CARNET DU NUNAVIK
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Description

CARNET DU NUNAVIK
Longitude ouest 71° 29' 00" Latitude nord 58° 26' 00"
D'une superficie d'environ 500 000 km², le Nunavik est situé dans le Nord-du-Québec et désigne une région socioculturelle peuplée majoritairement d'Inuits (près de 11 000), répartis dans quatorze villages distribués le long du littoral regroupées en trois bandes distinctes : Tarramiut "people of the shady side" NO de la baie d’Ungava, Siquinirmiut "people of the sunny side SE de la baie d’Ungava et Itivimiut "people of the other side" côte est de la baie d’Hudson. Le Nunavik, une région subarctique au nord du 55e parallèle presque aussi grande que la France, s'inscrit dans le Bouclier canadien dénudé (toundra) ou partiellement arbustif (taïga) et est traversé, dans la péninsule d'Ungava, par la limite septentrionale des arbres et par celle du pergélisol continu. Il est abondamment arrosé par d'innombrables lacs et par des rivières qui se jettent soit dans la baie d'Ungava, soit dans la baie d'Hudson. Le Nunavik possède 20 des 43 régions naturelles reconnues par la province de Québec, chacune étant dotées d’une géologie, d’une topographie, d’un climat, d’une faune et d’une flore qui leur sont uniques. Le nouveau nom Nunavik, formé des mots nuna et vik, il signifie littéralement le territoire où vivre. La création du Nunavik a une portée psychologique importante puisque, du jour au lendemain, les Nunavimmiuts échangèrent un statut de minoritaires au sein du Québec et du Canada pour celui de peuple majoritaire au sein du Nunavik. C'est au Québec que l'on compte la plus importante communauté inuite: quelque 10 000 Inuits (et un millier de non-autochtones) vivent dans une quinzaine de villages nordiques, éparpillés sur les côtes de la baie d'Ungava et de la baie Hudson. Afin de faciliter la consultation, deux abécédaires ont été créés. Le premier concerne uniquement les noms de lieux parfois regroupés sous un unique vocable; exemple sous la rubrique VILLAGES NORDIQUES apparaissent par ordre alphabétique les villages du Nunavik, idem pour LACS et RIVIÈRES NORDIQUES. Le deuxième concerne les noms propres de personnages (HUDSON Henry etc) et les noms communs usuels; exemple GÉOLOGIE, VÉGÉTATION

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Publié le 22 février 2013
Nombre de lectures 156
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

