19 espèces d orchidées sauvages de Guadeloupe protégées en 2006
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19 espèces d'orchidées sauvages de Guadeloupe protégées en 2006

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Article sur les orchidées sauvages protégées de Guadeloupe avec une liste commentée et illustrée.

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Publié le 22 juillet 2011
Nombre de lectures 334
Langue Français

Extrait

Dix neuf espËces dÕorchidÈes sauvages de Guadeloupe protÈgÈes en 2006
Philippe FELDMANN*
Toutes les photographies sont de P. FELDMANN.
RÈsumÈ.Ð La Guadeloupe possËde 102 espËces dÕorchidÈes dont dÈsormais 19 sont protÈgÈes lÈga-lement depuis la parution dÕun arrÍtÈ ministÈriel en 2006 modifiant un premier arrÍtÈ datant de 1988. Les listes des espËces sont fournies avec des informations sur leur statut, les menaces pesant sur elles, en incluant les critËres proposÈs par lÕUICN. Elles sont accompagnÈes dÕune photogra-phie de chacune des espËces. Mots clÈsOrchidaceae; protection des orchidÈes.; flore de Guadeloupe
Abstract.Ð Nineteen Guadeloupean orchid species are legally protected in 2006. This paper gives information about the 19 orchid species legally protected among the 102 recorded in Guadeloupe since the publication of a ministry decree in 2006 which modified a first one dating from 1988. The statuses, the threats, including the use of IUCN criteria, are briefly discussed. Each species is illustrated by an original photograph. Key wordsOrchidaceae; flora of Guadeloupe; protection of orchids.
a Guadeloupe, dÈpartement franÁais dÕoutre-mer localisÈ dans la CaraÔbe au ParmLi ces espËces, la famille des orchidÈes est bien reprÈsentÈe avec 102 espËces rÈpertoriÈes milieu de lÕarc des Petites Antilles, possËde un grand nombre dÕespËces vÈgÈtales liÈ ‡ une forte diversitÈ dÕÈcosystËmes naturels ou plus ou moins anthropisÈs. depuis les premiers relevÈs botaniques et dont 93 ont ÈtÈ observÈes effectivement en milieu naturel au cours des 25 derniËres annÈes (FELDMANN; F, 2002 ELDMANN& BARR…, 2001).
CONTEXTE
Les orchidÈes sont lÕobjet de menaces diverses, souvent liÈes aux activitÈs humaines, avec en particulier une pression de prÈlËvement rÈelle sur les espËces les plus attrayantes. Ces menaces sont exacer-bÈes par la faible superficie du dÈpartement 2 (1 700 km pour tout lÕarchipel de la Guadeloupe) qui fait que de nombreuses pressions qui peuvent sembler peu impor-
tantes ailleurs ont ici un impact rapi-dement considÈrable car affectant poten-tiellement une proportion ÈlevÈe des popu-lations. Cette situation avait ÈtÈ identifiÈe trËs tÙt et la famille des orchidÈes est la famille de plantes la ÒmieuxÓ reprÈsentÈe dans le premier arrÍtÈ ministÈriel fixant la liste des espËces vÈgÈtales protÈgÈes en rÈgion Guadeloupe, datÈ du 26 dÈcembre 1988. Cet arrÍtÈ comporte en effet 36 espËces dont 10 dÕorchidÈes (Tableau I).
LÕOrchidophile n∞ 171, dÈcembre 2006ÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐ2Ð4Ð5ÐÐÐÐ
Nom publiÈ
Tableau I.Ð Liste des espËces dÕorchidÈes protÈgÈes en rÈgion Guadeloupe par lÕarrÍtÈ ministÈriel du 26 dÈcembre 1988.
Brassavola cucullata (L.) R. Br. Oncidium cebolleta Rchb. f. Spiranthes cranichoides (Griseb.) Cogn. Oncidium meirax Rchb. f. Elleanthus cephalotus Garay & Sweet Elleanthus dussiiCogn. Epidendrum mutelianum Lindl. Oncidium wydleriRchb. f. Oncidium urophyllum Lodd. ex Lindl. Oncidium leiboldiiRchb. f.
Nom valide (si diffÈrent)
Cohniella cebolleta(Jacq.) Christenson
Cyclopogon cranichoides(Griseb.) Schltr.
Cyrtochilum meirax(Rchb. f.) Dalstrˆm
Oncidium altissimum(Jacq.) Sw.
