Le recensement agricole 2000, témoin d une évolution rapide
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Sur la dernière décennie, l'agriculture régionale s'est profondément modifiée, suivant les évolutions nationales avec des aspects plus ou moins marqués. La disparition d'exploitations s'intensifie au bénéfice des plus grandes. Cette restructuration de l'agriculture se fait sentir sur le plan de l'emploi avec une diminution importante du nombre des chefs d'exploitation et des conjoints non exploitants. Les productions agricoles se transforment avec une régression de l'élevage mais les caractéristiques de l'agriculture régionale subsistent.

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Langue Français

Extrait

NORD-PAS-DE-CALAIS
F N°7 - AOÛT 20022,29 € -15
Le recensement agricole 2000,
témoin d’une évolution rapide
Dans le Nord-Pas-de-Calais, l’agriculture
représente 2% de la valeur ajoutée produite
par l’économie régionale, soit 1 point de
moins qu’à l’échelon national. Malgré son
caractère urbain et le grignotage permanent
de la ville sur la campagne, la région
conserve en 2000, 68% de son territoire en
Sur la dernière décennie, l’agriculture régionale surfaces agricoles.
La baisse du nombre d’exploitations s’est
accélérée. Entre 1988 et 2000, ce sonts’est profondément modifiée, suivant les évolutions
presque deux exploitations sur cinq qui ont
disparu, soit un rythme annuel de baisse de
4,5% contre 3,5% France entière. Dans lanationales avec des aspects plus ou moins
période précédente, entre 1970 et 1988, la
perte d’exploitations dans le Nord-Pas-de-marqués. La disparition d’exploitations s’intensifie Calais était comparable à celle enregistrée
nationalement (-2,5% en rythme annuel).
La Thiérache, le Cambrésis et la région deau bénéfice des plus grandes. Cette restructuration
Lille sont les zones qui perdent le plus
d’exploitations. Globalement, le Pas-de-Calais
de l’agriculture se fait sentir sur le plan de l’emploi a été plus touché que le département du
Nord entre 1988 et 2000 (respectivement
-4,7% et -4,2% par an). avec une diminution importante du nombre des chefs
CONCENTRATION DES TERRES
d’exploitation et des conjoints non exploitants.
CULTIVÉES SUR LES GRANDES
EXPLOITATIONSLes productions agricoles se transforment avec une
Cette diminution du nombre d’exploita-
régression de l’élevage mais les caractéristiques de tions correspond en partie à leur restructu-
ration. Les petites et moyennes exploita-
tions ont disparu au profit de plus grandes.l’agriculture régionale subsistent.
En 2000, dans la région Nord-Pas-de-
Calais, la superficie moyenne d’une exploi-
tation atteignait 46 hectares contre 28Synthèse réalisée à partir du N°32 d’Agreste Nord-Pas-de-Calais
hectares en 1988.
INSEE NORD-PAS-DE-CALAIS - 130, AVENUE DU PRÉSIDENT J.F. KENNEDY - 59034 LILLE CÉDEX - TÉL. : 03 20 62 86 29 - TÉLÉCOPIE : 03 20 62 86 00N°7
Profils
NORD-PAS-DE-CALAIS
Cette transformation s’est accompagnée Pas-de-Calais) avec un écart du même d’exploitation et de coexploitants, la pratique
d’une concentration accrue des terres ordre par rapport à l’échelon national qui du temps partiel progresse entre 1988 et
cultivées dans les plus grandes des exploi- ne régresse que de -3,2%. Cette évolution 2000. Cette augmentation est essentiellement
tations : les unités de 100 hectares et plus touche autant le département du Nord constatée chez les conjoints des chefs
représentent 11% de l’ensemble mais que celui du Pas-de-Calais. La réduction la d’exploitation et les autres actifs familiaux,
cultivent 35% des terres. Cette concen- plus importante a été enregistrée pour les avec des proportions respectives de 36%
tration est encore plus élevée à l’échelon conjoints non coexploitants avec -6,7% et 66% qui pratiquent un temps partiel
national où la part des exploitations de 100 par an, alors que les chefs d’exploitation et inférieur au mi-temps.
hectares est comparable à celle observée coexploitants ne diminuaient que de 3,9%.
Depuis 1988, le rajeunissement de la popu-
dans la région alors qu’elles cultivent 50% Le nombre de salariés permanents reste
lation active agricole et le développement
de la surface agricole utilisée. La structure stable sur la période, en liaison avec l’agran-
de la formation ont permis de renforcer la
nationale des exploitations est fortement dissement de la taille des exploitations.
