Atlas de l Est et Atlas du Nord de la France - article ; n°400 ; vol.73, pg 641-659
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Description

Annales de Géographie - Année 1964 - Volume 73 - Numéro 400 - Pages 641-659
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

André Cholley
Atlas de l'Est et Atlas du Nord de la France
In: Annales de Géographie. 1964, t. 73, n°400. pp. 641-659.
Citer ce document / Cite this document :
Cholley André. Atlas de l'Est et Atlas du Nord de la France. In: Annales de Géographie. 1964, t. 73, n°400. pp. 641-659.
doi : 10.3406/geo.1964.16734
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1964_num_73_400_16734DE ANNALES
GÉOGRAPHIE
№ zfoo- - LXXIIP année — Novembre-Décembre 1904
A PROPOS DE LA CARTOGRAPHIE RÉGIONALE
Atlas de l'Est et Atlas du Nord
de la France1
par André Cholley
INTRODUCTION
La publication de ces deux atlas doit être saluée avec une particulière
satisfaction et il convient d'attirer l'attention sur ces heureuses ^initiatives
en raison de la contribution importante qu'elles apportent à la btion du
problème de l'expression cartographique en matière de géograp gionale,
содсер- dont on ne saurait minimiser l'intérêt puisqu'il
tion même de cette branche de la géographie.
Berger- Nos compliments doivent d'abord être adressés'
stra de Levrault, en collaboration pour Y Atlas de V
lourde Strasbourg^ qui n'ont pas hésité à entrepre
et déli longue
date e ions de
eption- caract
mise à nelle ;
jour с
Au
Instit 642 ANNALES DE GÉOGRAPHIE
Strasbourg, sous l'impulsion avertie et efficace de Etienne Juillard.
L'exemple a été aussitôt suivi par l'Institut de Géographie de Lille, sous la
direction de Mme Beaujeu-Garnier, si bien que Г Atlas du Nord a paru
avant que la dernière tranche de celui de l'Est ait vu le jour. Et nous savons
que d'autres Atlas régionaux sont en préparation ce qui donne à penser que
nous цоиз trouvons en présence d'un véritable mouvement, d'une sorte de
rénovation dans les moyens d'expression de la géographie régionale. C'est
pourquoi il nous a paru indispensable d'y insister assez longuement.
L'idée de ces Atlas régionaux a évidemment germé dans l'enthousiasme
suscité chez les géographes français par la question de l'aménagement du
territoire et sa réalisation n'a été possible que grâce aux contacts établis
entre géographes d'une part, techniciens et personnalités locales engagés
dans l'action, d'autre part. Une telle collaboration, longtemps désirée, devait
être particulièrement heureuse, car si les techniciens font connaître avec une
grande précision les structures et les mécanismes des éléments constitutifs
de la vie régionale, les géographes sont plutôt orientés vers les rapports, les
interdépendances qui fondent la région comme individualité. Deux attitudes
évidemment complémentaires. Et il n'est pas exagéré d'ajouter que l'action
que les géographes exerceront dans cette collaboration sera d'autant plus
sollicitée et efficace qu'ils auront réussi à exprimer cette synthèse régionale
sous une forme beaucoup plus sensible que le texte, en tout cas plus rigou
reuse et plus démonstrative, je veux dire sous la forme cartographique. A
condition que cette forme d'expression cartographique ne soit pas conçue,
ainsi qu'on Га fait trop souvent, comme la simple illustration d'un texte,
mais bien comme l'expression d'une construction édifiée avec les matériaux
provenant d'une analyse conduite selon les règles de la technique, mais en
outre élaborés et convenablement choisis en vue de la synthèse qui doit
rester le but fondamental.
Les questions soulevées par cette initiative des géographes sont donc très
im:|Élfrtantes. C'est la première fois — à notre connaissance du moins — que
la régionale française se trouve en présence d'un essai aussi
^conduit à réviser quelques attitudes traditionnelles et pose
leur le problème de la représentation cartographique
il faut inscrire
possible sans
oyennes ou
progrès chez
documenta-
été conçues, DEUX ATLAS 643
à notre avis du moins, comme une sorte de traduction en éléments de surface