Tolumnia urophylla(Lodd. ex Lindl.) Braem Tolumnia leiboldii(Rchb. f.) Braem
Statut * global
Lc
Lc
Lc
Lc
Lc Lc
NT NT
Statut ** rÈgional
EN
EN
Lc
EN
Absent Lc
NT VU
VU EN Sans objet (retirÈ de la liste dans lÕarrÍtÈ de 2006)
LÈgendes:EN= en danger ;Lc= prÈoccupation mineure ;NT= proche de menacÈ ;VU= vulnÈrable (FELDMANN, BARR…& FFRENCH; IUCN, 2004)., 2005a et 2005b ; IUCN, 2003 * Selon critËres de la liste rouge de lÕUICN . ** Selon application au niveau rÈgional des critËres de lÕUICN.
MISE ¿ JOUR DE LA LISTE DES ESPECES PROT…G…ES
ParallËlement, lÕamÈlioration des connaissances de terrain par les orchido-philes locaux progressait rapidement, gr‚ce, entre autres, aux activitÈs de Association GuadeloupÈenne dÕOrchido-philie(lÕAGO). Des propositions de mise ‡ jour de la liste des espËces protÈgÈes ont en consÈquence ÈmergÈ dËs 1989 (FELD-MANN& BARR…, 1989 ; FELDMANN& BARR…, 1990). LÕexploitation des premiers travaux de cartographie des orchidÈes de Guadeloupe, dÕanalyse de lÕÈvolution de leurs populations et lÕappui efficace du chargÈ de la Flore sauvage, Jean-Paul GAL-LAND, de la Direction de la Protection de
246
la Nature au MinistËre chargÈ de lÕenvi-ronnement, a permis de prÈparer dËs 1993, un projet dÕarrÍtÈ modifiant la liste des espËces protÈgÈes. Malheureusement, la disparition brutale de Jean-Paul GAL-LANDa arrÍtÈ la procÈdure en 1996, alors que le projet dÕarrÍtÈ Ètait en cours de signature. Ensuite, sont survenus pendant une douzaine dÕannÈes divers concours de circonstances, deux examens par le (1) CSRPN de la Guadeloupe, trois par le (2) CNPN (Commission Flore, 2003) et quelques dizaines de rapports et publica-tions supplÈmentaires. Une communica-tion au CongrËs mondial des OrchidÈes ‡ Dijon en mars 2005 (FELDMANN, BARR…
1 Conseil Scientifique RÈgional du Patrimoine Naturel 2 Conseil National de la Protection de la Nature
ÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐLÐÕÐÐOÐrcÐhÐidophile n∞
171, dÈcembre 2006
& FFRENCH, 2005a) a ÈtÈ suivie dÕune large diffusion mÈdiatique via le ComitÈ franÁais de lÕUICN et dÕune intervention dÕun dÈputÈ de la Guadeloupe ‡ lÕAssem-blÈe Nationale. Et, finalement, le Journal Officiel a publiÈ le 14 avril 2006, lÕarrÍtÈ du 27 fÈvrier 2006 portant modification de lÕarrÍtÈ du 26 dÈcembre 1988 relatif ‡ la liste des espËces vÈgÈtales protÈgÈes en rÈgion Guadeloupe. Cet arrÍtÈ ajoute 14 nouvelles espËces, dont 11 dÕorchidÈes, ‡ la liste de 1988 et en retire une,Oncidium leiboldii Rchb. f., qui nÕappartient pas en fait ‡ la flore des Petites Antilles et avait ÈtÈ listÈe de maniËre erronÈe pour la Guadeloupe (Tableau II). Vingt espËces sont listÈes mais seules 19 dÕentre elles appartiennent rÈellement ‡ la flore de la Guadeloupe. En effet lÕune dÕentre elles,Elleanthus cephalotusGaray & Sweet, nÕa jamais ÈtÈ observÈe dans le dÈpartement et tous les
Èchantillons dÕherbier examinÈs y faisant rÈfÈrence sont en fait indiquÈs de Guade-loupe par erreur. Sa prÈsence est dÕailleurs improbable. Elle nÕest donc pas dÈcrite dans la liste commentÈe et ne fait pas par-tie des 102 espËces rÈpertoriÈes pour la Guadeloupe.
