La distribution d eau potable, levier et reflet des dynamiques territoriales dans l agglomération stéphanoise / The distribution of drinking water : lever and reflecton of spatial dynamics in the Saint-Etienne urban area - article ; n°3 ; vol.71, pg 243-250
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La distribution d'eau potable, levier et reflet des dynamiques territoriales dans l'agglomération stéphanoise / The distribution of drinking water : lever and reflecton of spatial dynamics in the Saint-Etienne urban area - article ; n°3 ; vol.71, pg 243-250

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Revue de géographie de Lyon - Année 1996 - Volume 71 - Numéro 3 - Pages 243-250
La distribution d'eau potable dans l'agglomération stéphanoise est restée longtemps caractérisée par la prédominance des régies municipales et par le monopole stéphanois de la ressource en eau auquel échappe cependant la vallée de I Ondaine. Les décisions de la municipalité stéphanoise d'augmenter fortement le prix de l'eau en 1990, puis de concéder la gestion du service des eaux en 1992, ont placé l'eau au cœur du débat politique dans l'agglomération et ont suscité la fronde des communes périphériques. Depuis 1994, les rapports entre la commune-centre et les communes périphériques se sont apaisés mais la question : de l'eau, qui a permis l'affirmation de nouveaux acteurs : S.I.CO.S. (Syndicat intercommunal de la Couronne Stéphanoise), collectif des usagers, société Stéphanoise des Eaux, est loin d'être résolue.
The distribution of drinking water in the Saint-Etienne urban district was characterized for many years by the predominance of municipal authorities and the monopoly of Saint-Etienne in water distribution which did not however extend to the Ondaine valley. The decision taken by the Saint-Etienne city authorities to increase substantialy the price of water in 1990 and then to farm out the management of the water supply in 1992, has placed water at the heart of the political debate in the city and led to protests from the outlying towns. Since 1994, relations between the central urban district and outlying towns have improved, but the controversy over water distribution which had led to the appearance of new participants in the debate (S.I.CO.S., consumer associations, Stéphanoise des Eaux), is far from being settled.
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dominique Gay
Georges Gay
La distribution d'eau potable, levier et reflet des dynamiques
territoriales dans l'agglomération stéphanoise / The distribution
of drinking water : lever and reflecton of spatial dynamics in the
Saint-Etienne urban area
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 71 n°3, 1996. pp. 243-250.
Résumé
La distribution d'eau potable dans l'agglomération stéphanoise est restée longtemps caractérisée par la prédominance des régies
municipales et par le monopole stéphanois de la ressource en eau auquel échappe cependant la vallée de I Ondaine. Les
décisions de la municipalité stéphanoise d'augmenter fortement le prix de l'eau en 1990, puis de concéder la gestion du service
des eaux en 1992, ont placé l'eau au cœur du débat politique dans l'agglomération et ont suscité la fronde des communes
périphériques. Depuis 1994, les rapports entre la commune-centre et les communes périphériques se sont apaisés mais la
question : de l'eau, qui a permis l'affirmation de nouveaux acteurs : S.I.CO.S. (Syndicat intercommunal de la Couronne
Stéphanoise), collectif des usagers, société Stéphanoise des Eaux, est loin d'être résolue.
Abstract
The distribution of drinking water in the Saint-Etienne urban district was characterized for many years by the predominance of
municipal authorities and the monopoly of in water distribution which did not however extend to the Ondaine valley.
The decision taken by the Saint-Etienne city authorities to increase substantialy the price of water in 1990 and then to farm out
the management of the water supply in 1992, has placed water at the heart of the political debate in the city and led to protests
from the outlying towns. Since 1994, relations between the central urban district and outlying towns have improved, but the
controversy over water distribution which had led to the appearance of new participants in the debate (S.I.CO.S., consumer
associations, Stéphanoise des Eaux), is far from being settled.
Citer ce document / Cite this document :
Gay Dominique, Gay Georges. La distribution d'eau potable, levier et reflet des dynamiques territoriales dans l'agglomération
stéphanoise / The distribution of drinking water : lever and reflecton of spatial dynamics in the Saint-Etienne urban area. In:
Revue de géographie de Lyon. Vol. 71 n°3, 1996. pp. 243-250.
doi : 10.3406/geoca.1996.6228
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1996_num_71_3_6228.
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243
Dominique GAY
La distribution d'eau potable, levier et C.R.E.N.A.M.-U.M.R.5600
Georges GAY reflet des dynamiques territoriales dans Université de Tours,
l'agglomération stéphanoise
Depuis le début, des années quatre-vingt-dix, L'ETAT DES LIEUX A LA FIN DES ANNEES QUATRE- stéphanoise est au centre d'un VINGTS : DES REGIES MUNICIPALES HERITEES DE
débat sur la distribution de l'eau potable, suscité LA PERIODE INDUSTRIELLE
par les très, fortes, augmentations de tarif,
décidées par la commune de Saint-Etienne et par Un monopole de la ressource géré par le service des
l'affermage du service des eaux de celle-ci. Le eaux de la ville de Saint-Etienne
développement de ce débat dépasse largement le.
