biches vont avoir leurs petits, mais qui, plus tard, en JésusChrist, veillera aussi à laisser les petits enfants s'approcher de lui. C’est pour cette raison que François d’Assise, dans son« Cantiques des créatures », peut écrire : « Loué soistu, mon Seigneur, pour sœurnotre Mère la terrequi nous porte et nous nourrit, qui produit la diversité des fruits, avec les fleurs diaprées et les herbes… » Ainsi,à côté dequi« Notre Père, est aux cieux…», nous pouvons aussi louer le Créateur dans cette terre, notre «Mère biologique» qui, avec le vaste Océan, a porté et fait croître toute vie sur cette petite boule bleue, la troisième planète fille de« Messire frère Soleil… ». Aussi, nul besoin de retrouver l’âme des religions d’avant la chrétienté pour pouvoir retrouver les chemins de la Louange et de la Contemplation de Dieu dans toutes ses créatures. De même, nul besoin, comme certains chrétiens l’on fait et le font encore, de se convertir àla voie duTao, de retrouver les sentiers forestiers menant au frêne sacré ou aux pierres levées, ou de partir au Nouveau Mexique pour retrouver la sagesse des vieux amérindiens:La Bible nousdit elle aussi que toutes les créatures sont parentes, que l'Univers est Un, que Dieu est partout… en Tout, éternellement ! En effet, Dieu n’est pas ce Père «pervers »décrit ou décrié par les chrétiens aussi , cede« Dieu Justice »qui enverrait les malheurs, les catastrophes, comme les tremblements de terre, le feu ou la fumée des volcans… pour punir l’Homme pécheur. Dieu, est d’abord cemurmure »« doux aux oreilles d’Elie, son prophète ; mais aussi, en JésusChrist, un Bon Berger et l’Agneau immolé ! Il vient aussi, comme une colombeune ouflamme de feu petite, nous habiter, nous réveiller par son Esprit, pour nous envoyer au grand vent du large. Dieu est dans le souffle du vent, l'écume des océans, comme il est dans le rire des enfants ou le retour du Printemps. Ainsi, contrairement à ce que certains esprits chagrins ont pu dire, il n’y a pas plus «écologique » que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, que le Dieu de JésusChrist, de François d’Assise ou de Martin Luther King… le Dieu de la Bible. Car là où l'Ecologie nous invite à infléchir la marche du monde dans le sens d’un plus grand respect de la Création… La Bible met en marche ceux qui l'entendent. Là où l'Ecologie nous dit que l'homme répondra un jour de l’état de la Planète… La Bible nous dit que