S. Didou-Aupetit – L’internationalisation des universités au Mexique  ; n°1 ; vol.149, pg 126-128
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Revue française de pédagogie - Année 2004 - Volume 149 - Numéro 1 - Pages 126-128
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Publié le 01 janvier 2004
Nombre de lectures 23
Langue Français

Extrait

l’éducation est un triple processus d’humanisation, de
socialisation et de singularisation. Dans le dialogue
Allemagne/ France se joue une question essentielle : que
voulons-nous transmettre aux jeunes européens pour
qu’ils se construisent ?
– A. Scheunpflug voit dans la mondialisation un enjeu
pour l’éducation. La mondialisation et l’individualisation
représentent les deux faces d’une seule et même médaille,
c’est-à-dire les deux facettes de la croissance de complexi-
té sociale au niveau mondial. Parmi les défis lancés au dé-
bat sur l’éducation, notons l’augmentation du clivage
entre savoir et non savoir ; la détermination du canon sco-
laire ; les nouvelles formes d’engagement ; l’éclatement
des frontières spatiales et la différence sociale entre ce
qu’est étranger et familier ; l’augmentation de la flexibili-
té des temps de travail ; l’annulation des différences entre
vieux et jeunes. L’auteur confronte ces réflexions avec
une anthropologie fondée sur les sciences naturelles, ce
qui lui vaudra de répondre à une forte critique, pour
conclure sur l’idée que « l’éducation est la somme des ré-
actions aux étapes de passage d’une société mondiale ».
– M. Göhlich dans « Au-delà des nations » questionne
la supranationalité au regard de l’avenir du système sco-
laire. Trois processus sont décrits conjointement : la mi-
gration, l’intégration européenne et la mondialisation. Le
système scolaire allemand confine les enfants d’immigrés
au niveau le plus bas. Comment s’émanciper d’un habitus
mono-culturel forgé par l’empreinte nationale de l’école
et de l’enseignement ? Si le facteur linguistique est abor-
dé, la dimension culturelle est à tort ignorée. L’exemple
de l’École européenne publique de Berlin (SESB) est
analysé du point de vue du comportement des élèves vis-
à-vis de la (bi) identité culturelle et de la (trans-)nationa-
lité. Comment en faire une ressource pour l’école et l’en-
seignement ?
– I. Gogolin se penche sur la faculté d’accepter l’autre
au cours du cheminement éducatif. Il faut tenir compte de
la pluralité culturelle croissante des sociétés et du fait que
l’on a de moins en moins de certitudes stables quant à la
manière dont les hommes vivent ensemble sur un territoi-
re. Pour répondre à ce défi pour l’avenir, il conviendrait
de permettre à chacun de développer des compétences
qui le rendent en mesure de ne pas se perdre parmi ces in-
certitudes. Ces compétences incluent « l’acceptation de
l’autre ». L’auteur considère que l’école publique en
Allemagne est encore profondément empreinte de la
constellation historique qui était en place lors de sa créa-
tion à l’époque de l’essor de l’État national bourgeois ».
Ce modèle a des effets persistants sur les critères de sélec-
tion et le mode de ségrégation et plus largement sur la pla-
nification de l’avenir qui sont indissolublement liés à la
carrière professionnelle.
Au total, la vision comparatiste offerte par cet ouvrage
de portée générale, et considérablement riche dans ses
contenus, par la diversité des thèmes abordés et la multi-
plicité des intervenants allemands et français, se conclut
par « l’expérience qu’on ne peut pas résoudre tous les
problèmes et que la plupart de nos questions n’ont pas de
réponse unique à valeur universelle et acceptée par tous. »
Francis Danvers
Université de Lille III
DIDOU-AUPETIT (Sylvie). –
L’internationalisation des
universités au Mexique
. – Paris : L’Harmattan, 2003. –
168 p.
Peu de travaux portent en France sur la thématique de
l’internationalisation des universités. Est-ce à dire qu’elle
ne concerne pas les universités françaises ? Sans doute
n’a-t-elle pas la même prégnance, ni la même portée que
dans les pays moins développés. Le Mexique, comme le
dit S. Didou, est entré dans l’ALENA et dans l’OCDE en
1994. Il doit se conformer à certaines règles transnatio-
nales et se mesurer à des pays dominants. Le Mexique a
compté sur son entrée dans l’ALENA pour améliorer sa
compétitivité économique. L’internationalisation des uni-
versités s’inscrit dans ce projet. En même temps, elle ali-
mente le débat sur la mondialisation, ses effets positifs et
négatifs. Mondialisation dont la lecture prend des sens
différents selon les pays. Le Mexique escompte beaucoup
d’un accroissement des échanges sans que l’on puisse dire
qu’ils aient tiré le pays hors de ses difficultés.
L’internationalisation des universités elle-même peut
se comprendre de différentes façons, elle sous-entend
l’accroissement des échanges enseignants et étudiants
entre les pays, mais aussi la transformation du modèle
universitaire, l’alignement sur un modèle universitaire
transnational dominant, le modèle libéral, bien entendu.
Mais l’internationalisation n’est pas la seule réforme qui
bouscule les universités mexicaines depuis une quinzaine
d’années. Évaluation des universités, financements sur
projets, contractualisation et rénovation de programmes
accrédités travaillent l’institution. La modernisation passe
par l’évaluation et le contrôle des performances des insti-
tutions.
Si l’on compte assez peu de déclarations officielles
du gouvernement américain quant à la nécessité d’ac-
croître l’internationalisation de l’enseignement supérieur,
126
Revue Française de Pédagogie, n° 149, octobre-novembre-décembre 2004
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