Changement social et structures spatiales dans l agglomération et les quartiers de Grenoble (1968-1975).  - article ; n°4 ; vol.67, pg 391-406
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Changement social et structures spatiales dans l'agglomération et les quartiers de Grenoble (1968-1975). - article ; n°4 ; vol.67, pg 391-406

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Revue de géographie alpine - Année 1979 - Volume 67 - Numéro 4 - Pages 391-406
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Publié le 01 janvier 1979
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Langue Français
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Henri Guibourdenche
Jacques Joly
Changement social et structures spatiales dans l'agglomération
et les quartiers de Grenoble (1968-1975).
In: Revue de géographie alpine. 1979, Tome 67 N°4. pp. 391-406.
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Guibourdenche Henri, Joly Jacques. Changement social et structures spatiales dans l'agglomération et les quartiers de
Grenoble (1968-1975). In: Revue de géographie alpine. 1979, Tome 67 N°4. pp. 391-406.
doi : 10.3406/rga.1979.2182
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1979_num_67_4_2182GUIBOURDENCHE et Jacques JOLY* Henri
Changement social et structures spatiales
dans l'agglomération
et les quartiers de Grenoble (1968-1975)
Essai de typologie des communes et des quartiers.
Deux principes de base peuvent ordonner une typologie des com
munes : la dominante ouvrière qui, jusqu'à 1968, a singularisé l'aggl
omération et bon nombre de ses constituants et, d'autre part et depuis,
un certain changement social. Les deux principes sont d'autant plus
aisément combinables en vue d'une typologie que la différenciation
sociale — dans la mesure où elle se manifeste — n'affecte que des
communes à dominante ouvrière encore très marquée en 1968 et, pour
beaucoup, non encore révolue. Les communes à structure sociale de
« haut de tableau » renforcent leur spécification ; la ville centre, du fait
de l'émigration de nombre de cadres supérieurs, de leur remplacement
par des cadres moyens et des employés, du fait de la politique de
rassemblement des catégories sociales entreprise à la Villeneuve, tend
aussi à la différenciation, mais l'évolution s'y nuance selon les quartiers.
Suivant les critères démographiques qui ont servi de référence à cette
étude et qui ont été ordonnés selon la méthode de diagonalisation de
BERTIN1, on examinera successivement les cas des communes non
ouvrières et des communes à dominante ouvrière de l'agglomération.
A. Les communes de l'agglomération.
1. Les non ouvrières.
La matrice diagonalisée fait apparaître trois cas : les communes du
centre : Grenoble et La Tronche ; les communes résidentielles : Meylan
et Biviers ; un cas de transition : Saint-Egrève.
* Voir R.G.A. - 1979 - Fasc. 3, p. 257-279, pour la première partie de cet article.
1 BERTIN (J.). Traité de sémiologie graphique. Paris - La Haye, Gauthier Villars -
Mouton, 1967. HENRI GUIBOURDENCHE ET JACQUES JOLY 392
Grenoble et La Tronche ne sont ici réunies que par le biais de la
réduction de la diversité Grenobloise, étudiée plus loin, à une expression
moyenne. Elles font ainsi figure de population vieillissant (fig. 2 et 3)1 à
croissance nulle ou en déclin, leur territoire n'étant désormais susceptible
d'accueillir des nouveaux venus que par densification ou restructuration
du patrimoine immobilier. A Grenoble, la dernière tranche de la Vill
eneuve s'achevant, restent l'emplacement de l'ancienne caserne Hoche et
les opérations sur les vieux quartiers. De nombreuses familles aisées
partent pour les communes résidentielles périphériques laissant la place
à des étrangers et à des jeunes gens qui cessent de cohabiter avec leur
famille. Il en résulte une augmentation de la proportion d'étrangers en
dépit du déclin ouvrier alors qu'ailleurs ces deux variables évoluent dans
le même sens ; d'autre part, un plus grand nombre de ménages mais un
moindre taux d'occupation des logements : 2,5 personnes par logement
en moyenne à Grenoble en 1975 au lieu de 2,8 en 1968. Au contenu
socio-professionnel diversifié de Grenoble s'oppose celui de La Tronche
de plus en plus riche en cadres supérieurs et en personnels de service
appelés par le centre hospitalier régional.