AKPATOK (île)
CARNET du NUNAVIK Cette île telle une forteresse qui se dresse dans les eaux de la baie d’Ungava, au
nord-est du village de Kangirsuk est depuis longtemps reconnue comme un site
CLAUDE PAQUET exceptionnel d’observation du morse et l’ours polaire. De plus, les vertigineuses
falaises de roc abritent un site de nidification prolifique des guillemots de
Afin de faciliter la consultation, deux abécédaires ont été créés. Le premier Brünnich. (www.toponymie.gouv.qc.ca)
concerne uniquement les noms de lieux parfois regroupés sous un unique vocable;
exemple sous la rubrique VILLAGES NORDIQUES apparaissent par ordre BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB
alphabétique les villages du Nunavik, idem pour LACS et RIVIÈRES
NORDIQUES. Le deuxième concerne les noms propres de personnages BAIE-AUX-FEUILLES (parc national)
(HUDSON Henry etc) et les noms communs usuels; exemple GÉOLOGIE, Le parc national de la Baie-aux-Feuilles est le 5e projet de parc à être entrepris au
VÉGÉTATION Nunavik. Il est situé dans le sud-ouest de la baie d’Ungava à proximité des
villages d’Aupaluk et de Tasiujaq, et à environ une quarantaine de kilomètres au
ABÉCÉDAIRE DE LIEUX nord-ouest de Kuujjuaq. L’aire d’étude couvre une superficie approximative de
9115 km², incluant la portion aval de la rivière aux Feuilles, la majorité des terres
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA autour de la baie aux Feuilles, la côte entre la baie et la rivière Koksoak ainsi
qu’une partie de la fosse du Labrador. L’aire d’étude est le secteur où des travaux
ALLUVIAQ (FJORD) d’acquisition de connaissances sont entrepris en vue de caractériser l’occupation
Longitude ouest 65° 09’ 58” Latitude nord 59° 26’ 45” du territoire, les milieux physiques, biologiques et socio-économiques afin de
Ce fjord sinueux du Nord-du- Québec, long de 25 km et large de près de 2 km, déterminer les secteurs potentiellement intéressants pour le futur parc. Le projet
met en contact les eaux de la rivière Alluviaq qui s’y jette et celles de la baie de parc national de la Baie-aux-Feuilles vise à protéger un échantillon
d’Ungava, où se trouve son entrée, à quelque 100 km au nord-nord-est de représentatif de la région naturelle de la côte de la baie d’Ungava. Cette région
l’embouchure de la rivière George. Alluviaq est un mot inuit, la version moderne naturelle est caractérisée par une côte au profil irrégulier découpée de bras de mer,
de la forme Abloviak ou Abloviac. Il ne signifie pas dans le sens de un pas de de baies, d’îles, de quelques fjords et d’estuaires de grands cours d’eau comme les
marche. Les premiers Européens à visiter l’endroit et à le décrire sont sans doute rivières aux Feuilles et Koksoak. La côte, zone de rencontre entre le milieu marin
les missionnaires moraves Benjamin Kohlmeister et George Kmoch. Ils y passent et terrestre, comporte une riche biodiversité et de nombreux vestiges d’occupation
le 6 août 1811 et l’identifient sous la forme Abloriak Bay sur la carte humaine. On y retrouve entre autres le bœuf musqué qui y vit en petits groupes.
accompagnant leur rapport d’expédition. On retrouve la graphie Abloviak, sans le Les nombreuses falaises et terrain ouvert en font un endroit de prédilection pour
générique Fjord, sur une carte du territoire d’Ungava de 1911 contenue dans le les oiseaux de proie. Le projet de parc vise aussi à préserver l’endroit présentant
neuvième rapport de la Commission de géographie du Canada, de même que sur possiblement les plus hautes marées du monde, d’une hauteur pouvant atteindre
le feuillet nord de la carte de la province de Québec publiée en 1914 par le 20 m. Les futurs visiteurs pourront observer l’ampleur du phénomène et les
ministère des Terres et Forêts. La version de 1935 de cette carte indique Abloviac. changements dramatiques du paysage qui s’opèrent au rythme de celles-ci.
Dans tous ces cas, le nom semble désigner un élément topographique de la côte, (www.toponymie.gouv.qc.ca)
près de la pointe Le Droit d’aujourd’hui. Sur la carte topographique 14 NW de
1948, le toponyme apparaît avec un générique et il s’applique bien au fjord : BAIE D’HUDSON
Abloviak Fjord. C’est en 1956 que la Commission de géographie du Québec a Longitude ouest 78° 40’ 00” Latitude nord 58° 25’ 00”
accepté le nom Fjord Abloviac, qu’elle modifia plus tard en Fjord Alluviaq, Vaste mer intérieure, la baie d’Hudson s’étale sur environ 1 000 000 de km². La
graphie plus conforme à l’orthographe normalisée en inuktitut. C’est ce nom qui juridiction québécoise s’exerce sur plus de 1 200 km de rivage oriental. Plusieurs
a paru au Répertoire géographique du Québec de 1969. Il est demeuré inchangé grands cours d’eau de l’hinterland viennent s’y jeter, dont la Grande rivière de la
depuis. Le fjord a été également connu sous les noms Ablorialik et Adloylik. De Baleine et les rivières Nastapoka, Kogaluc et de Puvirnituk. La végétation côtière
leur côté, les Inuits utilisent à l’heure actuelle deux noms : Alluviaq pour la rivière passe graduellement de la taïga à la toundra arctique. Du sud au nord, des villages
et Allurilik pour le fjord. (www.toponymie.gouv.qc.ca) cris et inuits sont disséminés sur la côte : Whapmagoostui, Kuujjuarapik,
Umiujaq, Inukjuak, Povungnituk, Akulivik et Ivujivik, ce dernier étant le plus
septentrional du Québec. Bien que le climat extrêmement rude limite lanavigation à quelques mois de l’année, la présence des glaces n’a pas découragé nom paraît un peu plus au sud, à l’entrée même de la mer intérieure. L’explorateur
les marins du XVIIe siècle à s’aventurer dans la baie d’Hudson. Après avoir mené Jens Munk, dans le récit de son voyage de 1619-1620, publié en 1624, utilise dans
des expéditions pour la Compagnie des Indes orientales, laquelle cherchait à son texte les appellations Hudson’s Sea et Mare Novum, cette dernière signifiant
installer des colonies hollandaises à New York et au Delaware, le navigateur nouvelle mer, alors que sur la carte d’accompagnement paraît le nom de Cristian’s
anglais Henry Hudson (vers 1550-1611) se voit confier en 1610 – par son pays, Sea. En 1625, une carte de Henry Briggs est publiée dans un ouvrage de Samuel
cette fois – l’exploration d’un passage au nord-ouest de l’Atlantique. Après la Purchas, sur laquelle est inscrite la désignation de « Hudsons bay », le s final
traversée du détroit, auquel on a donné son nom, le capitaine du Discovery est indiquant l’attribution. Sur une carte de 1634, Jean Guérard emploie la
convaincu d’avoir trouvé le passage et met le cap au sud, où il atteint ce qu’il dénomination Baie de Hudson. Le navigateur Luke Fox consigne, sur une carte
appelle un « labyrinthe sans fin ». Cherchant vainement une sortie, il se voit de 1635, le toponyme « hudsons Bays », qui identifie les deux baies (James et
contraint d’hiverner dans cet environnement hostile. Le manque de nourriture et Hudson), considérées comme des entités distinctes, alors qu’en réalité la première
le scorbut affectent durement l’équipage. Sur le chemin du retour, en 1611, à la fait partie de la seconde. La carte de Melchior Tavernier, dressée en 1643, montre
suite d’une mutinerie, il est jeté avec son fils John et cinq marins dans une le nom Mer de Hudson. La carte que Champlain a produite en 1616 a été rééditée
chaloupe. Abandonné, Hudson et ses compagnons d’infortune disparaissent sans en 1653, avec corrections et ajouts, par Pierre du Val, géographe du roi, lequel
laisser de traces; ils auraient péri en mer, sans provisions, dans la baie James. écrit Mer de Hudson ou Christiane. Sanson d’Abbeville, sur sa célèbre carte de
D’autres navigateurs (Button, Fox et James) viendront dans les années suivantes. 1656, indique Mer Christiane dans la partie nord de cette importante entité et
Un demi-siècle plus tard, la région attire à nouveau plusieurs Européens. Vers Golfe de Hudson ou Hudson Bay dans sa partie centrale. Dans les Relations des
1665, les explorateurs Radisson et Des Groseilliers projettent d’ouvrir des postes Jésuites, en 1660, l’on désigne la baie d’Hudson sous trois noms différents : Mer
de traite sur le littoral de la baie d’Hudson. Ne recevant aucun appui de la France, du Nord, Grande baye du Nord et baye de Hudson. Nicolas de Fer consigne, sur

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