Le pouvoir étonnant des animaux de compagnie
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Les bénéfices de la présence animale – particulièrement des animaux de compagnie – sur notre bien-être physique et mental sont, depuis une trentaine d’années à peine, largement décrits et commentés au travers d’études et d’observations scientifiques menées de par le monde. Elles font régulièrement l’objet de publications dans des revues scientifiques et d’échanges multidisciplinaires au cours de colloques et autres réunions internationales qui rassemblent chercheurs et praticiens. À titre d'exemples, rappelons que :
• caresser un animal fait baisser la pression artérielle et le rythme cardiaque
• les possesseurs d’animaux de compagnie se rendent moins souvent chez le médecin
• la présence d’un aquarium diminue l’agitation et favorise la prise d’aliments chez des patients Alzheimer
• la présence d’un animal de compagnie diminue le sentiment de solitude, l’état dépressif, l’introversion
• la présence d’un chien dans la classe améliore les comportements
• la présence de l’animal de compagnie facilite les contacts sociaux
• le comportement d’enfants autistes se trouve nettement amélioré lors de séances de thérapie en présence d’un chien
• la présence d’animaux durant la première année de l’enfant diminue les risques d’allergies ultérieurs

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Publié le 20 juillet 2011
Nombre de lectures 268
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Bulletin d’information d’ETHOLOGIA Association Belge d’Étude
113novembre 2008
Le pouvoir étonnant des animaux de compagnie
Les bénéfices de la présence animale – par-ticulièrement des animaux de compagnie – sur notre bien-être physi-que et mental sont, depuis une trentaine d’années à peine, largement décrits et com-mentés au travers d’études et d’observa-tions scientifiques menées de par le monde. Elles font régulièrement l’objet de publica-tions dans des revues scientifiques et d’échanges multidisciplinaires au cours de colloques et autres réunions internationales qui rassemblent chercheurs et praticiens.
(1) À titre d'exemples , rappelons que :
• caresser un animal fait baisser la pression artérielle et le rythme cardiaque (Friedman, 1995) • les possesseurs d’animaux de compagnie se rendent moins souvent chez le médecin (Jennings et al., 1998) • la présence d’un aquarium diminue l’agitation et favorise la prise d’aliments chez des patients Alzheimer (Edwards, 2004) • la présence d’un animal de compagnie diminue le sentiment de solitude, l’état dépressif, l’intro-version (Rieger and Turner, 1999 ; Turner and Rieger, 2001) • la présence d’un chien dans la classe améliore les comportements (Kotrschal and Ortbauer, 2003) • la présence de l’animal de compagnie facilite les contacts sociaux (Messent, 1983, 1984, 1985) • le comportement d’enfants autistes se trouve nettement amélioré lors de séances de thérapie en présence d’un chien (Redefer and Goodman, 1989) • la présence d’animaux durant la première année de l’enfant diminue les risques d’allergies ulté-rieurs (Hesselmar, Aberg et al, 1999) • etc…
Mais au-delà des aspects « médicaux » avérés, c’est au niveau du vécu quotidien que ces effets sont intéressants à souligner : les animaux de compagnie participent d’une manière active à notre qualité de vie !
2/ Ethonews 113 /novembre 2008
L’animal est un lien avec la Nature
L’homme a toujours vécu entou-ré d’animaux, d’arbres, de plante, de fleurs… L’extension des villes, les concentrations croissantes de population, la mécanisation de l’existence ont hélas coupé l’Homme de son environnement naturel et rompu les liens qui l’unissaient à l’animal. Or celui-ci garde une grande part d’instinct et rétablit, dans une certaine mesure, le lien avec ce monde perdu.
Sa présence permet notamment aux enfants de découvrir les cycles de la vie (naissance, reproduction, maladie, mort) mais aussi, à tra-vers le respect de l’animal, celui à l’égard de la Nature, du Vivant en général et donc d’autrui. L’animal peut ainsi devenir le moteur d’un apprentissage à la « citoyenneté responsable ».