Meylan et Biviers, communes « résidentielles » de la rive droite du
Grésivaudan se caractérisent par leur forte population de cadres et les
croissances contemporaines les plus élevées. Meylan, plus proche de
Grenoble, a été plus tôt atteinte par le déversement grenoblois. Sa
croissance 1962-68 avait été encore plus forte que celle de 1968-75. La
construction a gagné la plaine et s'est modifiée de sorte que les riches
villas du Haut-Meylan dominent aujourd'hui un tissu d'immeubles
collectifs et individuels, d'activités commerciales et industrielles variées.
Le contenu social laisse une large place aux couches aisées et reste très
jeune, malgré un vieillissement du Haut-Meylan, par suite de la fonction
d'accueil exercée par les constructions du Bas-Meylan sur les nouveaux
immigrants de l'agglomération grenobloise. Ce mouvement est accéléré
par le fait qu'un certain nombre de nouveaux venus ne restent en im
meuble que le temps de faire construire une villa dans les communes
voisines, comme à Biviers. Biviers est le cas typique du bourg rési
dentiel dont les lotissements ont complètement submergé l'ancien centre
villageois, il est vrai peu consistant et peu groupé, et les agriculteurs qui
n'en fournissent pas moins le maire. A dix minutes du centre de Grenoble
par la voie express, émergeant souvent des brumes de fond de vallée,
face à Belledonne, Biviers est l'un des points de ralliement des cadres
grenoblois qui y représentent, en 19782, 58 % de la population active,
34 % pour les seuls cadres supérieurs et professions libérales. Et le
1 La numérotation renvoie aux figures de la première partie, Fasc. 3.
2 D'après une étude particulière du fichier communal. LES QUARTIERS DE GRENOBLE 393
mouvement s'intensifie: 80 % des 110 ménages installés depuis le
recensement de 1975 jusqu'à la fin de 1978 sont des cadres, 46 % cadres
supérieurs et professions libérales ; les trois-quarts ont fait étape dans
une autre commune de l'agglomération, notamment dans les grandes
communes du fond de cuvette, un quart seulement vient directement de
l'extérieur ; il s'agit, dans ce dernier cas, à peu près exclusivement de
cadres dont 60 % de supérieurs. La croissance démographique, grâce
à ce mouvement migratoire, atteint les sommets ; le mouvement naturel
encore médiocre s'améliore. La population qui était relativement vieille
en 19681 est en voie de rajeunissement, mais ce rajeunissement est ci
rconstanciel ; il est consécutif à l'implantation de familles déjà constituées
avec des parents ayant souvent dépassé la quarantaine (fig. 3) ; il dépend
aussi de la surface constructible de la commune. Le plein territorial fait,
un tel espace est appelé à vieillir et à s'embourgeoiser d'autant plus que
la convivialité n'y est pas facilitée par le type d'habitat.
Saint-Eçrève, dans la cluse Grenoble- Voreppe, est un cas de tran
sition. Les cadres, en proportion bien supérieure à la moyenne : 37,1 %
au lieu de 28,6 % en 1975, les progrès de la catégorie cadres supérieurs -
professions libérales qui passe de 7,7 % en 1968 à 12,9 % en 1975 la
font apparenter aux communes précédentes. Mais elle n'en conserve pas
moins une population ouvrière assez abondante et du même ordre de
grandeur que celle de certaines communes à dominante ouvrière naguère,
en voie de diversification aujourd'hui : Seyssinet-Pariset, Sassenage,
Eybens. Sa population n'a pas connu, en 1968-75, une croissance aussi
forte qu'en 1962-68 et elle a accusé un léger vieillissement, l'indice de
vieillesse est passé de 0,13 à 0,22.
2. Les communes à dominante ouvrière.
Trois familles de communes se distinguent avec netteté : celles de
vieille industrialisation de la rive gauche du Grésivaudan, les grandes
communes de la proche banlieue et les communes en voie de diversi
fication.
Les communes de vieille industrialisation, Villard-Bonnot et Domène,
montrent le cas bien connu de communes spécifiquement ouvrières de la
phase électrométallurgique, électrochimique et papetière de l'industriali
sation qui souffrent aujourd'hui du legs socio-immobilier de cette époque,
du redéploiement des firmes industrielles et de leur mauvaise exposition
climatique. Les conséquences en sont plus pernicieuses pour Villard-
1 L'indice de vieillesse passe de 0,35 en 1968 à 0,24 en 1975 alors que pour l'ag
mération il évolue de 0,26 à 0,28, HENRI GUIBOURDENCHE ET JACQUES JOLY 394
Bonnot que pour Domène plus proche de Grenoble. Leur croissance était
devenue quas

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