Excursion n° 4 : Vallée du Paraibas, serra da Mantiqueira, et region de Sao Paulo - article ; n°353 ; vol.66, pg 51-61
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Description

Annales de Géographie - Année 1957 - Volume 66 - Numéro 353 - Pages 51-61
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 35
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

René Raynal
Excursion n° 4 : Vallée du Paraibas, serra da Mantiqueira, et
region de Sao Paulo
In: Annales de Géographie. 1957, t. 66, n°353. pp. 51-61.
Citer ce document / Cite this document :
Raynal René. Excursion n° 4 : Vallée du Paraibas, serra da Mantiqueira, et region de Sao Paulo. In: Annales de Géographie.
1957, t. 66, n°353. pp. 51-61.
doi : 10.3406/geo.1957.18495
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1957_num_66_353_18495XVIIle CONGRÈS INTERNATIONAL DE GÉOGRAPHIE 51 LE
tiques, et les rivières sont coupées de puissantes cascades, déterminées par les bancs de
basaltes. Nous terminons l'expédition au pied de l'extraordinaire chute de l'Iguassu,
entourée d'un début de colonisation agricole en forêt, effectuée surtout par des Polonais.
L'avion nous ramène à travers l'État de Parana, qui nous apparaît en voie de
très rapide colonisation vers Guarapuava et Curitiba.
Pierre Deffontàipces.
EXCURSION № 4
VALLÉE DU PARAIBA, SERRA DA MANTIQUEIRA
ET RÉGION DE SAO PAULO
(Pl. I.)
Dirigée par les professeurs Aziz Ab'Saber (Université de Sâo Paulo) et Maria The-
rezinha Soares (Université du Brésil, Rio), qu'assistait Luiz Guimaraes de Azevedo,
l'excursion n° 4 conduisit 16 congressistes dans une région extraordinairement
variée1 (flg. 1). Autour du thème commun d'un climat tropical humide, perturbé
cependant par des invasions d'air polaire et des types de temps pluvieux en hiver,
que de variantes entre le littoral tiède de Rio et le sommet souvent glacé de la Manti-
queira, entre les 1 200 mm de précipitations annuelles à Taubaté et les 3 000 mm
passés sur les hauteurs qui dominent Santos ! Des campagnes presque désertes
voisinent avec des cités en pleine expansion ; ici, le café prospère encore ; là, il ne
laisse qu'une dévastation du sol. Les animateurs de l'excursion offrirent à leurs col
lègues une science sûre de ses méthodes, et aussi un enthousiasme de bon aloi, qu'ils
surent faire partager, à l'égard de l'étude de leur pays.
I. — La barrière montagneuse atlantique
Un premier compartiment du socle brésilien domine le littoral atlantique d'un
escarpement inégalement puissant. Ses affleurements métamorphiques, surtout des
gneiss, imposent dans l'ensemble leur orientation SW-NE au réseau hydrographique.
La dissection de cette masse, plus ou moins avancée, a façonné tout un monde de
hauteurs sub tabulaires, de collines ou de vallées, que l'on traverse en direction de
l'intérieur jusqu'aux abords du Paraiba. C'est la Serra do Mar, au sens large, dont
certaines parties, en raison de leur situation, de leur forme ou de leur altitude, ont
reçu des noms particuliers (fig. 4).
Plaines littorales et Serra do Mar dans la région de Rio (lre journée). —
Aux environs de Rio de Janeiro un massif coder s'individualise, détaché en avant
du Plateau Brésilien proprement dit. Nous ne nous attarderons pas à sa morphologie.
On peut observer sur plusieurs dizaines de kilomètres toutes les manifestations
de la croissance de la métropole. La poussée suburbaine la plus vigoureuse se situe en
effet aujourd'hui dans l'axe de la grande voie qui se dirige sur Minas Gérais et Sào
1. Aziz Nacib Ab'Saber et Nilo Bernardes, Excursion guide-book n° 4 ; Paraiba valley,
Serra da Mantiqueira, Sào Paulo city and surroundings, International Geogr. Union, Brazilian
National Committee, Rio de Janeiro, 1956, 270 p., 23 pl. phot., 12 figures. Le professeur Nilo Ber
nardes, auteur de la partie de cet ouvrage qui est consacrée à la géographie humaine, n'a pu
participer à l'excursion étant retenu à Rio par ses fonctions au Secrétariat Général du Congrès.
Les solides qualités de cette étude поив ont fait vivement regretter son absence. 52 ANNALES DE GÉOGRAPHIE
Paulo. Des quartiers nouveaux surgissent dans les zones basses, comblées et assainies,