(1) Ces études et bien d’autres encore peuvent être consultées au centre de documentation d’Ethologia
L’animal, un plus pour notre condition physique
Un animal, cela bouge (parfois) énormément. Des cabrioles du hamster dans sa cage aux ébats du chien en promenade, en pas-sant par les courbes sinueuses des poissons dans l’aquarium, les vol-tiges des oiseaux dans leur cage, les acrobaties surprenantes du chat… le dynamisme de nos ani-maux familiers (quand ils sont en bonne forme et pas trop âgés cela s’entend) est étonnant. Outre le spectacle réjouissant qu’ils offrent à notre vue, c’est une véritable invitation qu’ils nous lancent à partager leurs activités. Debout, accroupi, à quatre pattes, en mou-vement… l’humain devient à son tour un excellent compagnon de jeux pour l’animal. Et qui dit mou-vement, dit bénéfice pour la santé. La leur et donc la nôtre. Une étude réalisée à l’Université du Missouri (USA) a ainsi démon-tré que promener son chien pen-dant 20 minutes, 5 fois par semai-ne – qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse grand soleil – entraînait, chez des personnes en surpoids, une perte d’environ 7 kg sur 1 an, sans changer pour autant leurs habitudes alimentaires ! De quoi joindre l’utile à l’agréable. Pour l’animal aussi… puisque nom-bre de chiens sont eux aussi sou-vent en surpoids ! Côté chat, ce serait plutôt une invi-tation aux étirements et aux bâille-ments, histoire de bien démar-rer la journée. Puis aux exercices de souplesse pour entretenir la forme. Avec, au passage, une peti-te sieste bien méritée, le chat ron-ronnant lové sur les genoux. Enfin, aux exercices de relaxation et de respiration pour retrouver calme et sérénité, se débarrasser des ten-sions et angoisses de la journée… Les soins que nous prodiguons à nos animaux, le temps que nous passons à nous en occuper, à jouer avec eux, à promener le chien… sont autant d’éléments qui ryth-
ment notre quotidien, structurent nos journées, donnent du sens à notre vie. Et l’on peut multiplier les exemples à l’infini. Comment résister aux vocalises des oiseaux. Elles sont entraînantes. Allons-y gaiement et, comme eux, chantons à pleine voix et rions de bon cœur. C’est excel-lent pour la respiration et… pour le moral. Et si l’on ne chante pas tout à fait juste, qu’importe. Ce ne sont pas eux qui feront des remarques ou la grimace ! Tous ces apports sont largement mis à profit par les kinés et ergo-thérapeutes qui confient, par exemple, aux personnes âgées résidant en maisons de soins et de repos, la brosse du chien et/ou du chat présents dans l’institution. Brosser l’animal est un geste sim-ple, accompli avec enthousiasme et qui peut être pratiqué quoti-diennement. Il stimule le toucher (un sens important mais que notre culture a quelque peu effacé), permet la communication, même
si elle est non verbale, et est en même temps très favorable à l’as-souplissement des articulations des mains. De même, promener le chien au sein de l’institution ou à l’extérieur est une motivation évi-dente à bouger, marcher, se dépla-cer (fut-ce avec une tribune ou l’aide d’une tierce personne). Sans oublier l’occasion que cela offre d’être en contact avec d’autres, d’échanger des propos autour et à propos de l’animal ou… de soi !