LISTE COMMENT…E DES ESP»CES PROT…G…ES DEGUADELOUPE
Les descriptions sont basÈes sur celles publiÈes dans lÕAtlas des orchidÈes sauvages de la Guadeloupe(FELDMANN& BARR…, 2001) et dans laFlore illustrÈe des phanÈrogames de Guadeloupe et de Martinique(FOURNET, 2002). La liste commentÈe prÈcise les principales menaces identifiÈes et les actions propo-sÈes pour chaque espËce qui est illustrÈe dÕune photographie.
Tableau II.Ð Liste des nouvelles espËces dÕorchidÈes protÈgÈes en rÈgion Guadeloupe par lÕarrÍtÈ ministÈriel du 27 fÈvrier 2006.
Nom publiÈ
Epidendrum ciliareL. Epidendrum patensSw. Epidendrum calanthumsubsp. revertianum(StehlÈ) Sastre Epidendrum elongatumsubsp. rubrum(StehlÈ) Sastre Maxillaria acutifoliaLindl. Octomeria ffrenchiana Ph. Feldmann & BarrÈ Prosthechea cochleata(L.) Higgins Psychilis correlliiSauleda Specklinia mazei(Urb.) Luer Tetramicra elegans(Hamilton) Cogn. Trichosalpinx dura(Lindl.) Luer
Nom valide (si diffÈrent)
Epidendrum revertianum (StehlÈ) H∙gsater Epidendrum secundum Jacq.
Statut * global Lc Lc
EN
DD DD
CR Lc VU CR VU Lc
Statut ** rÈgional EN Lc
CR
ER CR
CR CR VU CR EN VU
LÈgendes:DD= donnÈes insuffisantes ;CR= en danger critique dÕextinction ;EN;= en danger ER= extinction locale ;Lc= prÈoccupation mineure ;VU= vulnÈrable (FELDMANN, BARR…& FFRENCH, 2005a et 2005b ; IUCN, 2003 et IUCN, 2004). * Selon critËres de la liste rouge de lÕUICN -** Selon application au niveau rÈgional des critËres de lÕUICN.
LÕOrchidophile n∞ 171, dÈcembre 2006ÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐ2Ð4Ð7ÐÐÐÐ
Brassavola cucullata(L.) R. Br. CÕest une espËce Èpiphyte ou Èpilithe des zones sËches de basse altitude, ‡ grandes fleurs blanches ‡ jaune p‚le, parfu-mÈes. Elle est de large rÈpartition nÈotro-picale. Elle a disparu de la plupart des milieux naturels de basse altitude et subit une pression importante de prÈlËvement en raison de son intÈrÍt horticole. Les der-niËres stations connues, toutes situÈes en dehors des aires protÈgÈes, doivent Ítre prÈservÈes. Il est proposÈ de rÈpondre ‡ la demande par la fourniture de plants multi-pliÈs artificiellement, disponiblesin vitro.
Brassavola cucullata
Cohniella cebolleta
Cohniella cebolleta(Jacq.) Christenson CÕest une espËce Èpiphyte de zone sËche et de basse altitude, ‡ longues inflorescences colorÈes de brun et jaune. Elle est de large rÈpartition nÈotropicale et soumise ‡ une forte pression de prÈlË-vement. Il est proposÈ de rÈpondre ‡ la demande par la fourniture de plants multipliÈs artificiellement, disponibles in vitro.
Cyclopogon cranichoides(Griseb.) Schltr.
Cyclopogon cranichoides
248ÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐLÐÕÐÐOrÐcÐhÐidophile n∞ 171, dÈcembre 2006
Cette espËce terrestre est une orchidÈe discrËte de sous-bois, ‡ feuilles sombres et violacÈes ‡ la face infÈrieure. Sa rÈpartition est large, de la Floride au Venezuela et dans la CaraÔbe. Elle nÕest pas exposÈe ‡ des menaces importantes bien que des des-tructions ponctuelles liÈes ‡ lÕentretien des sentiers de montagne ont ÈtÈ notÈes. Pour les Èviter, il suffit dÕÈviter lÕentretien de ces sentiers en pÈriode de floraison et fructifi-cation (fÈvrier ‡ juin).