aussi bien que sur les collines. Les marécages les plus inhospitaliers se hérissent de
baraques montées sur pilotis où s'entassent des gens pauvres, immigrés du Nord-Est
ou de l'intérieur. Bien au delà de l'aéroport de Gale&o et de la nouvelle zone industrielle,
jusqu'à Nova Iguaçu, à 40 km du centre de Rio, l'on ne traverse pas de véritable
foyer de vie rurale.
Et voici la Baixada Fluminense, couloir relativement spacieux qui s'allonge entre
le massif côtier et la Serra do Mar. Fossé d'effondrement ébauché sans doute avant le
Crétacé, partiellement comblé de sédiments continentaux tertiaires, il se caractérise
par un relief de détail assez complexe. Les témoins des plus anciens niveaux d'érosion,
taillés soit dans la masse cristalline, soit dans les sédiments tertiaires, se présentent
comme des buttes arrondies à flanc abrupt : la roche y disparaît sous un manteau
qui comporte des argiles rouges à cailloutis anguleux ou roulés et, par-dessus, des
limons jaunâtres et finement pulvérulents. Tandis que les herbages dominent dans
la basse plaine et sur les terrasses les plus récentes, bananiers et orangeraies se par
tagent les versants les moins escarpés. La culture des agrumes, après un brillant
essor à la veille de la deuxième guerre mondiale, a connu un déclin incontestable :
il faut l'imputer non seulement à la fermeture temporaire de certains marchés, mais
surtout à la fièvre spéculative qui a souvent transformé d'une manière prématurée
toute une partie de la Baixada en zone de lotissement. Ainsi s'explique l'état paradoxal
d'abandon et la faible densité de peuplement de cette campagne si proche d'une des
grandes villes du monde.
L'itinéraire franchit ensuite la Serra do Mar dans sa partie la plus basse : tandis que
le col se situe à 450 m d'altitude, la ligne de crête de part et d'autre ne dépasse pas
700 m. Des niveaux qui jalonnent les étapes de l'enfoncement des vallées ont été
morcelés en buttes arrondies. Dans le détail, le réseau hydrographique se ramifie
en s'adaptant aux diverses modalités de la désagrégation de la roche. Quant à
l'escarpement principal, orienté WSW-ENE, il élève fièrement ses pentes dénudées
et égratignées par l'érosion au-dessus du premier compartiment. Les bananiers
montent à l'assaut de certains versants; ailleurs, un système de cultures itinérantes,
pratiquées par de modestes métayers, représentent une survivance du passé. Non
loin du col, le splendide panorama que l'on découvre du terre-plein du Monumento
Rodoviario permet de poser les problèmes relatifs à cette façade de la Serra. De l'autre
côté ondule une collection de larges surfaces bosselées ou de mamelons nettement
individualisés, résultat d'une sculpture conforme à la stratification des gneiss et
d'une adaptation du modelé aux processus tropicaux. Les fonds de vallons sont empât
és par la solifluction, et leur colmatage se complète par un apport de matériel meuble,
que l'érosion actuelle arrache aux versants : ils s'évasent en berceau. Quelques grandes
fazendas ont eu leurs années de splendeur à l'âge du café : leurs bâtiments transformés
servent aujourd'hui d'hôtels, où les citadins goûtent le repos dans un cadre verdoyant,
et sous un ciel relativement lumineux. D'autres propriétés ont été fractionnées en
exploitations pastorales ; cependant de vastes domaines appartiennent à des compag
nies laitières.
La haute vallée du Paralba et la Serra de Quebra Cangalhae (4e journée) .
— Au Sud de Taubaté, un trajet de quelques dizaines de kilomètres nous fait prendre
contact avec la Serra de Quebra Cangalhas, autre partie du versant intérieur de la
Serra do Mar. Le haut bassin du Paraiba s'y est organisé : deux artères parallèles
s'adaptent dans l'ensemble à la structure, mais franchissent en cluse des bancs résis
tants, d'où leur tracé en baïonnette. La surface d'aplanissement dite « des crêtes 5 * 54 ANNALES DE GÉOGRAPHIE
moyennes » subsiste par larges fragments qui constituent la zone de partage entre le
bassin de Taubaté et celui du haut Paraiba. Les plus petites vallées, enfoncées dans la
surface des plateaux, sont littéralement enfouies sous les éléments de roche pourrie
que la solifluction mob

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