Entre le Second- Empire- et le milieu: du cadre de la polémique édilitaire, puisqu'il entraîna
XXe siècle, - la ville de Saint-Etienne a construit la démission du maire de Saint-Etienne et mit très:
trois, barrages1 pour assurer son approvisiosérieusement en péril la construction d'une struc
nnement : le Gouffre-d'Enfer (1866) et le Pas-de- ture intercommunale déjà chancelante1.
Riot (1878) sur le Furan, Lavalette (1919 rehaussé
en 1949) sur le Lignon vellave/ relié à la ville par La question , n'est cependant pas spécifiquement - un aqueduc de 50 kilomètres. Leur capacité totale stéphanoise. L'obsolescence des réseaux de distr est de 42,6 millions de m3 dont 40 millions pour ibution et la rigueur croissante des exigences en- le seul Lavalette.. Dans. les années soixante-dix, matière d'assainissement conduisent les municipal l'augmentation de : la demande des ménages et ités à; reconsidérer la gestion de leur, service de des prévisions démographiques généreuses conduidistribution d'eau. La pression des grandes socié sent à, un- renforcement des infrastructures. tés de services urbains, qui cherchent à élargir L'aqueduc du Lignon et l'aqueduc des Sources leur domaine par la conquête de nouvelles villes, (dans la haute -vallée du Furan) sont remplacés est un facteur non négligeable d'évolution accom par deux conduites forcées dont les capacités de pagnée parfois de "dérapages" largement connus, transport sont respectivement de 200 000 m3 et du public. Rien de tel cependant dans l'agglomér de 78 000 m3 par jour. La station de traitement ation stéphanoise où- la "crise de l'eau" a des de Solaure est modernisée et sa capacité portée à causes plus profondes ;: que * les faiblesses cou 120 000 m3/jour, le réseau, de distribution est pables d'un élu du peuple. Ici, l'héritage historique restructuré et les possibilités de stockage augmentet le. contexte spatial donnent au problème une ont puis Depuis stéphanois placé municipales d'être l'agglomération fortement auquel du restée politique de des Stéphanoise et La stéphanoise la se par Les RESUME: collectif MOTS-CLES: Gestion approvisionnement the of agglomération by authorities to The valley. however in was (Syndicat distribution ABSTRACT: supply relations participants KEY-WORDS: (S.I.CO.S., settled. associations, district water controversy at have Urban urban out vallée commune-centre the Saint-Etienne les sont increase l'eau, service la nouveaux décisions communes suscité outlying de Eaux), characterized Couronne l'eau improved, prédominance city heart district résolue. appearance longtemps predominance supply, échappe management, The in concéder 1994, apaisés management urbaine, des de qui in dans extend between 1992, intercommunal and le au consumer is decision la 1990 I de substantialy which a et of Ondaine. d'augmenter prix usagers, over towns. in far les des acteurs fronde cœur de and permis Stéphanoise the Saint-Etienne la l'agglomération eaux d'eau led par de Stéphanoise), périphériques. cependant has mais and stéphanoise of from but to in la ressource politique rapports Eaux, de périphériques water outlying city caractérisée to of did le political drinking the for municipalité debate had gestion monopoly du placed en l'eau taken Since urban then protests new des potable monopole : of being l'affirmation local la société not S.I.CO.S. authorities many débat central eau, Ondaine 1992, led est question municipal the régies en to entre 1994, by locale, water district politics, loin towns en debate farm years price 1990, ont dans urban est from eau et ées (60 000 m3 avec 19 réservoirs). acuité particulière. Pendant la grande période
industrielle (1850-1970)/ la plupart des communes- A la fin des années quatre-vingts, le service des du bassin stéphanois ont développé une politique eaux dispose donc d'installations modernes et de mobilisation de la ressource qui s'est concréti efficaces, et l'abondance de la ressource. permet sée par la construction de barrages et d'ouvrages- de dégager des surplus dans un contexte de stabid'adduction parfois très développés. Les . réseaux •: lisation de la demande. Le service des eaux de la de distribution d'eau ont une dimension patrimon ville de Saint-Etienne assure donc l'alimentation iale,- expression de l'identité des communes, en eau potable de la majorité des communes de confrontée aujourd'hui aux conséquences déstabili la première périphérie (fig. 1). Le volume d'eau santes de la désindustrialisation - (diminution des vendu à ces communes: représente environ consommations et perte de ressources). 4,58 millions de m3 soit le quart des ventes d'eau
de la ville en 1990. Les plus gros volumes sont
achetés par Sorbiers (692 881' m3), Roche-la- La question de l'eau touche donc à l'intimité cul
turelle et sociale de la région industrielle et. le. Molière (523 701 m3), Villars (503 872 m3), La
débat stéphanois ne peut alors rester enfermé Talaudière (497 593 m3), Saint-Priest-en-Jarez
dans les limites communales et celles de la (479022 m3), Saint-Genest-Lerpt (437 911 m3),
proche périphérie, directement concernée par les. Saint-Jean-Bonnefonds (414 033 m3), Saint-Héand
décisions de la municipalité de Saint-Etienne, ce (386155 m3). Les communes périphériques bén

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