Cyrtochilum meirax(Rchb. f.) Dalstrˆm C. meiraxest une petite espËce de 10 ‡ 20 cm, apparentÈe au genreOncidium, ‡ inflorescence courte et colorÈe de jaune et brun-rouge. Elle est caractÈristique des zones ventÈes dÕaltitude. CÕest une espËce des montagnes dÕAmÈrique tropi-cale, dÕHispaniola au Venezuela, et qui est trËs rare en Guadeloupe. Elle prÈ-sente une forte sensibilitÈ aux mÈthodes dÕentretien des sentiers de montagne et ‡ lÕimpact des cyclones. Sa protection nÈcessitera de cartographier prÈcisÈment toutes les stations de crÍtes et de former le personnel chargÈ de lÕentretien des sentiers avec lÕappui des associations compÈtentes.
Cyrtochilum meirax
Elleanthus dussiiCogn. Cette grande plante peut dÈpasser 2 m et est une orchidÈe Èpiphyte endÈ-mique des montagnes de Dominique, Guadeloupe et Martinique. Elle se dis-tingue de la procheE. cephalotus, absente de Guadeloupe bien que listÈe parmi les espËces protÈgÈes, par son inflorescence conique et non ombelliforme. Elle nÕest pas exposÈe ‡ des menaces particuliËres en dehors de la destruction ponctuelle des populations marginales du nord Basse
Elleanthus dussii
Terre par lÕentretien des sentiers. Sa conservation sera assurÈe par la prÈserva-tion des habitats de montagnes.
Epidendrum ciliareL. CÕest une espËce ‡ belle inflorescence en grappe de grandes fleurs blanches et parfumÈes. Elle est Èpiphyte et parfois Èpilithe des zones plutÙt sËches, mais se rencontre aussi, rarement, en altitude. Sa rÈpartition est large dans la zone nÈotro-picale mais elle est devenue assez rare en Guadeloupe. Elle est trËs recherchÈe en raison de son attrait et de sa facilitÈ de culture. Il est nÈcessaire de protÈger ses stations les plus menacÈes situÈes en Basse
LÕOrchidophile n∞ 171, dÈcembre 2006ÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐ2Ð4Ð9ÐÐÐÐ
Epidendrum ciliare
Terre et de surveiller la commercialisation de plants dÕorigine sauvage. Il est proposÈ de rÈpondre ‡ la demande par la fourni-ture de plants multipliÈs artificiellement, disponiblesin vitro.
Epidendrum mutelianumLindl. Cette belle espËce Èpiphyte ‡ grappe de fleurs parfumÈes et colorÈes de jaune ‡ orangÈ est endÈmique des montagnes de la Guadeloupe. Du fait de ses caractÈris-tiques attrayantes, elle est fortement prÈ-
Epidendrum patens
levÈe dans les zones facilement accessibles mais reste commune ailleurs. Elle est sen-sible aux mÈthodes dÕentretien des sen-tiers de montagne, en particulier dans ses zones marginales du nord Basse Terre. Sa conservation nÈcessite dÕentretenir avec prÈcaution les sentiers de montagne. Il est proposÈ de rÈpondre ‡ la demande par la fourniture de plants multipliÈs artificiel-lement, disponiblesin vitro.
Epidendrum mutelianum
Epidendrum patensSw. Cette espËce dÕaltitude, Èpiphyte ‡ terrestre est endÈmique des Petites Antilles et est trËs proche dÕEpidendrum mutelianumdont elle se distingue par ses fleurs blanches lavÈes de violacÈ. Elle est
soumise ‡ des prÈlËvements en zone pro-tÈgÈe en raison de lÕattrait de ses fleurs parfumÈes. Elle nÕest pas globalement menacÈe mais se confond en dehors de sa pÈriode de floraison avecE. mutelianum, une espËce dÕintÈrÍt patrimonial fort. Sa protection nÈcessite dÕappliquer la rËgle-mentation. La fourniture aux deman-deurs de plants multipliÈs artificiellement nÕest pas une solution pour diminuer la pression sur cette espËce car elle ne fleurit habituellement pas en culture.
Epidendrum revertianum(StehlÈ) H∙gsater Cette orchidÈe appartient au groupe desEpidendrumÒbambusiformesÓ ‡ comportement terrestre. Elle prÈsente de grandes inflorescences de fleurs blanches. Elle est caractÈristique de zones perturbÈes et est endÈmique des Petites Antilles mon-tagneuses. Elle est devenue trËs rare en Guadeloupe suite ‡ la destruction de son habitat et ‡ la fermeture du milieu par des espËces exotiques envahissantes mais sur-tout en raison de prÈlËvements trËs impor-tants sur toutes les stations faciles dÕaccËs. La fragmentation des populations induit des problËmes de consanguinitÈ dÈj‡ visibles. Sa protection devra empÍcher les collectes et sa commercialisation. Ses
Epidendrum revertianum
populations relictuelles ont besoin, sans attendre les rÈsultats de nouvelles Ètudes, dÕune gestion active et urgente en appli-quant le plan de renforcement proposÈ en 1999 qui nÈcessitera une association de tous les acteurs. Il est proposÈ de pour-suivre la rÈponse ‡ la demande par la four-niture de plants multipliÈs artificiel-lement, disponiblesin vitro.
