Chronique hydrologique de la région Rhône-Alpes : année 1985 / Hydrological reports for the Rhône-Alpes region : 1985. - article ; n°4 ; vol.63, pg 246-261
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Description

Revue de géographie de Lyon - Année 1988 - Volume 63 - Numéro 4 - Pages 246-261
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Huguette Vivian
F. Nouvelot
Chronique hydrologique de la région Rhône-Alpes : année 1985
/ Hydrological reports for the Rhône-Alpes region : 1985.
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 63 n°4, 1988. pp. 246-261.
Citer ce document / Cite this document :
Vivian Huguette, Nouvelot F. Chronique hydrologique de la région Rhône-Alpes : année 1985 / Hydrological reports for the
Rhône-Alpes region : 1985. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 63 n°4, 1988. pp. 246-261.
doi : 10.3406/geoca.1988.3379
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1988_num_63_4_3379HYDROLOGIQUE DE LA REGION RHONE-ALPES ANNEE 1985 CHRONIQUE
Par H. VIVIAN
La caractéristique essentielle de l'année hydrologique 1985 Le régime général des cours d'eau n 'est pas perturbé par cette
dans la région Rhône-Alpes est qu'elle connut, à l'automne, alternance ; il est exagéré dans le sens d'un creusement des
des déficits creux et persistants qui sont comparables aux plus étiages de saison chaude et de fin d'année hydrologique pour
fameux étiages automnaux antérieurs tels ceux de 1957, 1962 les régimes alluviaux à tendance océanique, d'une hausse de
et 1978. l'abondance estivale et d'un retard de la décrue automnale
à l'intérieur des Alpes. Notons tout de même parfois un déca
Cet étiage qui sévit sur toute la région hors de la zone alpine lage du maximum hydrologique des mois hivernaux sur le
rendit de ce fait les débits annuels déficitaires eux aussi ou printemps pour les régimes pluviaux (Saône - Bas Rhône -
moyens malgré une abondance modeste au printemps. Loire) qui se calquent sur les variations pluviométriques. Ils
ont encaissé presque aussi nettement l'abondance des préci
pitations d'avril-mai que la carence de fin d'été et d'automne.
I. 1985 : UNE ANNEE MOYENNEMENT Celle-ci toutefois fut plus durement marquée en bien des bas
DEFICITAIRE sins ainsi que nous le verrons et constitue "l'originalité" de
l'année 1985.
Les débits moyens annuels dont quelques-uns sont portés dans
l'annexe 1 , pour l'ensemble de cette région si naturellement Cette année permet aussi de mettre une nouvelle fois en évi
hétérogène qu'est la région Rhône- Alpes, nulle part ne s'écar dence les régimes hydrologiques "thermiques" de la monta
tent beaucoup de la moyenne habituelle. La majorité des coef gne qui traduisent tout autant les fluctuations des températficients ď hydraulické (annexe 2) se regroupent à l'intérieur ures que celles des précipitations. d'une fourchette de .75 à 1.20.
Il est à noter l'opposition montagne alpine - zones rhoda II. ABONDANCE MODESTE - nienne et ligérienne qui se caractérise pour cette année 1985 DÉFICIT EXCEPTIONNEL par une hydraulicité normale ou même supérieure à la
moyenne dans la zone haute savoyarde, savoyarde (Arvey- II n'est pas possible de retrouver ces deux caractéristiques ron 1.16, Guiers 1.07, Isère à Val d'Isère .96) et dauphinoise opposées dans tous les régimes hydrologiques de l'année 1985. (Vénéon 1.02, Severaisse 1.25). Les hydraulicités les plus fai Plus que lors des années antérieures, un zonage spatial s'imbles se retrouvent à l'Ouest et au Nord du Rhône dans la zone pose à la lecture des annexes 1 et 2 : jurassienne, du Bugey et des Dombes (Albarine à St Denis
.66), d'une part, le rebord du massif central (Azergues à Cha- - une abondance normale ou modeste est l'apanage de prattillon .73) et le bassin ligérien d'autre part (Aix à St Germain iquement tous les mois de l'année à l'intérieur de la zone d'in.73 - Lignon au Chambon .59 - Loire à Bas-en-Basset et Vil-
fluence montagnarde ; lerest .73).
- seuls les mois de janvier à juillet ont une bonne hydraulicLe déficit annuel n'est donc nulle part très marqué et l'axe
ité dans le reste de la région Rhône-Alpes et ils précèdent rhodanien qui constitue une jonction entre la montagne et
les mois très déficitaires d'août à décembre. la plaine provençale parait représentatif de cette tendance.
