Année économique et sociale 2003 en Martinique
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Agriculture L'agriculture martiniquaise à nouveau sinistrée a filière banane connaît de- de banane. Dans le même temps L'agriculture a une nouvelle fois été Lpuis le début de l'année 1999 l'État a mis en place, pour les une crise due à la chute des prix planteurs antillais, une aide spé-touchée par la sécheresse en 2003 de gros sur le marché européen. cifique au travers d'un prêt à taux et les restructurations survenues Les cours de la banane martini- zéro d'un montant de 6,5 millions quaise se sont encore dégradés en d'euros remboursable à partiront touché l'ensemble des grands 2003 (-6 %). Les producteurs lo- d'avril 2004. secteurs agricoles et caux ont obtenu un complément Malgré la sécheresse et la réduc- d'aide compensatoire de 88 mil- tion du nombre d'exploitations,agro-industriels. La crise qui frappe lions d'euros (90 en 2002). La le volume exporté en 2003 s'est le secteur de la banane a des crise se traduit par une réduction maintenu à un niveau élevé. du nombre d'exploitations (-23 %conséquences sur la pérennité des depuis 2000) ainsi que des em- Moins de canne, moinsexploitations les plus fragiles. À plois dans la filière. Un groupe- de rhum et de sucre ment de producteurs (Cobamar) al'issue de la campagne rhumière, la été mis en liquidation judiciaire La production martiniquaise de forte richesse en sucre n'a pas canne à sucre recule de 24 % en Devant la persistance de cette volume par rapport à 2002. Seloncompensé les pertes de tonnage.

