Le bassin nilotique - article ; n°155 ; vol.28, pg 373-384
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Description

Annales de Géographie - Année 1919 - Volume 28 - Numéro 155 - Pages 373-384
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1919
Nombre de lectures 40
Langue Français

Extrait

R. Fourtau
Le bassin nilotique
In: Annales de Géographie. 1919, t. 28, n°155. pp. 373-384.
Citer ce document / Cite this document :
Fourtau R. Le bassin nilotique. In: Annales de Géographie. 1919, t. 28, n°155. pp. 373-384.
doi : 10.3406/geo.1919.9261
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1919_num_28_155_9261373
LE BASSIN LOT QUE
PROFIL PL XII
Le mot ordre que donnaient jadis les empereurs romains leurs
légions Egypte Caput Nili quaerère a-t-il été réalisé par les
découvertes de Speke et de Grant et par celles de tous les intrépides
voyageurs qui durant la dernière moitié du xixe siècle et le début
du ont dissipé pour nous les ténèbres de Afrique centrale et
nous ont fait connaître le Soudan anglo-égyptien ainsi que la région
des grands lacs équatoriaux ai la très grande audace de ne point
répondre par affirmative la plus catégorique cette question qui
cependant semble priori faire partie de celles dont on coutume
de dire La poser est la résoudre Les quelques notes qui
suivent me serviront excuse encore que prises au hasard de mes
recherches personnelles elles ne fussent point destinées une
publication laquelle je ai consenti hui que sur les
instances de un des maîtres les plus autorisés de la géographie
africaine Mr E.-F Gautier professeur Université Alger
Les travaux de Sir William Wilicocks nous ont fait connaître
une fa on aussi précise que possible hydrographie actuelle de
immense région que on nomme hui bassin du Nil
est donc sur ses données auxquelles ajouterai quelques rensei
gnements particuliers que je me fonderai pour appuyer argumen
tation qui va suivre
Tout abord a-t-il en réalité un bassin du Nil ou en
autres termes le Nil constitue-t-il une unité géographique dans
le sens strict du mot
Si on en tient aux apparences actuelles la réponse ne peut être
affirmative mais si on essaie de reconstituer les phases de
évolution hydrographique de celte partie du continent africain dont
les eaux de surface viennent se déverser dans la Méditerranée par les
bouches de Rosette et de Damiette on se sent abord très hésitant
puis on arrive bientôt cette conclusion qui peut paraître déconcer
tante que le Nil est pas plus une unité géographique au sens strict
du mot que ne le sont si parva licei componere magnis la
Gironde ou le Chat-el-Arab simples collecteurs principaux de
réseaux hydrographiques distincts et sur lesquels il un sriil
avantage la longueur plus de 22001 de Berber la Méditerranée 374 LE BASSIN NILOTIQUE
Aftn éviter toute confusion dans ces notes emploierai pour
désigner ensemble des régions drainées par le Nil tel que je
entends le terme de bassin nilotique terme qui me paraît
préjuger un peu moins la question qui occupe
En examinant le profil en long de ce que Sir William Wilicocks
appelle le cours du Nil tel il été établi par cet eminent
ingénieur1 nous arrivons facilement constater que toute la partie
comprise entre ce il dit être la source du Nil et Berber peut très
aisément être divisée en un certain nombre de bassins ou de biefs
successifs pourvus chacun un véritable niveau de base et commu
niquant entre eux par un émissaire unique et la plupart du temps
coupé par un ou plusieurs rapides qui établissent la jeunesse
relative de la communication actuelle par rapport au degré de
maturité acquis par les deux bassins ou biefs elle reunit Et si
comme je ai fait dans le profil joint ce travail pi XII) on ajoute
au profil donné par Sir William Wilicocks celui des cours eau qui
alimentent chacun de ces bassins cela devient de plus en plus
évident bien que les données actuelles sur certains de ces cours
eau soient encore assez précaires et manquent souvent de la
précision requise en ces sortes études Quoi il puisse en être
en nous aidant de ces profils et des dernières cartes parues sur ces
régions nous arrivons aux conclusions suivantes
En amont de Berber est-à-dire du point où le Nil cesse de
recevoir les eaux une rivière quelconque nous pouvons diviser le
bassin nilotique en trois grands bassins ayant entre eux que fort
