L Aïr, « château d eau » de la bande désertique des Ténérés (Niger) - article ; n°1 ; vol.79, pg 71-86
17 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'Aïr, « château d'eau » de la bande désertique des Ténérés (Niger) - article ; n°1 ; vol.79, pg 71-86

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
17 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue de géographie alpine - Année 1991 - Volume 79 - Numéro 1 - Pages 71-86
ENG : hydrology! water resources! water chemistry
FRE : hydrologie! ressources en eau! chimie des eaux
16 pages

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M. Alain Joseph
L'Aïr, « château d'eau » de la bande désertique des Ténérés
(Niger)
In: Revue de géographie alpine. 1991, Tome 79 N°1. pp. 71-86.
Abstract
ENG : hydrology! water resources! water chemistry
Résumé
FRE : hydrologie! ressources en eau! chimie des eaux
Citer ce document / Cite this document :
Joseph Alain. L'Aïr, « château d'eau » de la bande désertique des Ténérés (Niger). In: Revue de géographie alpine. 1991,
Tome 79 N°1. pp. 71-86.
doi : 10.3406/rga.1991.3587
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1991_num_79_1_3587«Château d/eau» de la bande L'Aïr,
désertique des Ténérés (Niger)
Abstract : The Air Massif : A. Joseph
«Water Tower» of the Tenere
desert zone (Niger). In the Aïr Mots-clés :
mountains, situated in a sub-desert hydrologie, ressources
zone, the relief is conducive to en eau, chimie des eaux
both rainfall and runoff. Outside
dry periods, the alluvial aquifers of Keywords :
the wadis are recharged yearly at a hydrology, water
high turnover rate of about 50%. resources, water
Based on chemical and isotopic chemistry
analyses, several reserves of water
irregularly distributed in the
basement zone may be identified,
as well as some wadis alluvial
deposits. The most recent water
reserves (5 - 20 years old), which
are also the most plentiful, are
found in the broken network of
the crystalline basement and
Ténérés de Résumé environ. chimiques discerne périodes annuellement alluviales et renouvellement l'effet les résident est mélange inégalement eaux oueds. Cependant, moindre socle sont formations l'étiage l'Holocène. pas possèdent contribueraient échanges qui témoignent moyen certaines d'origine le des l'Aïr, plus la grands également de se ruissellement. aussi cristallin anciennes alluvions serait bande retrouver de en récentes relief dans importance, Un souterrain volcanique, (Niger). : plusieurs Sur isotopiques entre d'oueds L'Aïr, un eaux. 10 ensembles les récentes, région sécheresse, argilo-sableuses d'une et répartis déroulée Les des 000 la stock favorise temps le et pm-parte avec désertique plus mis isotopiques, eaux d'oueds. l'origine base «Château réseau (5 surtout ± Les élevé Dans ainsi problèmes sub-désertique, paléo-recharge En se 1500 stocks en ne - dans qui abondantes, avec des de un fossile, au actuelles la par tectoniques, 20 rechargent autres dehors d'analyses les permettent évidence. à pluviosité du emprunte exacte le que résidence Les faille début taux de ans dans ans) nappes le soutenir du d'eau» l'intemassif d'eau socle eaux 50% des B.P., CO2 qui on du de les et especially in the clayey-sandy
formations of the wadis. A fossil
reserve, more limited in size, the
location of which is determined by
the large tectonic units, may also
be identified. Some mixing of
present-day water and fossil water,
however, as well as isotopic
exchanges with CO2 of volcanic
origin, prevents identification of the
exact origin of some of the water.
The remainder of the reserves,
which have an average residence
time of 10 000 ± 1500 years B.P.,
indicate a paleo-recharge which
took place at the beginning of the
Holocene. The basement waters
contribute, in part, to maintain flow
in the recent alluvial aquifer
through the fractured network.
rmédiaire du réseau fracturé.
REVUE DE GÉOGRAPHIE ALPINE 1991 №1 post- Formations
cambriennes
Socle cristallin de l'Aïr
♦ Source d'eau actuelle, fossile ou géothermale Ще Source carbo-gazeuse ou hyper* Dicorbonotée
± Aguelman -20 • Ers щ Puits profond
О %y. Faille Chevauchement rectiligne annulaire tectonique
;\\DU TAFASSASSBT
Gpôlouk'oû -19
Illustration non autorisée à la diffusion
-18
-17
