Amazonie vivante dix ans de découvertes : 1999-2009
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Bienvenue dans la plus grande forêt tropicale de la Planète ! L’Amazonie abrite la plus grande forêt tropicale et le plus grand bassin versant du monde. 30 millions de personnes y vivent ainsi que des milliers d’espèces, telles que le jaguar, le dauphin de rivière, le lamantin, la loutre géante, le capibara, la harpie féroce, l’anaconda ou encore le piranha. Les nombreux habitats uniques de cette région importante sont riches de nombreuses espèces encore inconnues, que les scientifi ques continuent
de découvrir à une cadence surprenante. Entre 1999 et 2009, au moins 1200 nouvelles espèces de plantes et de vertébrés ont été découvertes dans le biome amazonien : 637 plantes, 357 poissons,
216 amphibiens, 55 reptiles, 16 oiseaux et 39 mammifères. à cela s’ajoute la découverte de milliers de nouvelles espèces d’invertébrés. Ces dernières sont tellement nombreuses qu’elles ne fi gurent pas dans ce rapport. Le paradoxe est qu’il n’existe pour le moment aucune liste spécifique concernant l’embranchement le plus important de la planète. Le nombre de nouvelles espèces présentées ici est donc sans aucun doute sous-estimé.

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Publié le 12 septembre 2011
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Langue Français
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© evan tWomey / ranitomeya summersi RAPPORT FR 2011 Conservation Biodiversité AmAzonie vivAnte dix ans de découvertes : 1999-2009 bienvenue dAns lA Plus grAnde forÊt troPicAle de lA PlAnète L’Amazonie abrite la plus grande forêt tropicale et le plus grand bassin versant du monde. 30 millions de personnes y vivent ainsi que des milliers d’espèces, telles que le jaguar, le dauphin de rivière, le lamantin, la loutre géante, le capibara, la harpie féroce, l’anaconda ou encore le piranha. Les nombreux habitats uniques de cette région importante sont riches de nombreuses espèces encore inconnues, que les scientifi ques continuent de découvrir à une cadence surprenante. Entre 1999 et 2009, au moins 1200 nouvelles espèces de plantes et de vertébrés ont été découvertes dans le biome amazonien : 637 plantes, 357 poissons, 216 amphibiens, 55 reptiles, 16 oiseaux et 39 mammifères. à cela s’ajoute la découverte de milliers de nouvelles espèces d’invertébrés. Ces dernières sont tellement nombreuses qu’elles ne fi gurent pas dans ce rapport. Le paradoxe est qu’il n’existe pour le moment aucune liste spécifi que concernant l’embranchement le plus important de la planète. Le nombre de nouvelles espèces présentées ici est donc sans aucun doute sous-estimé. © brent striton / Getty ima Ges / WWF-UK Avant-propos de Ahmed Djoghlaf, Secrétaire Exécutif,AvAnt-Pro Pos de Convention sur la Diversité Biologique L’importance vitale de la forêt Amazonienne est bien Ahmed djoghl Af connue. Forêt tropicale la plus vaste du monde, elle abrite une biodiversité inégalée. Elle est le refuge d’une espèce répertoriée sur dix ainsi que d’une espèce d’oiseaux sur cinq. La forêt Amazonienne recèle la plus grande diversité de plantes sur terre : selon l’endroit où l’on se trouve, on compte entre 150 et 900 arbres par hectare. L’Amazonie abrite également un réseau de communautés amérindiennes variées, et ses ressources naturelles abondantes constituent pour beaucoup un moyen de subsistance, tant au cœur de la région qu’à l’extérieur de celle-ci. Cependant, ce joyau de notre planète n’a pas échappé à l’insatiable appétit du développement non durable. Au moins 17% de la forêt Amazonienne a été détruite, et une plus grande partie encore est sérieusement menacée, puisque la destruction est toujours en cours. Comme l’a dit Dan Nepstad, naturaliste respecté spécialiste de l’Amazonie : « L’Amazonie est le canari du coup de grisou ». La perte de la forêt tropicale a un impact profond et dévastateur sur la planète parce que ce milieu est riche d’une biodiversité très importante. Les 1220 nouvelles espèces évoquées dans ce rapport illustrent non seulement la richesse de la biodiversité de la plus grande forêt tropicale et du plus grand bassin versant du monde, mais aussi tout ce que nous avons toujours à apprendre sur ce biome extraordinaire. De nombreux explorateurs scientifiques se sont aventurés au plus profond des spectaculaires confins inconnus de l’Amazone et ont contribué de façon significative à notre connaissance de l’Amazonie. Cependant, des travaux très basiques sur l’histoire naturelle de l’Amazonie sont toujours en cours car nous manquons d’informations. Nous n’avons fait qu’effleurer la surface de l’Amazonie et les scientifiques sont confrontés à de nombreuses zones d’ombre. Le monde scientifique commence à peine à prendre conscience de ce que les peuples autochtones d’Amazonie savent depuis des siècles : beaucoup de cultures ancestrales peuplant l’Amazonie ont une connaissance approfondie des richesses de la région, et cette connaissance pourrait se révéler essentielle à la réussite des efforts de préservation à venir. Au vu de l’augmentation de la pression humaine sur les ressources de la planète, il est vital de mettre en place un système efficace d’aires protégées afin de préserver les écosystèmes, les habitats et les espèces. Le programme de travail sur les aires protégées de la Convention sur la Diversité Biologique (CBD) (www.cbd.int/protected) propose un plan de mise en place, de gestion et de gouvernance des aires protégées ainsi que des outils nécessaires à la réussite de ce plan. Il trace le chemin de façon détaillée et identifie des buts précis. Il en résultera des aires protégées qui