L agriculture en Haute-Normandie en 2006 : Une année peu favorable aux productions céréalières
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L'agriculture en Haute-Normandie en 2006 : Une année peu favorable aux productions céréalières

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Affectées par les conditions climatiques, les principales productions céréalières affichent des rendements inférieurs à ceux de 2005. Seuls les rendements de maïs grain et de maïs fourrager progressent. Le cheptel bovin est en légère diminution alors que le cheptel porcin se développe à la faveur de cours plus élevés. La situation de la filière laitière reste préoccupante. La tendance à la baisse des prix à la production se poursuit.

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Langue Français

Extrait

L’AGRICULTURE EN HAUTE-NORMANDIE EN 2006
Une année peu favorable aux productions céréalières
Jean-Philippe CARITG
Affectées par les conditions par la diminution cumulée des embla- effet en baisse dans les deux
climatiques, les principales vements et des rendements des princi- départements.
productions céréalières pales cultures céréalières. La
production de blé tendre diminue deaffichent des rendements
3 % mais reste toujours, et de très loin, DES CONDITIONS CLIMATIQUESinférieurs à ceux de 2005. Seuls
la première culture régionale. Elle re- FAVORABLES AU MAÏS
les rendements de maïs grain et
présente 80 % des surfaces consa-
de maïs fourrager progressent. crées aux céréales et 30 % de la Tirant profit des températures éle-
Le cheptel bovin est en légère Surface Agricole Utilisée. Sur un an, vées de juillet et des pluies abondan-
les surfaces en blé reculent de tes du mois d’août, et grâce àdiminution alors que le cheptel
4 000 hectares, principalement dans l’augmentation conjuguée des surfa-porcin se développe à la faveur
l’Eure. Les rendements sont stables en ces cultivées et des rendements, la ré-de cours plus élevés. La
Seine-Maritime et baissent de 3 % colte de maïs fourrager progresse de
situation de la filière laitière
dans l’Eure. Ils s’établissent ainsi à 79 5 %. La production de maïs grain est
reste préoccupante. La tendance quintaux par ha (qx/ha) pour la région. en recul, en raison d’une forte réduc-
à la baisse des prix à la Les emblavements en orge et es- tion (- 25 %) des surfaces cultivées
courgeon se développent et retrouvent dans l’Eure et ce malgré des rende-production se poursuit.
leurs niveaux de 2002. La progression ments les plus élevés obtenus depuis
est trois fois plus forte dans l’Eure 1999.n 2006, les productions végéta-
(+ 21 %) qu’en Seine-Maritime. Les Le colza illustre les nouvelles op-Eles, en Haute-Normandie, sont
rendements ne contribuent pas à la portunités offertes à l’agriculture par leinférieures à celles de la campagne
hausse de la production. Ils sont en développement des débouchés nonprécédente. Cette baisse s’explique
LES PRINCIPALES PRODUCTIONS VÉGÉTALES EN HAUTE-NORMANDIE
Surface utilisée (hectares) Productions (quintaux) Rendements (qx/ha)
Évolution Évolution Évolution
2005 2006 (%) 2005 2006 (%) 2005 2006 (%)
Céréales 316 390 317 740 0,4 24 974 600 24 492 320 -1,9 78,9 77,1 -2,3
dont : Blé tendre 250 000 246 110 -1,6 19 946 000 19 338 470 -3,0 79,8 78,6 -1,5
Orge et escourgeon 52 000 59 000 13,5 3 890 000 4 143 700 6,5 74,8 70,2 -6,1
Avoine 1 920 1 750 -8,9 119 200 100 200 - 15,9 62,1 57,3 -7,8
Maïs grain 10 000 8 400 - 16,0 848 000 766 500 -9,6 84,8 91,3 7,6
Maïs fourrager 51 500 50 200 -2,5 7 080 000 7 453 800 5,3 137,5 148,5 8,0
Oléagineux 63 550 70 720 11,3 2 433 900 2 155 500 - 11,4 38,3 30,5 - 20,4
dont : Colza 63 210 70 080 10,9 2 424 300 2 126 400 - 12,3 38,4 30,3 - 20,9
Tournesol 50 170 240,0 1 500 5 100 240,0 30,0 30,0 0,0
Lin oléagineux 280 460 64,3 7 800 23 700 203,8 27,9 51,5 84,9
Cultures industrielles 58 830 56 300 -4,3 18 202 000 17 965 550 -1,3
dont : Betteraves industrielles 19 900 18 250 -8,3 15 235 400 15 325 000 0,6 765,6 839,7 9,7
Lin textile 38 850 38 050 -2,1 2 963 000 2 640 550 - 10,9 76,3 69,4 -9,0
Pois protéagineux 24 500 18 610 - 24,0 1 206 000 886 070 - 26,5 49,2 47,6 -3,3
Féveroles et fèves 4 000 4 750 18,8 200 000 206 800 3,4 50,0 43,5 - 12,9
Pommes de terre 9 800 11 073 13,0 3 882 360 4 541 070 17,0 396,0 410,0 3,5 à cidre* 1 788 1 788 0,0 535 000 535 000 0,0 183,0 183,0 0,0
Source : Agreste - Statistique Agricole Annuelle - Données définitives pour 2005 et provisoires pour 2006.
* Le rendement concerne uniquement les vergers purs en production.
24 CAHIER D’AVAL n° 75 - Juin 2007