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Langue Français

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Agriculture
L'agriculture martiniquaise
à nouveau sinistrée
a filière banane connaît de- de banane. Dans le même temps
L'agriculture a une nouvelle fois été Lpuis le début de l'année 1999 l'État a mis en place, pour les
une crise due à la chute des prix planteurs antillais, une aide spé-touchée par la sécheresse en 2003
de gros sur le marché européen. cifique au travers d'un prêt à taux
et les restructurations survenues Les cours de la banane martini- zéro d'un montant de 6,5 millions
quaise se sont encore dégradés en d'euros remboursable à partiront touché l'ensemble des grands
2003 (-6 %). Les producteurs lo- d'avril 2004.
secteurs agricoles et caux ont obtenu un complément Malgré la sécheresse et la réduc-
d'aide compensatoire de 88 mil- tion du nombre d'exploitations,agro-industriels. La crise qui frappe
lions d'euros (90 en 2002). La le volume exporté en 2003 s'est
le secteur de la banane a des crise se traduit par une réduction maintenu à un niveau élevé.
du nombre d'exploitations (-23 %conséquences sur la pérennité des
depuis 2000) ainsi que des em- Moins de canne, moinsexploitations les plus fragiles. À plois dans la filière. Un groupe- de rhum et de sucre
ment de producteurs (Cobamar) al'issue de la campagne rhumière, la
été mis en liquidation judiciaire La production martiniquaise de
forte richesse en sucre n'a pas canne à sucre recule de 24 % en
Devant la persistance de cette volume par rapport à 2002. Seloncompensé les pertes de tonnage.
conjoncture contraignante, les le Centre Technique de la Canne
Les producteurs de viande bovine principales organisations de pro- et du Sucre, le rendement moyen
ducteurs se sont constituées, fin serait passé de 74 t/ha en 2002 àentendent gagner des parts de
2003, en Union des Groupe- 59 t/ha en 2003. Les replantations
ments avec l'objectif de regrou- ont été plus particulièrement tou-marché sur les importations alors
per leur force de vente et de ré- chées par la sécheresse puisqu'el-
que les importations de viande
duire le coût des intrants et du les ont pu ne pas être récoltées
fret. Cette stratégie n'a pas encore compte tenu de leur mauvaiseporcine fraîche chutent. La baisse
trouvé son aboutissement et les croissance.
de la production locale de viande réticences sont nombreuses. La
Région Martinique a octroyé, fin Par contre par une richesse ende poulet n'empêche pas
2003, une subvention directe de saccharose très élevée, le coeffi-
les producteurs de gagner des parts 3 millions d'euros aux planteurs cient de paiement (CP) a atteint le
Prix et exportations en baissede marché sur le segment
" poulet frais ". Exportation de bananes de Martinique
En tonne, euros et %
Évolution
2002 2003
2003/2002
Total exportation 288 223 264 959 -8
230 520 213 022 -7dont catégorie extra
Prix moyen wagon départ au kg 0,50 0,47 -6
Source : drection générale de la concurrence, de la consommation et des la répression des fraudes /
CIRAD-Flho
17
N° 61 - Martinique - Septembre 2004Agriculture
cessus de réduction voire d'aban-Les chiffres de la canne
don de la culture. Les perspecti-
Production de canne, de rhum et de sucre à la Martinique ves devraient à terme s'améliorer
avec la réorganisation de la filièreEn tonne, euros, hectolitre d’alcool pur et %
Évolution soutenue par l'Europe et par l'État.
2002 2003
2003/2002 La sécheresse 2003 a été forte-
Canne
ment préjudiciable aux exploi-
Cannes manipulées usine 86 268 76 422 -11
tants légumiers et maraîchers qui distilleries 152 219 104 376 -31
ont subi de lourdes pertes. L'État a
Prix payé aux planteurs - Usine 59,6 70,7 +19
mis en place une procédure d'in-
Prix payé aux - Distillerie 68,7 69,5 +1
demnisation qui couvre les coûtsRhum
de revient à hauteur de 20 %. LesProduction 91 629 80 731 -12
agriculteurs ont également dûExportation 48 998 44 678 -9
faire face en 2003 à des viroses etCommercialisation locale 16 247 15 588 -4
bactéries qui ont attaqué plus par-Sucre
Production ticulièrement les tomates (raslto-5 340 5 181 -3
Commercialisation locale 4 068 4 015 -1 nia solanacearum). Les produc-
tions vivrières (ignames, patatesSource : comité martiniquais de Défense et d’Organisation du Marché du Rhum (CORERUM), direction régionale des Douanes,
direction de l’Agriculture et de la Forêt douces,…) sont perturbées depuis
2003 par les conséquences deLe melon progresse
l'utilisation de produits phytosa-
nitaires riche en organochlorésProduction d'ananas et de melons à la Martinique
(chloredécone, HCH Beta). Le
En tonne et %
préfet a soumis, dans un arrêtéÉvolution
2002 2003
2003/2002 pris en mars 2003, les produc-
Ananas teurs de tubercules à des analyses
Production totale 17 988 16 769 -7 de sols et de cultures.
dont livrées à la SOCOMOR 12 448 9 329 -25
Melons
Contrairement aux autres légu-
Production totale 2 557 3 229 +26
mes, la culture des melons et des
dont exportations 1 226 1 654 +35
pastèques profite de la sécheresse
Source : SOCOMOR-direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes qui a permis de meilleurs rende-
ments. La production du melon
taux de 9,47, considéré comme quement à la baisse, celle de dont les surfaces ont été étendues,
exceptionnel. Néanmoins la forte rhum (agricole et industriel) a s'oriente à la hausse (+26 %).
richesse en sucre n'a pas compen- chuté de 12 % et celle de sucre de
sé (contrairement à 2001) les per- Près de la moitié3%.
tes de tonnages. Ces dernières ont de la viande bovine
cependant moins affecté les livrai- est produite localementDiversification
sons à l'usine (-11 %) qu'aux dis-
végétale
tilleries (-31 %). En 2003, la production de l'abat-
Au total, le chiffre d'affaires des toir départemental s'inscrit en
planteurs, y compris l'ensemble Compte tenu des difficultés hausse (+5 %). Les éleveurs marti-
(1)
des aides directes a reculé de éprouvées par les producteurs niquais ont alimenté comme en
18 % entre 2002 et 2003, passant d'ananas, qui découlent en 2002, le marché à hauteur de
de 14,9 millions à 12,2 millions grande partie des problèmes éco- 46 % des volumes de viande
d'euros. nomiques et financiers de l'outil fraîche consommés. La part de la
La production des industries de de transformation (Socomor), cer- production locale est cependant
transformation s'est infléchie logi- tains planteurs ont entamé un pro- plus élevée, les abattages non
(1) Balance, complément social de prix, transport, voir " Les planteurs de canne pénalisés par la sécheresse ", Antiane Éco n°59, Insee, avril 2004.
18
N° 61 - Martinique - Septembre 2004Agriculture
contrôlés (bien qu'en constante Progression des abattages
régression) étant estimés à près du
Production et importation de viande bovine à la Martiniquequart de la production visible. Les
perspectives restent bonnes pour En tonne, en millier d’euros et %
Évolutionles professionnels qui entendent 2002 2003
2003/2002
gagner des parts de marché sur les
Abattages contrôlés (tonne) 1 144 1 198 +5
importations. Ils ont négocié avec
Importations viandes fraîches
la grande distribution un cahier
en tonne 1 311 1 390 +6
des charges visant à promouvoir en millier d'euros 7 486 8 280
la qualité de leur produits et d'ac- Importations totales
céder ainsi plus facilement aux en tonne 4 243 4 376 +3
débouchés offerts. en millier d'euros 17 240 17 846
L'organisation de la production
Source : SEMAM-CODEM-COOPMAR-direction des Douanes
laitière connaît de grandes diffi-
cultés. Le rendement moyen par
Cochons, coqs et cabritsvache est de l'ordre de 15 li-
tres/jour alors qu'il atteint le triple
Production et importation de viande porcine, de poulet et ovine et caprine
en métropole. Le cheptel de va-
En tonne, millier d’euros et %ches laitières s'est encore réduit
Évolution
2002 2003en 2003 entraînant celui de la 2003/2002
production laitière (-3 %). Porcins
Abattages contrôlés (tonne) 1 030 1 223 +19
Les producteurs de porcs détien- Importations viandes fraîches
nent, en 2003, 95 % du marché en tonne 144,5 75,9 -47
en millier d'eurosde la viande fraîche porcine. Les 470 280 -40
Importations totalesmarges de progrès en deviennent
en tonne 3 494 3 712 +6plus difficiles. Les producteurs de
en millier d'euros 8 397 7 937 -5porcs ont d'ailleurs ressenti en
Pou

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