remplissent leur rôle, ô combien important, de préservation in situ de la biodiversité du monde. Ce programme pose un cadre pour la coopération entre les gouvernements, les donateurs, les ONG et les habitants locaux. Sans une telle coopération, les projets ne peuvent pas être viables sur le long terme. Sur ce dernier point, le secrétariat de la CBD souhaiterait féliciter le WWF pour l’aide qu’il a apporté au Réseau d’Aires Protégées d’Amérique Latine (REDPARQUES) en promouvant un dialogue et une vision régionale de l’Amazonie afin de mettre en place le programme de travail sur les aires protégées de la CBD. La nécessité de préserver l’Amazonie ne peut pas être mieux exprimée que par ces mots de Chico Mendes, récolteur de latex et activiste écologiste brésilien : « J’ai d’abord pensé me battre pour sauver les hévéas. Ensuite, j’ai pensé que je me battais pour sauver la forêt tropicale amazonienne. A présent, je comprends que je me bats pour l’humanité. » Aujourd’hui, alors que le monde plie sous la menace du changement climatique, il est d’une importance capitale de garder intactes de grandes étendues de forêt tropicale, non seulement pour les peuples de l’Amazonie, mais aussi pour les individus du monde entier. C’est pour cela qu’à l’occasion de l’Année Internationale de la Biodiversité, un changement de priorité doit se mettre en place dans un monde qui cherche à se développer à tout prix, pour commencer de toute urgence à sauvegarder la fonctionnalité et l’incroyable biodiversité du biome amazonien. Amazonie vivante page 4 Préface de Francisco José Ruiz Marmolejo, Leader, Initiative Amazonie Vivante, WWFPréf Ace de L’Amazonie est le seul endroit sur terre où se trouve la manifestation d’une vie d’une pareille exubérance et f r Ancisco j osé luxuriance. Ici, le plus grand bassin versant de la planète est une immense source de vie pour la forêt tropicale la plus vaste et la plus diverse du monde. Depuis des r uiz mArmolejo millénaires, les peuples indigènes dépendent des services environnementaux et des ressources naturelles de la région, que nous nous efforçons encore à ce jour de mieux cerner, comme le montre ce rapport. La richesse naturelle de l’Amazonie est au delà des mots. Le nombre important de découvertes récentes que nous présentons ici montre que nous avons encore beaucoup à apprendre au sujet de l’étendue de cette diversité. Entre 1999 et 2009, plus de 1200 nouvelles espèces de plantes et de vertébrés on été découvertes en Amazonie. Cela représente une nouvelle découverte tous les trois jours, et ce sans parler des invertébrés. Ce rapport présente les nouvelles espèces de huit pays ainsi que d’un territoire ultra‑marin. Ces fabuleuses découvertes incluent un poisson rouge aveugle surréaliste, une grenouille venimeuse à anneau rose de la taille d’une pièce de monnaie, une nouvelle espèce d’anaconda longue de 4 mètres, une tarentule terricole à crochets bleus et un perroquet chauve. Ces découvertes renforcent notre appréciation de l’immense valeur de l’Amazonie. Malheureusement, la recherche révèle que beaucoup d’espèces amazoniennes sont en grave danger, alors que nous les découvrons à peine. à titre d’exemple, la découverte de l’une des plus petites espèces de porc-épic arboricole au monde a été faite lors d’une opération de sauvetage de faune sur le site d’un barrage hydroélectrique sur l’Amazone. Des hommes peuplent l’Amazonie depuis plus de 11000 ans. Pourtant, c’est seulement au cours des 50 dernières années que l’homme a causé la destruction d’au moins 17% de la forêt tropicale amazonienne. La majorité de la région reste relativement intacte, mais de nombreuses menaces pèsent sur elle. Des modèles inappropriés de développement, une croissance économique régionale rapide, des demandes énergétiques en hausse et une tendance non viable du marché agroalimentaire ont un impact de plus en plus important sur l’Amazonie. De plus, les changements climatiques n’arrangent pas la situation. Depuis plus de 40 ans, le WWF contribue à la protection de l’Amazonie. Nous soutenons la mise en place d’aires protégées emblématiques, telles que le Parc National du Manù, le Parc Amazonien de Guyane, le Parc National de Jaú, la Réserve de Développement Durable de Mamirauá et le Parc National des Montagnes du Tumucumaque. Ces dernières ont été le point de départ de certains des efforts de conservation les plus importants de la région, dont le programme d’Aires Protégées de la Région Amazonienne. Un autre exemple des efforts du WWF pour la conservation de l’Amazonie est son travail avec les communautés locales pour mettre en place une gestion durable des zones de pêche dans les varzeas brésiliennes. Nous avons aidé les communautés autochtones dans leur combat contre la pollution des terres marécageuses du nord du Pérou liée à l’exploitation du pétrole. Nous avons également promu la production certifiée de bois au Pérou, en Bolivie et sur le plateau des Guyanes. Cependant, malgré ces améliorations, la dégradation continue. Pour cette raison, l’angle d’approche du WWF et de nos partenaires en ce qui concerne la conservation évolue constamment afin de s’adapter au nombre grandissant de menaces et de s’assurer de la protection de zones encore plus vastes. Aujourd’hui, nous nous appuyons sur notre expérience de plus de 40 ans dans le domaine de la conservation pour notre initiative Amazonie Vivante. Nous soutenons le développement durable à travers tous les pays de l’Amazonie. Nous mettons en place des alliances parmi les populations locales, les autorités régionales et nationales et le secteur privé. Nous souhaitons également nous assurer que
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