Le ruissellement en pays tempéré non montagneux - article ; n°305 ; vol.57, pg 21-39
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Description

Annales de Géographie - Année 1948 - Volume 57 - Numéro 305 - Pages 21-39
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1948
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

André Cailleurx
Le ruissellement en pays tempéré non montagneux
In: Annales de Géographie. 1948, t. 57, n°305. pp. 21-39.
Citer ce document / Cite this document :
Cailleurx André. Le ruissellement en pays tempéré non montagneux. In: Annales de Géographie. 1948, t. 57, n°305. pp. 21-39.
doi : 10.3406/geo.1948.12122
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1948_num_57_305_1212221
LE RUISSELLEMENT EN PAYS TEMP
NON MONTAGNEUX
PL I.
On sait depuis Sureli en montagne les eaux sauvages ravinent
transportent les débris et les déposent Dans quelle mesure est-il légitime
étendre cette notion aux régions de collines
ai étudié sur le terrain le ruissellement dans une région peu accidentée
et tempérée celle de Dourdan Seine-et-Oise) en des conditions de végéta
tion aussi peu différentes que possible de celles qui régnaient avant inter
vention de homme est-à-dire en forêt ai suivi écoulement des ruis
seaux tous les quinze jours parfois plus souvent en 1942 et 1943 je ai
observé aussi en 1948 Après avoir résumé ces observations exposerai
quelles interprétations générales elles ont conduit1
OBSERVATIONS SUR LE TERRAIN
Le cadre topographique et géologique fig et carte 80 000 feuille
Melun no 65 Les vallons étudiés au nombre de sept fig l) entaillent le
plateau de Beauce Longs de km. ils sont presque entièrement creusés
dans la masse perméable des sables stampiens épais de 50 m. qui reposent
sur argile plastique sparnacienne et sont recouverts par de cal
caire et meulière de Beauce et de graviers de Lozère La pente des talwegs
oscille autour de 100 une observation attentive révèle de curieuses
contre-pentes que ruisseaux traversent en gorge étang de la Muette
Nord de Ouye vallon du Guineveau la traversée de la route forestière
de Roohefort La pente des versants peut atteindre 20 30 100 Comme
habitude dan la région parisienne les vallons orientés aux environs de
NO-S sont dissymétriques les versants regardant au Sud ou Ouest étant
beaucoup plus abrupts étude du terrain fig suggère que les têtes de
ces vallons se prolongeaient peut-être autrefois en ligne droite la dissymé
trie ne est établie que dans la partie aval plus profonde Elle est due ni
une concavité de méandre car elle se poursuit sur les sections rectilignes
ou convexes ni la présence une roche dure les grès de Fontainebleau
manquant presque partout Elle requiert une explication climatique que
esquisserai plus loin
La nappe phréatique se tient vers 90 100 m. juste au-dessus du niveau
imperméable de argile plastique Les sources sont localisées au voisinage
immédiat de la rivière Orge de sorte elles ont aucune part dans les
écoulements étudiés
écoulement Le fait le plus frappant dès abord est la faible impor
tance de Les ruisseaux sont sec pendant les trois quarts de
Je remercie MM Bourcart Cholley blé Francis-B uf Frolow Lutaud Milon Rivé
et Tricart de leurs conseils et de leurs critiques Ils coulent seulement dans trois cas après le dégel pendant deux année
troie moie après de tree grosses averses pendant quelques heures peine
et enfin après une longue série de pluies hivernales 1948) sous forme
Fie ENVIRONS DE DOURD SBiwE-BT-OisE chelle 65 000
un infime suintement localisé aux seuls secteurs substrat impepméabie
En aucun cas je ai observé de ruissellement sur les versants Lena
infiltré totalement dans le milieu éminemment poreux onstitmé par
feuilles mortes et autres débris végétaux cm épaisseur et la <é
superficielle du sol horizon An des podologues 10 cm.
écoulement principal annuel est toujours déclenché par le dé ilrtj
début subsiste 10 ou 20 cm.de profondeur une couche encore lée tota
lement imperméable sur laquelle eau infUtration superftoie vteni
buterpmagLaee8mvautlapeute((ig.3A).aiuaLae üriaô<ütt pe upw-ffv
if iffi ït- -.i
àé LE RUISSELLEMENT EN PAYS TEMP 23
fioielle temporaire qui suinte vers les points bas et reparaît au jour dans le
