Les coffrages en bois des puits funéraires du Toulousain - article ; n°1 ; vol.17, pg 103-114
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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1984 - Volume 17 - Numéro 1 - Pages 103-114
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 46
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Michel Vidal
Les coffrages en bois des puits funéraires du Toulousain
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 17, 1984. pp. 103-114.
Citer ce document / Cite this document :
Vidal Michel. Les coffrages en bois des puits funéraires du Toulousain. In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 17,
1984. pp. 103-114.
doi : 10.3406/ran.1984.1246
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1984_num_17_1_1246LES COFFRAGES EN BOIS DES PUITS FUNÉRAIRES
DU TOULOUSAIN *
Sur la centaine de puits funéraires (1) explorés ces vingt dernières années dans le Toulousain,
six avaient leur parois maintenues par un coffrage de bois (fig. 1). Il nous est apparu utile de
présenter ici un bilan de ces découvertes peu fréquentes. C'est parce que le milieu de conservation
était particulièrement humide que ces vestiges ont pu être aussi bien préservés.
DESCRIPTION DES BOISAGES
Type 1
Baziège (Haute-Garonne) : le puits funéraire n° 3 (fig. 1-A) (2) traversait une couche de marne
épaisse de 3,40 m et s'arrêtait à 4,20 m de profondeur dans une couche de sable compact. Sa section
carrée de 1,10 m de côté à l'ouverture se rétrécissait au niveau de l'amorce de la cuvette terminale
semi-sphérique pour former un carré de 0,80 m de côté. Le changement de nature du sol s'opérait
à cet endroit précis et correspondait à des infiltrations d'eau particulièrement abondantes. Ces
dernières avaient provoqué sur deux parois opposées, un début d'effondrement bien marqué par
d'importantes fissures et par des décollements de la marne qui recouvrait le sable. Pour éviter tout
risque d'écroulement des parois, un coffrage très simple avait été mis en place (fig. 2).
A partir du ressaut situé au sommet de la cuvette terminale, chaque angle avait été creusé plus
avant sur une hauteur de 1,10 m et selon une section semi-circulaire de 0,09/0,10 m de diamètre. Cela
permettait d'y insérer quatre pieux hauts de 0,70 à 0,75 m et de section circulaire de 0,08 m de
diamètre. Leur extrémité inférieure était pointue et légèrement enfoncée dans le sable. Sur deux
parois opposées et derrière les pieux, quatre planches longues de 1,25/1,27 m, larges de 0,16/0,20 m
et épaisses de 10/15 mm avaient été superposées en force, ce qui rendait inutile tout autre mode de
fixation. La différence de hauteur constatée entre les évidements verticaux des angles et les pieux
de bois, s'explique sans doute par la nécessité d'avoir une marge de manuvre suffisante pour
manipuler ces derniers.
* Nous avons bénéficié pour cette étude des conseils de M. Robert Lequément, Directeur des Antiquités Historiques de
Midi-Pyrénées.
(1) Le caractère funéraire des puits du Toulousain a été étudié par M. Labrousse, Toulouse antique des origines à l'établissement
des Wisigoths, Paris, 1968, p. 227-232 et plus récemment par M. Vidal, Rites funéraires gaulois et gallo-romains dans la région toulousaine
au i" siècle avant J.-C, Thèse d'Université, Toulouse, 1977, 334 p., 89 pi.
(2) M. Labrousse, Informations archéologiques, dans Gallia, 32, 1974, 2, p. 466-467. Fig. 1. Coupes stratigraphiques des six puits coffrés : type I, puits de Baziège (A) type II, puits XXVI (B) et LXV
(C) de Vieille-Toulouse type III, puits XLII (D) et XI (E) de Vieille-Toulouse (d'après A. Muller, dans Ogam, 22-25,
1970-1973, p. 34, fig. 1) type IV, puits 5 de Toulouse, Saint-Roch (F). LES COFFRAGES EN BOIS DES PUITS FUNERAIRES DU TOULOUSAIN 105
Fig. 2. Coffrage du puits 3 de Baziège type I.
Type II
Vieille-Toulouse (Haute-Garonne) : le puits funéraire XXVI (fig. 1-B) d'une profondeur excep
tionnelle de 17,10 m avait une section presque carrée de 0,93/0,95 m de côté. Il traversait une forte
épaisseur de marne et se terminait en forme de cuvette semi-sphérique en entamant sur 0,30 m de
hauteur une couche de sable très dense. Au point de contact de ces deux strates, le puits formait
un plat horizontal sur lequel reposait le coffrage conservé sur plus de 8,30 m de hauteur (fig. 3) (3).
Il était formé de planches longues de 0,95 m, larges de 0,26 m à 0,28 m, épaisses de 60 mm
environ, disposées horizontalement en retrait des parois du puits. Chacune de leur extrémité était
entaillée selon un contour rectangulaire, 0,18 m sur 0,10 m, ce qui permettait de les emboîter deux
à deux, par inversion des découpes. Ces assemblages par quatre éléments se superposaient
exactement et nous avons ainsi compté plus de trente montages, rendus solidaires par la simple
pression latérale exercée par les parois. En effet, comme la longueur des planches correspondait aux
dimensions des côtés du puits, leur mise en place n'a pu se faire que par ajustage forcé. Cette
technique n'a pas permis toutefois de plaquer le boisage contre les parois. Il en a résulté un vide
de 40 mm (fig. 3) qui réduisait d'autant la surface de travail qui n'avait plus alors qu'une section utile
de 0,75 m de côté. Pour faciliter la descente et la remontée, une planche sur trois avait été percée
d'un trou carré de 0,10 m de côté dans son axe médian et sur deux côtés opposés. Sur une même
ligne verticale, les trous étaient espacés de 0,50 m environ.
**
Situé à proximité du fanum dégagé en 1974 (4), le puits funéraire LXV (fig. 1-C) traversait une
couche très épaisse de molasse fissurée et s'arrêtait, en l'entamant à peine, à 15,40 m de profondeur
(3) M. Vidal, Le seau de bois orné de Vieille-Toulouse (Haute-Garonne). Etude comparative des seaux de La Tène III, dans Gallia,
34, 1976, I, p. 167-200, et p. 168, fig. 2. A ce niveau, de nombreux éléments de coffrage ont été retrouvés basculés; ils avaient servi au
remblayage du puits. Il s'agit ici d'un geste délibéré et non d'un effondrement des parois qui aurait entraîné la destruction partielle du
coffrage. Compte-tenu des observations que nous avons pu faire, il est permis de penser que la partie coffrée à l'origine devait avoisiner
10 m de haut.
(4) Sur ce temple, M. Labrousse, Informations archéologiques, dans Gallia, 32, 1974, 2, p. 476, fig. 22 et M. Vidal, Vestiges d'un
édifice du r siècle avant Jésus-Christ à Vieille-Toulouse, dans Pallas, XX, 1973, p. 105-113. :
M. VIDAL 106
Fig. 4. Coffrage du puits LXV Fig. 3. Coffrage du puits XXVI
de Vieille-Toulouse type II. de Vieille-Toulouse type IL
dans une poche de sable d'une extrême dureté (5). Comme pour le puits précédent, le coffrage
s'appuyait sur un ressaut au niveau du rétrécissement de la section du puits, au sommet de la cuvette
terminale. Des fragments de panses d'amphores posés à plat, rattrapaient le niveau horizontal sur
lequel reposait le coffrage de bois.
Conservé en place sur une hauteur de 5,40 m, celui-ci (fig. 4 et pi. I) se composait de planches
de forte épaisseur à section trapézoïdale ayant entre 5 et 8 cm pour la partie supérieure et entre 1,5
et 6 cm pour la partie inférieure. Ces planches étaient encastrées dans des rainures verticales creusées
dans les parois du puits, chaque angle étant flanqué de deux rainures. Ceci avait pour but de
compenser les différences de longueur existant entre les côtés du puits (0,90 m) et les planches du
boisage (entre 1,02 m et 1,15 m). Ainsi, le montage de chaque élément (6) (hauteur comprise entre
0,18 m et 0,29 m) par inversion des découpes (forme carrée variant entre 0,10 m et 0,17 m) donnait-il
une section utilisable dans le puits qui avoisinait 0,80 m/0,82 m. Le désassemblage du coffrage
appliqué contre les parois a permis d'observer que les planches les moins hautes et les plus épaisses
avaient été judicieusement mises en place dans la partie inférieure, là où les risques d'effondrement
étaient supposés être les plus importants.
(5) R. Lequément, Informations archéologiques, dans Gallia, 41, 1983, 2, p. 488-490.
(6) Des traces laissées par des outils s'observent sur chacune des planches enlèvement de matière à l'aide d'outils tranchants et
traces de sciage au niveau des entailles. LES COFFRAGES EN BOIS DES PUITS FUNÉRAIRES DU TOULOUSAIN 107
Planche I. — Coffrage du puits LXV de Vieille-Toulouse — type II — Cliché D.A.H. Midi-Pyrénées. M. VIDAL 108
Type III
Peu profond (4,45 m), le puits funéraire XLII (fig. 1-D) (7) offrait une section carrée à
l'ouverture compri

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