Epidendrum secundumJacq.
Epidendrum secundum
Cette espËce, proche de la prÈcÈdente guadeloupÈenne, cette espËce est sensible ‡ mais ‡ fleurs rouges, est largement rÈ- tout facteur perturbant. Son intÈrÍt horti-pandue en AmÈrique tropicale. Les popu- cole est marquÈ et lÕexpose aux collectes. lations des Antilles sont cependant suffi- La premiËre action ‡ envisager est de faire samment originales pour avoir ÈtÈ consi- de nouvelles prospections pour vÈrifier son dÈrÈes longtemps comme Ètant une autre statut actuel afin dÕÈvaluer ensuite les espËce,E. rubroticummesures de gestion conservatoires Èven-H∙gsater. Elle a dis- paru de Guadeloupe ‡ lÕÈtat sauvage tuellement nÈcessaires. depuis plusieurs dizaines dÕannÈes. LÕÈva-luation de son statut spÈcifique et de sonOctomeria ffrenchianaPh. indigÈnicitÈ dans les diffÈrentes PetitesFeldmann & BarrÈ Antilles est dans un premier temps sou-haitable, cette espËce Ètant une candidate potentielle ‡ un plan de rÈintroduction.
Maxillaria acutifoliaLindl. Cette attrayante orchidÈe Èpiphyte ‡ fleurs jaunes ponctuÈes de brun-rouge est trËs parfumÈe. Elle nÕest connue dans les Petites Antilles que dÕune seule localisation de forÍt de montagne en Guadeloupe. Elle appartient ‡ un groupe dÕespËces proches largement rÈpandues en AmÈrique tropi-cale. Vu la taille critique de la population
Maxillaria acutifolia
Octomeria ffrenchiana
Cette minuscule espËce est endÈ-mique des crÍtes ventÈes des montagnes de Guadeloupe. Elle nÕest plus connue que de deux stations, soit une rÈgression de plus de 90 % en une quinzaine dÕannÈes. La menace principale pesant sur elle est la destruction de ses stations situÈes sur les crÍtes de montagne par les mÈthodes dÕentretien des sentiers qui sÕadditionnent aux facteurs naturels que sont les cyclones. Il est nÈcessaire dÕentreprendre dÕurgence des prospec-tions pour trouver dÕÈventuelles nou-velles populations. La formation des per-sonnes chargÈes de lÕentretien des sen-tiers est Ègalement souhaitable. Il est nÈcessaire de pouvoir rapidement propo-ser un plan de gestion avec un renforce-ment Èventuel des populations avec les plants disponibles en collectionin vitro au CIRAD.
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Oncidium altissimum(Jacq.) Sw. LÕAbeille dÕOr est lÕemblËme d Association GuadeloupÈenne dÕOrchido-philie(lÕAGO). CÕest une espËce antillaise Èpiphyte de grande taille ‡ inflorescence pouvant dÈpasser large-ment 2 m. Elle est exposÈe ‡ la destruc-tion des habitats et ‡ une forte pression de prÈlËvements. Elle est encore assez commune de maniËre localisÈe mais reste globalement en trËs forte rÈgres-sion. Le maintien de populations signifi-catives nÈcessitera dÕassurer une protec-tion des stations les plus importantes par une gestion forestiËre adaptÈe et de poursuivre la rÈponse ‡ la demande par la fourniture de plants multipliÈs artifi-ciellement avec lÕappui de lÕAGO.
Prosthechea cochleata(L.) Higgins Cette espËce est un Èpiphyte ou Èpi-lithe des zones sËches de montagnes, ‡ grandes fleurs en forme de coquillage. Elle est devenue trËs rare en Guadeloupe suite ‡ la destruction de son habitat pour lÕagriculture et lÕexploitation forestiËre.