Ethonews 113 /novembre 2008/3
L’animal crée des liens sociaux
L’idée de « draguer avec son chien », toute piquante qu’elle soit n’en est pas moins réelle si l’on en croit les témoignages d’« âmes seules» qui, au cours de leur pro-menade quotidienne ont rencon-tré l’« âmesœur». Pas étonnant. L’animal dégage un capital de sym-pathie qui est mis à profit pour entrer en contact avec celui ou celle qui est… à l’autre bout de la laisse. Parler du chien, s’intéresser à lui permet d’engager la conver-sation, de la prolonger, de l’axer sur d’autres sujets. De plus, si cha-cun promène son chien, le courant peut passer doublement. Et puis,… il n’y a pas d’âge pour promener son chien ! Ce capital sympathie est aussi lar-gement mis en valeur par les asso-ciations qui éduquent des chiens d’aide destinés à accompagner des personnes handicapées en chaise roulante. L’animal est capable de rendre de nombreux services à son maître en difficulté (ramasser un objet, ouvrir une porte, allumer la lumière…) mais en outre, à travers l’autonomie qu’il permet à celui-ci de regagner, il a aussi pour mis-sion de l’aider à renouer avec les autres. Des études ont ainsi mon-
tré que les regards, qui se détournent lors du pas-sage d’une personne en chaise, se recentrent sur elle si elle est accompa-gnée d’un chien d’aide, en se focalisant d’abord sur celui-ci. Le sourire est là, suivi du contact direct : « Quel beau chien vous avez là ! », « Que fait-il pour vous ? » etc… Comme le raconte souvent Madeleine Arnould, co-fondatrice (2) de l’asbl DYADIS et elle-même en chaise : «C’est au chien que l’on dit d’abord bonjour !». Bien plus, ajoute-t-elle, on ne dit plus «Tu as vu la dame en chaise ?» mais «Tu as vu le chien avec la dame? ». Ce stimulus social peut aussi se manifester au sein d’un quartier où les habitants promènent régu-lièrement leur chien. Ainsi la ville de Gand a-t-elle fait une enquête de satisfaction dans les deux pre-miers quartiers où ont été instal-lées des toilettes pour chiens. Sur les 100 personnes interrogées (dont 50 propriétaires de chien) qui ont donné leur avis sur l’effi-cacité de ces aménagements, il est apparu clairement que ceux-
ci favorisaient les contacts entre les riverains. 79% les considèrent comme une « halte sociale », 61% affirmant même s’y retrouver pour y faire un brin de causette. Certaines écoles qui ont développé des projets avec animaux (chien, chat ou petits rongeurs en classe, oiseaux du jardin…) ont observé un renforcement du lien entre les enfants, une meilleure cohésion du groupe, une facilitation de l’in-tégration des nouveaux arrivés… L’intérêt commun et enthousias-te pour l’animal ou les animaux concernés mais aussi l’attention -sans jugement ou à priori - portée par ceux-ci à tous les élèves, gom-ment les différences, effacent les
rivalités, font oublier les difficultés et faiblesses individuelles. Quelques mémoires récents d’étu-diants en psychologie ont montré le rôle étonnant que pouvait jouer certains chiens de « sans domi-cile fixe » dans le regard porté sur eux par les passants, voire dans l’amorce de contacts directs. De telles observations et les nom-breuses études réalisées sur le sujet expliquent en partie la pré-sence croissante d’animaux de compagnie dans les institutions comme les maisons de soins et de repos, certains établissements de soins, les écoles de l’enseigne-ment général ou différencié, les centres de détention (travail de resocialisation avant réinsertion dans la société par exemple), les
structures d’accueil pour per-sonnes marginalisées ou en difficultés. Cela va du chien et du chat aux animaux d’élevage en passant par les poissons d’aquarium ou les oiseaux de volière, les petits rongeurs en cage… Les animaux permettent aussi de se rendre de menus servi-ces entre proches ou voisins : sortir le chien d’une personne malade, nourrir le chat, le lapin, les oiseaux, les poissons ou les poules dont les maîtres sont absents. L’occasion assu-rément de mieux se connaître, de s’entraider dans d’autres circonstances, de partager d’autres activités…
Une question de bonne compréhension mais aussi de respect
Cette relation entre l’homme et l’animal ne va certes pas de soi et demande des efforts récipro-ques. Nous sommes en effet en présence de deux espèces ayant des perceptions et des répertoires comportementaux différents, qui
devront trouver un terrain d’en-tente. Si cela se passe mal, c’est l’animal qui dans la majorité des cas en subira les conséquences. Par contre, quand les choses se passent bien, ce qui est la majorité des cas ne l’oublions pas, les deux
L’impact économique des animaux
Nos animaux de compagnie génè-rent aussi un important flux éco-nomique, que ce soit en matière de produits (aliments et accessoires) ou de services (médecins vétéri-naires, comportementalistes, éle-veurs, éducateurs, refuges, pen-sions…). Ces activités génèrent un taux d’emploi non négligeable. Elles font aussi l’objet – et c’est heureux – de réglementations très strictes même si encore insuffisan-tes ou imparfaites dans certains
domaines comme le commerce des animaux. Autre impact économique, plus inattendu celui-là mais non moins interpellant : une étude réalisée en Australie sur un large échantillon (plus de 1000 personnes) a mon-tré que les propriétaires d'animaux de compagnie consultaient moins souvent le médecin et séjournaient moins longtemps à l'hôpital. Des comportements que les auteurs n'ont pas manqué de chiffrer
partenaires en profitent égale-ment. L’animal ne peut être un ins-trument au service de l’homme. Il est au contraire, avec ses attentes et ses besoins propres, un vérita-ble partenaire de notre bien-vivre.
