La dérive du géographe. De la théorie à la rhétorique : où poser les limites de l argumentation à propos de l aménagement du territoire ? / A geographer s drift. From theory to rhetoric : where to set the limits to the argumentation for town and country planning ? - article ; n°626 ; vol.111, pg 380-394
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La dérive du géographe. De la théorie à la rhétorique : où poser les limites de l'argumentation à propos de l'aménagement du territoire ? / A geographer's drift. From theory to rhetoric : where to set the limits to the argumentation for town and country planning ? - article ; n°626 ; vol.111, pg 380-394

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Description

Annales de Géographie - Année 2002 - Volume 111 - Numéro 626 - Pages 380-394
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2002
Nombre de lectures 42
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M. Andre-frederic Hoyaux
La dérive du géographe. De la théorie à la rhétorique : où poser
les limites de l'argumentation à propos de l'aménagement du
territoire ? / A geographer's drift. From theory to rhetoric : where
to set the limits to the argumentation for town and country
planning ?
In: Annales de Géographie. 2002, t. 111, n°626. pp. 380-394.
Citer ce document / Cite this document :
Hoyaux Andre-frederic. La dérive du géographe. De la théorie à la rhétorique : où poser les limites de l'argumentation à propos
de l'aménagement du territoire ? / A geographer's drift. From theory to rhetoric : where to set the limits to the argumentation for
town and country planning ?. In: Annales de Géographie. 2002, t. 111, n°626. pp. 380-394.
doi : 10.3406/geo.2002.1982
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_2002_num_111_626_1982La dérive du géographe
De la théorie la rhétorique où poser
les limites de argumentation propos
de aménagement du territoire
where for geographer town to and set the country drift mits From planning to the theory argumentation to rhetoric
André-Frédéric Hoyaux
Université Joseph Fourier Grenoble Institut de Géographie Alpine
Laboratoire TEO UMR 5038
Le but de ce texte est de montrer que argumentation des géographes tra
vaillant sur aménagement du territoire bien que ces derniers puissent être
épris objectivité ne peut se départir de leur propre système de valeurs
de leur propre idéologie ils transmettent ensemble de la commu
nauté humaine dont ils font partie dans une sorte de légitimité scientifique
qui semble pourtant poser un problème éthique en rapport avec la réalité
des choses telles que les vivent les habitants qui font ce/ces territoire
Pourtant sans opérer la déconstruction préalable de ces discours idéologi
ques qui font le territoire aujourdhui il pas utilité de penser
démocratiquement le Monde appeler la participation des habitants
pour améliorer et donc aller au devant des réalités des mondes de ces
habitants de ces usagers-citoyens Ainsi avant de vouloir construire un
monde bien pensé le chercheur devrait déconstruire le sens il lui donne
Pourquoi analyser les propos de Jacques Levy
ai pris le parti de réévaluer la pertinence de ces propos sur aménagement
du territoire et sur la construction territoriale territorialité-territorialisa-
tion des habitants qui habitent en les mettant en perspective auprès un
auteur qui me semble fondateur de la pensée géographique contemporaine
sur ce sujet en occurrence Jacques Levy 1993 1995 1999a 1999b
2000 Ce recadrage ne intéresse pas au concept de territoire en tant que
tel mais bien plutôt aux conséquences possibles des logiques géopolitiques
du territoire des interprétations idéologiques en surplomb que cet auteur
effectue En effet si dans son propos Jacques Lev pour leitmotiv de
redonner place homme pris individuellement ou collectivement comme
Ann Gèo. 626 2002 pages 380-393 Armano Colin Articles La dérive du géographe 381
réfèrent analyse sa méthodologie et sa démarche analyse ne semblent
pas concourir ce principe et éclairage des volontés réelles de habitant
si celui-ci en possède ailleurs)
Sans vouloir prétendre atteindre analyse exhaustive des écrits de Jac
ques Levy sur le sujet je voudrais cependant montrer partir de la
déconstruction de certains de ses propos que le géographe doit se
méfier de vouloir impliquer dans des considérations politico-administrati
ves alors il est pas armé méthodologiquement pour faire des juge
ments de valeurs sur ce est un bon ou un mauvais territoire par exem
ple si ce est en son nom propre habitant et non de scientifique