qualification des actifs. En 2000, c’est prèsinfluencée par la domination des grandes Malgré ces évolutions, l’activité dans les
d’un chef d’exploitation ou coexploitant
exploitations dans le Bassin parisien. exploitations agricoles reste familiale puisque,
sur deux qui a bénéficié d’une formation
Les formes d’exploitations ont également en 2000, 90% des emplois permanents sont
secondaire ou supérieure alors que cette
évolué : si les exploitations individuelles occupés par des membres de la famille qui
proportion n’atteignait qu’un peu plus
restent majoritaires, les sociétés progressent travaillent sur l’exploitation.
d’un sur cinq en 1988. Sur ce plan, lesfortement depuis 1988, notamment les Les départs en retraite et en préretraite situations sont assez contrastées entre les
exploitations agricoles à responsabilité assez massifs sur la période 1988-2000 se régions métropolitaines : la part des chefs
limitée. sont traduits par un rajeunissement des d’exploitation et des coexploitants qui ont
chefs d’exploitation et des coexploitants. suivi au moins une formation secondaire
En 2000, 29,1% d’entre eux avaient moinsL’EMPLOI AGRICOLE SE TRANSFORME est de 10 points plus élevée dans la région
de 40 ans contre 25,4% en 1988. Pour la qu’à l’échelon national. Cette différence
France métropolitaine, cette proportionCette transformation s’est accompagnée est en partie liée à la structure par âge de
reste inférieure (26,1%). L’écart est encored’une diminution importante de l’emploi cette population mais aussi à l’importance
plus significatif à l’autre extrémité de laagricole avec des évolutions fortes de sa du système de formation agricole dans la
pyramide des âges : la part des 60 ans etstructure quant au statut, à l’âge mais aussi région.
plus parmi les chefs d’exploitation et lesà la qualification.
coexploitants est de 13,2% pour la région DES PRODUCTIONS AGRICOLEScontre 20,4% pour l’échelon national. LesEn 2000, l’agriculture dans la région Nord-
problèmes de succession, qui subsistent, CARACTÉRISTIQUES DE LA RÉGIONPas-de-Calais employait 38 400 actifs
semblent moins accentués dans le Nord-permanents. La baisse du nombre des
Pas-de-Calais.actifs permanents entre 1988 et 2000 s’est La transformation de l’agriculture régionale a
faite à rythme comparable à celui des Si la pluriactivité concerne, à peu de également été constatée dans les productions.
exploitations (-4,2% par an pour le Nord- choses près, la même proportion de chefs Entre 1988 et 2000, la surface agricole
DIMINUTION GÉNÉRALISÉE MAIS CONTRASTÉE DU NOMBRE D’EXPLOITATIONS
Évolution du nombre d’exploitations agricoles, par petite région agricole, entre 1988 et 2000
Baisse en %
FLANDRE MARITIME
50 et plus
WATERINGUES
entre 45 et 50
entre 40 et 45COLLINES FLANDRE
moins de 40GUINOISES INTÉRIEURE
BOULONNAIS PLAINE RÉGION
DE PAYS D'AIRE DE LILLE
LA LYSHAUT-PAYS
D'ARTOIS BÉTHUNOIS PÉVÈLE
BAS-CHAMPS
PICARDS PAYS DE PLAINE DE LA SCARPE
MONTREUIL
TERNOIS
ARTOIS HAINAUT
CAMBRÉSIS
THIÉRACHE
Source : Agreste - Recensement agricole 2000N°7
Profils
NORD-PAS-DE-CALAIS
utilisée a baissé de 39 500 hectares, soit LES CÉRÉALES TOUJOURS EN TÊTE DES PRODUCTIONS
une diminution de 4,5%. La réforme de la Principales productions végétales en 2000
politique agricole commune a conduit à Unités : nombre, hectares
laisser des territoires en jachère pour réguler Nord-Pas-de-Calais France métropolitaine
les marchés. Ainsi, en 2000, c’est un peu Exploitations Superficie Exploitations Superficie
plus de 41 000 hectares qui ont été recensés Céréales 13 839 353 004 363 451 9 027 086
au titre du gel obligatoire des terres. Oléagineux 1 128 7 026 118 688 1 993 211
Cultures industrielles 8 462 77 031 48 110 574 304
Légumes secs et protéagineux 4 195 23 853 48 667 475 387En ce qui concerne les productions végé-
Fourrages 8 380 79 597 245 536 4 684 463tales, les céréales conservent la première
Superficie toujours en herbe 13 754 176 096 410 318 8 316 070
position avec 353 000 hectares soit 42%
Pommes de terre 4 839 43 811 30 501 157 819
de la surface agricole utilisée, en repli par
Légumes frais de plein air 4 147 34 584 42 036 240 807
rapport à la situation enregistrée en 1988. Légumes frais sous serre 435 85 10 753 6 966
L’agriculture nordiste conserve ses particu- Fleurs, plantes ornementales 393 402 9 296 8 915
larités et en développe d’autres. La r

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