en termes d'économie de coûts. Voilà qui ne laissera pas indifférents nos res-ponsables politiques à l’heure où le débat sur le coût de la sécurité sociale se fait pressant.
(2) DYADIS – Association Belge pour l’Attribution de Chiens d’aide aux Handicapés (www.dyadis.org) Ethonews 113 /novembre 2008/5
Ce qu’en pensent nos politiques : un sondage exclusif Depuis sa création en 1989, Ethologia s’ef-A l’aube de ses 20 années d’existence, Ethologia s’est force de mieux comprendre et interrogée sur le regard que nos responsables politi-faire connaître le rôle important ques portent sur l’animal de compagnie et les effets que celui-ci peut avoir sur notre mode et notre qualitéque peut jouer l’animal de compagnie de vie. dans l’épanouissement de l’individu Pour ce faire, Ethologia a, au printemps 2008, réalisé mais aussi d’attirer l’attention sur un sondage auprès de 460 parlementaires siégeant les engagements et les responsa-dans les différentes assemblées fédérale, régionales bilités qu’entraîne cette relation et communautaires de notre pays. Envoyé par cour-privilégiée pour les maîtres rier postal, le questionnaire a récolté près de 20% de réponses réparties de la manière suivante : 57,8% et la collectivité. francophones, 37,8% néerlandophones et 4,4% ger-manophones.
des répondants pensent que l’ani-95,6%mal de compagnie a un effet positif sur le bien-être et la santé des personnes, les autres se partageant entre les « non » et « pas d’avis ». 84,4% considèrent qu’une telle présence devrait être encouragée et facilitée dans les institutions, à savoir les établissements accueillant des personnes han-dicapées (97,4%), les maisons de soins et de repos (92,1%), les hôpitaux - unités de gériatrie (74,4%), de soins palliatifs (72,1%), de pédiatrie (62,8%), de psy-chiatrie (48,8%). En tête des arguments de ceux qui n’y sont pas favorables : l’hygiène puis les difficultés d’organisation. ce taux de réponse témoigne bien de l’évolu-tion récente des idées en cette matière. S’il y a quelques années encore, le sujet restait tabou, il semble que les nombreuses études publiées sur ce thème mais aussi les projets pilotes développés avec succès, notamment dans (3) notre pays , ont largement franchi cette bar-rière. Le Conseil supérieur d’Hygiène lui-même (aujourd’hui Conseil supérieur de la Santé), dans un avis publié en 2006, reconnaît les effets bénéfiques de la présence des animaux de compagnie dans les maisons de soins et de repos, les institu-tions psychiatriques et celles concernées par les soins chroniques comme les centres de revalidation ou les uni-tés de soins palliatifs. Cette présence doit bien sûr faire l’objet de procédu-res précises et entrer dans le cadre (4) d’un projet structuré, bien encadré. 6/ Ethonews 113 /novembre 2008
souhaitent que les chiens d’aide 82,2%qui accompagnent les personnes handicapées en chaise roulante puissent bénéfi-cier de la même reconnaissance (ex : accès aux lieux publics) que les chiens guides pour malvoyants. certains ignorent encore que tous les chiens d’assistance (chiens guides pour malvoyants mais aussi chiens d’aide pour personnes han-(5) dicapées en chaise roulante et chiens d’aler-te pour personnes souffrant d’épilepsie) ont accès (Loi fédérale anti-discrimination) à tous les lieux publics : horeca, commerces (même alimentaires), transports publics, bureaux, espaces sportifs et socio-culturels, lieux de culte,… ! Cette obligation fédérale, déjà d’ap-plication, doit être confirmée dans les législations régio-nales. La Région wallonne a, à cet égard, une longueur d’avance puisque son Arrêté er entre en vigueur le 1 décem-(6) bre 2008 .