des données de la statistique, réparties en tranches d'après les techniques
(démographie, données agricoles et industrielles, etc.). Ce sont des cartes
analytiques élémentaires en quelque sorte. Que ce soit là la première étape
de l'analyse — étape indispensable pour prendre contact avec le sujet —
cela n'est pas douteux. Mais on doit se rendre compte qu'une carte de ce
genre ne se distingue d'une simple nomenclature que par 4a localisation, dans
un certain secteur de l'espace, de phénomènes livrés par les techniques et
la statistique. Nous n'obtenons en somme qu'une représentation des éléments
simples en lesquels se décompose la structure régionale. Or la région ne saurait
se réduire à la somme d'un certain nombre de phénomènes juxtaposés ou
imbriqués ; elle résulte essentiellement des combinaisons, des interactions qui
se réalisent entre eux sur une surface déterminée, car elles créent des relations,
des flux d'échanges, des centralités qui expriment l'armature de la région et
permettent d'apprécier son dynamisme.
Certes on répondra que l'on a de tout cela une conscience très nette. Et
c'est dans le texte que tous ces rapports sont généralement ^explicités et que
se trouve proposé le jeu de ces différents phénomènes, c'est-à-dire la synthèse
régionale. On doit cependant remarquer qu'il y a parfois un décalage sensible
entre ce que nous donne cette analyse fragmentaire considérant les faits dans
leur valeur technique et statistique et les rapports complexes qui les
entraînent dans la vie régionale. Certes la connaissance acquise de la région
par le contact direct nous permet de remédier en partie à cette discordance,
mais combien de fois risquons-nous des appréciations incomplètes voire
entachées de beaucoup de subjectivité.
Les faits que nous révèle la technique sont en quelque sorte des faits
bruts et somme toute un peu abstraits. Mais dès qu'ils sont considérés dans
un milieu régional et qu'ils subissent l'effet des combinaisons de facteurs et
des interactions régionales, ils se modifient dans leur structure et dans leur
valeur, ils revêtent des attributs complémentaires, ils deviennent plus comp
lexes. Ce sont alors des faits géographiques et c'est sur ces faits complexes
que doit porter notre analyse. Celle-ci doit donc être plus élaborée. C'est en
cherchant à exprimer par des indices ou des critères les attributs acquis par
les éléments constitutifs de la région que nous pourrons le mieux aborder
la question des relations régionales, donc la synthèse régionale. Deux exemples
rendront plus concrète notre pensée :
Représenter le village (en pays d'habitat aggloméré) par un point ou par
un cercle proportionnel à sa population est une schématisation exagérée,
presque une abstraction qui ne révèle qu'une partie des traits caractérisant
sa position régionale. C'est pourquoi nous devons essayer d'exprimer aussi sa
forme (agglomérée ou dispersée) qui, dans une certaine mesure est liée à la
structure agraire ; mais il importe au moins autant d'exprimer ses fonctions
qui dévoilent sa structure sociale car elle nous met en présence des relations *44 ANNALES DE GOGÉRAPHIE
avec les activités régionales : villages purement agricoles, villages mixtes
(quand une usine s'y est installée), villages dortoirs aux environs d'une ville
importante, etc. Les critères représentés par un signe donneront donc de
notre village une idée plus totale facilitant par la comparaison avec les autres
villages une vue synthétique de l'habitat rural de la région. Et cette synthèse
se dégagera d'autant plus aisément que l'analyse aura été plus élaborée,
atteignant des combinaisons plutôt que des facteurs isolés.
Il en est de même quand on se propose de représenter l'activité indust
rielle. On se contente le plus souvent de localiser chaque établissement en
le représentant par une figure géométrique correspondant à la nature de la
fabrication et dont la « grosseur » varie avec l'importance de la production
ou le nombre des sala

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