La valeur économique des pluies tropicales - article ; n°128 ; vol.23, pg 109-126
19 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La valeur économique des pluies tropicales - article ; n°128 ; vol.23, pg 109-126

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
19 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Annales de Géographie - Année 1914 - Volume 23 - Numéro 128 - Pages 109-126
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1914
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Guillaume Capus
La valeur économique des pluies tropicales
In: Annales de Géographie. 1914, t. 23, n°128. pp. 109-126.
Citer ce document / Cite this document :
Capus Guillaume. La valeur économique des pluies tropicales. In: Annales de Géographie. 1914, t. 23, n°128. pp. 109-126.
doi : 10.3406/geo.1914.8130
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1914_num_23_128_8130109
LA VALEUR CONOMIQUE DES PLUIES TROPICALES
On connaît la classique expérience de laboratoire qui consiste
combiner azote et oxygène en faisant traverser de air humide en
vase clos par des étincelles électriques Le même phénomène accom
pagne la formation de ozone sous action des effluves électriques Il
est donc pas surprenant de voir cette même action produire les
mêmes effets dans air atmosphérique au moment des dépolarisations
électriques par des décharges électriques orageuses En autres ter
mes les éclairs plus ou moins perceptibles des manifestations ora
geuses combinent suivant leur intensité et leur étendue des quantités-
azole et oxygène variables et font naître dans les couches atmo
sphériques ils traversent des quantités variables acide azotique
dont les météores aqueux pluies grêles neiges etc. se chargent
partiellement pour les amener sur le sol Il en résulte que les pluies
orages sont plus azotées que les pluies non orageuses
Or comme azote sous la forme de ses sels solubles et directement
assimilables par les végétaux constitue un élément nutritif de pre
mière importance pour la plante on pu se demander dans quelle
mesure apport azote pluvial ou météorique pouvait intervenir dans
approvisionnement naturel du sol en aliment minéral pour la plante
Des analyses faites en différentes régions du globe il résulte que
la teneur en azote nitrique des précipitations aqueuses peut varier du
simple au quintuple et accuser de très notables différences une
région autre En Europe Lawes et Gilbert ont dosé Ouler en
moyenne par litre eau de pluie et Boussingault trouvé
dans eau de pluie et im dans la neige Dans la zone intertro
picale Muntz et Marcano ont trouvé Sulgr 23 dans les eaux de pluie
de Caracas au Venezuela Hörnans Java et Raim-
bault la Réunion2
Ainsi il était présumer il résulte de ces chiffres que les eaux
pluviales des régions chaudes intertropicales où les manifestations
orageuses sont fréquentes et violentes se montrent plus chargées en
nitrique que celles des régions plus calmes
En ramenant unité de surface soit hectare leur apport total
Les nitrates sont solubles dans eau avec de rares exceptions comme le
nitrate de inchonauiine
P.-P DEH HAIN Trnité de chimie agricole Uévetoppemer.t des véflélaux terre
arable amendements et engrais Paris 02 éd in-8 xii 969 p. noinbr flg.) OGRAPHIE RALE 110
annuel en azote utile la végétation on conclu que si dans les pays
tempérés cet apport relativement faible 41Ig azote par hectare)
exer ait pas une influence considérable1 il pouvait ne pas en être
de dans les pays tropicaux et subtropicaux où la quantité
azote apportée par les pluies atteint des proportions notablement plus
élevées 20 SSkp azote par hectare en supposant une hauteur de pluie
de te Il paru intéressant étudier la question dans une des
régions du globe le delta du Tonkin où les manifes lattone orageuses
sont la fois violentes et fréquentes* puisque le nombre annuel
moyen des jours orages atteint le chiffre de lloara3
donc fait commencer en 1902 au Laboratoire Analyses chi-
miques et industrielles du Tonkin Hanoi une série analyses eau
ae pluie qui ont été poursuivies du mois avril 1902 au mois de sep
tembre 1909 pendant sept ans et donile chiffre dépasse 400 Les ana
lyses ont été faites par Aufray directeur du Laboratoire du Service
de Agriculture elles ont porté la fois sur la teneur des eaux de
pluie en azote nitrique et en azote ammoniacal3
FORMATION AZOTE NITRIQUE
Il résulte des chiffres publiés par Mr Aufray que la quantité totale
azote nitrique re ue Hanoi sur un hectare de terre arrosé de pluie
peut varier assez fortement une année autre étant de l.S iS en
1908 et de plus de en 1902 mais cette quantité est beaucoup
plus élevée que celle déversée par les eaux de pluie sur un hectare de
terre en zone tempérée Ainsi que le fait remarquer Mr Aufray cet ap
port pour le régime de Hanoi correspond une fumure de 250
plus de de nitrate de soude par hectare de sorle que si
tout cet engrais se trouvait la disposition des cultures il aurait
lieu en tenir compte dans établissement des formules engrais
Enee qui concerne azote ammoniacal les quantités apportées par
les eaux de pluie sont plus faibles que celles acide azotique mais
néanmoins supérieures celles des pluies de pays tempérés elles
varient dans les analyses de M1 Aufray entre et IS .AST
pour le total annuel par hectare Mais ammoniaque météorique
moins importance dans économie vitale de la plante que acide
BoueeiUüAULT calculé que les 680 de hauteur de pluie en Alsace apportent
yv azote nitrique hectare et 21 *300 ammoniaque Ce sont là de bien
faiblee apporte tout fait insuffisants pour expliquer la richesse en azote com
biné de noe terres en prairies P.-P DEH RAIN ouvr cité 457.