de ceux qui ont répondu au ques-68,9%tionnaire approuvent l’idée d’or-ganiser des activités d’éducation et de prévention auprès des enfants et jugent qu’elles devraient être organisées en milieu scolaire, un peu plus de la moitié d’entre eux étant même d’avis qu’elles devraient être financièrement soutenues par les pouvoirs publics les enfants de 3 à 12 ans sont très attirés par les animaux familiers qu’ils côtoient quotidien-nement puisque la moitié des chiens et des chats que compte notre pays vivent dans des
familles avec un ou plusieurs enfants. Sachant qu’ils sont les propriétaires de demain mais s’avèrent aussi à l’occasion d’excellents éduca-teurs de leurs parents, Ethologia a développé depuis sa création de nombreux outils péda-gogiques à l’attention de l’enseignement fon-damental, sur le thème « Je suis un bon petit maître ». Ethologia soutient aussi depuis de nombreuses années les personnes spéciale-ment formées pour organiser dans les écoles des activités orientées tant vers l’apprentissa-ge du respect et des bonnes attitudes à avoir à l’égard d’un chien (le sien ou un autre) que la prévention des accidents par mor-sures. Selon l’étude du Prof. Dr André Kahn, réalisée en 2001, 65% des cas enregistrés se sont produits avec un chien bien connu de l’enfant. 75% des accidents étaient dus à un geste inadéquat de l’enfant et auraient dès lors pu être évités par un meilleur apprentissage de celui-ci à l’ani-mal et par un accompagnement attentif de l’adulte.
Pour faciliter la cohabitation avec les ani-maux de compagnie dans nos villes,nos élus retiennent le ramassage des déjections canines (93%), la stérilisation des chats errants (61,6%), la création d’espaces de liberté pour les chiens (46,5%), l’aménagement de toilettes pour chiens (41,5%), des cours d’éducation canine de proximité donnés dans les quartiers (39,5%). Les aspects plus répressifs et souvent à la une de la presse (thématique des chiens « dangereux » essentiellement) ne sont évoqués que par 8,1% des sondés. Jette, Gand et Schaerbeek ont été des commu-nes pilotes en matière de politique d’inté-gration harmonieuse des animaux de compagnie dans la ville, les 2 pre-mières ayant été en outre cou-ronnées par un prix interna-tional. Modèles de base, elles ont servi d’exemples pour d’autres à travers tout le pays. Aménagement de zones de libertés pour chiens, de toilet-tes pour chiens (151 à Gand, plus de 80 à Schaerbeek, 62 à Jette), signalétique appropriée, réalisation de brochures d’information, campagnes de sensibilisation des propriétaires, nourrissage contrôlé des chats sur la voie publique, gestion
des populations de pigeons par l’implanta-tion de pigeonniers,… voilà autant de thèmes sur lesquels Ethologia n’a cessé de travailler avec les communes belges au travers de publi-cations, réunions du « Club des communes », accompagnement de projets…
Nos élus sont-ils eux-mêmes propriétaires d’un animal de compagnie ?Oui pour 61,6% d’entre eux. Au hit parade des petits compagnons de nos élus : les chats (66%), suivis des chiens (37,7%) et enfin des oiseaux, poissons, petits rongeurs et autres chevaux, poules… on aurait pu craindre que seuls les « convain-cus » répondent au questionnaire. Il n’en est rien puisque que 38,4% des répondants ne possèdent pas d’animal de compagnie. Ces chiffres reflètent bien les données que l’on pos-sède sur le taux de possession estimé dans notre pays (selon une Etude TNS Sofres réa-lisée en 2006 pour Mars Belgium, 59,1% des ménages belges possèdent au moins un ani-mal familier, soit près de 3 ménages sur 5).