Prosthechea cochleata
Oncidium altissimum
LÕOrchidophile n∞ 171, dÈcembre 2006ÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐ2Ð5Ð3ÐÐÐÐ
Elle est soumise ‡ une forte pression de prÈlËvement en raison de son intÈrÍt hor-ticole. Il est souhaitable dÕamÈliorer la connaissance de son statut en recherchant les populations relictuelles. Il est proposÈ de rÈpondre ‡ la demande par la fourni-ture de plants multipliÈs artificiellement, disponiblesin vitro.
Psychilis correlliiSauleda Cette espËce surtout terrestre ‡ grande inflorescence ‡ fleurs colorÈes en rouge est caractÈristique des zones sËches des Œles du Nord (Saint BarthÈlemy et Saint Martin) et prÈsente une rÈpartition mondiale trËs rÈduite. Sa rÈgression actuelle rÈsulte de la destruction de son habitat liÈe ‡ une urbanisation galopante et dÕune pression de prÈlËvement impor-tante. Il est souhaitable de dÈvelopper un plan de gestion global pour gÈrer les situations de conflits entre dÈveloppe-ment rapide et gestion de lÕenvironne-ment. Il est proposÈ de poursuivre la rÈponse ‡ la demande par la fourniture de plants multipliÈs artificiellement, dis-poniblesin vitro.
Psychilis correllii
Specklinia mazei(Urb.) Luer Cette minuscule espËce, haute dÕenvi-ron 5 cm, est endÈmique des montagnes de Guadeloupe mais elle est en situation critique, aucune observation nÕayant ÈtÈ rÈpertoriÈe depuis une dizaine dÕannÈes. Sa quasi-disparition est en partie une consÈquence des mÈthodes dÕentretien
Specklinia mazei
des sentiers de montagne ainsi que de prÈlËvements de ÒgaulettesÓ (terme local dÈsignant des piquets de bois) en forÍt pour la commercialisation dÕÈtais. Il est nÈcessaire de rechercher dÕurgence des individus dans les anciennes localisations connues et de prospecter pour essayer dÕen trouver de nouvelles.
Tetramicra elegans(Hamilton) Cogn. Cette espËce terrestre ‡ feuilles tÈrËtes (= ‡ section ± circulaire) et charnues et aux fleurs colorÈes de rose et de jaune est caractÈristique des zones sËches de basse altitude. Elle est endÈmique des Antilles et en forte rÈgression en Grande Terre suite ‡ la destruction de son habitat pour lÕagriculture, la fabrication de charbon de
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Tetramicra elegans
bois ou lÕurbanisation. Les prÈlËvements sont importants et ses populations deviennent fortement fragmentÈes et iso-lÈes. Il est nÈcessaire de protÈger les sta-tions de Grande Terre et de poursuivre les translocations dÕurgence entreprises par lÕAGO. Un plan de gestion global pour lÕavenir de cette espËce en forte interac-tion avec les activitÈs humaines reste ‡ Èlaborer. Il est proposÈ de poursuivre la rÈponse ‡ la demande par la fourniture de plants multipliÈs artificiellement, dispo-niblesin vitro.
Tolumnia urophylla(Lodd. ex Lindl.) Ce petit ÒOncidiumÈquitantÓ ‡ fleurs jaunes est une espËce Èpiphyte des zones sËches de basse altitude des Petites Antilles. Il est en forte rÈgression en Guadeloupe en raison de la destruction de ses habitats par les activitÈs humaines et dÕune forte pres-sion de prÈlËvement. Il est souhaitable dÕÈviter les situations de prÈsence simulta-nÈe avec dÕautresTolumnianon indigËnes cultivÈs en jardin (flux de gËnes, maladies) et de protÈger en prioritÈ les stations de Grande Terre et de CÙte sous le Vent. Il est proposÈ de poursuivre la rÈponse ‡ la
Tolumnia urophylla
demande par la fourniture de plants multi-pliÈs artificiellement, disponiblesin vitro.
Trichosalpinx dura(Lindl.) Luer CÕest une petite espËce Èpiphyte ‡ petites grappes de minuscules fleurs jaunes des zones humides de montagnes. Elle prÈsente une large distribution nÈo-tropicale mais une rÈpartition discontinue en Guadeloupe. La population guadelou-pÈenne prÈsente des caractÈristiques pou-vant conduire ‡ un statut taxonomique particulier. Sa rÈgression actuelle rÈsulte
Trichosalpinx dura
LÕOrchidophile n∞ 171, dÈcembre 2006ÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐÐ2Ð5Ð5ÐÐÐÐ
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