Agriculture : Production, exploitations
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Extrait des Tableaux de l'économie Rhône-Alpes 2006-2007

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Langue Français

Extrait

En raison d'un relief montagneux imposant et du développement de l'urbanisation, les territoires non agricoles et les bois et forêts s'étendent, en Rhône-Alpes, sur de vastes superficies. Le territoire agricole, dont 84 % de la superficie est utilisée par les agriculteurs à des fins d'exploitation, couvre 2 millions d'hectares, mais il ne représente que 45 % de la superficie totale de la région, contre 58 % en France métropolitaine. Ce territoire, en constante diminution, a perdu 26 000 hectares depuis 2000, au profit des territoires non agricoles qui ont gagné 13 500 hectares, et des surfaces boisées et peupleraies qui s'étendent sur 12 500 hectares supplémentaires. La surface agricole utilisée des exploitations de la région s'étend sur 1,5 million d'hectares, et représente 5,4 % de la surface des exploitations françaises, alors que Rhône-Alpes, deuxième région métropolitaine par son étendue, couvre 8,2 % du territoire national. Hormis dans l'Ain, la Drôme et l'Isère, les surfaces toujours en herbe sont plus vastes que les terres arables; en France métropolitaine, les terres arables ont, au contraire, une surface au moins deux fois plus grande que les prairies permanentes. Les cultures permanentes sont bien représentées dans la région : elle regroupe 20 % des vergers français et 6,7 % des vignes. Les champs de céréales couvrent la moitié de la superficie des terres arables, comme pour l'ensemble du territoire national, tandis que les prairies artificielles en occupent 23 %, au lieu de 17 %.
En constante diminution depuis plusieurs décennies, le nombre d'exploitations agricoles a baissé de 19,5 % entre 2000 et 2005, pour s'établir à 45 900. Mais sur cette période la surface agricole utilisée est restée à peu près stable (-1,5 %). La baisse du nombre d'exploitations est aussi rapide que pour l'ensemble de la France. Les exploitations sont plus petites dans la région : 77 % ont moins de 50 hectares de superficie contre 63 % au niveau national. Depuis 2000, seules les très grandes exploitations, celles de plus de 100 hectares, voient leur effectif augmenter : il s'accroît ainsi de 25 % dans la région, et de 11 % pour la France métropolitaine.
En 2005, 53 400 chefs d'exploitation et coexploitants exercent leur activité en Rhône-Alpes, soit 8,1 % de l'effectif national. Le nombre des aides familiaux, et celui des conjoints non coexploitants, diminuent au rythme des exploitations. Seul se maintient le nombre de salariés permanents non familiaux. L'agriculture rhônalpine utilise l'équivalent de 64 200 unités de travail annuel (UTA). Cette quantité de travail diminue moins rapidement (-13 %) que le nombre d'exploitations. L'agrandissement des surfaces à cultiver et la mécanisation accrue des moyens de production s'accompagnent globalement d'une stabilité des besoins de main d'œuvre sur l'exploitation. En 2005, le nombre moyen d'UTA par exploitation de plus de 50 hectares n'a pas varié par rapport à sa valeur de l'an 2000 (2,2). Pour les plus petites, plus concernées par le travail saisonnier, il a même légèrement augmenté, passant de 1,1 à 1,2.
En 2005, le résultat agricole rhônalpin s'élève à 15 580 euros par UTA. Il recule de 5 % en termes réels par rapport à l'année précédente, prolongeant une tendance amorcée en 1998. A partir de cette date, la réforme de la politique agricole commune dite de "l'Agenda 2000" a entraîné des baisses de prix garantis compensées seulement pour partie par des revalorisations d'aides directes.
Les bovins constituent l'essentiel du cheptel rhônalpin. En 2005, leur effectif s'élève à un peu moins d'un million de têtes, soit 5,1 % de l'ensemble des bovins de France ; il diminue d'un peu moins de 7 % par rapport à 2000. Le troupeau du département de la Loire, de loin le plus important, regroupe 28 % des bovins de la région. Les vaches laitières représentent 29 % des bovins de Rhône-Alpes et 7,3 % de l'ensemble des vaches laitières de France. Elles forment une large part du troupeau de Savoie et Haute-Savoie départements à importante production fromagère. Dans le prolongement du Massif central, région traditionnelle d'élevage de race à viande, les vaches nourrices sont nombreuses au sein du troupeau dans la Loire et l'Ardèche.
Compte tenu du peu d'espace disponible pour la culture des céréales, les surfaces de la région qui leur sont consacrées ne représentent que 3,6 % des surfaces nationales. Pour les oléoprotéagineux, les surfaces sont encore plus faibles. Les cultures végétales sont les plus développées dans l'Ain, la Drôme et l'Isère. Le maïs est la principale culture céréalière. Le relief de Rhône-Alpes et son climat se prêtent à la culture arboricole. La région concentre ainsi plus de la moitié de la surface en production des vergers d'abricotiers de France, un tiers de celle des cerisiers et un quart de celle des pêchers. La Drôme est le principal producteur de fruits de la région, surtout d'abricots (41 % de la récolte nationale) et de pêches (16 %). La région est également renommée pour ses vins. Le vignoble s'étend sur 57 700 hectares répartis sur l'ensemble des départements, mais 7 hectares sur 10 sont situés dans le Rhône et la Drôme. Les trois quarts de la production viticole régionale sont commercialisés sous appellation d'origine contrôlée.
136 INSEE - Tableaux de l'économie Rhône-Alpes 2006/2007
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