LE CADKT Le climat du delta du Tonkin GOUVER EMBNT GENERAL DE êûï-
Bull économique publié par inspecteur-conseil des SEHVICES AGRICOLES ET
COMMERCIAUX eer. XIV 1911 92 757-776 voir XXI Bibliographie géo
graphique 19H 678 A)
AupBAY Richesse des eaux de pluie en acide azotique et en ammoniaque au
Tonkin Bull économique de Indochine XII 1909 81 595-616) LA VALEUR CONOMIQUE DES PLUIES TROPICALES tW
azotique et est celui-ci il convient de considérer tout abords
Avant de traduire en valeurs les quantum amenés au sol oar les
eaux pluviales il est utile examiner quelques faits généraux qui
se dégagent de la lecture des chiffresde ces nombreuses analyses Il
convient ensuite de déterminer dans la totalité des apports la.pro por-
tion réellement et directement profitable laeuUui lar végétation
Kilogrammes
10
Quantités acide nitrique en kilogrammes sur hectare
Nombres de jours orages par mois
Fig Quantités mensuelles acide azotique tombées Hanoi
par hectare en kilogrammes
II résulte de cet examen que la teneur des pluies en acide
azotique est directement proportionnelle àla fréquence et sans doute
la violence des perturbations orageuses de atmosphère Celte
relation est accusée par les tracés de deux courbes inscrivant la pre
mière les quantités moyennes mensuelles acide azotique trouvées
dans les eaux de pluie elles sont calculées en kilogrammes par hec
tare pour une moyenne de années et la seconde les nombres
moyens de jours orages pour une moyenne de années ng
Ces nombres comprennent les jours où les orngos se manifestent en
quelque point de la ceinture montagneuse du delta du Tonkin dans un de
100 12011 de Observatoire de Phu-lien LE além cité 769.) 112 OGRAPHIE RALE
La violence des perturbations orageuses si difficile déter
miner par des mesures comparables entre elles ne saurait accuser son
action différentielle que si le centre appréciable de cette action pouvait
être reconnu dans axe zenitbai de observateur et du pluviomètre
récepteur et si de plus cet observateur avait la certitude que les
condensations pluviales étaient chargées de acide azotique combiné
sous influence de la zone électrique zénithale considérée et non une
zone précédente ou de plusieurs zones accumulant leurs effets autres
facteurs interviennent également pour masquer action du phénomène
électrique initial tels que le volume de la condensation et la rapidité
de sa formation de sorte que le chiffre analyse du contenu du plu
viomètre après orage représente la somme des chiffres fournis par
les phases successives du météore et que pour avoir des données plus
précises il faudrait doser acide azotique dans les quantités eau
tombées pendant la durée du météore en les fractionnant et en tenant
compte très attentivement de la marche du phénomène et de ses phases
critiques Nous trouvons cependant déjà dans les observations de
Aufray1 quelques indications précieuses ce sens notamment
lorsque après des chiffres de dosage successifs il ne donne pas
il eslime que la répartition de acide azotique est pas régulière et
que la décharge électrique très ramifiée para

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents