Les bases stratigraphiques régionales - article ; n°1 ; vol.2, pg 45-74
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Description

Paléo - Année 2000 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 45-74
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Alain Turq
Les bases stratigraphiques régionales
In: Paléo, supplément, 2000. pp. 45-74.
Citer ce document / Cite this document :
Turq Alain. Les bases stratigraphiques régionales. In: Paléo, supplément, 2000. pp. 45-74.
doi : 10.3406/pal.2000.1262
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pal_1145-3370_2000_sup_2_1_1262BASES STRATIGRAPHIQUES RÉGIONALES LES
érosions peu faciles à mettre en évidence. D'un
point de vue méthodologique, l'interprétation même
des dépôts cryoclastiques (les plus fréquents dans présenterons des grottes d'abord Après sont grands issus un ou celles rappel changements les sous les des stratigraphies ensembles du abris sites cadre de (Combe-Grenal, de chronostratigraphique, faune lithiques référence, des et gisements de flore, examinés, tous grotte nous d'où en ces sites) est remise en question (Le Ber, 1988 ;
Texier et Le Ber, 1988) et les interprétations des
"paléosols"14 sont à reconsidérer (Goldberg, 1979 ;
Vaufrey...), puis celles que nous avons établies, Laville, Texier, 1986). Or, en l'absence des racco
surtout en plein air (La Plane, Tuc-de-Bardet...), ou rdements au contexte morphostructural, ces deux
révisées, notamment en grotte (Moulin-du-Milieu, méthodes, aujourd'hui très critiquées, demeuraient
Mas-Viel...). les seules permettant de relier les séquences entre
elles. Les datations absolues, indispensables pour
caler les séquences dans la région, sont quant à
1 - LES BASES DE LA CHRONO- elles encore rares (Combe-Grenal et grotte
STRATIGRAPHIE RÉGIONALE Vaufrey) et elles ne donnent des résultats en
accord avec les autres études paléo-environnePrécisons que nous utiliserons pour notre étude mentales que sur un seul site : la grotte Vaufrey traitant du Paléolithique régional du début du (Rigaud, 1988). Quaternaire jusqu'à moins de 35 000 ans, la chro
Les paléoclimats sont aujourd'hui appréhendés par nologie de Bonifay (Bonifay, 1975) et que, par com
plusieurs méthodes (tableaux 2 et 3). Bien que modité de langage, nous emploierons les termes
connus dans les grandes lignes, nous ne sommes de Wùrm, Riss et Mindel 13 introduits en Aquitaine
pas actuellement en mesure, pour le Pleistocene par Fr. Bordes (1953) à la place de : dernière gla
ancien et moyen, de les placer sur une échelle ciation, avant-dernière glaciation.
chronologique précise. Pour en comprendre les La chronostratigraphie régionale repose sur des causes, il convient de réfléchir sur les bases des études pluridisciplinaires surtout environnemen- édifices que sont les grandes séquences stratigra- talistes dont le rôle fondamental a été joué par les phiques. Celles-ci sont obtenues par carottages en données géologiques et la méthode développée milieu océanique (sédiment marin), en milieu arcpar H. Laville (1973) et appliquée à des gisements tique (glaces polaires), en milieu continental, situés en milieu karstique, en Périgord méridional domaine où une grande partie d'entre elles sont et en Gourdonnais (Laville et Belounis), en Haut- mises au jour lors de travaux archéologiques. Elles Agenais (LeTensorer, 1979), en Quercy (Belounis, font l'objet de diverses études qui portent selon les 1987). cas sur les variations isotopiques de l'oxygène,
Ce cadre, apparemment très sécurisant, n'est pas leurs cortèges palynologiques, paléontologiques et
leur caractérisation sédimentologique. Toutes ces aussi satisfaisant qu'on pourrait le penser car, étab
li essentiellement sur un petit nombre de recherches se heurtent à des problèmes de data
tion pour au moins deux raisons. D'une part, ces séquences de grottes ou abris, dépôts très favo
rables à la conservation des traces des vestiges méthodes reposent sur un postulat : les séquences
des occupations humaines, il présente par ailleurs se sont déposées en continu, toujours à la même
de nombreux inconvénients. Les séquences sont vitesse et sans lacune (ces dernières étant difficiles
très locales et les arrêts de sédimentations et les à mettre en évidence). D'autre part, le nombre de
(13) En aucun cas, leur emploi ne fait référence à leur signification dans leurs régions eponymes.
(14) Au sens de sol pédologique.
45 CHRONOLOGIE FAUNE FLORE CLIMAT
W
5 -
R-W e 8 0.13 x 7
Espèces «froides» AP:4,7%Pinsylv. 0.15 MA [ 6 RISS III FROID-SEC nbr. Comp. A Stepp. Renne, R. pol., Saïga ] I . ERIE
II -III TEMPERE-HUMIDE (?)
SUP Esp. eurythermes + AP- 30 %qq Feuillus RISS II FRAIS-HUMIDE nbr. Hygrophiles Ongulés sylvicoles E >CEN à 1 T 1 - II TEMPERE-HUMIDE
PLEISTC
AP 0 Conifères &
Esp. eurylhermet + Cypé racées TRES FRAIS HUMIDE RISSI AP bas • nbr. Gramin. Ongulés sylvicoles FROID MODERE
Comp., Hélioph.
0-1 Pinus, Carpinus, Q. TEMPERE -HUMIDE I
6 RISS 0 Marmotte FROID TRES FRAIS 10? o.4 n
MA? Chênaie Sapin 11? FRAIS-HUMIDE Formes sylvicoles nbr Hygrophyles
et de climat U «MINDEL-RISS» humide AP: 76% El. médit. CHAUD-HUMIDE
(Cerf, Daim, P. Epie} D 5 uj roCENE 1 z 15
Formes «artiques» Composées & Hémop16 Renne, R. Pol., LVar hiles nombreuses FROID A TRES FROID MINDEL II nbr. sous-phases
PLEIS
à Présence d'espèces Pin, Sapin, quelques TEMPERE MI/MII sylvicoles (Cerf, Chônes hygrophiles FRAIS-HUMIDE Chevreuil, Sanglier)
3 FROID-SEC MINDEL 1 FROID-HUMIDE 22 0.9
MA? [ AP:74% foi «GUNZ-MINDEL» Formes archaïques Chênaie mixte dom. TEMPERE-CHAUD associées à des formes ANCIEN nbr. éléments médit- HUMIDE de «transition» 1 B tarranéens
ce
a CENE SEMI-ARIDE i r FROID (?)
PLEISTO TEMPERE-CHAUD
B HUMIDE (?)
CD v% SEMI-ARIDE
FROID (?)
1.8
PLIOCENE 2 MA
1 : Nauterie, 2 : La croix de Chauland, 3 : Bruges, 6 : Loubat, 4 : Camp de Peyre, S : Gurp, Heugas, 7 : Pech de l'Aze, 8 : Combe-Grenal.
Tableau 2. - Chronologie, faune, flore et climat d'Aquitaine du Pleistocene ancien au dernier
interglaciaire (d'après Texier et al., 1983).
46 dates dont on dispose pour chacune des 2 - LES GRANDS CHANGEMENTS
séquences est trop faible, d'où la nécessité d'extra DE FAUNE ET DE FLORE
poler. En outre, toutes les tentatives de corrélation
La faune et la flore ont évidemment enregistré les se sont heurtées à des problèmes de terminologie
grands changements climatiques et leur ont réponet de hiérarchie des critères. Par exemple, quels
du. Si nous connaissons bien les faunes et flores sont ceux qui permettent de faire la différence entre
du Wùrm ancien (Laquay, 1981 ; Guadelli, 1987 ; un interglaciaire et un interstadiaire (Laville et al.,
Paquereau, 1974-1975 et 1984), celles du Riss le 1984; Duchadeau-Kervazo et Kervazo, 1983)
sont moins. Celles du Pleistocene ancien et moyen, Malgré tout cela, nous utiliserons dans ce travail le
par suite du faible nombre de sites et des difficultés cadre climato-chronologique proposé pour le
de datation (Tixier et al., 1983), sont à peine soupBassin Aquitain (Texier et al., 1983 ; Laville et al.,
çonnées. 1983 et 1986) en sachant pertinemment que, pour
tout ce qui est antérieur à l'interglaciaire Riss- La faune villafranchienne, encore pliocène par cer
Wùrm, les corrélations avec les stades isotopiques tains traits que l'on connaît durant le Pleistocene
sont très aléatoires. Nous tenons à préciser que ancien, va au Pleistocene moyen, progressivement
pour ce qui concerne le pléniglaciaire du Wùrm laisser la place à des faunes plus eurythermes
ancien à la suite de J.-L. Guadelli (1987, p. 419), avec apparition des premières associations corres
nous corrélons le stade isotopique 4 aux phases XI pondant à des adaptations au milieu : présence
et XII et non à la phase IX. En outre, conformément d'espèces sylvicoles ou formes arctiques qui appar
à la publication des dates obtenues en Europe du aissent pour la première fois (Delpech et al.,
Nord, nous considérons que le Riss-Wùrm ou 1978). Les ongulés du Pleistocene supérieur, qui
Eémien correspond à l'ensemble du stade isoto représentent une grande partie du gibier des paléol
ithiques et qui sont fortement liés aux variations cli- pique 5 (Kronborg et Mejdahl, 1989).
GRANDE PILE EVOLUTION "' îts CLIMATIQUE continentaux d' daprès AQUITAINE létude des G WO IL LARD
INTERSTADE IHII
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IX
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IV
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interglaciaire
riss-wùrm
RISS RECENT
froid temp- sec humide
Tableau 3. - Chronologie du Riss final à la fin du Wûrm (d'aprè

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