talweg sous forme de ruisselet Ce comportement de la couche gelée rap
pelle pour une durée de quelques jours seulement celui du tjäle des régions
arctiques on ne ait guère décrit en nos régions tempérées il est
bien onnu de nos cultivateurs le sous-sol se sent la bêche et la
charrue il retient eau rendant la terre collante et impropre aux labours
Les mesures faites Observatoire du Parc-Saint-Maur en 1947 confirment
après le début du dégel la couche de sol gelé persiste plusieurs jours en
profondeur
69 02
.>
is O.T
FIG GRESSION DB COU
LEMENT DANS LB VALLON DB
OUYE ET SES AFFLUENTS EN
1948
Le figuré est autant plus fin
que écoulement cessé plus tôt
Les nombres indiquent la durée
de partir du jan
vier 1943 ceux qui sont soulignes
marquentlee position successi ves
de extrémité aval des ruisseaux
les autres celles de extrémité
amont Trait double interrompu
emplacement présumé des talwegs
avant érosion dissymétrique
autres facteurs interviennent en toute saison pour dévier vers les
talwegs eau infiltrée sur les versants Les débris végétaux disposés plat
orientent eau dans le sens de la pente fig la manière un toit de
chaume le ruisseau fonctionne en quelque sorte comme une gouttière
eau infiltrée un peu plus profondément rencontrant des couches moins
éminemment poreuses se trouve ralentie et joue alors le rôle écran vis-
à-vis des eaux qui continuent percoler partir de la surface fig
Schoeller noté un processus analogue dans le sable de dunes sahariennes1
Enfin plus profondément encore eau infiltrée verticalement peut atteindre
une nappe hydrostatique fig et rejoindre par là le talweg
Aboutissement final des processus précédents écoulement dans les
talwegs réalise enfin un phénomène de ruissellement
Bua Soc Géol Fr. 1945 577 24 ANNALES DE OGRAPHIE
Au début du dégel le ruisseau apparaît pas emblée sur toute la
longueur mais seulement vers amont Vers aval sa vitesse et son débit
diminuent et annulent il se perd dans le sol Pendant un cinq jours le
front ainsi constitué se déplace progressivement vers aval il peut atteindre la
rivière Orge entre le
gs l- troisième et le cinquième
jour suivant le dégel
Alors et alors seule
ment se trouve réalisé
adage selon lequel aies
petits ruisseaux ont les
grandes rivières Vers
le dixième ou vingtième
jour environ après le
début du dégel com
mence une longue pé-
riode de régression le
3<à sct /: front du ruisseau cesse
atteindre Orge et se
déplacé vers amont
de nouveau sous orme
de perte Plus tard
certains ruisseaux se
tron onnent en plu
sieurs sections termi
nées chacune en aval
par une perte Finale
ment on aboutit des Nsppe hycffvsbitili/e
flaques stagnantes où Roche
leschevreuils viennent
FIG DIFERENTS MODES DE CHEMINEMENT DE EAU encore abreuver elles LES VERSANTS sont localisées vers
Les flèches pleines indiquent le cheminement principal les mont dans la région flèches interrompues le cheminement secondaire cas
même où le ruisseau le sous-sol est gelé autres cas
était apparu même
temps mais beaucoup moins vite encore le ruisseau est très légèrement
raccourci par amont La figure montre les phases successives de la
régression
Le fait que extrémité un ruisseau avance puis recule peu peu
vers amont rappelle la progression et la régression glaciaires Déjà
Gignoux avait comparé la des torrents du Hoggar celle des
glaciers Mes observations sur les ruisseaux dourdanais étendent analogie
la phase de régression et permettent de la préciser le tron onnement dll
ruisseau correspondrait la formation de ïnôrte la différence essen
tielle est que ablation se fait ici non par fusion mais par infiltration RUISSELLEMENT EN PAYS TEMP 25 LE
Au total infiltration dont nous avons décrit plue haut le rôle exclusif
sur les versants joue aussi dans le lit même de& ruisseaux au moins dans
la région frontale un rôle très important
Parallèlement aux variations de longueur parcourue mais avec un déca
lage dans le temps observent autres variations illustre la figure
La vitesse croît passe par un maximum 50 cm.-sec au plus) puis décroît
rapidement abord et ensuite très lentement environ cm.-sec le
soixa

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