que analyse macrogéographique de la réalité celle de la totalité apporte
pas plus la compréhension du Monde des mondes que analyse réalisée
partir des habitants eux-mêmes qui font et vivent ces mondes en existant
que la responsabilisation et la participation des hommes de tous les
hommes leur devenir ne passent pas forcément par un choix déjà prédé
fini par les conditions du moment mais que ce choix reste toujours cons
truire par les projets mêmes de chaque être-au-monde
La géographie se trouve toujours dans entre-deux conceptuel de
objectivation de son champ étude et de apport que ce champ étude
peut avoir pour la société Autant certaines sciences ont la prétention de
croire que tout ce elles produisent est nécessairement bon pour le pro
grès de notre civilisation sans toujours réfléchir aux conséquences que cela
implique comme nouvelle réalité autant les géographes conservent souvent
une certaine réserve vis-à-vis des dangers que toute innovation que tout
choix politique social spatial peut engager Cette réserve est mère de
sûreté et cela même si en dernière analyse est toujours habitant qui
fait choix dans ce qui lui est proposé quoi que les géographes puissent dire
et quoi que les tenants des chaînons médiatiques tentent de lui faire croire
Dans le champ de la géographie qui traite du territoire le géographe
donc plus pour vocation éclairer les différentes possibilités territoriales
que influer sur leurs réalités éclairer les choix de société que de
immiscer sur leur mise en place politique Ou alors et de manière para
doxale plus le géographe veut prendre parti dans ce qui se fait plus il doit
entourer de précautions méthodologiques qui tous égards multiplient
son recul vis-à-vis même de ses interventions Il ne devient pas médiatique
mais médiateur La frontière est certes perméable et est bien entendu au
géographe être territorial parmi autres de se retourner de fa on perma
nente sur les limites il pose et il impose avant même que de tenter
de les imposer aux autres
Les théories sur optimum territorial
ne sont-elles pas vouées échec
Dans un article presque déjà ancien Jacques Levy pose la question A-
t-on encore vraiment besoin du territoire Et répond par Oui André-Frédéric Noyaux ANNALES DE OGRAPHIE 626 2002 382
mais pas de celui on croit Levy J. 1993 102-103 Il me semble
prétentieux hui de réitérer cette remarque bien que ensemble de
cet article semble concourir Mais le territoire arrête-t-il justement la
croyance est-à-dire plutôt au sens où utilise Lev au jugement un
chercheur la lecture de Jacques Levy et de nombreux autres chercheurs
statuant sur cette notion/ce concept on souvent impression que chacun
entre eux tend plutôt territorialiser un espace de la pensée
géographique Et cette territorialisation rien voir avec emprise spa
tiale et sociale un quelconque territoire institutionnel ou administratif sur
ses habitants mais bien plutôt avec la visée intellectuelle par laquelle chacun
de ces chercheurs désire se positionner au vu de sa propre construction ter
ritoriale de son äîä îä comme pourrait le dire justement Jacques
Levy 1995)
Pourquoi parler ainsi Parce il nécessité de renverser les préoc
cupations que nous avons en tant que géographes est-à-dire de ne pas
retomber perpétuellement dans cette généralisation nomothétique qui met
en avant espace produire celui qui est antérieur être-au-monde celui
qui est contraignant de lui-même ou déjà produit par la société toujours
plus puissante que être qui vient naître sans jamais en référer aux actes
et la compréhension de ses actes de celui qui construit le territoire et
vit est-à-dire habitant être-au-monde Le géographe parle de territoire
institutionnel des chamboulements des niveaux de compétences qui le
régissent Il parle de réseaux pour montrer combien ce territoire se struc
ture hui selon évolution du Monde en tant entité globale
Entité globale qui vit sur elle-même dans des temporalités des spatialités
et des socialites multiples en tant que le ici de toute entité partielle est
plus rien en lui-même sans une prise en compte de ce qui se passe là-bas
autre bout du monde dans une autre entité partielle
Ainsi la volonté des géographes hui de impliquer corps et
biens dans la réflexion globale sur les problèmes de notre temps encore
faudrait-il savoir de quel notre on parle liés la mondialisation et liés
la restructuration quasi permanente heure actuelle des niveaux de
compétences des diverses entités institutionnelles qui en trouvent modi-
Voir les travaux du GIS-GEM

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