(3) Ex : l’association « Un chien pour un sourire » à l’unité pédiatrique de l’hôpital de la Citadelle à Liège ou la présence quotidienne d’un chien à l’unité des soins palliatifs de la clini-que Sint Lukas à Gand ; les chiens visiteurs et/ou les animaux à demeure dans de très nombreuses maisons de soins et de repos à travers le pays, etc… (4) En 2002 déjà, Ethologia avait organisé un colloque national sur le sujet : « L’animal en institution : un facteur de mieux-vivre pour une meilleure qualité de vie ». (5) Des chiens d’aide sont formés dans notre pays depuis 1994. Outre leur rôle social, ils ont pour mission spécifique d’accom-pagner les personnes handicapées se déplaçant en chaise roulante et de leur apporter une aide dans de multiples tâches quotidiennes comme prendre ou ramasser un objet, allumer la lumière, ouvrir une porte… toutes choses qui leur permettent de retrouver une part de leur autonomie, sans dépendre à cha-que instant de la présence d’une tierce personne. (6) Il y est notamment stipulé que le refus d’accès peut être sanctionné d’une amende de 26 à 100après plainte auprès de l’AWIPH (Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées).
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Bénéficier de la présence des animaux : un droit fondamental
unis en Assemblée Générale lors de la 11ème Conférence Internationale sur les elations entre l’Homme et l’Animal qui s’est tenue à Tokyo en octobre 2007, les membres de l’IAHAIO (International Association of Human-Animal Interaction Organizations) ont adopté une résolution commune, appelée
« Déclaration de Tokyo »
Considérant les preuves scientifiques et médicales démontrant les effets béné-iques des interactions avec l’animal de compagnie sur la santé et le bien-être de omme, érant les preuves biologiques et psychologiques démontrant l’affinité innée entre l’homme et la nature incluant les autres êtres vivants et l’environnement naturel, les membres de l’International Association of Human-Animal Interaction Organizations ont approuvé à l’una-nimité, lors de l’Assemblée Générale de l’IAHAIO tenue à Tokyo au Japon le 5 octobre 2007, la résolution et les principes d’action suivants:
Bénéficier de la présence des animaux est un droit de l’homme universel, naturel et fondamental.
La reconnaissance de ce droit entraîne des conséquences appelant des actions dans différents domaines légis-latifs et réglementaires. A cet égard, l’IAHAIO demande instamment aux organisations internationales et aux gouvernements nationaux et locaux: - de promulguer des textes en matière de logement qui autorisent la présence dans les logements d’animaux de compagnie pour autant que ceux-ci disposent d’un habitat approprié et qu’ils soient bien traités, tout en prenant en considération les intérêts des habitants ne souhaitant pas avoir de contacts directs avec ces ani-maux, - de promouvoir l’accès d’animaux spécialement sélectionnés et formés, en bonne santé et propres, dans les établissements de santé pour participer à des programmes de thérapie et/ou d’activités assistés par l’animal, - de reconnaître les personnes et les animaux convenablement formés et préparés aux activités assistées par l’animal à des fins thérapeutiques, sociales ou éducatives, - d’autoriser la présence d’animaux de compagnie dans les établissements de soin ou résidentiels auprès de ceux qui bénéficieraient de cette présence à tous les âges de la vie, - de promouvoir l’intégration des animaux de compagnie dans les programmes scolaires conformément à la « Déclaration de l’IAHAIO à Rio sur la présence des animaux à l’école ».
Ethologia est le membre belge de l’IAHAIO dont elle est par ailleurs l’un des membres fondateurs (1990). www.iahaio.org
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ETHOLOGIA Association Belge d’Étude et d’Information sur la Relation Homme-Animal Rue Konkel 87-89 - 1150 Bruxelles Tél : 02 772 73 36 - Fax : 02 771 75 35 E-mail : info@ethologia.be Web : www.ethologia.be
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