ACTIVITÉS
ÉCONOMIQUESalimentaires liés aux biocarburants. En ces cultivées y sont en très net progrès abattus dans la région poursuit son
Haute-Normandie, 40 % des surfaces et les rendements s’améliorent. La déclin. Pour les bovins, le recul est
de colza sont consacrées à la produc- Seine-Maritime fournit les trois quarts modéré (- 1,3 %) et n’affecte que
tion de diester, un biocarburant incor- de la production régionale. L’augmen- l’Eure (- 7 %). En revanche, pour les
porable au gazole. Les surfaces tation des surfaces en pommes de porcins, la correction est sévère. Les
ensemencées progressent de 10 % en terre a été trois fois plus importantes abattages progressent de 11 % dans
un an et ont été multipliées par sept en en Seine-Maritime que dans l’Eure. l’Eure mais s’effondrent des deux tiers
30 ans. Cependant, les médiocres ren- en Seine-Maritime.
dements obtenus en 2006 entraînent La morosité persiste pour la filière
une baisse marquée de la production. laitière. Du fait de la diminution duÉVOLUTION ENCOURAGEANTE
Contrairement au maïs, les condi- POUR LA FILIÈRE PORCINE cheptel de vaches laitières et de la
tions climatiques ont été moins favora- baisse continue des prix à la produc-
bles à la culture du lin textile, surtout Le cheptel bovin haut-normand flé- tion, les livraisons de lait aux industries
en Seine-Maritime. Les pluies estivales chit légèrement et atteint 635 000 continuent de reculer. Elles s’établis-
en ont perturbé le ramassage et le têtes. L’effectif de vaches laitières di- sent à 7,8 millions d’hectolitres. L’es-
rouissage. Même s’ils n’affichent pas minue peu à peu et suit la tendance à sentiel de la production provient de la
les records de 2005, les rendements la baisse nationale. Plus élevés qu’en Seine-Maritime, département à voca-
en lin sont satisfaisants en 2006. Les 2005, les cours de la viande bovine tion laitière plus importante que l’Eure.
résultats pâtissent néanmoins d’une n’empêchent pas une baisse générale Les deux principales productions
légère contraction des surfaces. de la production. Le recul est deux fois laitières haut-normandes connaissent
Comme la plupart des grandes ré- plus important dans l’Eure (- 4 %) des situations opposées à la tendance
gions betteravières, la diminution des qu’en Seine-Maritime. nationale. La fabrication de yaourts et
surfaces consacrées à cette culture La Haute-Normandie n’est pas une desserts lactés retrouve son niveau de
touche également la Haute-Nor- région à vocation porcine. Néanmoins, 2004. La production de fromage frais
mandie. Le recul régional provient ex- le cheptel progresse pour la deuxième est à nouveau en baisse
clusivement de la Seine-Maritime qui année consécutive tout comme le
perd 16 % de ses emblavements bette- nombre d’animaux pro-
LES PRINCIPALES PRODUCTIONS ANIMALES EN HAUTE-NORMANDIEraviers. Cependant, les rendements re- duits. Des cours plus
Évolutioncords observés dans les deux élevés que ces quatre
2005 2006* (%)
départements permettent une très dernières années ont
Cheptel (en têtes)
légère augmentation de la récolte ré- favorisé cette progres-
Total bovins 639 800 635 200 -0,7
dont vaches laitières 152 000 148 300 -2,4gionale, contrairement à la production sion. Néanmoins, après nourrices 70 800 72 200 2,0
nationale en recul de 4 %. un pic au mois d’août, le Porcins 149 900 155 210 3,5
Ovins 89 200 88 050 -1,3Parmi les autres cultures, celle des prix au kilo du porc
pois protéagineux continue son déclin. charcutier n’a cessé de Production laitière
Livraisons de lait aux industries (en hl) 7 995 500 7 778 000 -2,7En liaison avec une chute du quart des reculer. Cette baisse, moyennes par vache
surfaces en un an, la production baisse conjuguée à la hausse laitière (en litre) 5 226 5 173 -1,0
d’autant. Ces baisses sont conformes ininterrompue des prix Productions (en têtes)
Gros bovins 149 770 146 220 -2,4aux évolutions nationales. La des aliments du bétail,
Veaux 12 940 12 380 -4,3
Haute-Normandie reste la 5e région où a entraîné une dégrada-
Porcins 269 900 272 500 1,0
les pois protéagineux sont les plus cul- tion de la situation de la
Productions de viande (en tonnes)
tivés. En revanche, l’embellie se pour- filière en fin d’année. En Gros bovins 57 737 55 923 -3,1
Veaux 1 668 1 576 -5,5suit pour les fèves et féveroles dont les raison de la fermeture
Porcins 22 961 23 178 0,9
surfaces ne cessent de croître depuis de l’abattoir de Bolbec,
Source : Agreste - Statistique Agricole Annuelle
2002. De ce f

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