Les deux derniers Annuaires hydrologiques de la France (années 1954 et 1955) - article ; n°3 ; vol.45, pg 627-642
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Les deux derniers Annuaires hydrologiques de la France (années 1954 et 1955) - article ; n°3 ; vol.45, pg 627-642

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Revue de géographie alpine - Année 1957 - Volume 45 - Numéro 3 - Pages 627-642
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Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Raymond Balseinte
Les deux derniers Annuaires hydrologiques de la France
(années 1954 et 1955)
In: Revue de géographie alpine. 1957, Tome 45 N°3. pp. 627-642.
Citer ce document / Cite this document :
Balseinte Raymond. Les deux derniers Annuaires hydrologiques de la France (années 1954 et 1955). In: Revue de géographie
alpine. 1957, Tome 45 N°3. pp. 627-642.
doi : 10.3406/rga.1957.1802
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1957_num_45_3_1802DEUX DERNIERS ANNUAIRES LES
HYDROLOGIQUES DE LA FRANCE :
ANNÉES 1954 ET 1955
Au moment même où nous souhaitions sa parution 1, l'Annuaire
hydrologique de la France, année 1954, était publiez : nous pouvons,
tout de suite dire combien la nouvelle présentation cartographique de
l'annuaire nous a plu — et ajouter que le contenu ne nous a pas déçu.
Mais la Société Hydrotechnique de France a tenu à faire encore mieux :
d'abord en publiant pour le 1er octobre 1956 l'Annuaire de 1955 s,
ensuite en améliorant toute la première partie de cette publication, et
sur des points áu sujet desquels nous nous étions permis de formuler
quelques suggestions et vœux 4.
Le premier ouvrage débute par une série de cartes en trois couleurs
précisant la situation des stations dont les données sont publiées dans
l'annuaire (p. 4-8) : littoral, réseau hydrographique et lacs en bleu;
stations de jaugeage et réservoirs en rouge; frontières et villes de repé
rage en noir. Notons que la technique polychrome employée permet la
représentation d'un réseau de rivières beaucoup plus fouillé qui demeure
néanmoins très clair; de plus, cette représentation nous paraît avoir
l'avantage de suggérer les grands traits orographiques des cinq régions
délimitées : Bretagne, Jura (et Vosges), Pyrénées (et Bassin Aquitain),
Massif Central, Alpes (et Couloir Rhodanien).
Les tableaux et graphiques de comparaison des débits avec la normale
1920-1954 ont bénéficié eux aussi de l'emploi des couleurs : le rouge
indiquant l'excédent par rapport à la moyenne, et le bleu le déficit —
ainsi en est-il pour les débits de dix-huit rivières-témoins, six pour
chaque massif producteur d'énergie hydraulique : Massif Central, Pyré
nées, Jura et Alpes (p. 10-15). Mais les graphiques pluviométriques des
1 Cf. Balseinte (R.), Le nouvel annuaire hydrologique de la France, année
1953 (R.G.A., XLIV, 1956, fasc. 2, p. 399-409).
2 Société Hydrotechnique de France, Annuaire Hydrologique de la France,
année 1954 (28 décembre 1055), 199 p., cartes, tableaux, graphiques.
s Société de de la
année 1955 (20 septembre 1956), 207 p., cartes,
4 Voir surtout les tableaux des p. 22-29 présentant les débits mesurés et
les débits naturels calculés pour 24 stations de jaugeage du bassin de la Loire,
27 stations du bassin de la Dordogne, 25 stations du bassin de la Garonne
et 31 du du Rhône. 62& RAYMOND BALSEIÎ4TE.
seize stations-témoins françaises (p. 16-17) demeurent en noir s comme
les graphiques représentant les coefficients de remplissage des réser
voirs (p. 18-22).
Notons enfin l'apparition de deux nouvelles stations : la Moselle à
Epinal, qui nous permettra de mieux connaître le château d'eau des
Vosges; la Loire à Montjean (en aval d'Angers), dont le bassin-versant
atteint le cinquième du territoire français, et qui fait son entrée dans
l'annuaire hydrologique de 1954 sous le patronage de deux éminents
géographes : MM. Pardé et Gibert e.
Les caractéristiques hydrologiques de l'année 1954 (précipitations et
écoulement — comme celles de 1953 — ont été rédigées par M. J. de
Beauregard, d'après l'indication donnée seulement dans la table des
matières ?. Nous ne pouvons guère que souligner toute l'importance
de ce commentaire sur la pluviosité et sur l'hydrologie de cette année
1954. Observons cependant que les fortes chutes de neige du début
de février ont fait l'objet d'un excellent article de G. Viers sur l'enne
igement anormalement abondant des Pyrénées orientales».