peu de rapports et paraissant avoir jadis évolué chacun pour son
propre compte et cela une époque relativement récente
appellerai ces bassins
Bassin equatorial soudanais
Bassin nord-éthiopien
Ces bassins peuvent leur tour être divisés en bassins
secondaires ayant eu et ayant encore des relations plus étroites
Le Nil au sens strict du mot est le cours eau le plus jeune
de tout le bassin nilotique
Cette division en bassins est pas neuve et Sir William Wilicocks
dû lui-même recourir la division en bassins pour pouvoir bien
exposer ses vues et ses projets La division que je propose est
forcément différente de celle de Sir William car il ne est fondé
SIR WILLIAM WILLCOCKB The Nile in 1904 London 1904 pl ii Ce profil
contient certaines données approximatives et doit être rectifié ainsi que je ai
fiiit selon les chiffres donnés par Sir WILLIAM dans la troisième édition
de Egyptian Irrigation London 1913 voir XXlll -XXlY Bibliographie yéot/ru-
plwlue 1919-191 1496) LE BASSIN NILOTIQUE 378
pour établir la sienne que sur des considérations hydrologiques
et météréologiques alors que je fais entrer en ligne de compte nos-
connaissances sur la géologie et la géographie physique de ces
régions
Cela posé éludions maintenant chaque bassin dans ses principaux
détails
BASSIN EQUATORIAL
Pour être étudié avec profit le bassin equatorial doit être divisé
en trois bassins secondaires le du lac Victoria le bassin du
lac Kioga lac Ibrahim de Chaillé-Long et le bassin des lacs de
Ouest
Je comprends donc le bassin equatorial une fa on plus étroite
que Sir William Wilicocks puisque je ne considère comme apparie
nant en réalité ce bassin que les trois premiers sur six des bassins
secondaires il enumere comme lui appartenant1 estime en
effet que ces trois dernières subdivisions sont bien plus leur place
dans ce que appelle le bassin soudanais Enee qui concerne les
trois premières ai simplement substitué celle de bassin du
Nil Victoria appellation de bassin du lac Kioga qui me paraît
correspondre beaucoup mieux la réalité des faits
Bassin du lac Victoria Ce bassin estune immense cuvette dont
le fond est occupé par un lac de peu de profondeur ayant une
superf cie de environ soit un peu plus du quarl de celle du
bassin tout entier et situé 111 altitude Ce lac re oit les eaux
un grand nombre de cours eau descendant des hauteurs qui
encerclent le bassin le principal de ces cours eau est le Kagera
qui apporte au lac les eaux du versant oriental des chaînes de
hauteurs formant la limite Sud-Ouest du bassin depuis le mont Kan-
gesi la chaîne de Rouampara en passant par le plateau de
Rouanda
Le Kagera est encore assez mal connu surtout dans la partie
moyenne de son cours Le capitaine Lyons lui attribue une
longueur approximative de 6901112 tout récemment Sir William
Wilicocks lui en donnait 8S03 Quoi il en soit de cette longueur
les données actuelles nous permettent de constater les faits suivants
qui ne sont pas sans intérêt
Sir WILLIAM WILLCOCKS and CRAIG Egyptian Irrigation Third Edition
London 1913 vol 22 et suiv
Captain LYONS The Physiography of the River Nile and its Basin
Cairo 1906 54-58
Sir WILLIAM WiLLCocKS and CRAIG Egyptian Irrigation Third Edition
vol 20 ë76 LE BASSIN NILOTIQT
Abstraction faite du tron on supériuur le moins connu ailleurs
dont allure est et doit être torrentielle le tron on moyen du Kagera
représente bien le type de la vallée fond plat plus ou moins large
creusée un stade antérieur et dont les lacs Iberni et Kasingeni sont
les témoins indiscutables cela est conforme aux principes Mais ce
qui ne est plus est de voir le tron on inférieur relié au tron on
moyen par un nouveau torrent au lit barré de rapides
Le Kagera est donc de toute évidence un cours eau rajeuni par
un mouvement épirogénique et en cela il diffère totalement de
tous les autres tributaires du lac Victoria simples torrents plus ou
moins permanents
Des faits que je viens exposer brièvement nous sommes en
droit de conclure que le bassin du lac Victoria doil Ire considéré
comme une pénéplaine non pas relativement jeune dans le sens strict
du mot mais fortement rajeunie une date récente par un mouve
ment épirogénique Or nous savons que le mouvement qui coupé
en deux la grande fosse africaine au Nord du lac Kivou est de date

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