Son hydraulicité dans les stations supérieures (Pougny -
Bognes) dépasse à peine 1 (1 .08) ; elle décline à partir de Lyon
a) Une abondance printanière modeste - de petites crues en (.96) mais ne descend pas au-dessous de .87 à Beaucaire.
mai (fig. 1).
Ce déficit annuel modeste est le résultat de la combinaison
de débits relativement abondants sans être jamais excessifs Les précipitations excédentaires du mois de février-mars ont
se perprétrant sur plusieurs mois et de débits très nettement déjà donné une hydraulicité supérieure à la moyenne hors de
déficitaires se succédant dans le temps et cumulant le déficit la zone alpine où les températures qui, en mars sont inférieurs
à la fin de l'année 1985. Cette succession, vérifiée pour tous aux normales saisonnières, commandent le phénomène de
les cours d'eau de régime pluvial prédominant n'existe pas rétention nivale. C'est en avril que les débuts, réagissant aux
dans les bassins alpins de régime nivoglaciaire. Dans leur cas perturbations de la première quinzaine, sont très supérieurs
l'année 1985 est "normale" jusqu'en août et excédentaire à la normale dans le bassin rhodanien septentrional (Rhône
jusqu'en décembre. supérieur 1.44), dans les Préalpes du Nord (Dranse à Bioge CHRONIQUE HYDROLOGIQUE DE LA RÉGION RHÔNE-ALPES, ANNÉE 1985 247
SAONE
1,37| С des grands
collecteurs
Fig. 1 — Les excédents d'hydraulicité d'avril ou mai 1985 (le coefficient maximum est seul pris en compte pour la légende).
1.28 - Fier 1.39 - Chéran 1.43 - Guiers 1.57) le Jura (Bienne de la Saône (2.24). L'Isère ne bougeant pas, l'hydraulicité
à Chassai 1.62 - Ain Pont d'Ain 1.37) comme dans la partie diminue sur le Bas Rhône (avec toutefois encore 1.37 à méridionale. On note cependant un léger amortissement sur Beaucaire). ч
le Bas Rhône (1.10) mais des coefficients d'hydraulicité encore
assez forts dans le bassin de la Drôme (1 .46 à Luc) et le Drac Les affluents préalpins et Bas Dauphinois du fleuve ont des (Pont de la Guinguette 1.1 1 - La Séveraisse 1.63). La région coefficients d'hydraulicité compris entre 1.15 et 1.50 seule
alpine interne reste dans l'immobilisme hivernal et le bassin ment, à l'exception des bassins de Chartreuse et Vercors où ligérien ne connaît que des écoulements normaux ou même les débits ont été très forts (Guiers 2.4 - Meaudret 3.9). Dans déficitaires (Loire à Bas-en-Basset .95 - Lignon au Chambon les Préalpes du Sud, le Roubion accuse 1.66 à Soyans et la .99 - Rhins à Pont Mordon .51...). Drôme 2.88 à Luc - 1 .75 à Saillans, compensant ainsi la rela
tive modestie des apports isérois (1.01 à Beaumont Monteux)
- C'est avec toujours en mai que la même s'effectue exception une montée sur les Alpes générale internes des - eaux, suite et des bassins de la rive droite (Eyrieux Pt de Chervil 1.21).
à des précipitations très abondantes sur le Jura, les Alpes du Le Jura est dans l'ensemble beaucoup plus homogène dans Nord (de 150 à 190 % supérieures aux normales) mais aussi
ses apports entre Valserine et Saône. Les valeurs de l'hydraulsur les alpes du Sud (120 à 180 % normales) et le Massif Cent icité y sont, presque dans tous les bassins, supérieurs à 1.50 ral (120 à 130 % normale) d'après les observations de la avec des maxima sur le Seran (la Bavoisière 2.90) l'Albarine Compagnie Nationale du Rhône 1. Ces précipitations se sont (Pt St Denis 1.98) l'Ain à Pont d'Ain et Chazey (1.82). La étalées sur tout le mois avec un temps frais pendant la pre
Saône au Chatelet a déjà un coefficient de 1.70 et à Lyon mière quinzaine, plus chaud et orageux au cours de la seconde.
atteint 2.24 grossie par ses affluents de rive droite (Ardières :
*Bassin du Rhône. 2.02, Azergues 1.40) et de rive gauche (Reyssouze 2.60).
L'hydraulicité du Rhône de 1 . 15 à Pougny passe à 1 .39 à Lyon Les débits de pointe les plus notables ont été enregistrés sur
après l'arrivée de l'Ain, puis 1.7 la Ternay par les apports le Rhône à Sault Brenaz (1258m3/s le 10) et à Lyon-St Clair H. VIVIAN 248
La période d'abondance du printemps 1985 est donc tout à (2130 m3/s le 10) après les apports de l'

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