Ecoulements et précipitations de l'année 1954 sont marqués sur deux
croquis de la France figurant d'une part l'hydraulicité des stations
hydrométriques S.H.F. par rapport à la morale 1920-1954, et d'autre
part la pluviosité des stations pluviométriques R.M.T. par rapport à la
normale 1901-1930. Ces deux séries de moyenne ne sont malheureusement
pas synchrones, et nous ne pouvons que regretter, une fois de plus,
l'absence d'une documentation pluviométrique française pour la période
1931-1950, ce qui place la France en retard sur d'autres pays où l'on
travaille davantage ».
Cependant, nous tenons à signaler que cette lacune sera bientôt
comblée, d'une part avec la parution de la thèse de M. Estienne sur le
Climat du Massif Central ю et du volume de synthèse des Alpes Occi
dentales de M. Raoul Blanchard, d'autre part avec la publication du
travail entrepris par l'E.D.F. sur la pluviométrie des Alpes françaises
durant la période 1935-1955".
5 L'annuaire de 1955 marque une amélioration sur ce point : les pluies
mensuelles de cette année sont en bleu et la moyenne indiquée par un trait
noir.
e Cf. La Houille Blanche (mai 1951) : Régime du cours inférieur de la
Loire, par MM. Pardé et Gibert, p. 287-294 (3 figures).
7 Cet oubli typographique a été heureusement réparé dans l'annuaire de
1955.
8 Viers (G.), Les perturbations neigeuses d'origine méditerranéenne dans
les régions sous-pyrénéennes (Rev. Géo. Pur. S.-O., XXV, 1954, fasc. 2, p. 175-
180, 3 fig.).
» Cf. Pardé (M.), Un remarquable recueil des précipitations autrichiennes
(R.G.A., XLIV, 1956, fasc. 2, p. 381-388); Les annuaires hydrologiques de
l'Ufficio Idrografico del Po et l'hydrologie padané de 1942 à 1950 (R.GA.,
XLT1, 1954, fasc. 2, p. 353-368).
io Estienne (P.), Recherches sur le climat du Massif Central français
(Mémorial de la Météorologie nationale, n° 43, octobre 1956).
ml Travail entrepris par le Centre Hydrométéorologique de Lyon et dont
ont fait état MM. Morel, Martel et, Serra dans leurs communications au
IV* Congrès International de Météorologie alpine (Chamonix, 17-19 septembre
1956). DEUX DERNIERS ANNUAIRES HYDROLOGIQUES DE LA FRANCE. 629
Au sujet de la représentation graphique et cartographique de la
pluviosité générale de la France d'après les 53 stations-références des
Résumés mensuels du temps, nous nous permettrons d'insister sur deux
autres points :
1° M. de Beauregard a introduit un découpage des zones Nord et
Sud particulièrement judicieux. Certes, comme l'auteur le reconnaît,
ce découpage laisse subsister des lacunes, mais il a le mérite d'apporter
« plus de diversité et de fidélité ». On distingue ainsi :
a) un secteur parisien avec 25 postes pluviométriques de référence;
b) un rhénan 5 postes;
c) un secteur du Massif Central avec 8 postes pluviométriques;
d) un pyrénéen avec 4 postes;
e) un secteur alpin avec également 4 postes;
/) un méditerranéen avec 7 postes.
2° Malheureusement la densité moyenne de ces postes pluviométriques
varie autour de 1 par 10 000 km2, ce qui est notoirement insuffisant;
de plus, il n'y a presque pas de stations en montagne : Besançon pour le
Jura, Bourg-St-Maurice et Grenoble pour les Alpes, et pour le Massif
Central, Millau, Le Puy, Clermont-Ferrand et Limoges.
Nous devons cependant ajouter que l'on peut utiliser les graphiques
donnant les pluies mensuelles de 1954 par rapport à une normale
1920-1954 : le lac d'Oo et le Pic du Midi pour les Pyrénées; Pau et
Toulouse pour le Bassin Aquitain; Brive, le mont Aigoual, Le Puy, le Puy
de Dôme le Massif Central; Perpignan pour le Midi méditerranéen;
Barcelonnette et le mont Ventoux pour les Alpes du Sud; Corps et
Sallanches pour les Alpes du Nord; Besançon pour le Jura; Paris pour
le Bassin Parisien; Rennes pour la Bretagne.
Au total nous n'avons donc que huit stations pluviométriques d'alt
itude : Bourg-St-Maurice (840 m), Corps (940 m), Barcelonnette (1135 m),
lac d'Oo (1450 m), Puy-de-Dôme (1465 m), mont Aigoual (1565
mont Ventoux (1910 m), Pic du Midi de Bigorre (2860 m).
C'est cette disparité existant entre le réseau des postes pluviométr

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