20 40 60 Km
- A. JOSEPH L'AIR, «CHATEAU D'EAU» DE LA BANDE DÉSERTIQUE DES TÉNÉRÉS (NIGER) Introduction.
Le massif cristallin de l'Aïr qui fait partie du domaine poly-cyclique du
Bouclier Targui, est lié à l'histoire géologique pan-africaine (Kennedy,
1964). Les reliefs constituent une boutonnière de socle noyée au milieu
des sédiments détritiques quaternaires du désert du Ténéré du
Tafassasset à l'est, et de la plaine semi-désertique de l'Irhazer à l'ouest
(fig. 1 et 2). Les massifs les plus hauts (1000-2022 m) de «granites
jeunes» (Blach et al., 1967), limités par les failles annulaires (Moreau,
1982), dominent une vaste pénéplaine arasée (700 ± 1200 m)
profondément découpée par trois familles d'accidents d'importance
décroissante : N. 135, 80 et 45. Les reliefs montagneux déterminent le
long du méridien 8°40'E une ligne régionale de partage des eaux avec
un versant ouest plus étendu et mieux arrosé et un versant est qui a
conservé des étagements plio-quaternaires ( Morel, 1983, 1985).
La pluviométrie régionale est conditionnée par la remontée sud-nord de
la zone intertropicale de convergence (ZITC) qui est l'interface entre le
flux d'air sec et chaud du front nord et le flux humide du golfe de
Guinée (fig. 2). Cette surface limite est mobilisée d'une part, par les
phénomènes thermiques qui affectent la surface océanique du sud-est
de l'Atlantique (Folland et al, 1986; Diaz et al, 1989; Houghton, 1989)
et d'autre part par la migration septentrionale du centre de dépression
saharien. L'effet orographique détourne vers le nord les isohyètes 100-
200 mm (fig. 2) de leurs positions méridionales (Lefèvre, I960; Pacquet,
1968). Ceci favorise l'installation d'une végétation semi-diffuse à Acacia,
Panicům (Schulz, 1987) dans les grands oueds qui drainent l'Aïr et
d'une steppe à graminées sur les surfaces pénéplanées. La pluviosité à
Agadez est très variable : 288 mm en 1958 et 4,5 mm en 1984
(Météorologie nationale du Niger, com. pers.). Le traitement statistique
des chroniques pluviométriques (Gallaire et al., 1986) indique une
alternance de périodes sèches et humides avec des cycles d'une dizaine
d'années. Pendant l'hiver boréal, lorsque la ZITC est vers le sud, la
partie nord de l'Aïr est parfois arrosée par des masses humides
probablement en provenance du front polaire méditerranéen. En tenant
compte de la distribution des hauteurs de pluies sur le massif, l'Aïr (6
W\\à) réceptionnerait, en moyenne, environ 2 ÎOW an1. Figure 1 :
Esquisse structurale de l'Aïr
Deux réservoirs hydrogéologiques coexistent. Celui du socle se (Black et al., 1967) et
situation des points caractérise par une porosité et une transmissivité faibles (Armand,
échantillonnés à l'exception 1987), cependant une vingtaine de sources y sont inventoriées. Les des puits des nappes
formations argilo-sableuses des alluvions d'oueds constituent le d'inféro-flux.
REVUE DE GÉOGRAPHIE A1PINE 1991 №1 10
20'
TENERE
OU Illustration non autorisée à la diffusion
TAFASSASSET
Figure 2 :
Situation des hauts massifs à
structures annulaires (Black 18" étal., 1967) de l'Air et
répartition des isohyètes
(Lefèvre, 1960; Pacquet,
1968; modifié pour les
dernières décennies).
massif de «granites ШШ
jeunes» î«
S\ t isohyètes en mm /
réservoir : important pour sa capacité d'emmagasinement deuxième
(Joseph et Diluca, 1986) il est toutefois réduit en volume. La surface
des alluvions de l'oued Téloua (fig. 1 et 2) qui alimente en eau la ville
d'Agadez, ne représente, par exemple, que 0,2% de celle de son bassin
versant. Dans ce présent exposé, nous verrons qu'une fraction
importante de cette masse d'eau est rapidement évacuée par les grands
oueds. Une autre partie est reprise par l'évapotranspiration qui est : l'évapotranspiration potentielle étant de 2650 mm.an1 en
moyenne (Lemoine et Prat, 1972). Le reste s'infiltre dans les altérites du
socle cristallin par l'intermédiaire du réseau fissurai, mais surtout dans
les formations alluviales qui constituent de loin le réservoir le plus
important.
Bilan hydrique dans l'Aïr
Le bassin versant (BV) du Téloua (sud-ouest de l'Aïr) qui a été
particulièrement étudié par PORSTOM depuis 1959 est utilisé comme
référence po

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents